Halte au radium

5 juin 2000

Les activités de la halte garderie du 12 rue Chomel dans le 7 ème arrondissement de Paris sont désormais suspendues par arrêté préfectoral jusqu’à l’enlèvement de toutes les contaminations radioactives. Les 3 laboratoires mobilisés sur le site (OPRI, IPSN et CRII-RAD) ont constaté des taches de contamination au radium dispersées dans le passage cocher, la cour, le rez-de-chaussée, les parties communes, le premier étage, le deuxième étage et les sous-sols du petit immeuble qui abritait le siège de la Société Française des Applications du Radium. Même si les risques sanitaires sont qualifiés de faibles, très faibles, de quasi nuls ou nuls par des autorités scientifiques et médicales, tous les membres du Comité de Suivi sont unanimes pour souligner que cette exposition des enfants aux rayonnements émis par les pollutions historiques est inacceptable et doit être résorbée dans les meilleurs délais.

194 parents ont signé une pétition réclamant la réouverture partielle de l’établissement géré par l’Association d’Aide aux Mères. Cette pétition est défendue avec ardeur par un expert de la sécurité des installations nucléaires (DSIN) s’exprimant es qualité de parent. Après les installations nucléaires de base, partiellement, provisoirement ou définitivement condamnées suite à des ruptures de canalisations ou des débordements intempestifs, c’est maintenant le temps des établissements éducatifs balisés, clôturés et en partie murés. L’illustration parfaite des conditions de vie des générations futures dans un monde hypothéqué par la mauvaise gestion et l’absence de mémorisation des déchets toxiques.

Robin des Bois demande au Ministère de la Santé de rejeter toute idée de réouverture partielle. Tous les sites de Paris intra-muros qui ont fait l’objet d’un constat de contamination doivent être assainis. Extra-muros, une usine d’extraction de radium fondée par H. de Rothschild est toujours en attente de décontamination alors que la cartographie des pollutions réalisée en été 1997 montre la présence de poussières et de gravats radioactifs jusque sur les berges de la Seine à l’Ile-Saint-Denis.

 

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