Inventaire des déchets de guerre Régions Atlantique-Manche, 1er janvier 2008-31 décembre 2013

2 juin 2014

Inventaire des déchets de guerre

Régions Atlantique-Manche

1er janvier 2008 – 31 décembre 2013

Spécial commémoration du D-Day

Juin 2014

Sommaire

Introduction
Quelques munitions de l’inventaire
Risques sanitaires et environnementaux

Inventaires des déchets de guerre du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2013 avec leurs cartographies:

Carte de synthèse des régions Atlantique-Manche
Région Normandie
Région Bretagne
Région Pays-de-la-Loire
Région Poitou-Charentes
Région Aquitaine

Sources

 

La France, grande mutilée de guerre

Le bilan de 6 ans de veille et d’analyses dans 6 régions de l’Ouest de la France est probant. Un jour, les Etats entrent en guerre et à la fin, ils n’en sortent pas. Il n’y a pas d’armistice pour les déchets de guerre. En 6 ans dans les 6 régions ciblées par ce nouvel inventaire de Robin des Bois, 95.000 personnes ont été évacuées de leurs domiciles, de leurs lieux de travail, de villégiature ou de scolarité à cause des bombes, des mines, des grenades et des obus abandonnés. De la crèche à la maison de retraite, l’évacuation est intergénérationnelle. En 6 ans, près de 14.000 munitions dangereuses pour les populations et l’environnement ont été découvertes dans les champs, dans les villes, en mer et dans les eaux douces. En 6 ans, il y a eu 1 mort et 5 blessés. Un siècle après la guerre de 14-18 et 70 ans après la guerre de 39-45, il y a sur le littoral de la Manche et de l’Atlantique, de la Haute Normandie à l’Aquitaine, 62 dépôts sous-marins de munitions explosives dites conventionnelles et de munitions chimiques. Un siècle et 70 ans après les deux conflits qui ont détruit et déformé l’architecture et la géologie de la France, il y a dans les régions Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes 1 site d’immersion en eau douce et 2 sites d’enfouissement et de valorisation métallique de munitions qui posent des problèmes graves de sécurité physique et environnementale. Preuve, s’il en fallait encore une, de la mauvaise gestion de l’Après Guerre, il arrive que des obus ou des grenades soient déposés dans des déchetteries dans les bennes à tout venant et à ferraille.

600.000 tonnes de bombes ont été larguées sur 1.700 communes françaises entre juin 1940 et mai 1945. La plupart étaient des villes. 15% des bombes n’ont pas explosé – on doit s’en féliciter – mais elles ont pénétré pour la majorité jusqu’à 4 m de profondeur dans les sols et les sédiments, jusqu’à 6 m pour 20% d’entre elles, 7 m pour 10% et 9 m pour 1%. La profondeur dépend du poids de la bombe, de l’altitude du largage, du hasard et du substrat géologique.

Les risques physiques sont violents. Les vieilles munitions se réveillent sur le domaine public ou privé, mutilent et tuent si elles ne sont pas manipulées par les hommes de l’art que sont les démineurs de la Sécurité civile. Après 70 ou 100 ans de vibrations, de dilatation, de déformation des horlogeries internes, elles sont en capacité d’exploser. Pas touche pour les profanes et il n’y a pas d’autres initiés que les démineurs.

Des géologues américains ont trouvé sur la plage d’Omaha Beach dans un échantillon de sable collecté en 1998 des micro-éclats métalliques de 0,06 à 1 mm. 4 % du sable est modifié par la guerre des plages.

01_sable-omaha-inventaire-robindesbois-2014
Eclats métalliques dans le sable d’Omaha Beach © The Sedimentary Record

 

Après la guerre des plages, les troupes alliées ont eu à mener la guerre des haies. Les feux de forêt, de broussaille et de déchets verts sont redoutables. Si des bombes et des obus épars ou regroupés sont pris dans les flammes, ils explosent, font rebondir le feu et mettent en danger les pompiers et les particuliers.

Les munitions sont des déchets toxiques en voie d’altération et de corrosion. Elles relarguent dans l’environnement des substances toxiques. Les obus invisibles sont aussi des bombes environnementales et sanitaires à retardement. Les explosifs initiateurs sont au mercure et au plomb. Les explosifs secondaires libèrent des composés toxiques et solubles, interdits au dessus de certains seuils dans l’eau alimentaire. Les balles sont durcies à l’arsenic et à l’antimoine. Des recherches systématiques devraient être entreprises dans les nappes phréatiques au droit des sols bombardés, des sites de regroupement et de destruction des munitions. La laisse de guerre est anxiogène, mutagène, cancérogène et reprotoxique.

Lorsqu’ils sont jugés intransportables, les déchets de guerre sont détruits sur place sans étude d’impacts de la pollution des sols et de la pollution atmosphérique. Après la neutralisation sur place des systèmes de déclenchement par les démineurs, les bombes avec leurs charges explosives de plusieurs dizaines de kilos sont transportées par la route vers les camps militaires de destruction. Les bombes découvertes en Normandie sont acheminées vers le camp militaire de Suippes distant de 500 km. Accident de la route interdit.

Les décharges sous-marines de munitions sont hors de tout contrôle. Certaines d’entre elles très peu profondes laissent échapper des munitions qui sous l’effet de la tempête et des fortes marées se retrouvent à la côte. Le pétardement en mer des bombes, des mines et des obus est dangereux pour la vie marine, les effets de souffle et les effets acoustiques tuent, mutilent, désorientent les mammifères marins et les poissons. Une instruction de septembre 2010 relative à la sécurité des chantiers de pétardement sous-marin impose « autant que faire se peut » des dispositions spécifiques pour protéger la vie animale. Selon cette instruction, les explosions volontaires sont à éviter dans les eaux poissonneuses, dans les couloirs des espèces migratoires et au-dessus des fonds marins à forte biodiversité.

Selon le Code de l’environnement, les citoyens ont un droit à l’information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis. Pourtant, seules les préfectures de la Manche et du Calvados diffusent dans leur Dossier Départemental sur les Risques Majeurs -DDRM- une information préventive sur les dangers d’explosion et d’intoxication par des engins de guerre. L’information manque et les comportements à risque se multiplient sur les plages, les chantiers et dans les champs.

 

Quelques munitions de l’inventaire

MINES

Engins de guerre dont l’explosion est commandée à distance ou provoquée par le passage d’un homme, d’un véhicule, d’un navire.

Mines antipersonnel, conçues pour exploser au contact d’une personne ou à son approche.

Mines antichars, destinées à détruire des engins blindés.

Mines de fond allemandes de type « Luftminen »

LMA (Luftminen type A): 500 kg / 2,10 m de long / 300 kg d’explosifs.

LMB (Luftminen type B): 1 t / 3 m de long / 700 kg d’explosifs.

Ces mines étaient larguées par avion avec un parachute ou mouillées par des navires. Elles peuvent être équipées de dispositifs anti-démontage et anti-récupération. Elles sont très sensibles et la mise à feu peut se déclencher à la moindre variation de pression de l’eau.

02_luftminen-inventaire-robindesbois-2014
Luftminen type B © IWM

BOMBES

Projectiles métallique creux, chargés de matières explosives ou incendiaires et munis d’un dispositif de mise à feu, qu’on lançait autrefois au moyen des canons et qu’on largue aujourd’hui depuis des avions.

Bombe anglaise GP 250 (General Purpose/d’emploi général)

De 104 à 113,4 kg / entre 137 et 142 cm de long.

Les bombes de type GP sont des bombes à fragmentation ; lors de l’explosion, elles se fragmentent et projettent leurs éclats. La GP 250 fait 250 livres (113,4 kg) dont près de la moitié d’explosifs.

 03_GP250-inventaire-robindesbois-2014
© RAF
 04_British_250lb_General_Purpose_Bomb

Ecorché de la GP250 anglaise

 

Bombe américaine d’emploi général AN-M64

500 livres soit 226 kg/ 145 cm de long /charge explosive de 119 à 124 kg.

Elle était larguée sur les ponts de chemin de fer, les docks, les navires de guerre …

05_AN-54-inventaire-robindesbois-2014Les bandes jaunes (yellow band) délimitent le corps de la bombe.© US Army

 

Bombes allemandes

Ci-dessous, les différents types de bombes lancées couramment par l’aviation allemande. Elles ont été dessinées à l’échelle, la plus petite ayant 72 cm de haut environ, et la plus grande 2,63 m (sans l’empennage). Les unes sont à parois minces, les autres à parois épaisses, celles-ci reconnaissables à leurs dimensions moindres pour un poids égal. Les cercles blancs indiquent l’emplacement des fusées.

06_destruction-bombes-non-eclatees-inventaire-robindesbois-2014
« La destruction des bombes non éclatées » C. Rousseaux. Science et Vie n° 356. Mai 1947.

Bombes allemandes SD (Sprengbombe Dickwändig / à paroi épaisse)

Un des trois types de bombes standard utilisés par la Luftwaffe. Ces bombes étaient semi-perforantes.

De la SD 1 (17 cm/0,76 kg) à la SD 1700 (3,3 m/1,7 t). Elles pouvaient être à fragmentation ou antipersonnel.

 07_SD10-inventaire-robindesbois-2014 Bombe SD10 à fragmentation:

10 kg / 54 cm de long / charge explosive de 0,9 kg.

Elle pouvait pénétrer dans le béton.
© millsgrenades.co.uk

 

Bombe yougoslave Stankovitch

De 2 à 200 kg.

Elles étaient produites dans l’actuelle Serbie dans les usines de Smederevo et de Krusevac. Smederevo exportait sa production vers la France. Le dépôt principal était situé à Kraljevo. Les allemands en ont pris possession et l’ont en grande partie détruit. Il est rare de trouver des Stankovitch non explosées car elles étaient particulièrement « fiables ».

08_stankovitch-inventaire-robindesbois-2014
© Dornier Archiv

OBUS

Projectile de la forme d’un cylindre terminé par un cône et qui est muni d’une charge explosive. Un obus peut être propulsé par un mortier ou par un canon. Il existe une grande variété d’obus de tailles et de poids divers.

09_herouvillette-inventaire-robindesbois-2014
Soldats anglais à Herouvillette (Normandie) en juin 1944
avec le mortier à obus de 75 mm.
10_Routot-inventaire-robindesbois-2014
Canon à obus anglais en action à Routot (Eure)
en 1944.
11_obus-inventaire-robindesbois-2014 Balles et obus de munitions anglaises utilisées lors de la Première Guerre mondiale. On peut voir des calibres de 0,5 à 15 pouces, soit des diamètres de 12 mm à 380 mm.

 

Les obus à balles dit Shrapnel

L’obus à balles Shrapnel a été inventé pendant la Première Guerre mondiale par l’anglais Henry Shrapnel. Quand il explose en vol, les balles sont projetées. Il a été abandonné au profit d’obus à fort pouvoir explosif, plus efficaces pour la guerre de tranchée. Le nom Shrapnel a été par la suite étendu à d’autres types d’obus à balles.

12_obus-a-balle-inventaire-robindesbois-2014
Organisation interne d’un obus à balles français © passioncompassion1418.com

Obus au phosphore américains

Les forces américaines utilisaient notamment des obus de mortier de 81 et 107 mm au phosphore blanc. L’obus de 107 mm pesait 11,57 kg et pouvait être projeté à près de 4 km. Les mortiers envoyaient jusqu’à 15 obus par minutes.

L’obus incendiaire au phosphore blanc était destiné à créer le chaos, à briser les positions et à faire fuir l’ennemi. 20 % des obus de mortiers américains de 81 mm étaient chargés de phosphore blanc au début de la campagne de Normandie.

13_obus-phosphore-inventaire-robindesbois-2014
© Deminest

GRENADES

Projectile explosif qu’on lance à la main ou à l’aide d’un fusil, constitué d’une enveloppe métallique contenant une charge et munie d’un dispositif de mise à feu.

Grenades au phosphore américaines

Les grenades au phosphore blanc étaient incendiaires et produisaient des nuages de fumées qui déstabilisaient l’ennemi. Il en existait deux types dans l’armée américaine, une à main et une à fusil. Elles étaient surnommées les Willie Peter (White Phosphorus).

14_grenade-phosphore-inventaire-robindesbois-2014
Soldat américain en action avec une grenade à fusil M 19 A 1 au phosphore.

Grenades quadrillées anglaise de type Mills

Créées pour la Première Guerre mondiale, ces grenades à main et à fusil ont été utilisées pendant le second conflit mondial et n’ont été retirées du service qu’en 1970. D’un poids de 770 g, elles étaient chargées d’explosifs Alumatol, Abelite, Cilferite, Amatol ou Bellite.

 15_grenade-mills-inventaire-robindesbois-2014
© http://militaryhistorynow.com

LA DEFENSE COTIERE ALLEMANDE

Responsable allemand de la défense du mur de l’Atlantique, le maréchal Rommel a disposé sur les plages et arrière-plages des obstacles destinés à empêcher le débarquement, à détruire le matériel et à « anéantir les troupes » des alliés. Le dispositif comptait entre autres des blocs de défenses en béton qui pouvaient renfermer des mines. Elles explosaient au contact des chars, des barges et des navires. L’enveloppe de béton autour de la mine pouvait également être piégée par des obus de gros calibre ou d’autres munitions.

16_bloc-defense-inventaire-robindesbois-2014
© les-petites-dalles.org

Risques sanitaires et environnementaux

Les munitions abandonnées et dégradées produisent 3 sources de pollution.

1 – Les polluants métalliques

Zinc-cobalt-cuivre-étain-nickel-aluminium dans la coque des bombes et des obus.

Antimoine et arsenic pour « durcir » les balles.

– Des teneurs anormales en zinc et en cuivre dans les eaux souterraines au sud de Verdun ont été repérées par le BRGM en 1975. La seule origine plausible est l’imprégnation du champ de bataille par la pulvérisation des obus explosés et la dégradation dans les sols des obus non tirés et abandonnés et des obus tirés non explosés.

– Omaha Beach est la plage du D-Day où les combats ont été les plus durs et les plus intenses. Des géologues américains ont trouvé dans un échantillon de sable d’Omaha Beach collecté en 1998 des micro éclats métalliques de 0,06 à 1 mm. 4 % du sable est pollué par ces éléments métalliques. Dès l’aube du D-Day, la plage d’Omaha Beach a été le siège d’intenses tirs d’artillerie terrestre et navale entre les troupes allemandes et les troupes alliées.

2 – Les résidus d’explosifs

– Le fulminate de mercure et l’azoture de plomb étaient utilisés comme explosifs primaires dans les obus, les bombes et les grenades pendant les 2 guerres mondiales.

– Les perchlorates de potassium et d’ammonium utilisés en tant qu’explosifs dans les munitions anglaises et allemandes notamment ont pollué les sols des champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Depuis 3 ans, des teneurs en perchlorate sont détectées dans le Nord et l’Est de la France dans les eaux alimentaires. A titre de précaution, les préfectures recommandent aux femmes enceintes et allaitantes de ne pas boire l’eau du robinet et aux parents de ne pas préparer de biberons avec l’eau du robinet pour les bébés de moins de 6 mois. Les perchlorates sont suspectés d’avoir une action négative sur la glande thyroïde. Ils ne sont pas cancérigènes. Plusieurs milliers de communes sont touchées. Les teneurs les plus hautes dans le Nord – Pas-de-Calais, la Picardie et la Champagne-Ardenne sont couplées avec les lignes de front de la guerre des tranchées et avec les fortes densités de découvertes de munitions telles qu’elles sont cartographiées par Robin des Bois dans les inventaires d’avril 2003.

– Les TriNitroToluène, nitrobenzène, nitrophénol, nitro-anisol et nitronaphtalène sont les explosifs principaux des munitions conventionnelles utilisés pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. Ils ont sous-produit pendant la déflagration et la dégradation des substances toxiques persistantes, solubles et indésirables dans les eaux destinées à l’alimentation humaine, en particulier des composés organonitrés, des composés phénolés et du dinitrocrésol utilisé comme agent herbicide et insecticide. Sa concentration maximale admissible est de 0,1 mg/l dans l’eau alimentaire.

En France et en Europe, l’état des ressources aquatiques imposé par la Directive cadre européenne dans les eaux intérieures et dans les eaux côtières ne prend pas en compte les risques de pollution localisée ou diffuse induite par la rémanence des munitions abandonnées ou résidus de munitions.

