Les pêcheurs français et Robin des Bois réduisent les prises accidentelles de dauphins dans les filets maillants dérivants

2 juil. 1991

Après plus d’un an de travail en mer et sur terre, Robin des Bois affirme la vérité dans toute sa diversité et son impartialité.

Aucune technique de pêche n’est strictement sélective. Les 300 km de filets maillants dérivants des 40 bateaux bretons et vendéens sont un dixième, un centième, un millième ou moins encore des filets maillants dérivants (mobiles) ou calés fixes (immobiles) déployés par les pêcheurs italiens, espagnols, danois (dont les Iles Féroé), portugais, anglais, irlandais, scandinaves, grecs, les pêcheurs du monde entier.

Les pêcheurs, Ifremer et Robin des Bois évaluent les prises accidentelles de dauphins de 125 à 450 individus pendant la saison de pêche au thon germon. Aucun oiseau n’est pris par cette pêcherie.

Interdire l’utilisation des filets maillants dérivants au-delà de 2,5 km de longueur pour les pêcheurs de la CEE aurait des effets dérisoires et pervers : les innombrables pêcheurs qui utilisent des filets inférieurs à 2,5 km se verraient dégagés de toute obligation d’aménagement.

La résolution 44/225 des Nations Unies recommande des “moratoires sur toutes les opérations de pêche hauturière aux grands filets dérivants étant entendu que cette mesure ne sera pas imposée dans une région donnée…”. Dans ses préambules, la résolution des Nations Unies évoque l’inquiétude de la communauté des pêcheurs et de celle des écologistes face à la multiplication des “grands filets dérivants atteignant et dépassant 50 km.”

Les fileyeurs français regroupés au sein du Comité Interprofessionnel du Thon Blanc (CITB) ont décidé préventivement de ne pas dépasser 9 km et utilisent depuis 3 ans des filets d’une longueur maximale de 7,5 km. Sur proposition de Robin des Bois, pour la saison 1991, 2 bateaux expérimentent des filets dont la ralingue supérieure est immergée. L’objectif de ce dispositif est d’éliminer les captures accidentelles de mammifères marins. Des observateurs d’Ifremer et de Robin des Bois embarquent sur ces 2 bateaux jusqu’à la fin de la saison (voir conclusions du compte-rendu des 3 premières marées).

A la veille du Conseil des Ministres des Pêches du 8 juillet, Robin des Bois demande à M. Le Drian, ministre de la Mer et maire de Lorient, de défendre sans ambiguïté les pêcheurs de Vendée et de Bretagne dont l’ouverture au regard et aux suggestions de Robin des Bois, constitue un exemple à suivre par tous les pêcheurs de la CEE.

 

 

 

 

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