Il n’est pas question de suggérer que toutes les régions françaises soumises aux bombardements et aux tirs d’artillerie peuvent être à ce jour contaminées par les guerres 14-18 et 39-45. Cependant, les lignes de front, les périmètres intensément bombardés, les dépôts historiques de munitions abandonnées, les camps de destruction devraient à notre sens et de l’avis de plusieurs experts en sites pollués faire l’objet d’un examen attentif et préventif.

3 – Les munitions chimiques

Au fil du temps, elles contaminent les sols et les eaux souterraines. A la « Place à Gaz » à 20 km de Verdun contaminée par l’arsenic et le brûlage sur place de milliers de munitions chimiques issues de la Première Guerre mondiale répond en écho dans l’Ouest de la France le site de Borcq-sur-Airvault contaminé par l’enfouissement de munitions chimiques pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les effets environnementaux de la dégradation ou de l’explosion des munitions au phosphore abondamment utilisées pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale sont méconnus.

 

Carte de synthèse des régions Atlantique-Manche

 

17_ouest-inventaire-dechets-de-guerre-robindesbois-2014

 

 

Inventaire des déchets de guerre en Normandie

 

18_Normandie-inventaire-dechets-de-guerre-robindesbois-2014


2008


Janvier

  • Champsecret (61 – Orne). Un obus de calibre 37 dans un jardin.
  • Saint-Etienne-du-Rouvray (76 – Seine-Maritime). 4 bombes britanniques de 120 kg, 31 kg d’explosifs chacune, découvertes dans l’emprise de l’hôpital du Rouvray par une entreprise de terrassement en décembre 2007. Le 23 janvier 2008, lors du déminage, un périmètre de sécurité de 200 m est mis en place, 62 logements sont évacués et 55 patients dirigés vers d’autres unités de soin.

Février

  • Burcy (14 – Calvados). Un agriculteur laboure et exhume 3 corps de soldats allemands, un canon de mitrailleuse allemande MG42, une gourde « à demi pleine »  et une cartouchière avec des balles.
  • Au large de Dieppe (76 – Seine-Maritime). Le chalutier l’Aravis remonte une mine allemande d’1 t contenant 700 kg d’explosifs.

Mars

  • Verneuil-sur-Avre (27 – Eure). Alors qu’il sarcle son champ, un agriculteur heurte un objet métallique. Il s’agit d’une bombe anglaise de 250 kg. Un périmètre de sécurité de 1 km cerne la bombe et 3 démineurs interviennent dans la journée pour la neutraliser. Elle est ensuite évacuée.
  • Sainte-Adresse (76 – Seine-Maritime). La pelleteuse remonte dans son godet une valise qui contient 3 obus. Les démineurs interviennent et remontent 2 autres valises contenant le même trésor. Il s’agit d’obus de mortier français de 80 mm datant de la Première Guerre mondiale.
  • Sainte-Adresse (76 – Seine-Maritime). 10 blocs anti-débarquement et des obus dépourvus de mise à feu sont retrouvés à flanc de falaise. Les démineurs s’activent. Un périmètre de sécurité est mis en place sur un rayon de 80 m, la circulation piétonne et automobile est interdite sur la promenade du « Bout du monde ». Pour expliquer cette découverte, on évoque le déminage d’urgence de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Diverses munitions ont été regroupées en stockage provisoire, puis oubliées puis finalement recouvertes par les ronces. Un feu de ronces aurait eu des conséquences graves.

Avril

  • Saint-Jouin-de-Bruneval (76 – Seine-Maritime). 4 blocs de défense avaient été repérés un mois plus tôt par un chercheur de fossiles. Chacun renferme trois munitions. Les démineurs ouvrent les blocs de béton en les plastiquant avec des charges légères. Le contenu (mines antichars Tellermine, mines antitanks, obus de 75-100 mm,..) est divisé en plusieurs tas et détruit sur place.
  • Hérouvillette (14 – Calvados). Sur un chantier de rénovation, le terrassier met au jour des débris de tôle. Il continue son exploration et découvre une bombe non désamorcée. Alerte maximale ! 2 démineurs accourent d’Ifs. Ils procèdent à l’enlèvement de la munition dangereuse. En cas d’explosion, elle est mortelle jusqu’à 400 m de distance.
  • Bosc-le-Hard (76 – Seine-Maritime). Bombe britannique de 250 kg dont 100 kg d’explosifs découverte par les ouvriers d’un chantier à 400 m du village ! Un périmètre de sécurité est mis en place. Le trafic ferroviaire est interrompu entre Dieppe et Rouen.

Mai

  • Le Tréport (76 – Seine-Maritime). Un promeneur aperçoit une bombe au pied des falaises. Les démineurs viennent pour évaluer la dangerosité. La destruction se fera plus tard.

Juin

  • Saint-Laurent-de-Terregatte (50 – Manche). Le boulanger gardait chez lui une bombe allemande d’1,5 m de longueur et 45 cm de diamètre. Elle pesait près de 500 kg. Il l’avait récupérée chez ses parents. Après sa mort, sa femme décide de la remettre au musée « La Percée d’Avranches ». Il s’agit d’une bombe historique. Elle a été larguée par les allemands à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le but était de détruire le barrage de Vezins et le pont de Dorrière et de bloquer ainsi l’accès des routes au sud de la Sélune. Ni le pont ni le barrage n’ont été touchés.
  • Vimoutiers (61 – Orne). Un obus d’environ 40 mm de diamètre a été retrouvé au pied d’un bac à ordures. Les sapeurs-pompiers établissent un périmètre de sécurité en attendant les démineurs venus du Calvados.

Juillet

  • Fontenay-le-Pesnel (14 – Calvados). Bombe anglaise de 150 kg enfouie à 2 m de profondeur sur le chantier d’un futur lotissement. La fusée et le détonateur en contact avec les 40 kg d’explosif sont retirés. Désamorcée, elle est transportée dans l’Est de la France pour être détruite.
  • Rocquancourt (14 – Calvados). Un obus de mortier au phosphore a été retrouvé sur le chantier du lotissement du Grand-Clos. Une fumée blanche s’échappant du sol a intrigué les témoins. L’alerte est donnée. Un périmètre de sécurité est établi. La Sécurité civile intervient. Le chantier de 33 pavillons est suspendu pendant une heure.
  • Vernon (27 – Eure). 2 obus éclairants sont découverts pendant la mise en place de conteneurs de collecte sélective pour les immeubles des Tourelles. Les obus avaient sans doute été déterrés une première fois au cours des travaux du réseau d’éclairage public et volontairement enfouis pour éviter les tracasseries administratives liées à la découverte d’engins explosifs.

Août

  • Fermanville (50 – Manche). C’est les vacances. 2 adolescentes belges de 11 et 12 ans découvrent sur la plage de la Mondrée 2 obus de mortier qu’elles prennent pour des maracas. Elles les rapportent chez elle. Un chef de famille constate immédiatement que les prétendus instruments de musique sont des instruments de guerre. Les autorités sont alertées, elles établissent un périmètre de sécurité autour de la résidence qui est évacuée d’urgence. La munition est pétardée sur place par les plongeurs démineurs de Cherbourg qui exceptionnellement interviennent sur le domaine terrestre.

Septembre

  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). 15 obus de 88 et 90 mm allemands anglais et français et un obus de mortier doivent être retirés du port du Havre. Ils sont coincés dans des enrochements de la digue sud et ne sont pas faciles d’accès. Périmètre de 500 m lors de l’intervention, suspension partielle de la navigation dans l’avant port et dans le chenal d’accès à Port 2000. L’obus de mortier n’a pas été retrouvé.
    Les munitions avaient été repérées en avril 2007. Elles auraient dû être retirées en septembre 2007. Les mauvaises conditions météorologiques ne l’avaient pas permis. Les déchets de guerre n’étaient accessibles que pendant les grandes marées. L’opération s’est déroulée dans un environnement industriel Seveso.
    Les obus ont pris la direction de Rouen escortés par la police.
  • Caen (14 – Calvados). Travaux dans le cimetière. Un obus anglais est découvert. Les démineurs interviennent. Pour une fois, il n’a pas été nécessaire d’évacuer les lieux.

Octobre

  • Picauville (50 – Manche). Les employés communaux trouvent un obus de mortier allemand de 80 mm. A l’intérieur du périmètre de sécurité, 4 autres obus de mortier et 4 têtes de fusée d’obus sont à leur tour localisés. Ils sont remis en terre et balisés pour garantir la sécurité du public en attendant les démineurs.
  • Saint-Jouin-Bruneval (76 – Seine-Maritime). Encore un bloc de défense allemand découvert au sud de la Valleuse Boucherot ! En attendant la neutralisation, tout accès est bloqué dans un rayon de 500 m côté mer et côté terre.
  • Fontenay-le-Marmion (14 – Calvados). Une bombe américaine de 500 kg a été découverte pendant des travaux d’assainissement. Elle est comme sortie du fossé, en face de la station d’épuration. Un périmètre de sécurité de 350 m a été établi autour de l’engin explosif. 1.500 habitants vont devoir quitter les lieux pendant quelques heures.
  • St Valery en Caux (76 – Seine-Maritime). 6 blocs de béton chargés d’explosif au pied des falaises ! Délicats à traiter car on ne sait pas d’avance ce qu’ils contiennent. Ce sont des pochettes surprises.
  • Saint-Georges-d’Aunay (14 – Calvados). La bombe américaine de 500 kg a été découverte au lieu-dit « Les petits champs ». Périmètre de sécurité de 800 m autour de l’indésirable ! 50 personnes sont évacuées pendant la délicate opération de désamorçage.

Novembre

  • Falaise (14 – Calvados). L’Association normande du souvenir aérien (Ansa) a débusqué deux bombes de 500 kg. Le service de déminage se rend sur le site maintenu secret pour des raisons de sécurité.
  • Manneville-sur-Risle (27 – Eure). Une bombe SD10 allemande et une bombe serbe de type Stankovitch rare mais dangereuse sont découvertes par les plongeurs de la brigade fluviale qui recherchaient une arme dans le cadre d’une enquête sur un crime commis dans le quartier des Baquets. Les 2 bombes ont été évacuées dans un pré à l’écart pour y être détruites.
    Depuis le début de l’année 2008, 13 tonnes de munitions ont été neutralisées dans l’Eure et en Seine Maritime.
  • Dieppe (76 – Seine-Maritime). Opération de l’OTAN.  Le sonar du HMS Lesdbury repère une bombe défensive américaine et une mine offensive allemande de 530 kg (LMA). Il faut placer une charge explosive près de la mine pour la détruire. La réglementation impose d’être au moins à 6 km des côtes pour détruire ces 2 types de munition. La LMA se trouvait seulement à 5 km de la côte, une dérogation a été accordée. L’explosion de la mine allemande a provoqué un geyser de 25 m de haut, à proximité de la centrale nucléaire de Penly.
    Déjà en 1999, dans les mêmes parages, le pétardage d’une mine sous-marine avait déclenché une forte secousse sismique atteignant 4,4 degrés sur l’échelle de Richter. La Préfecture maritime de Cherbourg avait alors avancé que d’autres munitions à proximité de la mine détruite avaient explosé par un effet de contagion.

Décembre

  • Saint Jean de la Haize (50 – Manche). Les démineurs ont neutralisé une bombe de 250 kg dont 80 kg d’un cocktail explosif TNT et nitrate d’ammonium qui avait été découverte une semaine plus tôt par un lycéen de 19 ans passant un champ au détecteur de métaux. Ils ont détruit le détonateur sur place. Pendant l’opération, 500 personnes sont évacuées dans un rayon de 600 m autour de la bombe. 25  entreprises sont paralysées pendant une matinée. La bombe est ensuite emportée dans le département du Calvados en vue d’une destruction ultérieure.

2009


Janvier

  • Saint-Jouin-Bruneval (76 – Seine-Maritime). Un bloc de défense côtière contenant un nombre indéterminé d’engins explosifs a été découvert au pied des falaises de St-Jouin-Bruneval. Un périmètre de sécurité de 1000 m est mis en place.
  • Corneuil (27 – Eure). Une bombe française de 50 kg est découverte dans un petit bois par un homme des bois.
  • Le Trait, ZA du Malaquis (76 – Seine-Maritime). Un obus antiaérien est découvert pendant des travaux de terrassement. La police municipale intervient en premier dans l’attente des démineurs.
  • Saint-Pierre-sur-Dives (14 – Calvados). Désamorçage d’une bombe trouvée sur un chantier 5 jours plus tôt. La bombe était amorcée au culot d’une fusée à piège et à grand retardement. Elle va être transportée vers un dépôt de stockage temporaire avant d’être détruite sur un terrain militaire dans l’Est de la France.

Février

  • Saint-Désir-de-Lisieux (14 – Calvados). Le chantier accouche d’un obus anglais. Le bébé mesure 45 cm de long et il pèse  25 livres.
    Le lendemain, sur le même chantier, 3 nouveaux engins sont déterrés. Les démineurs les prennent en charge.

Mars

  • Saint Vaast la Hougue (50 – Manche). Traitement d’une mine allemande de 3 m de long, 70 cm de diamètre, pesant 1 tonne pour 700 kg d’explosif (équivalent : 840 kg de TNT) qui se trouve initialement à environ 2,2 km de la côte par 22 m de fond. Elle a été découverte par un Chasseur de Mines Tripartite (CMT), le Percée. Il s’agit d’une mine de type « LMB » (Luftminen type B) à influence magnétique, acoustique et dépressionnaire. Pour la neutraliser, elle a été éloignée à 8,3 km de la côte et un rayon de sécurité de 3 km a été établi autour du pétardement. Un avis urgent aux navigateurs a été diffusé.
    Au cours de l’année 2008, 30,4 t d’explosifs ont été traitées par les plongeurs démineurs et les chasseurs de mines en Manche et Mer du Nord.
  • Tourlaville (50 – Manche). Un homme de 39 ans est grièvement blessé dans l’explosion d’une munition de petit calibre. C’est en tentant de nettoyer une des munitions de sa collection qu’il a eu des doigts arrachés et le ventre blessé par le souffle de l’explosion. La police a saisi les munitions restantes, l’enquête doit en définir la provenance.

Mai

  • Courseulles-sur-Mer (14 – Calvados). Les 141 obus au phosphore découverts à l’embouchure de la Seulles sont évacués vers un site militaire dans la Sarthe. Les munitions contiennent du phosphore blanc qui s’enflamme au contact de l’air. Après 65 ans passés dans l’eau, l’opération n’en que plus délicate car l’enveloppe des obus a pu être fissurée. Dans les véhicules de transport, les munitions ont été recouvertes de sable pour amortir les chocs. Circulation coupée et déviations mises en place.
    Au passage, les démineurs ont emporté une bombe à ailette retrouvée à Graye-sur-Mer quelques jours plus tôt.
  • Omaha Beach (14 – Calvados). Un grand amateur de fossiles, par ailleurs chimiste, se balade régulièrement sur les plages normandes équipé de bottes, d’un sac à dos et d’un GPS. Il se rend ce jour là à Omaha Beach et il repère des munitions. Au total, 21 obus de différents calibres (entre 20 et 105) et 2 autres obus de 270 mm. « Si vous trouvez une munition de guerre, ne la touchez pas, localisez la, photographiez la et prévenez la Préfecture, la Mairie ou les gendarmes ».
  • Hardinvast (50 – Manche). Découverte d’une bombe anglaise pendant des travaux de terrassement. L’engin mesure 38 cm de diamètre et 1,20 m de long. Il pèse 250 kg dont 120 kg d’explosifs. La bombe peut provoquer des dégâts par effet de souffle dans un rayon de 200 m et des projections d’éclats dans un rayon de 800 m. Le 25 mai, date de neutralisation de la bombe, 250 personnes (dont 150 élèves) sont évacuées et le trafic routier interrompu. Après neutralisation, le service de déminage a pris en charge le déchet de guerre. Il sera détruit au camp militaire de Suippes, Haute-Marne.

Juin

  • Vire (14 – Calvados). Le 28 mai 2009, un obus anglais est retrouvé dans un champ. Il s’agit d’une bombe SAP de 60 livres contenant 6 kg d’explosif. Elle a la capacité de percer les blindages des chars. « Le système de mise à feu avec percuteur, amorçage et détonateur est intact ».
  • Vaudry (14 – Calvados). Un obus anglais découvert par un agriculteur.
  • Tinchebray (61 – Orne). Munition de mortier américain.
  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). A 3 m de profondeur, la pelleteuse tombe sur un canon antichar allemand de 75. Il peut encore contenir un obus. Les démineurs l’inspectent et l’évacuent.
  • (14 – Calvados). Un obus est retrouvé sur un chantier à une profondeur de 1,5 m. En attendant l’intervention des démineurs, une crèche est évacuée.
  • Saint-Valéry-en-Caux (76 – Seine-Maritime). Arrêté préfectoral « interdisant le mouillage, le chalutage, le dragage et la plongée sous-marine autour d’épaves dangereuses situées au large de Fécamp et de Saint-Valéry-en-Caux ». Des épaves contenant des engins explosifs ont été découvertes en mer.

Juillet

  • Saint-Sylvain (14 – Calvados). Une bombe de 250 kg est découverte pendant des travaux souterrains d’assainissement. Un périmètre de 800 m sera mis en place, près de 1.200 personnes seront évacuées.
  • Marigny (50 – Manche). Mise au jour de 2 engins explosifs lors de travaux de voirie, une bombe enterrée sous une buse et un obus allemand planté dans un talus. Une équipe de démineurs va venir sur les lieux pour inspection.

Août

  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). Un conducteur de pelleteuse découvre une bombe britannique. Elle mesure 1,30 m pour 463 kg, dont 218 kg d’explosifs. La bombe est « armée et opérationnelle ». Elle a été enfouie sous plusieurs mètres de terre et de sable en attendant la neutralisation prévue le 14 août.
  • Mesnières-en-Bray (76 – Seine-Maritime). Il découvre dans son jardin pendant des travaux de terrassement une bombe. Il s’agit d’une américaine de 250 kg (dont 120 kg d’explosifs). Elle est amorcée et dangereuse. Un périmètre de sécurité de 200 m est mis en place et 12 maisons sont évacuées. Les démineurs désamorcent la munition sur place. Elle sera plus tard détruite sur un terrain militaire dans l’Est de la France.
  • Englesqueville-la-Percée (14 – Calvados). Des gendarmes découvrent un obus sur la plage entre la pointe du Hoc et la plage d’Omaha Beach. Il émet du gaz lorsqu’ils commencent à le déterrer. Puis il s’est enflammé. Les gendarmes s’écartent. Même les gendarmes ne doivent pas tripoter les munitions. Mise en place d’un périmètre de sécurité. Les flammes se sont ensuite dirigées vers les habitations. Evacuation des riverains. Pétardement de l’obus au phosphore le lendemain par les démineurs.

Septembre

  • Caen (14 – Calvados). Boum dans la casse auto. Tôt le matin, il essayait de désamorcer 10 petits obus ramenés de chez lui. Il est allongé par terre, il est blessé à la joue, il a le bras droit déchiqueté. Transporté à l’hôpital dans un état critique, il meurt quelques heures après.

Octobre

  • Fontenermont (14 – Calvados). C’était un nouvel habitant du village. Dans le petit hangar attenant, il entassait obus, cartouches et explosifs. Il s’est blessé au visage et à la main en tentant de désamorcer un obus. Les démineurs répertorient les armes. Elles datent pour la plupart de la Seconde Guerre mondiale.
  • Flers (61 – Orne). Une bombe anglaise de 450 kg a été mise à jour par le conducteur d’un tractopelle alors qu’il creusait une tranchée pour une canalisation d’eau potable. Endroit sous surveillance jusqu’au jour du déminage : le 9 octobre. Ce jour là, près de 5.000 personnes évacuées dont un lycée situé à quelques centaines de mètres de l’engin.
  • Octeville-sur-Mer (76 – Seine-Maritime). Un chasseur d’escargots débusque une bombe française. Elle mesure 270 mm de diamètre et pèse 152 kg, dont 25 à 33 kg d’explosifs. Elle sera détruite à Suippes dans la Marne, à 500 km de là.
  • Bons-Tassilly (14 – Calvados). Une partie des munitions trouvées dans un champ la semaine dernière est détruite. La trouvaille comptait des obus de mortier antichar, une cinquantaine de roquettes antichar et une trentaine de bombes au phosphore britanniques. Un périmètre de sécurité est établi mais aucune évacuation d’habitation n’a été jugée nécessaire. Ce type de destruction volontaire en plein champ pollue l’air et les sols.
  • (14 – Calvados). Les ouvriers de la sucrerie découvrent un obus au milieu des betteraves. Les démineurs le récupèrent le lendemain.
  • Epaney (14 – Calvados). 3 roquettes retrouvées dans un champ pendant le labour.
  • Saint-Germain-Langot (14 – Calvados). 2 bombes découvertes le 20 octobre.
  • Leffard (14 – Calvados). 1 petit obus allemand déterré par des agriculteurs alors qu’ils labouraient et semaient leur champ. Les bombes de Saint-Germain-Langot et l’obus sont récupérés par les démineurs du Calvados.
  • (14 – Calvados). Un habitant taille ses haies de thuyas. Il déloge un obus de 20 cm de long pour 3 cm de diamètre. Les démineurs le prennent en charge.

Novembre

  • (14 – Calvados). Au moment du déchargement chez Guy Dauphin Environnement, 9 obus sont découverts dans une benne. « Tout risque d’explosion a rapidement été écarté ».
  • (14 – Calvados). Le chantier de réseau électrique délivre en face de l’aéroport de Carpiquet un obus de 12,5 cm de diamètre. Les accès sont coupés dans l’attente de l’arrivée des démineurs et de leur intervention.

2010


Janvier

  • Sallen (14 – Calvados). Les gendarmes perquisitionnent chez un habitant soupçonné de détenir des munitions dangereuses. C’est un véritable arsenal qui est découvert : des obus et diverses munitions de la Seconde Guerre mondiale ainsi qu’un pain de TNT de 227 grammes. Il risque 3 ans d’emprisonnement.
  • Penly (76 – Seine-Maritime). Un promeneur découvre un obus reposant au pied de la falaise, à 500 m de la descente de la plage. Alerte auprès de la gendarmerie du Tréport. L’endroit n’est pas tout de suite sécurisé en raison de la marée montante. Le 2 février, profitant d’une marée basse, intervention d’une équipe du Groupe des Plongeurs-Démineurs de la Manche. L’engin de guerre est d’abord introuvable. Les courants l’ont certainement déplacé. Retrouvé une quinzaine de minutes plus tard, derrière un rocher, il mesure 240 mm de diamètre, pèse 150 kg, contient 15 kg d’explosifs et surtout dispose encore de sa « fusée de poste » (son dispositif de mise à feu par contact avec le sol). Il s’agit d’un système de défense allemand. Les obus étaient suspendus à des câbles et largués pour éviter les assauts. La manipulation est très délicate. Des élingues sont passées autour du déchet de guerre. Un zodiac le remorquera plus tard au large en vue du pétardement. « Ici nous sommes bien trop proches de la centrale nucléaire ».

Février

  • Octeville-sur-Mer (76 – Seine-Maritime). Les démineurs interviennent après la découverte d’un obus allemand long de 82 cm. Il contient 34 à 38 kg d’explosifs. Il est hélitreuillé jusque dans un champ où il est récupéré par les démineurs. Ils l’installent dans leur fourgon et l’évacuent vers le camp de Suippes où il sera détruit. Le même type d’obus va être neutralisé dans les prochains jours à Cauville-sur-Mer (76 – Seine-Maritime). Ces armes étaient montées sur des rails et devaient être utilisés en cas de débarquement des Alliés.
  • Caen (14 – Calvados). Une bombe américaine de 500 kg, dont la puissance explosive équivaut à 265 kg de TNT, a été retrouvée sur le chantier de la maison des langues de l’université de Caen au début du mois de février. La munition a été recouverte par des blocs de béton de plusieurs tonnes posés sur des madriers en bois. 8.800 foyers sont affectés. Près de 20.000 personnes sont évacuées. 350 barrières délimitent le périmètre de sécurité, un hélicoptère survole la zone, 40 pompiers et la Croix Rouge sont en renfort. L’engin est neutralisé puis transporté par camion vers un site ultime de destruction dans l’Est de la France. La bombe pourrait avoir été larguée par l’US Air Force pour détruire le pont de l’Orne. Arrivée au sol, elle n’a pas explosé. L’opération de destruction du pont a échoué, une grande partie des munitions était tombée sur l’emprise de la future université.
  • Muids (27 – Eure). Un ouvrier met au jour avec sa pelleteuse dans une sablière une bombe anglaise de type GP 250. Un périmètre de sécurité de 800 m est mis en place, seule une maison doit être évacuée. Les 2 ogives de mise à feu sont en parfait état. Les démineurs neutralisent l’engin et l’emportent à Châlons-en-Champagne pour destruction ultérieure.
    « J ‘ai d’abord pris ça pour une souche d’arbre, mais voyant que ça ne changeait pas de couleur en la poussant, j’ai été intrigué et en m’approchant j’ai vu que c’était une bombe ».
  • Saint-Etienne du Rouvray (76 – Seine-Maritime). Réplique à l’hôpital ! La bombe britannique a été découverte par des sondages préalables aux travaux. Elle pèse 250 kg. 250 policiers sont déployés pour vérifier la bonne évacuation des 1.500 habitants dans un périmètre de 400 m. Une école maternelle est évacuée. Une centaine de patients de l’hôpital ont été changés de service le temps de la neutralisation tout en restant dans l’établissement.

Mars

  • Néville-sur-Mer (50 – Manche). 1er épisode. Le jeune garçon découvre près d’un blockhaus un obus de 80 mm de diamètre et d’environ 35 cm de long. La gendarmerie constate les faits. Il est décidé de ne pas baliser l’obus pour ne pas attirer la curiosité des usagers de la plage et des collectionneurs. Quand les gendarmes retournent sur les lieux pour prendre des clichés aux fins d’expertise par les plongeurs démineurs de Cherbourg, l’obus s’était esquivé, transporté par la marée ou recouvert par le sable.
  • Saint-Lô (50 – Manche). Un obus au phosphore d’une quarantaine de cm est aperçu par des employés municipaux. Il fume. Les pompiers et les gendarmes empêchent tout accès. Les démineurs interviennent rapidement et détruisent la munition chimique sur place.
  • Ver-sur-Mer (14 – Calvados). Les plongeurs démineurs de Cherbourg sont attendus sur la plage où un obus de 40 cm de long et de 10 cm de diamètre a été repéré par une dame.

Avril

  • Heurteauville (76 – Seine-Maritime). Après la découverte en décembre 2009 de 70 kg de munitions, une détection magnétométrique est entreprise en mars 2010 sur un terrain. C’est la grande purge pyrotechnique. Une cinquantaine de cibles sont repérées dont une de plus de 200 kg, peut-être une bombe. Les 19  et 20 avril, les démineurs interviennent pour identifier les objets et les neutraliser si nécessaire.
    « 4 démineurs vont creuser avec une pelle. Une fois les munitions mises au jour, on les fera pétarder dans un terrain à proximité. On mettra les munitions dans une caisse en bois. On fera un trou de 3 m dans le sol. On y mettra la caisse. On posera une mine antichar dessus. On recouvrira le tout de terre. Et on fera exploser ».
    Suite à un arrêté municipal la parcelle de déminage est clôturée. La gendarmerie surveille la navigation fluviale, le bac entre Jumièges et Heurteauville est sur le qui-vive.

Mai

  • Saint-Lô (50 – Manche). Une bombe de 250 kg est taquinée par des terrassiers. Elle mesure 1,06 m de long et contiendrait 96 kg d’explosifs. Dans l’attente des démineurs, une plaque de métal et une couche de 1,5 mètre de sable sont utilisées pour la recouvrir. Mise en place d’un périmètre de 540 m autour du déchet de guerre, soit près de 3.500 personnes évacuées. Désamorçage, destruction du détonateur et évacuation pour destruction finale sur un terrain militaire.
  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). Les démineurs interviennent à 2 reprises au Havre. La première pour retirer une vingtaine de petits obus dans la forêt de Montgeon. L’essaim avait été découvert après l’alerte d’un promeneur qui quelques jours avant avait repéré 2 premières munitions.
    La deuxième intervention a lieu sur un chantier dans le quartier de Mont-Gaillard à la limite d’Octeville-sur-Mer où un obus de 80 cm de long et 15 cm de diamètre a été déterré.
  • Dives-sur-Mer. (14 – Calvados). Une vingtaine d’obus sont découverts dans un fossé pendant le curage. Il s’agit d’obus antiaériens enfouis à  une vingtaine de cm de profondeur
  • Pays de Caux (76 – Seine-Maritime). Une importante mission de dépollution est en cours. L’OTAN, avec 12 navires, 10 chasseurs de mines et 2 bâtiments de commandement, soit 670 hommes, est chargé de débusquer à une cinquantaine de mètres de profondeur les engins issus des deux Grandes Guerres et de les neutraliser. On estime à un million le nombre de munitions explosives toujours présentes dans la Manche, la Mer du Nord et la Mer Baltique. S’agissant d’un corridor régulièrement emprunté par des bateaux de commerce, des plaisanciers, des pêcheurs et bordé par des industries sensibles, la dépollution préventive est prioritaire. Les déchets de guerres détectés sont filmés à l’aide de robot afin d’évaluer les risques. Puis, si nécessaire, un plongeur démineur ou un robot dépose une charge à côté de la munition afin de la faire exploser. Un transfert au large peut s’avérer nécessaire si la cible est trop près de la côte.Il s’agit de la 3ème opération de ce type depuis 2007.A chacune de ces opérations, une centaine de mines sont détruites.
  • Néville-sur-Mer. (14 – Calvados). 2ème épisode. 2 mois plus tard, le jeune découvreur retourne sur les lieux et tombe nez à nez avec 2 obus. Selon la Préfecture maritime il n’est pas rare que plusieurs obus reviennent au même endroit. Selon Robin des Bois, ce long délai d’intervention est une nouvelle preuve de l’insuffisance des moyens mis à disposition de la sécurité publique pour lutter contre les risques des vestiges de guerre.
  • Saint-Pierre-d’Autils (27 – Eure). Dans une carrière en exploitation, un conducteur d’engin déterre une bombe française de 100 kg datant de 1938. Les gendarmes interviennent et font appel aux démineurs. Le hameau de Mestreville est évacué. Les gendarmes conseillent aux habitants de fermer les volets et d’ouvrir les fenêtres. Une départementale est coupée et le trafic ferroviaire entre Paris et Rouen est interrompu. La bombe est neutralisée puis transportée par route. Elle sera détruite dans un camp militaire dans l’Est de la France.
  • Fontaine-Etoupefour. (14 – Calvados). Un obus au phosphore est découvert sur le chantier de construction d’un lotissement. Les gendarmes, les pompiers et les démineurs de Rouen accourent.

Juin

  • (14 – Calvados). 2 petits obus sont découverts dans le haras. Par imprudence, ils sont amenés à la gendarmerie où les démineurs les neutralisent.

Juillet

  • Honfleur (14 – Calvados). Alors qu’il pêchait des moules sur la plage de Vasouy, un père de famille découvre une douille de cuivre d’une dizaine de cm de diamètre enterrée dans le sable. La police met en place un périmètre de sécurité. Le service de déminage est attendu dans la journée.

Août

  • Houlgate (14 – Calvados). Un couple de touristes hollandais trouve sur la plage de Houlgate un obus de 35 cm de long. Ils le ramassent et le mettent dans leur sac. Ils le ramènent au camping plein à craquer, croisent des CRS, et font part de leur découverte. Les forces de l’ordre sécurisent les lieux et les services de déminage prennent en charge la munition.
  • Alençon (61). Lors du déménagement d’une maison, 2 petits obus sont découverts. La rue est barrée en attendant l’intervention des démineurs.
  • Saint-Sylvain. (14 – Calvados). Un garde-chasse signale à la gendarmerie de Bretteville-sur-Laize 2 obus à ailette d’une quarantaine de cm de long.
  • (50 – Manche). Un obus britannique sur la plage ! Les plongeurs démineurs de Cherbourg le prennent en charge et le font exploser en mer à 2 km des côtes.
  • Port-en-Bessin. (14 – Calvados). Un pêcheur à pied découvre un obus sur l’estran au pied d’une falaise. C’est un obus de 90 mm de diamètre avec son ogive. Un périmètre de sécurité de 500 m autour de l’engin est décrété par arrêté municipal pour éviter les curieux et réduire les risques tant que les démineurs ne l’ont pas pris en charge.
  • Le Mesnil-Auzouf. (14 – Calvados). Une bombe est découverte au lieu-dit La Fausilière. Elle est enterrée et balisée en l’attente de son désamorçage qui aura lieu 15 jours plus tard.
  • Caen, aéroport de Carpiquet. (14 – Calvados). Bis ! Un obus est découvert, cette fois au bord du taxiway. Il ne possède plus sa tête d’amorce et a donc été remis aux démineurs.

Septembre

  • Cahagnes (14 – Calvados). La bombe anglaise de 250 kg découverte deux semaines plus tôt au lieu-dit Les Bruyères est neutralisée aujourd’hui.
  • (14 – Calvados). Un obus de mortier de 30 cm est déblayé sur un chantier. Il est encore actif. Le chantier est suspendu.
  • May-sur-Orne. (14 – Calvados). Une bombe anglaise de 250 kg surgit au cours de travaux d’extension d’un lotissement. Pendant que les démineurs travaillent, des déviations de circulation sont établies. 1.000 personnes sont évacuées dans un rayon de 800 m. Les démineurs chargent la bombe dans une camionnette et l’emmènent pas la route vers un endroit inconnu. La bombe contient 110 kg d’explosif.
  • Cabourg (14 – Calvados). Le Copernic remonte dans son chalut une mine de fond d’une tonne. Les plongeurs démineurs la font exploser au large de Cabourg. La mine avait une charge de 700 kg d’explosif.
  • (14 – Calvados). Une bombe anglaise de 225 kg réapparaît pendant des travaux de terrassement. Une réunion technique et administrative évalue sur le tas la situation. Il est jugé qu’en l’état la bombe ne présente pas de danger immédiat. Le désamorçage est planifié pour le lundi 11 octobre. A cette occasion, un périmètre de sécurité est mis en place sur un rayon de 540 m et 1.700 divais et cabourgeais doivent évacuer. 21 refusent et signent une décharge. La neutralisation est assez rapide. En moins d’une heure, les démineurs retirent les détonateurs. La bombe est transportée par camion vers le terrain militaire de Fontevraud (Maine-et-Loire) pour destruction ultérieure.
  • (50 – Manche). Il découvre un obus au pied de la montagne du Roule. Il donne l’alerte et un périmètre de sécurité est mis en place en attendant l’intervention des démineurs.

Octobre

  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). Sur le site du futur Grand Stade du Havre, un obus français de 70 cm de long et 15,5 cm de diamètre est découvert. 50 m de désert autour du déchet de guerre ! Les démineurs interviennent. Ils remarquent qu’il « est démuni de fusée mais reste dangereux car sensible à la chaleur ».
  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). Découverte d’une bombe sur le chantier de la rocade Nord du Havre ! Elle pèse 500 kg. La police sécurise. Les démineurs arrivent.
  • Epaignes (27 – Eure). Un agriculteur découvre dans le champ une bombe anglaise autopropulsée de type SAP 60. Elle mesure 50 cm de long, pèse près de 30 kg. Elle n’est pas transportable et les démineurs décident de la détruire sur place. Un trou de 3 à 4 m de profondeur est creusé et la munition y est enterrée. La bombe est pétardée. Pendant l’opération, la circulation routière entre Cormeilles et Epaignes est interrompue.
  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). Un obus de gros calibre est coincé dans l’élinde de la drague Samuel de Champlain. Une équipe technique du Céphée, chasseur de mines tripartite de l’OTAN, le décoince. La munition est pétardée.

Novembre

  • Saint-Martin-de-Varreville (50 – Manche). Une bombe américaine de 113 kg est sur la plage. Les plongeurs démineurs de la Marine nationale doivent la faire pétarder au large. Sécurité, Sécurité, en bord de mer et en mer.
  • Martinvast (50 – Manche). Une bombe américaine de 250 kg va être neutralisée le 5 décembre. 650 habitants devront quitter leur domicile. 64 résidents de la maison de retraite sont transférés en 3 lieux différents avec le secours d’ambulances et de pompiers. « Les personnes désorientées font l’objet d’une attention particulière ».
  • Etretat, plage du Tilleul (76 – Seine-Maritime). Une mine antichar et un obus sont découverts sur la plage du Tilleul. Dans un rayon de 1 km autour des munitions allemandes les accès sont interdits. Pendant un repérage supplémentaire, les démineurs découvrent une troisième munition, un obus qui fera l’objet d’une prochaine intervention.

Décembre

  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). En excavant, des ouvriers mettent au jour un canon d’obus d’origine allemande long de 1,50 m. Les démineurs interviennent et découvrent également des corps creux cylindriques suspects ainsi que 4 chargeurs pleins de petits obus.
  • Authie (14 – Calvados). Fondations d’un pavillon : une caisse de munitions contenant 6 obus allemands de 88 mm de diamètre est tirée de l’oubli.
  • Blainville-sur-Orne (14 – Calvados). Pendant l’aménagement de l’accès pompiers à une entreprise de récupération de métaux, la Sirec, une bombe de 250 kg est déterrée.
  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). Les démineurs désamorcent une bombe anglaise de 250 kg dont 120 kg d’explosifs, en travers du chantier du tramway. Un périmètre de sécurité est mis en place mais l’hôpital privé de l’Estuaire à 100 m n’est pas évacué.
  • Fermanville (50 – Manche). Au lieu dit Fort Joret à Fermanville, en baie de Tocqueboeuf, l’accès à la plage est interdit par arrêté préfectoral suite à la découverte d’une munition allemande. Il s’agit d’une bombe d’exercice qui servait à signaler les zones de bombardement par des fumigènes chimiques.
  • Héauville / Vauville / Vasteville / Biville (50 – Manche). Le 24 décembre, un promeneur découvre 47 obus de 75 mm français au pied d’une dune. Un périmètre de sécurité est mis en place jusqu’à l’intervention des plongeurs démineurs.L’écosystème dunaire couvre 700 ha sur les communes d’Héauville, de Vauville, de Vasteville et de Biville. L’ensemble est connu sous le nom de dunes de Biville. C’est un site Natura 2000. 320 ha situés sur la commune de Vasteville ont servi de terrain de manœuvre et de champ de tirs à l’armée de terre. Les derniers exercices ont eu lieu en 2004. Les milieux naturels d’intérêt communautaire sont menacés par les prunelliers et les ajoncs. Les dunes doivent être débroussaillées, protégées des véhicules tout-terrain, du piétinement, les mares et les dépressions humides doivent être recreusées et les saules éradiqués. Autant de travaux de maintenance et de restauration qui nécessitent une dépollution pyrotechnique préalable. Les lieux sont très isolés et les secours difficilement mobilisables.

2011


Janvier

  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). Découverte d’un obus sur un chantier en limite d’Octeville-sur-Mer. Les démineurs l’emportent.
  • Saint-André-de-Bohon (50 – Manche). Nouvel obus sur un chantier.

Février

  • Saint-Aubin-Celloville (76 – Seine-Maritime). Il veut s’agrandir, il découvre dans ses sous-sols un obus allemand enfoui à 50 cm de profondeur. Les démineurs soulignent le danger d’explosion en cas d’incendie.

Mars

  • Saint-Lô (50 – Manche). Un obus dans le jardin.
  • Courseulles-sur-Mer (14 – Calvados). Une dizaine d’obus est retrouvée sur la plage par un promeneur. Les munitions longues de 50 cm sont éparpillées. La veille, d’autres obus avaient été retrouvés dans un blockhaus.
  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). Bis ! Une bombe américaine de 500 kg, dont 200 d’explosifs, est retrouvée sur le chantier de terrassement de la rocade nord. Les démineurs de la Sécurité civile interviennent et neutralisent.
  • Saint-Germain-d’Aunay (61 – Orne). Des ouvriers travaillant au remplacement d’une borne d’incendie trouvent grâce à leur détecteur un obus d’environ 25 cm de long et d’une dizaine de cm de diamètre. Mairie / gendarmerie / démineurs.
  • Trouville (14 – Calvados). 2 deauvillais de 20 ans aperçoivent un obus enfoui dans le sable alors qu’ils se promènent dans les Roches Noires. Ils alertent le commissariat, un démineur les recontacte. Ils lui décrivent la munition. Il en ressort que l’obus n’a plus de dispositif de mise à feu. Le démineur leur demande alors de le transporter sur 300 m pour le mettre à l’abri de la marée montante. « Vous avez déjà porté un bébé sans le faire tomber. Et bien c’est pareil ! ».C’était un obus de mortier de 81 mm français ou anglais. Il a été récupéré quelques jours après.

Avril

  • La Poterie-Cap-d’Antifer (76 – Seine-Maritime). 8 blocs de défense côtière contenant des engins explosifs et 4 obus sont découverts au pied des falaises sur la plage d’Antifer. Un périmètre de sécurité d’un rayon de 1 km est mis en place.
  • Fleury-sur-Orne (14 – Calvados). Il entreprend chez lui des petits travaux et s’expose à de gros tracas. Il découvre une bombe anglaise de 500 kg. Les démineurs interviendront 12 jours plus tard. Entre 1.500 et 2.000 habitants seront évacués du périmètre de sécurité de 800 m prévu autour de la munition. En attendant, elle est mise en sécurité sous de la terre et des planches.
  • Sur le littoral du Bessin (14 – Calvados). 76 déchets de guerre allemands vont être détruits. Le lieu exact de la découverte n’a pas été diffusé pour éviter d’attirer les collectionneurs. C’est un ancien lieu de stockage. Les munitions mesurent une quinzaine de cm de diamètre et 70 cm de long et pèsent une cinquantaine de kg.
  • Carantilly (50 – Manche). Un agriculteur a découvert un obus au phosphore parmi des gravats, près de la stabulation. Il dégageait de la fumée blanche. Même sans détonateur, la munition présente un risque incendiaire. Les démineurs l’arrosent et la recouvrent de terre en attendant de l’enlever. Un périmètre de sécurité a été établi et les occupants des 3 maisons les plus proches, soit une dizaine de personnes, sont évacuées. Le retrait effectif de la munition est pour plus tard.
  • Colombelles (14 – Calvados). Une bombe de l’US Air Force est découverte. La neutralisation de la bombe de 222 kg a nécessité l’évacuation de 300 habitants de Giberville et de Colombelles. Elle est  transférée vers un camp militaire où elle sera détruite.
  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). Un conducteur remonte dans le godet de sa pelleteuse une bombe anglaise de 250 kg (dont 110 de TNT). « Quand je l’ai vue, elle roulait dans le godet ». Les démineurs inspectent la bête et identifient la menace. Les amorçages sont endommagés mais toujours actifs. Elle est alors recouverte de sable jusqu’au jour prévu de neutralisation : 15 mai 2011. Ce jour là, une quarantaine de patients de l’Hôpital Privé de l’Estuaire seront évacués sur une clinique et un hôpital voisin. 107 résidents d’une maison de retraite et 400 habitants du Havre et d’Octeville-sur-Mer devront aller voir ailleurs. Un gymnase est mis à disposition. Un hélicoptère est également prévu pour surveiller la zone et éviter les pillages.
  • Rouen (76 – Seine-Maritime). Un bureau de poste est évacué après la découverte d’un obus dans un colis. C’est un obus allemand en acier sans explosif. Il est récupéré par la police. Une enquête est lancée auprès de l’expéditeur et du destinataire.
  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). Il dépose une grenade défensive quadrillée anglaise de type Mills à l’accueil de l’hôtel de police du Havre. Une personne âgée qu’il aidait à déménager lui avait demandé de s’en occuper. Branle-bas de combat, évacuation d’une partie des locaux, établissement d’un périmètre de sécurité, neutralisation par les démineurs et évacuation par la route pour une destination inconnue.
  • Cérences (50 – Manche). Une bombe américaine de 250 kg avait été retrouvée le 7 avril sur un chantier à l’intérieur de l’usine Lesaffre, leader du marché de la levure de panification. Les 2 détonateurs à l’arrière et à l’avant de la bombe sont retirés. Neutralisée, la bombe est évacuée par voie routière pour destruction ultérieure dans le camp militaire de Fontevraud (Maine-et-Loire). Pendant l’opération un périmètre de sécurité de 540 m est mis en place et 147 personnes sont évacuées. Cérences a été intensivement bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale. La cible était un pont métallique à côté de l’usine.

Mai

  • Hautot-sur-Mer  (76 – Seine-Maritime). Il ramène chez lui dans le coffre de sa voiture jusqu’à Dieppe la munition qu’il vient de trouver sur la plage de Pourville. Il s’agit d’un obus de 75 mm modèle 1900 pesant 5,4 kg et contenant 775 g de mélinite. Selon un des démineurs l’obus aurait pu exploser pendant le transport. Entre la plage et Dieppe il y a 6 km.Contrairement à son prédécesseur l’obus modèle 1897 qui était en fonte, l’obus explosif modèle 1900 est en acier. Lors de l’explosion, ses parois sont déchirées et les éclats sont projetés. Il est particulièrement meurtrier à cause du nouvel explosif utilisé : la mélinite. Avec ce modèle apparaissent aussi de nouvelles fusées : les instantanées qui explosent à l’impact avec le sol et les « retardantes » qui pénètrent dans le sol avant d’exploser.
  • Caen (14 – Calvados). Un obus de 40 cm est découvert sur un chantier. Les démineurs le récupèrent.
  • Englesqueville-la-Percée (14 – Calvados). Il promène son chien qui tombe en arrêt sur 2 engins explosifs. Les fouilles qui ont suivi ont révélé la présence d’un millier de munitions. Le maire reçoit de la Préfecture des consignes de discrétion. Les munitions seront neutralisées dans les prochaines semaines. Déjà, deux jours plus tôt, 2 obus de 50 et 80 mm avaient été neutralisés sur une des plages de la commune.
    A la fin de l’opération, le maire rappelle qu’après la découverte d’un obus au phosphore en 2009, il avait signé un arrêté interdisant l’accès à la plage. « Le panneau d’information a été très vite arraché ».
  • Flers (61 – Orne). Une bombe américaine de 150 kg dont la charge explosive est de 60 kg attendait depuis 67 ans en face de la gare de Flers. Les démineurs sont mobilisés sur le  G8 à Deauville, la neutralisation est donc fixée au 19 juin. A cette occasion, près de 600 personnes seront évacuées dans un rayon de 270 m. Après désamorçage sur place, le déchet de guerre sera évacué vers le terrain militaire de Fontevraud à 265 km.

Juin

  • Evreux (27 – Eure). La Base Aérienne 105 est un noyau dur. Elle a été bombardée à 3 reprises par les troupes alliées pendant la Seconde Guerre mondiale et elle est citée dans les inventaires historiques du Ministère de l’Ecologie comme un lieu d’entreposage de munitions anciennes.

    Les dépollutions pyrotechniques ont eu lieu au cas par cas quand des nouveaux aménagements – taxiways et parkings à avion, implantation de radars, bâtiments de commandement – imposent des remaniements des sols.

    Les 5 artificiers d’une société privée s’activent dans le silence et creusent avec une précision de chirurgien.

    Les fouilles ont été précédées par un relevé magnétique et 1.640 carottages sont à réaliser correspondant à des sources métalliques enterrées. Il y a quelques jours, une bombe entière et bien conservée avec ses 17 kg de TNT a été identifiée, dégagée et transférée dans un caveau spécialement aménagé à 2,5 m de profondeur recouvert de 3 m de sable avant d’être volontairement pétardée au centre d’un no man’s land de plusieurs centaines de mètres obligeant à la suspension du trafic routier sur la N13.

    Dans l’exercice de leur art, les démineurs font preuve d’un certain fatalisme né de l’expertise et ne portent pas de combinaison de protection. « On en a pas besoin. « Ça peut être utile quand on travaille sur des mines, mais sur des bombes, c’est pas la peine ». « Quand une bombe explose, c’est radical ». Dans la même logique, ils ne portent pas non plus de casque ou de lunettes de protection.


Septembre

  • Port-en-Bessin (14 – Calvados). 2 plongeurs démineurs de la Marine nationale sont légèrement blessés lors du pétardement d’une mine allemande repérée en baie de Seine par le chalutier Andosa. Le bateau pneumatique s’est très certainement retourné sous la force de l’onde de choc. Selon la Préfecture maritime, il s’agit « d’ un accident assez rare ».
  • Englesqueville-la-Percée (14 – Calvados). 500 obus sont découverts au pied de la falaise de 30 à 40 m de hauteur, à proximité de la pointe du Hoc près d’Omaha Beach. Au cours de la semaine du 3 au 7 octobre, les munitions seront ou bien pétardées en mer ou bien neutralisées sur l’estran. Un périmètre de sécurité de 1.000 m est prévu autour de la zone. Une vingtaine de personnes sera évacuée.

Octobre

  • Martinvast (50 – Manche). 2 grenades quadrillées ont été déposées dans la benne à ferraille de la déchetterie. Les 2 engins explosifs sont mis en sécurité et l’enceinte de la déchetterie est interdite au public. La benne fait l’objet d’une fouille complète par les experts pour s’assurer que d’autres munitions n’y ont pas été jetées.
  • Démouville (14 – Calvados). Une bombe à fragmentation américaine de 83 cm de long et 20 cm de diamètre est découverte dans la Zone d’Activité Commerciale de Démouville. Les démineurs du Calvados interviennent. Un périmètre de sécurité de 270 m autour du déchet de guerre est mis en place pendant l’intervention et les locaux de travail sont évacués. De même, le site est bouclé et la départementale 675 est fermée à la circulation.
  • Dieppe (76 – Seine-Maritime). Une bombe est aspirée pendant le dragage de l’avant-port, à 3 km au nord de Dieppe. L’engin d’1 m de long pour 40 cm de diamètre et de 150 kg est coincé. « Il est gros comme un ballon d’eau chaude ». L’Elbe est alors placé en mouillage au large de la ville. Tous les autres navires sont écartés. L’équipage est évacué, seul le commandant reste à bord. 1h après des marins plongeurs de Cherbourg sont hélitreuillés sur le navire à des fins d’expertise. Dans la soirée la bombe a été finalement décrochée et pétardée au large.

    « De mémoire cela fait au moins 20 ans qu’une telle surprise n’est pas arrivée. Des munitions et des grenades sont encore récupérées mais pas une bombe de cette taille ».

    Chaque année, selon la Préfecture maritime de Cherbourg, 20 t de munitions sont détruites en mer.

  • Agneaux (50 – Manche). Une bombe américaine de 50 kg est découverte dans sa gangue de terre sur le chantier d’un lotissement. Un désamorçage est nécessaire, la zone devra être évacuée. La munition est réenfouie sous plusieurs m3 de terre jusqu’à la date d’intervention qui reste inconnue.
  • Authie (14 – Calvados). Un obus et une caisse de munitions sont découverts sur un chantier. Les démineurs les emportent pour destruction ultérieure.

Novembre

  • Falaise (14 – Calvados). Une bombe de 500 kg surgit pendant les travaux de rénovation du château de Guillaume-le-Conquérant. Les démineurs du Calvados sécurisent les lieux en recouvrant la munition de plusieurs tonnes de sable. La phase de désamorçage est fixée au 1er avril 2012. Ce n’est pas un poisson d’avril, la bombe de 500 kg est restée en place pendant 5 mois. Le jour venu, un périmètre de sécurité de 400 m est mis en place entraînant le transfert de 150 patients de l’hôpital de Falaise et de 400 riverains.
  • Louvigny (14 – Calvados). En Normandie, poser un compteur d’eau n’est pas une opération sans risque. Un obus de 10 cm de diamètre est découvert. Il est sécurisé et les démineurs sont alertés.
  • Octeville-sur-Mer (76 – Seine-Maritime). Les démineurs sont attendus sur un chantier d’enfouissement de lignes électriques et téléphoniques après qu’un obus de la Seconde Guerre mondiale ait été découvert.

2012


Janvier

  • Carentan (50 – Manche). L’obus est découvert dans un champ en bordure d’une haie.
  • Saint-André-de-Bohon (50 – Manche). A la chasse, il débusque un obus et une roquette.
  • Damblainville (14 – Calvados). Avec un détecteur de métaux, il prospecte à l’orée du bois aux Monts-d’Eraines. Il découvre un obus de 15 cm de long pour 5 cm de diamètre. La zone est balisée.
  • Colombelles (14 – Calvados). Le désamorçage de la bombe de 250 kg sur l’emprise Normandial, ex-Société de Métallurgie Normande, s’est bien passé. Les 600 personnes évacuées rentrent chez elles.

Février

  • Saint-Lô (50 – Manche). C’est le jour de la neutralisation de la bombe anglaise dérangée par un chantier d’assainissement le 26 janvier, une bombe de  250 kg. Elle est cernée par un mur de paille de 2 à 3 m. L’opération entraîne l’évacuation de plus de 400 personnes. Les démineurs du Calvados la neutralisent et l’emportent pour destruction sur le camp militaire de Fontevraud. Un des démineurs commente : « nous désamorçons en Normandie une quinzaine de bombes à l’année, principalement dans le Calvados, la Manche et en Seine-Maritime ».
  • Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger (14 – Calvados). Un obus est repéré dans un tas de cailloux.
  • Bellême (61 – Orne). Des chasseurs donnent l’alerte : ils ont flairé des obus dans la forêt domaniale de Bellême. Les gendarmes et les agents de l’Office National des Forêts vont sur place, balisent la zone, établissent un périmètre de sécurité. Les services de déminage sont avertis. On demande aux promeneurs, notamment dans la presse de ne pas se rapprocher de la parcelle 154, près du rond point de Monthimer. Les démineurs du Calvados interviendront finalement une semaine plus tard et emporteront les deux obus américains de calibre 75.

    Fabrice Morand, archéologue, spécialiste de la forêt de Bellême n’est pas surpris. Il a lui même exploré dans ce secteur des blockhaus allemands contenant encore des denrées et des munitions.


Mars

  • Val-de-Reuil (27 – Eure). Il creuse une tranchée et met au jour un obus de 40 cm de long. En attendant les démineurs de Versailles, l’obus est mis en sécurité.
  • Digosville (50 – Manche). Une bombe américaine de 250 kg est mise au jour dans un champ au lieu-dit Maubrey le 24 février 2012. Elle est laissée sur place et recouverte de terre jusqu’au jour de l’opération de neutralisation : le 15 mars 2012. Une vingtaine de personnes devront être évacuées dans un rayon de 200 m.
  • Le Trait (76 – Seine-Maritime). 18 mars, jour de neutralisation de la bombe anglaise découverte dans un champ le 28 janvier 2013. Elle pèse 125 kg dont 30 kg d’explosifs. Sa fusée est encore armée et la sécurité est déverrouillée. Dans un rayon de 270 m c’est le no man’s land. Pendant la neutralisation, 3 maisons sont évacuées et des voies de circulation sont fermées ou déviées.
  • Port du Havre (76 – Seine-Maritime). La drague Daniel Laval est en activité au large du Havre. Elle aspire un objet de 60 cm de long pour 15 cm de diamètre qui ressemble à une munition. Le Cross – Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage – met l’équipage en relation avec le Groupe de Plongeurs Démineurs de la Manche et de la Mer du Nord. Ces derniers identifient rapidement le corps creux comme étant un obus. 3 membres du GPD sont hélitreuillés sur la drague et dégagent l’obus alors que le navire est au mouillage près de la zone de dépôt d’explosifs. Selon la Préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord, il s’agit d’une zone où les munitions sont « déposées » et « traitées en toute sécurité ». La décharge sous-marine est connue et indiquée sur les cartes marines.

Avril

  • Vernon (27 – Eure). Il retourne la terre du jardin et découvre une bombe. Les démineurs la désamorcent.
  • Hauteville-sur-Mer (50 – Manche). Le chalutier Black Pearl remonte un obus. 120 cm de long / 30 cm de diamètre. En concertation avec le CROSS Jobourg et le GPD de la Manche, le déchet de guerre est immergé au large de Granville dans un dépôt sous-marin dédié qualifié « d’occasionnel ».
  • Hérouville-Saint-Clair (14 – Calvados). Une bombe anglaise est mise au jour pendant des travaux de terrassement. 92,5 cm de long / 32,7 cm de diamètre / 213 kg / 65 kg d’explosifs. Toute personne habitant ou travaillant à l’intérieur d’un périmètre de sécurité  de 270 m devra avoir évacué quand les démineurs de la Sécurité civile du Calvados interviendront.

Mai

  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). Deux obus éclairants sont mis au jour sur le chantier du tramway du Havre. Les policiers et les démineurs de la sécurité civile sont alertés et arrivent sur place. L’option prise est de réenfouir les 2 obus et de programmer la neutralisation.
  • Le Tourneur (14 – Calvados). Une bombe britannique autopropulsée de 30 kg avec une charge de près de 6 kg d’explosifs est découverte pendant les travaux de construction du groupe scolaire du Courbeçon. Le conducteur de la pelle mécanique l’a défouie à 40 cm du sol. Un périmètre de sécurité est mis en place. A cause de sa taille et de son caractère instable, la décision est prise de faire exploser le déchet de guerre sur place. Il est placé dans un trou de 2,5m de profondeur avec un dispositif de mise à feu. Après interruption de la circulation et évacuation des personnes et du matériel alentour, la bombe a été détruite.
  • Colombelles (14 – Calvados). Le déminage intervient dans la déchetterie à Colombelles. Les employés y ont découvert 2 petits obus de 37 mm de diamètre toujours actifs.

Juin

  • Eu (76 – Seine-Maritime). L’eudois inconscient du danger jette un obus dans le vide-ordures. Un habitant découvre la munition et donne l’alerte. Les démineurs d’Amiens interviennent et neutralisent l’obus de 75 mm encore chargé.
  • Les Ventes-de-Bourse (61 – Orne). Un obus de 40 cm de long découvert pendant des travaux de terrassement.
  • Le Ménil-Brout (61 – Orne).

Juillet

  • La-Lande-Patry (61 – Orne). 2 adolescents découvrent un obus dans une tranchée. Ils l’avaient pris pour une bouteille.
  • Potigny (14 – Calvados). Un septuagénaire est condamné à 8 mois de prison dont 2 ferme avec obligation de suivi psychiatrique pendant 2 ans. Le procureur avait dénoncé « des propos inquiétants, qui s’accompagnent des moyens matériels de commettre un carnage ». En effet, en perquisitionnant chez lui, les forces de l’ordre avaient découvert des carabines, des fusils, des pistolets 22 Long Rifle, des grenades, des obus par dizaines, des mortiers, de la poudre explosive et des milliers de munitions. L’arsenal est éparpillé aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur pour « limiter les conséquences en cas de cambriolage ». Il déclare qu’il détient des munitions depuis toujours et qu’il en a démonté des centaines pour les neutraliser. Les démineurs interviennent pour prendre en charge l’arsenal et notamment les munitions instables.
  • Le Ménil-Brout (61 – Orne). Le jour de l’opération approche : désamorçage de la bombe de 220 kg découverte pendant les travaux d’aménagement de la D326. La centaine de bérouldins résidant dans un rayon de 400 m devra évacuer. Un refuge leur est d’ailleurs réservé à la salle polyvalente d’Hauterive. La consigne est claire : les volets des logements doivent être fermés, les portes verrouillées mais les fenêtres ouvertes ou entrebâillées. Les démineurs du Calvados éliminent le  détonateur en le faisant exploser et ils emportent la munition par la route. Elle sera détruite sur le camp militaire de Fontevraud. D’autres déchets de ce genre se cachent dans les sols de la région. Les allemands avaient installé des dépôts de munitions à côté de la gare du canton. En 1944, pendant la Libération, ces dépôts ont été longuement bombardés par les Alliés.
  • Equeurdreville (50 – Manche). Un équeurdrevillais aperçoit un obus sur la plage de la Saline. Il ne donne pas immédiatement l’alerte. Ce n’est que le lendemain que le Groupe de Plongeurs Démineurs intervient. Ils emmènent la munition au large « en vue d’une destruction ultérieure ».

Août

  • Bouafles (27 – Eure). Le chef d’équipe de la carrière Cemex donne l’alerte.  Un obus de 40 cm de long est aperçu sur un remblai. Il est balisé. Les démineurs se font attendre ; l’intervention n’est pas considérée comme urgente, le site est éloigné des habitations et l’obus n’interrompt pas les activités de l’entreprise.
  • Fourges (27 – Eure). Les démineurs de Versailles interviennent sur les bords de l’Epte : une fillette et sa mère ont ramené dans leur épuisette une grenade quadrillée active. La portée de cette munition est de 100 m. Un périmètre de sécurité est mis en place. Les baigneurs et promeneurs sont écartés. On peut saluer les bons réflexes de cette mère de famille : demander à sa petite fille de déposer délicatement son épuisette et son contenu à terre, s’en éloigner et appeler la gendarmerie. Près d’une heure plus tard, les démineurs de Versailles interviennent et prennent en charge la grenade.
  • Forêt de Lyons (27-Eure – 76-Seine Maritime). Des promeneurs aperçoivent et dégagent une bombe. Le service de déminage est alerté et, grâce à des photos, la munition est tout de suite identifiée comme étant de type Sap, Semi armor piercing. Ces bombes étaient larguées par les bombardiers anglais. La route forestière de Routhieux est fermée pendant la neutralisation de la bombe. Elle est pétardée sur place.
  • Sandouville (76 – Seine-Maritime). Un obus de 30 cm de long et 10 cm de diamètre surgit en pleine zone industrialo-portuaire du Havre. Seule une partie du chantier est interrompue sur un périmètre restreint. Les gendarmes et une équipe cynophile sont sur place. La munition est surveillée en attendant l’intervention de la Sécurité civile.
  • Façade est de la Manche. Le groupe des plongeurs démineurs de la Marine nationale basé à Cherbourg a, de juin à août 2012, traité près de 400 munitions de la Seconde Guerre mondiale sur la façade est de la Manche. 98 obus, 243 grenades, 4 mines, 8 mortiers et 32 bombes ont été contreminés sur l’estran ou en mer. Plus de 7 tonnes de munitions. L’an dernier, durant la même période, seules 47 munitions avaient été neutralisées.

Septembre

  • Montroty (76 – Seine-Maritime). Un collectionneur est blessé par l’explosion d’un obus. Il était en train de le démonter dans le sous-sol de son pavillon. Sa femme et ses 3 enfants se trouvaient aux niveaux supérieurs. Les pompiers et le Smur interviennent. L’homme, gravement blessé, est transporté vers un établissement hospitalier à l’aide du Dragon 76, l’hélicoptère de la Sécurité civile. La famille est évacuée de la maison et les riverains sont confinés. La Sécurité civile inspectera les lieux le lendemain de l’accident. Un périmètre de sécurité de 800 m sera mis en place. Les démineurs du Calvados récupèreront et détruiront dans une carrière 15 kg de munitions instables. Le collectionneur ne s’en tire pas trop mal : il perd les premières phalanges des 4 doigts et a quelques blessures à l’abdomen.
  • Héauville / Vauville / Vasteville / Biville (50 – Manche). Campagne de dépollution pyrotechnique dans les dunes du 10 septembre au 19 octobre 2012. 70 secteurs à risques sont cartographiés. On pourra trouver toutes sortes de munitions allant de la simple cartouche à un obus. Les munitions qui seront découvertes seront détruites sur place. L’accès au site sera interdit durant cette période ainsi que les survols aériens ; la chasse sera quant à elle suspendue. La cession du terrain à usage militaire au Conservatoire du Littoral est prévue.
  • Argentan (61 – Orne). Perquisition au domicile d’un argentanais. Découverte d’un véritable arsenal de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Au catalogue, plus de 700 cartouches, des grenades, des fusées, des obus, une mine d’exercice… Le détenteur est condamné à 3 mois de prison avec sursis. Les munitions sont saisies et si nécessaire détruites par les démineurs du Calvados.
  • Fallencourt (76 – Seine-Maritime). Un fallencourtois découvre un obus de mortier en terrassant dans un champ. Les gendarmes sécurisent la zone.
  • Saint-Vaast-la-Hougue (50 – Manche). Les plongeurs démineurs de la Marine nationale récupèrent un obus de 90 mm. Il a été signalé la veille par un pêcheur à pied. Ils le détruisent en mer.
  • Domfront (61 – Orne). Il effectue des travaux dans la remise attenante à sa maison. Il fait tomber quelque chose. De la fumée s’en échappe. Il la jette au fond de son jardin et appelle les pompiers qui arrivent avec le véhicule d’intervention des risques technologiques. L’ennemi est une grenade encore active et contenant du phosphore. Ils l’enterrent. Un périmètre de sécurité est mis en place autour de la maison. Les démineurs du Calvados viendront le lendemain.

Octobre

  • Le Sap (61 – Orne). Silence, on tourne au Sap. Luc Besson dirige Robert De Niro et Michelle Pfeiffer dans le film Malavita. Juste avant le tournage, 2 obus de 37 mm  de diamètre sont découverts dans la maison « du couple ». Les démineurs du Calvados interviennent sur le champ.
  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). Voici arrivé le jour de neutralisation de la bombe anglaise découverte sur le chantier de l’éco-quartier du Grand Hameau un mois plus tôt. Elle pèse 230 kg dont 120 kg d’explosifs. En attendant le grand jour, elle avait été sécurisée et recouverte de 3 tonnes de terre. 3 démineurs du centre du Calvados se déplacent. Un périmètre de sécurité d’un rayon de 400 m est instauré et 177 logements soit environ 600 havrais sont déplacés. Une navette est prévue pour ceux qui n’ont pas de moyen de transport, une ambulance doit aider à évacuer 2 personnes à mobilité réduite, un accueil au gymnase Claude-Bernard est proposé à ceux qui n’ont nulle part où aller. A la fin de l’opération, la bombe sera escortée jusqu’à un lieu de transit puis elle sera transportée jusqu’au camp militaire de Suippes en Haute-Marne.

Novembre

  • Englesqueville-la-Percée (14 – Calvados). Un pêcheur aperçoit alors qu’il est au large une épaisse fumée blanche au pied d’une falaise, peut-être une voiture en feu. Il avertit le CROSS. De grands moyens de secours sont déployés. Une trentaine d’hommes sont sur place : le CODIS 14 (Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours),  les pompiers, le SAMU, des plongeurs du Sauvetage aquatique, des membres du GRIMP (Groupement d’Intervention en Milieu Périlleux). Très vite l’origine de la fumée s’explique. Il s’agit d’une bombe au phosphore, inflammable au contact de l’air, incendiaire et toxique. Les gendarmes bouclent la zone. Elle est évacuée. Les plongeurs démineurs de Cherbourg arrivent et décident de laisser la munition se consumer sans intervenir. Elle est inaccessible. Ils connaissent très bien le secteur. C’est ici précisément qu’ils pétardent les déchets de guerre. Il est donc fort possible que celui-ci ait  échappé à la dernière campagne de destruction.
  • Longroy (76 – Seine-Maritime). La pelleteuse creuse à côté de la gare et découvre une bombe anglaise de 30 kg contenant 5 à 6 kg d’explosifs. La Préfecture est informée, le chantier est interrompu, la bombe est recouverte d’une trentaine de cm de sable. Les démineurs interviennent 2 jours plus tard. Les deux spécialistes constatent que la munition ne peut pas être désamorcée, le mécanisme d’explosion est interne. Ils décident donc de transporter la bombe sur un terrain militaire près de Caen à plus de 200 km où elle sera entreposée. Elle sera ensuite éliminée pendant un créneau de destruction sur un autre terrain militaire. A Longroy, cette découverte n’a rien de surprenant bien qu’elle soit la première du genre. Le quartier a en effet été victime de bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale. La gare et les voies de chemin de fer étaient les cibles.

2013


Janvier

  • Colombelles (14 – Calvados). Les démineurs récupèrent un obus de mortier allemand. 40 cm de long. « Il ne présente plus de danger ». Pourtant, un périmètre de sécurité est mis en place, des rues sont bloquées, une dizaine de riverains sont confinés pendant que les démineurs immédiatement arrivés sur place procèdent au retrait du projectile.
  • Bretteville-sur-Odon (14 – Calvados). Quand l’Etat cède un terrain militaire pour un euro symbolique, c’est qu’il y a un hic. Le quartier Koenig, site militaire historique près de l’aéroport de Caen Carpiquet est une bombe à retardement. Près de 2 millions d’euros ont déjà été dépensés par l’agglomération de Caen pour les premières campagnes de dépollution pyrotechnique. 6.455 signatures magnétiques ont été relevées. Koenig, occupé par les fanatiques allemands qui ont maintenu Caen en état de siège entre le 6 juin 1944 et le 19 juillet, est truffé de vestiges de guerre et saupoudré d’amiante. L’Autorité Environnementale ne s’y trompe pas. Elle résume bien la situation. « Le risque d’existence d’objets explosifs demeure, même s’il est jugé faible par les promoteurs. Des protocoles rigoureux devront être observés en phase de terrassement pour éviter tout accident. De même il est précisé que les bâtiments démolis ont fait l’objet d’un désamiantage. Toutefois les modalités de dépollution des bâtiments conservés ne sont pas précisées malgré la présence d’amiante et de plomb ».

    Même si les 6 ha qui n’ont pas été rachetés par la communauté de communes de Caen (Caen la Mer) sont sans doute les plus pollués par les souvenirs de guerre, les échos de la Seconde Guerre mondiale n’ont pas fini de rythmer la reconversion du quartier militaire Koenig.

    Déjà, en 2003, une bombe américaine de 250 kg (type ANM 43) avait été mise au jour dans la caserne Koenig au moment du creusement d’une soute à carburant. Les démineurs du 6ème régiment d’Angers étaient venus la neutraliser. Un périmètre de sécurité avait été dressé dans un rayon d’1 km. Le personnel militaire avait été évacué, les routes coupées, la circulation aérienne de Carpiquet interrompue. La bombe avait été ensuite été transportée vers un camp militaire pour destruction ultérieure.

    A suivre !


Février

  • La Bigne (14 – Calvados). A 70 ans, il a acheté un terrain à proximité de chez lui. Il débroussaille une haie et découvre un obus de 80 mm  de diamètre pour 30 cm de long. Plus tard dans la journée, il prépare des fagots à l’autre bout du champ et découvre une caisse de balles. Les démineurs du Calvados viennent récupérer les munitions qui datent toutes de la Seconde Guerre mondiale.
  • Percy (50 – Manche). Il achète sur lefouilleur.com, site leader de la détection de métaux, une poêle à frire. Il part à la chasse aux métaux au lieu-dit La Cannière avec son fils de 11 ans et demi. Le détecteur sonne. Il creuse le sol avec une pelle. Il heurte un objet métallique. Il finit de dégager l’objet à la main. C’est un déchet de guerre, une bombe de 60 cm de long. Il appelle la gendarmerie. La munition est toujours active. Un périmètre de sécurité est mis en place ; il n’y a par chance aucune habitation à proximité.

    Lors de la libération de Percy en 1944, La Cannière a été le théâtre de combats entre américains et allemands.


Mars

  • Monthuchon (50 – Manche). Lui aussi équipé d’un détecteur de métaux, il découvre dans un champ une bombe américaine de 250 kg. La neutralisation est prévue pour le 17 mars. La moitié de la commune est prise dans un périmètre de sécurité d’un rayon de 800 m. Finalement, l’opération est annulée à cause des mauvaises conditions météo : la neige est de la partie. Report définitif au 22 mai malgré les protestations de l’inspection académique atterrée par la perte d’une demi-journée d’enseignement aux petits monthuchonnais.

Avril

  • Les Andelys (27 – Eure). L’adolescent découvre l’objet dans un champ à côté de chez lui. Il le ramène. Ce n’est pas n’importe quoi, il s’agit d’un obus anglais. Les gendarmes ne sont alertés que le lendemain matin. Ils se rendent immédiatement sur place et contactent les démineurs de Versailles. L’obus de 40 cm de long et 15 cm de diamètre contient encore au moins 6 kg de charge explosive. Une dizaine de riverains sont évacués pendant le désamorçage.
  • Amayé-sur-Orne (14 – Calvados). Les démineurs du Calvados neutralisent la bombe découverte une semaine plus tôt près du Pont du Coudray pendant des travaux de fauchage et de désherbage. Elle est anglaise. 530 kg / près de 150 kg d’explosifs / 130 cm de long / 41 cm de diamètre. Pour l’opération, un rayon de 800 m autour de la bombe est interdit : près de 350 personnes sont évacuées et la circulation est interdite. Un accueil est prévu dans la salle communale d’Amayé-sur-Orne. La RD41, la RD147 et la RD156 sont déviées.
  • Saint-Aubin-d’Arquenay (14 – Calvados). Pendant les travaux de terrassement d’un lotissement, une bombe d’aviation américaine est mise au jour. L’opération de neutralisation est prévue pour le 2 mai. 800 saint-aubinais sont déplacés.

Mai

  • Ecaquelon (27 – Eure). Un promeneur découvre en bordure d’un chemin de randonnée pédestre 8 obus fumigènes anglais en bon état. Il les recouvre de végétation et alerte le maire. Les gendarmes font les constatations d’usage et alertent les démineurs de Versailles.
  • Dancourt (76 – Seine-Maritime). Il met au jour avec son détecteur de métaux 7 grenades quadrillées de type F1 datant de la Première Guerre mondiale. Elles sont mises en sécurité en attendant l’intervention des démineurs du Calvados. Il s’agit sans doute d’une cache volontaire.

    L’adjudant-chef commandant la brigade de Blangy-sur-Bresle rappelle que ces engins sont particulièrement « allergiques au marteau, au chalumeau et à la scie » et qu’il est « fortement recommandé de ne pas s’improviser artificier ».

  • Sainte Adresse (76 – Seine-Maritime). Les démineurs pétardent un obus. Un périmètre de sécurité avait été mis en place.
  • Coutances (50 – Manche). Neutralisation de la bombe découverte le 13 février. Elle est vicieuse, elle dispose de 2 fusées. L’opération est délicate. 150 foyers devront être évacués, la circulation routière sera interrompue et les survols aériens interdits. La bombe sera ensuite emmenée par la route vers un camp militaire indéterminé pour destruction ultime.
  • Coutances (50 – Manche). L’homme découvre dans une caisse à outil familiale un obus de 20 mm et d’autres munitions de guerre. Il transporte la caisse à munitions jusqu’à l’Hôtel de Police de Saint-Lô à 30 km de là. Les policiers donnent l’alerte aux démineurs. En les attendant, les munitions sont déposées dans un bac rempli de sable.
  • Digulleville (50 – Manche). Elle était là depuis des années et des années. Tapie dans les schistes de la couverture du massif de déchets radioactifs, elle a été réveillée par les travaux de confortement d’un talus du Centre de stockage des déchets radioactifs de la Manche. Les gendarmes sont appelés : ils la mettent en sécurité en attendant les démineurs du Calvados, ils évacuent les personnes présentes sur le site, ils préviennent le voisin Areva. Le Plan d’Urgence Interne est déclenché. Le lendemain, les démineurs interviennent pour neutraliser la grenade à fusil mesurant 19 cm de long pour 4 cm de diamètre. L’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) classe l’incident au niveau 0 de l’échelle INES. Y’en a-t-il d’autres ?
  • Genêts (50 – Manche). Une grenade dans un champ. Les gendarmes passent la main aux démineurs.

Juin

  • Avranches (50 – Manche). La bombe de 500 kg découverte le 4 juin pendant le chantier de réfection du quartier Saint Gaudens sera neutralisée le 23. En attendant ce rendez-vous, elle a été recouverte de sable et d’une plaque métallique. Un périmètre de sécurité de 400 m sera mis en place et 2.500 à 3.000 personnes seront évacuées ; le centre ville sera vidé. La Croix Rouge prévoit une salle d’accueil pour ceux qui n’ont pas trouvé de solution de secours. En préparation de l’évènement un questionnaire est diffusé afin d’anticiper les besoins d’accueil.

    Il est rare d’assister à un déminage à Avranches. Le dernier remonte à 2008, quand une bombe anglaise de 250 kg avait été découverte dans un champ. La nouvelle bombe du quartier Saint Gaudens a été larguée par un bombardier américain en 1944. Après avoir été neutralisée, les démineurs devraient l’emporter à Caen puis la convoyer sur le terrain militaire de Fontevraud où elle devrait être définitivement détruite.


Juillet

  • Cauville-sur-Mer (76 – Seine-Maritime). C’est le grand vide-grenier de juillet sur la côte normande. .Plus de munitions que de crustacés

    Un promeneur avait découvert un bloc de défense allemand. Il contenait encore au moins un obus de 155 mm. La neutralisation est prévue au 15 juillet. 500 personnes devront évacuer la zone dans un rayon de 1.000 m. Le bloc mesure près d’1,80 m et serait dépourvu de son système d’amorçage. C’est la 8ème opération de déminage de grande envergure à laquelle Cauville-sur-Mer assiste depuis l’automne 2004.

    Le Groupe de Plongeurs Démineurs de la Manche compte 35 personnels dont 25 plongeurs. Depuis le début de l’année, Le GPD a traité près de 600 engins et en a détruit 10 tonnes.

  • Dieppe (76 – Seine-Maritime). Il n’est pas rare de retrouver des reliques de la Seconde Guerre mondiale dans la région. Quand des passants aperçoivent l’objet sur la plage de Puys, ils pensent avoir affaire à une grenade. Les autorités sont alertées et un périmètre de sécurité est mis en place. Des photos sont transmises aux démineurs de Rouen. Ils identifient une pièce détachée d’un char allié qui aurait participé aux combats du Raid du 19 août 1942 plus connu sous le nom d’opération Jubilée. Il s’agissait de débarquer sur les plages dieppoises 6.100 hommes (canadiens, anglais, américains, polonais, tchèques, australiens, néo-zélandais, français). Ce fut un fiasco : 1.200 tués, 1.600 blessés et 2.000 prisonniers. Il y eut du côté allemand 300 morts et 600 blessés pendant les affrontements. Le retour d’expérience de cette opération cruelle a contribué à la réussite du débarquement des troupes alliées sur les plages bas-normandes du 6 juin 1944.

    Les démineurs sont attendus pour sécuriser le vestige et s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un engin explosif.

  • Cayeux-sur-Mer (76 – Seine-Maritime). 10 obus sur la plage ! Le Groupe des Plongeurs Démineurs de la Manche et de la Mer du Nord intervient.
  • Bréville-sur-Mer (50 – Manche). Le GPD patrouille sur l’estran pour réduire les opportunités de découvertes de déchets de guerre après les grandes marées. A Bréville-Sur-Mer, il trouve un obus de 50 mm.
  • Hautot-sur-Mer (76 – Seine-Maritime). Le GPD neutralise 11 obus.
  • Octeville-sur-Mer (76 – Seine-Maritime). 8 obus !
  • Villers-sur-Mer (14 – Calvados). L’obus sur la plage est neutralisé par les plongeurs démineurs.
  • Sainte Adresse (76 – Seine-Maritime). Le GPD intervient à nouveau sur une plage normande pour neutraliser un obus.
  • Englesqueville-la-Percée (14 – Calvados). Le GPD neutralise les 2 obus découverts sur la plage. Le Geranium, patrouilleur côtier de la gendarmerie maritime, assure la sécurité en mer.
  • Varengeville-sur-Mer (76 – Seine-Maritime). Un obus.

Août

  • Clécy (14 – Calvados). 23 août 2013, jour du désamorçage de la bombe qu’un kayakiste avait aperçu fin juillet vers le pont de La Landelle dans une zone inaccessible en voiture ou à pied. C’est une bombe anglaise. 32,7 cm de diamètre / 92,5 cm de long / 136 kg / 65 kg d’explosifs. Les démineurs du Calvados neutralisent le détonateur puis ramènent la bombe jusqu’à leur véhicule à l’aide d’un radeau. Pendant l’opération, un périmètre de sécurité dans un rayon de 270 m est mis en place.
  • Port-en-Bessin (14 – Calvados). Le chasseur de mines Croix du Sud détruit une mine allemande de type LMB. 1 tonne / 850 kg d’explosifs. Elle avait été relevée dans les filets d’un chalutier puis remise à l’eau par les pêcheurs qui ne savaient pas quoi en faire. Le Groupe des Plongeurs-Démineurs a mis plusieurs jours pour la repérer à nouveau. La Préfecture maritime déplore la négligence des marins-pêcheurs qui auraient dû prévenir immédiatement le GPD. Une analyse à distance aurait été réalisée. Après évaluation du danger les plongeurs démineurs seraient intervenus ou auraient préconisé de remettre l’engin à la mer en balisant scrupuleusement la position.

Septembre

  • Sevrai (61 – Orne). Une bombe américaine de 250 kg est mise au jour sur le chantier de la 2×2 voies entre Argentan et Flers. Un périmètre de sécurité est mis en place et la circulation est interdite sur la départementale 924 pendant 30 minutes, le temps des démineurs.

Octobre

  • Bernay (27 – Eure). Rouillé ne veut pas dire inactif. L’obus découvert par une entreprise de travaux publics en est le parfait exemple. La rouille s’était installée mais l’obus était toujours amorcé. Il présentait un danger imminent. Les démineurs de Versailles débarquent. 4 maisons sont évacuées.
  • Rugles (27 – Eure). Un incendie se déclare. Une épaisse fumée se dégage. Elle provient du brûlage du polystyrène et des plastiques que le propriétaire atteint par le syndrome de Diogène a entassé. Les soldats du feu apprennent qu’il n’y a pas que ça. L’homme est collectionneur, mais pas de n’importe quoi. Il a entreposé dans son sous-sol un nombre inconnu de munitions de guerre et d’obus. Le risque d’explosion pousse à l’évacuation urgente des riverains, soit 14 personnes.
  • Coutances (50 – Manche). Le collectionneur va devoir s’expliquer. Les policiers ont découvert chez lui un obus anglais de 90 mm, un fusil français datant de la Première Guerre mondiale de marque Berthier et 6 pains d’explosifs (équivalent à 1,5 kg d’explosifs).

    En décembre, il comparaît devant le tribunal correctionnel pour détention illégale d’arme de Catégorie A et détention non déclarée d’arme de Catégrorie C. « Ce sont des souvenirs de famille ». « Elles avaient été cachées par mon père sous un plafond pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant quatre heures, les Allemands les ont cherchées sans les trouver ». Son avocat confirme : « à une époque, les pains d’explosifs ont longtemps servi pour dessoucher les arbres ».

    Finalement, il est condamné à une amende 300 € avec sursis. Son fusil Berthier lui est restitué.

  • Goderville (76 – Seine-Maritime). Les démineurs du Calvados interviennent dans la déchetterie, un obus a été signalé. On ne sait pas comment il est arrivé là.
  • Saint-Aubin-d’Arquenay (14 – Calvados). Les mêmes désamorcent une bombe américaine revenue au jour pendant des travaux de terrassement. 70 cm de long / 21 cm de diamètre / 45 kg / 25 kg d’explosifs. Une soixantaine de personnes sont évacuées.
  • Saint-Jouin-Bruneval (76 – Seine-Maritime). Les démineurs de la Marine nationale neutralisent le 23 octobre les 6 blocs de défenses allemands découverts quelques jours plus tôt. 400 foyers sont évacués soit un millier de personnes.

Novembre

  • La Poterie Cap d’Antifer (76 – Seine-Maritime). La bombe est signalée le 9 novembre sur la plage à proximité du phare. Elle n’est pas accessible à pied. Elle pèse 250 kg. Elle avait déjà été repérée puis perdue il y a un mois. Les plongeurs démineurs sont avertis et devraient intervenir d’ici 1 à 3 semaines. Elle a encore le temps de jouer à cache-cache.

Décembre

  • Saint-Vaast-la-Hougue (50 – Manche). Des plongeurs amateurs ont découvert à 5 km au large 6 obus. Ils ont été pétardés sur place par 3 plongeurs démineurs.
  • Le Havre (76 – Seine-Maritime). Des obus sont dénichés sur un chantier du Havre. 60 cm de long / 20 de large. Les démineurs de Rouen sont attendus.
  • La Carneille (61 – Orne). Ceux du Calvados sont intervenus après qu’un obus ait été découvert dans une haie en bordure d’un chemin à l’écart du bourg.

 

Inventaire des déchets de guerre en Bretagne

 

19_Bretagne-inventaire-dechets-de-guerre-robindesbois-2014


2008


Janvier

  • Lorient (56 – Morbihan). Une grenade est découverte sur le chantier d’une maison. Un no man’s land est déclaré en attendant la venue des démineurs. Le déchet de guerre est d’autant plus à risque qu’il est rouillé.
  • Lannion (22 – Côtes d’Armor). Un obus de 75 mm a été déposé à proximité des bacs de la déchetterie du Faou. Il date de la Première Guerre mondiale. L’amorce avait été percutée mais l’arme contenait toujours sa charge de poudre. Elle était explosive sous l’influence de la chaleur.
    Déjà, en mars 2007, un obus de 250 kg avait été abandonné là.

Février

  • Auray (56 – Morbihan). Il se promène le long de la ria du Loc’h. Il repère un gros truc cylindrique. C’est une bombe de 200 kg. Elle avait été coulée dans le béton d’une cale non loin du pont du Bono. L’érosion a facilité sa découverte.
  • Erquy (22 – Côtes d’Armor). Un obus, 70 cm de long, 15 cm de diamètre est repéré par les pompiers sur les rochers entre la plage de Saint-Pabu et la plage de Caroual. La mairie sécurise. Les démineurs vont venir.

Mars

  • Brest (29 – Finistère). Un obus de mortier au phosphore est découvert pendant des travaux à côté du cercle naval et du foyer du marin. La munition est encore en état de marche. Elle émet de la fumée. Sans évacuation des lieux, les démineurs la neutralisent puis la confient à la Marine qui la détruira un peu plus tard en mer.
  • Saint-Aaron (22 – Côtes d’Armor). Un obus est déterré dans un champ.
  • Belz (56 – Morbihan). Les ouvriers de la conserverie Kerlys appartenant à Intermarché trouvent 3 petits obus, 20 cm de long, dans une des 3 remorques de salsifis récoltés en Belgique. Un 4ème qui n’avait pas été repéré s’était engagé dans la chaîne de tri. Toute activité est suspendue. Un périmètre de sécurité a été établi autour de l’entreprise. Une équipe de démineurs de Brest va intervenir. « Le salsifis est un légume racine, il est récolté mécaniquement. Les obus proviennent sans doute de la Première Guerre mondiale ».
  • Cléder (29 – Finistère). Les démineurs récupèrent une bombe de 250 kg dans la crique de Créac’h-Zu. Cette munition française avait déjà été désamorcée il y a plusieurs années par des habitants de la côte en vue de récupérer la poudre. C’était une pratique courante à l’époque. Les tempêtes des jours précédents ont libéré la munition. Les démineurs évacuent le déchet de guerre à l’aide d’un tractopelle et l’emmènent au centre de déminage de Brest dans leur camionnette.
  • Trébeurden (22 – Côtes d’Armor). 2 obus français traînent sur la plage de Tresmeur. Les démineurs interviennent « avec succès ». 10 jours plus tôt, un autre déchet de guerre avait été retrouvé sur cette même plage.
  • L’île de Cézembre. (35 – Ille-et-Vilaine). 0,18 km2, à 1,8 km de Saint-Malo, l’île de Cézembre est victime d’une fracture. D’un côté une zone militaire qui grouille de munitions polluantes. De l’autre, 2 ha de plages qui font l’objet d’une dépollution en profondeur, jusqu’à 6 m, cote exceptionnelle. « Nous allons les chercher très loin pour les empêcher de revenir plus tard ». Les bombes et les obus enfouis remontent à la surface au fil du temps, ce n’est pas une légende. La garnison allemande forte de 300 hommes enterrés dans des souterrains fortifiés a résisté pendant 3 jours de septembre 1944 à un raz de marée de bombardements terrestres et aériens. Pour la 1ère fois sur un théâtre de guerre, le napalm a été utilisé, l’US Air Force remettra ça sur Royan l’année d’après, 1 mois avant l’Armistice. Une pluie de 20.000 bombes est tombée sur l’île. C’est un musée de la guerre, on y trouve aussi des mines antipersonnel, des mines anti-char, des obus d’artillerie, des obus de mortier et des grenades à main.

    Le Ministère de la Défense a décidé de céder les plages au Conservatoire du Littoral. La 1ère campagne de déminage a eu lieu du 17 mars au 2 mai 2008. Après 2 semaines, 80 obus ont déjà été détruits. 3 démineurs, un chef de chantier et un chargé de la sécurité pyrotechnique sont affectés au chantier. Ils sont assistés de 3 militaires qui surveillent le site en permanence. Pendant les opérations, la plage est interdite d’accès et un périmètre de sécurité d’1 km en mer est mis en place. Les munitions mises au jour sont détruites sur place dans des fourneaux creusés dans le sable une fois par semaine. « Sur la plage, l’explosion a fait un large cratère noirci par les obus détruits ».


Avril

  • Lorient (56 – Morbihan). La pelleteuse creuse une tranchée dans le quartier Frébault et chahute un obus américain de 105 mm. La police sécurise les lieux.
  • Lorient (56 – Morbihan). Un particulier apporte au commissariat une grenade. Rappel à l’ordre, il ne faut jamais apporter un déchet de guerre au commissariat ou à la déchetterie.
  • Pléneuf-Val-André (22 – Côtes d’Armor). 20 obus d’une longueur de 20 cm sont découverts sur la grande plage de Val-André. Un périmètre de sécurité a immédiatement été balisé par la gendarmerie. Les plongeurs démineurs de Brest sont attendus.
  • Lannion (22 – Côtes d’Armor). Un obus sur le sentier du littoral. 24h après, une détonation inquiète les riverains. L’obus a été pétardé sur place. Il contenait 10,5 kg d’explosifs.

Mai

  • Brest (29 – Finistère). Pour construire 294 logements, il faut commencer par creuser. Une bombe américaine de 225 kg sort de l’ombre. Pour que l’engin soit désamorcé en toute sécurité 17.000 habitants seront évacués les résidents de 3 maisons de retraite.

Juin

  • Plouvien (29 – Finistère). Une trentaine d’obus allemands et russes sont repérés par un riverain à côté d’un blockhaus.
  • Camaret (29 – Finistère). Un obus d’artillerie est repéré par un groupe de pompiers pendant un exercice de plongée. Il est géolocalisé quelques jours plus tard par la Lyre, le chasseur de mines de la Marine nationale. Les plongeurs démineurs de Brest procéderont à sa destruction.

Juillet

  • Brest (29 – Finistère). Une bombe anglaise de 500 kg est trouvée sur le chantier d’aménagement du port du Château à 12 m de profondeur. Elle sera détruite dans la rade.

Août

  • Landéda (29 – Finistère). Il aperçoit un obus dans une crique. Il avertit la gendarmerie qui avertit le service de déminage qui compte-tenu de la faible fréquentation des lieux n’intervient pas immédiatement.

Septembre

  • Vannes (56 – Morbihan). Le chantier d’une maison en construction abrite un obus à l’abandon.

Octobre

  • Plérin (22 – Côtes d’Armor). Les ouvriers excavent un obus de mortier sur un chantier.
  • Au large de Belle Ile en Mer (56 – Morbihan). Un obus de calibre 240 mm est remonté à la surface par le chalut du Dalch Mat II. L’équipage  le remouille, le balise et donne l’alerte. Les plongeurs démineurs interviennent le lendemain et le font pétarder.

Novembre

  • Coëtquidan (56 – Morbihan). 3 obus des Première et Seconde Guerre mondiale attendent les démineurs. Ils est décidé de détruire 2 d’entre eux. Le troisième est sans doute un obus toxique. La protection civile sera sollicitée pour planifier sa destruction en milieu sécurisé.
  • Une bombe allemande de 2 m d’un gabarit exceptionnel et produite en petite quantité avait été découverte dans les fourrés une semaine plus tôt. Elle s’est révélée vide d’explosifs.

2009


Janvier

  • Riantec, Kerner (56 – Morbihan). Un obus de taille moyenne est aperçu au milieu du chenal d’accès au port pendant une marée basse par un pêcheur à pied. Le Groupe des Plongeurs Démineurs de l’Atlantique basé à Brest le pétarde au large, à hauteur de l’île de Kerner. Le maire adjoint est satisfait : « l’opération s’est déroulée en 4 heures ».

Mars

  • Brest (29 – Finistère). Pendant des travaux de rénovation de l’éclairage public rue Salaün-Penquer, une pelleteuse déterre une bombe américaine. Au pied des remparts, elle est enfouie sous le trottoir, à 30 cm de la surface. La police est tout de suite avertie, la munition est ensablée en attendant sa date de désamorçage. Ça se fera le 22 mars. 2 périmètres de sécurité sont prévus : 400 m au dessus du port et 800 m dans le port. 3.000 habitants devront être déplacés. La bombe dite « General Purpose » pèse 250 kg, elle ne possède qu’une seule amorce au culot et est fendue ; la bombe ne peut pas être déplacée. Le jour venu, le remorqueur de haute-mer Abeille Bourbon a dû quitter son poste habituel. L’équipage d’un cargo a été évacué et le cirque Médrano a été déplacé.

Mai

  • Plougonvelin (29 – Finistère). Les démineurs font exploser un obus découvert la veille à la pointe Saint-Mathieu.
  • Crozon (29 – Finistère). 2 obus de mortier intransportables sont pétardés sur place. L’un d’entre eux a été mis au jour par des travaux agricoles.
  • Crozon (29 – Finistère). La plage de l’Aber serait-elle enfin dépolluée ? 56 mines antipersonnel ont été neutralisées en janvier 2007, 3 mines en mars 2007, 6 autres en mars 2008. Le Maire appelle à une dépollution systématique en avril 2008 et 2 nouvelles mines refont surface en janvier 2009.
    Entre le 11 et le 20 mai 2009, les 3 démineurs de la pyrotechnie de Saint Nicolas se sont attaqués avec toutes les précautions et les compétences nécessaires à 37 mines et à des fragments d’obus. Les mines sont des bondissantes allemandes. Quand elles explosent, des billes d’acier sont projetées à plusieurs centaines de mètres. Un système mortel pour les combattants et pour les populations civiles. Après établissement d’un périmètre de sécurité elles ont été pétardées sur la plage. Des milliers de billes d’acier ont été projetées dans l’environnement.
    La plage de l’Aber reste sous surveillance. Des munitions de la Seconde Guerre mondiale peuvent encore être découvertes en n’importe quel lieu de la presqu’île.
  • Ile de Groix (56 – Morbihan). Une munition de 30 cm de long pour 14 cm de diamètre est aperçue par un promeneur sur la plage. 83 riverains sont évacués le temps de la neutralisation.
  • Erdeven (56 – Morbihan). Un obus en haut de plage de Kerouriec. Les démineurs de Brest le neutralisent. La plage est évacuée en ce week-end de fin mai.

Juin

  • Brest (29 – Finistère). Un promeneur découvre dans les rochers un obus rouillé. Il avertit les gendarmes qui interdisent l’accès et appellent les démineurs. Le déchet de guerre est enlevé. Il s’agit d’un obus allemand. Il est encore actif.
  • Ile de Groix. (56 – Morbihan). Un obus sur la plage des Sables Rouges. Balisage et pétardage.
  • Saint-Cast. (22 – Côtes d’Armor). Un moniteur d’école de voile trouve sur le sable un obus vert et blanc d’une cinquantaine de cm de long. Les gendarmes sont vite alertés et font des photos transmises aux démineurs. La munition est désamorcée. Il s’agit d’un obus sous-marin récent utilisé dans les exercices de la Marine nationale. Il est entreposé dans la commune « en lieu sûr ». Les démineurs de Brest le récupéreront à une prochaine tournée.
  • Brest (29 – Finistère). A côté de la base navale, les ouvriers du chantier mettent au jour un vestige de guerre. Les démineurs arrivent et constatent qu’il s’agit d’un obus. Il est très certainement allemand et fumigène. Il est toxique. Les démineurs le récupèrent pour destruction ultérieure en mer.

Juillet

  • Cancale (35 – Ille-et-Vilaine). Une bombe derrière un Super U en construction. Le chantier est suspendu. Les démineurs viendront dans la soirée.
  • Saint-Malo (35 – Ille-et-Vilaine). Une entreprise de câblage souterrain heurte un obus sous un champ de blé.
  • Concarneau (29 – Finistère). Dans les fonds d’un sablier en cale sèche, un obus de 30 cm de long est ramassé. Evacuation urgente du Moniflor et du chantier naval. L’obus était là depuis longtemps. Il a été aspiré devant Saint-Nazaire pendant les dernières opérations d’extraction de sable.

Août

  • Gennes-sur-Seiche (35 – Ille-et-Vilaine). Il trouve un obus de 30 cm de long de la Première Guerre mondiale. Il avait été caché par un ancêtre. La munition est déplacée dans le fond du jardin. Elle attend les services de déminage.
  • Trégunc (29 – Finistère). Le gardien d’une déchetterie découvre un obus de mortier éclairant dans les fourrés. Il le recouvre d’un matelas et alerte les autorités. Le lendemain, le site est fermé et un périmètre de sécurité est mis en place. La munition daterait de 1979.  Il est décidé de la faire exploser dans un endroit isolé. Le gardien des lieux déplore de retrouver régulièrement des fusées de détresse périmées. « Nous ne sommes pas équipés pour recevoir de tels déchets. Ils doivent être retournés dans les magasins où ils ont été achetés ».
  • Gouesnou (29 – Finistère). Un obus sur un chantier.
  • Saint-Coulomb (35 – Ille-et-Vilaine). Un obus est découvert sur la grève de l’anse Duguesclin. Le découvreur le place dans un carton rempli de sable et l’amène au poste de secours le plus proche. Les forces de l’ordre prennent des clichés et les envoient aux démineurs qui à l’examen prévoient d’intervenir dans les prochains jours. Ce même obus avait été pris dans un haveneau une semaine plus tôt par un pêcheur à pied qui l’avait remis à l’eau.
  • Erdeven (56 – Morbihan). Un obus est signalé par des promeneurs sur la plage de Kerhillio. Evacuation de la plage dans un rayon de 700 m.
    Sur une autre plage d’Erdeven (Kerouriec), un « crapaud » – sorte de corps-mort de 150 à 200 kg auquel étaient fixées les mines flottantes – a été retiré.

Octobre

  • Rennes (35 – Ille-et-Vilaine). Une bombe américaine de 50 kg pendant des travaux à l’hôpital Guillaume Régner ! Périmètre de sécurité pendant la nuit jusqu’à la prise en charge par les services de l’Etat.
  • Lorient (56 – Morbihan). Dans son jardin, il découvre un obus de 5 cm de diamètre et 16 cm de long. Il le recouvre de terre et donne l’alerte.
  • Brest (29 – Finistère). Un obus de 105 mm explose dans une friche industrielle en cours de débroussaillage. Il a été sensible à la chaleur d’un feu allumé pour se débarrasser des déchets verts. L’explosion a été violente : une pièce de métal de 20 cm sur 5 cm, pesant environ 1 kg a été retrouvé 150 m plus loin. Aucun blessé. La presse locale parle d’un miracle. Les démineurs inspectent le secteur à la recherche d’autres munitions abandonnées.

Décembre

  • Ploemeur (56 – Morbihan). Un particulier découvre dans son jardin un obus long de 16 cm. En attendant les démineurs, il le recouvre de terre. Les démineurs sont également attendus sur une autre propriété où un autre engin a été découvert pendant des travaux.
  • Brest (29 – Finistère). Une bombe est retrouvée sur un chantier quartier de Kérinou. Le jour du déminage, 600 personnes sont déplacées et 480 logements interdits. La bombe était en bon état avec 20 kg d’explosif.
  • Saint-Agathon (22 – Côtes d’Armor). Un « pigeon allemand », autre nom de la grenade à fusil datant de la Première Guerre mondiale est découvert dans une propriété privée pendant des travaux de terrassement. La gendarmerie est alertée, les services de déminage vont intervenir « prochainement ».

2010


Janvier

  • Gestel (56 – Morbihan). Rare conduite de précaution ! Le 11 janvier, avant d’entamer des travaux derrière l’église, un chef de chantier passe un détecteur sur la zone et découvre une grosse bombe incendiaire. Mise en place d’un périmètre de sécurité. «Elle aurait pu creuser un cratère de 2 m de profondeur sur 5 m de diamètre si elle avait explosé».
  • Malgré la détection préalable, un autre engin est déterré le 21 janvier sur le même chantier, « nettement plus gros ».

Février

  • Brest (29 – Finistère). Le conducteur remonte un obus long de 50 cm dans le godet de sa pelleteuse. Le chantier souterrain d’adduction d’eau est suspendu, les démineurs récupèrent l’engin de guerre.
  • Gestel (56 – Morbihan). Un obus est mis au jour dans le domaine du Lain. Cet ensemble de gîtes ruraux appartient à l’Office Public de l’Habitat de Lorient Agglomération (Cap L’Orient). Les démineurs interviennent. Selon eux, le déchet de guerre aurait pu faire des dégâts sur des centaines de mètres.
  • Brest (29 – Finistère). Les travaux de démolition des bunkers route du Conquet au futur emplacement du dépôt de tramway prennent du retard. Les bunkers ont servi de dépotoir provisoire pour toutes les munitions retrouvées dans les environs et qui n’avaient pas explosé. Un provisoire qui s’est éternisé. Il a fallu 3 mois de travail aux démineurs de Brest renforcés par des collègues d’autres centres de déminage pour dégager et neutraliser une vingtaine de tonnes d’obus, de grenades et de cartouches. Préalablement, il a fallu déménager les gens du voyage qui occupaient un terrain voisin, ce qui à également pris du temps, les solutions immédiates de relogement ne convenant pas à la communauté. Le chantier de démolition a pris 9 mois, 3 fois plus que prévu. Le béton était spécial, les fers à béton étaient des rails de chemin de fer consolidés par des roues de locomotives.

Mars

  • Lorient (56 – Morbihan). Des ouvriers découvrent un obus alors qu’ils aménagent un terre-plein. L’engin de guerre, 50 cm de long se trouve dans l’enceinte militaire de DCNS. 15 employés de bureau sont évacués. La munition est emmenée par les démineurs de Brest.
  • Golfe du Morbihan (56 – Morbihan). Un patron-pêcheur remonte dans ses filets 2 obus. C’est en voulant rejeter les étoiles de mer qu’il prend connaissance de ses prises non intentionnelles. Il alerte le Cross Etel. Une équipe de démineurs du Groupement de Plongeurs Démineurs de Brest est hélitreuillée à bord pour expertise, évacuer et neutraliser les 2 engins. Ils mesurent 20 cm de long et 9 cm de diamètre chacun. Les engins semblent dater de la Seconde Guerre mondiale, l’état de corrosion empêche une datation précise. Les munitions sont pétardées dans la baie de Kerdelan.

Avril

  • Hennebont (56 – Morbihan). Un loup de guerre au lieu-dit la Bergerie. Il est dangereux. Il est rouillé.
  • Crozon (29 – Finistère). 2 obus, un d’artillerie et un de mortier, sont découverts sur la plage de La Palue. Les plongeurs démineurs interviennent et les font exploser sur place.
  • Saint-Lunaire (35 – Ille-et-Vilaine). Les démineurs interviennent sur la plage de Longchamp après le repérage d’un obus allemand, 40 mm de diamètre. La veille, ils sont intervenus à Saint-Malo où un autre obus avait été signalé .

Mai

  • Ploufragan (22 – Côtes d’Armor). Dans un champ, un chien déterre un obus, 20 cm de long. Son maître le ramène au commissariat de Saint-Brieuc. Les démineurs viendront le chercher plus tard. Il ne serait plus actif.
  • Brest (29 – Finistère). 40 obus de 128 mm ont été découverts sous les fondations de la vieille tribune Pen-Huel du stade Francis-Le Blé la semaine dernière. D’autres déchets du même type sont très certainement présents dans le secteur du stade et du lycée. Rien de surprenant. Pendant la guerre se trouvaient à l’emplacement du lycée des blockhaus et une batterie allemande de plusieurs canons tirant des obus de 128 mm. Le témoignage de Roger Guillou dans le Télégramme de Brest est édifiant « on récupérait la poudre, on la donnait aux blanchisseuses du Bot. Elle leur servait pour allumer le feu sous les lessiveuses. Beaucoup de carcasses d’obus étaient ensuite emmenées à la casse du Tritschler ». En effet, au pied de la falaise de Poullic-Al-Lor, sur le port, des ferrailleurs-récupérateurs broyaient, stockaient et faisaient commerce de tout ce qui pouvait être recyclé.

Juin

  • Brest (29 – Finistère). Le tramway donne du fil à retordre. Désamorçage d’une bombe américaine de 250 kg découverte sur le chantier du dépôt du tram. Destruction des deux détonateurs sur place. 1.200 personnes sont évacuées (400 pavillons, gens du voyage et l’entreprise Thales). La station-service d’à côté fait l’objet d’une surveillance rapprochée.

Juillet

  • Brest (29 – Finistère). 3 obus de mortier sont découverts par une pelleteuse sur le chantier du tramway à l’angle de la rue de Siam. Les déchets de guerre se trouvaient à environ 80 cm de profondeur. On met en place un périmètre de sécurité pendant que le service de déminage intervient. Les déchets de guerre sont emmenés.
  • Brest (29 – Finistère). Un obus 25 cm de long, 5kg est découvert dans un jardin privé.
  • Saint Michel en Grève (22 – Côtes d’Armor). Sur le chantier de redressement du ruisseau Kerdu est découvert un obus allemand ainsi que les reliques d’une Jeep américaine. Quelques jours plus tard, un second obus est retrouvé. Il est français et mesure 140 mm  de diamètre. Les démineurs font exploser la paire sur la plage entre des merlons de sable.
  • Plouhinec (56 – Morbihan). Un obus de belle taille a été découvert par un estivant sur la plage du Magouëro. Un périmètre de sécurité de 1.500 m est mis en place. 130 maisons sont évacuées soit près de 1.500 personnes. C’est le pic estival. Les démineurs de Brest font exploser la munition en mer par 2 m de profondeur.

Août

  • Plougonvelin (29 – Finistère). Les randonneurs chargent un obus dans un sac à dos et l’amènent au sémaphore le plus proche. Le déchet de guerre avait été trouvé coincé entre des rochers, au pied des falaises de la Pointe de Saint Mathieu. Le service de déminage intervient dans la soirée.
  • Plouhinec (56 – Morbihan). Encore ! Un pêcheur à pied découvre un obus dans les rochers sur la plage de Magouëro.
  • Brest (29 – Finistère). Réplique ! Sur le chantier du futur terminal du tram, devant l’entreprise Thalès, un obus de fabrication allemande est découvert sur un tas de terre. Il était en bon état de fonctionnement, il est pris en charge par les démineurs.
  • Brest (29 – Finistère). Ils creusaient une tranchée pour poser un câble optique. Ils déterrent un obus rouillé, 40 cm de long. Le service de déminage l’emporte. Il n’était pas en bon état de fonctionnement, il était éventré. La poudre avait disparu.

Septembre

  • Acigné (35 – Ille-et-Vilaine). 2 obus sont découverts sur un chantier de construction. Les démineurs de Nantes interviennent et découvrent un troisième engin. Il s’agit de bombes américaines. Enrobées de glaise, elles sont évacuées par les démineurs à l’aide d’une camionnette.

Octobre

  • Brest (29 – Finistère). Sur le chantier du tramway, toujours dans le même secteur, 2 obus sont découverts en 2 jours.
  • Rennes (35 – Ille-et-Vilaine). Découverte fin septembre, la bombe anglaise de 250 kg est déminée dans le quartier de la gare de Rennes. La gare est fermée, les trains sont retardés. Les cafés et les hôtels sont fermés. 2 maisons de retraite sont évacuées. Il n’y a pas de risques sismiques et le métro poursuit sa ronde. Le secteur est survolé par hélicoptère. La bombe force 10.000 personnes à l’évacuation. Les démineurs la neutralisent et l’évacuent par la route vers le site militaire de Fontevraud dans le Maine-et-Loire pour destruction. L’opération globale a duré de 7h du matin à 12h.

Décembre

  • Brest (29 – Finistère). Encore ! Sur le site du futur terminus du tram de Brest, près de l’usine Thales, un ouvrier découvre un obus de 30 cm sur 10. Les démineurs le récupèrent et l’emportent dans un endroit sécurisé « tenu secret ».

2011


Janvier

  • Brest (29 – Finistère). Les risques tramway se déplacent. Des ouvriers du chantier découvrent boulevard de Plymouth un obus petit mais explosif. L’endroit est immédiatement sécurisé. Les démineurs ont agit rapidement et la circulation n’a pas été perturbée.
  • L’île de Batz (29 – Finistère). 4 plongeurs interviennent sur une plage à l’est de l’île pour neutraliser un obus de 500 g.

Février

  • Lanouée (56 – Morbihan). Le jardin était en friche depuis plusieurs années. Un obus de 75 mm de la Première Guerre mondiale y végétait depuis presque 1 siècle. Les démineurs le neutralisent dans un champ voisin.
  • Ile de Bréhat (22 – Côtes d’Armor). A la recherche de coquilles Saint-Jacques, le bateau de pêche remonte une bombe d’1 m de long. Ne voulant prendre aucun risque, l’équipage la remet à l’eau et signale sa position précise à la Marine nationale.
  • Brest (29 – Finistère). 3 coquilliers ont remonté dans leurs dragues 3 obus. 4 plongeurs démineurs sont intervenus et les ont mouillés pour destruction ultérieure.

Mars

  • Guissény (29 – Finistère). Mystère ! Un gros cylindre émerge du sable. Il est aperçu par un goémonier du haut de son tracteur. Un périmètre de sécurité est mis en place. Les plongeurs démineurs de la Marine nationale viennent sur place mais ne peuvent pas identifier l’objet qui mesure 2,30 m de long. Un tractopelle doit venir creuser pour le déterrer et l’examiner.
  • Brest (29 – Finistère). Un obus de 30 cm sur 15 est retrouvé dans le centre ville de Brest sur un chantier. Les démineurs neutralisent la munition et l’évacuent vers un site de stockage avant pétardement en mer.
  • Brest (29 – Finistère). Des coquilliers ont remonté une fois de plus des munitions la semaine passée. Il s’agit d’obus de 20 à 40 cm de long. Les plongeurs démineurs interviennent, sécurisent les munitions et les mouillent au large pour destruction ultérieure.

Avril

  • Ouessant (29 – Finistère). C’est le dernier jour pour 17 obus de 75 découverts dans le Fort Saint-Michel. L’opération de neutralisation impose un périmètre de sécurité de 700 m, 89 maisons doivent être évacuées soit 136 personnes.
  • Locoal-Mendon (56 – Morbihan). Nouvelle alerte aux salsifis tueurs belges à la conserverie : un petit obus jaillit. Les gendarmes sont alertés et les démineurs viennent récupérer la munition quelques jours plus tard.
  • Pléneuf-Val-André (22 – Côtes d’Armor). Alors qu’un paysagiste abat un cyprès de Lambert, la tronçonneuse rencontre une résistance. Dans le tronc est fiché un obus de mortier. Les démineurs le font exploser dans une ancienne carrière de pierres.

Mai

  • Kerlouan (29 – Finistère). Une mine américaine. Les démineurs la font sauter sur la plage.
  • Roscanvel (29 – Finistère). Sur des rochers à proximité de la pointe des Capucins, un obus de 240 mm  est découvert. Son état ne permet pas de le déplacer. Il est donc décidé de le détruire sur place le 20 mai 2011. 2 périmètres de sécurité seront mis en place. L’un en mer de 1,5 km et l’autre à terre d’1 km. Une vingtaine de personne seront confinées à domicile.
  • Saint-André-des-Eaux (22 – Côtes d’Armor). Une dizaine d’obus ont été découverts dans le lac de Bétineuc pendant l’installation de pontons de bois dédiés aux pêcheurs de carpes et de brochets. Les obus ont été détruits sur place après avoir été enfouis dans la vase. Le maire rappelle que cette partie du lac de Bétineuc était, pendant la Guerre 39-45, une prairie asséchée qui servait de base auxiliaire à l’aviation allemande. Pour autant, il ne pense pas que les trouvailles datent de cette époque. Il penche pour une autre hypothèse : « je pense plutôt que quelqu’un les avait chez lui et s’en est débarrassé depuis pas si longtemps que ça. On trouve de tout dans le lac. Il y a quelque temps, on a même trouvé une urne funéraire…». Les démineurs interviennent.
  • Quiberon (56 – Morbihan). Un vacancier belge policier de son état croit identifier au milieu d’un tas de vieilles ferrailles coincé dans une faille de rochers un obus. Le site n’est accessible qu’à marée basse. L’accès au site est immédiatement interdit. Finalement, les démineurs en fin d’après-midi ont remonté un accessoire inoffensif mais militaire, un « bouchon de canon ».

Juin

  • Siviac (56 – Morbihan). 2 habitants de Remungol découvrent un obus américain sur le secteur de Siviac. La munition pèse entre 4 et 5 kg. Elle s’avère dangereuse en cas de choc ou d’incendie.
  • Sainte-Brigitte (56 – Morbihan). Une cache est découverte par l’entreprise de travaux publics. Environ 200 cartouches et des petits obus de char apparaissent à 2 m de profondeur. Une vraie fourmilière. Les démineurs vont venir.
  • Saint Lunaire (35 – Ille-et-Vilaine). Le service de déminage de la Marine nationale intervient au large de la plage de Longchamp suite à la découverte d’un engin explosif par un patron pêcheur. Il s’agit d’une mine de fond allemande LMB contenant 800 kg d’explosifs, mesurant 2,70 m de long pour un diamètre minimum de 70 cm.

Juillet

  • Roscoff (29 – Finistère). Des touristes anglais découvrent sur la plage du vieux port une grenade quadrillée à main. La brigade nautique s’est déplacée pour sécuriser la zone. Les démineurs de la protection civile n’ont pu intervenir que le lendemain.
  • Forêt du Mesnil (35 – Ille-et-Vilaine). 4 obus sont retrouvés dans la forêt. Ils sont regroupés et balisés. Quand les démineurs se rendent sur place 2 jours plus tard, ils avaient disparu. Ils ont certainement été récupérés par des collectionneurs ou des curieux.
    Les soldats allemands auraient caché des obus dans 8 trous de 5 m de côté et 2 m de profondeur. A la sortie de la guerre, la forêt était truffée de munitions abandonnées. Elles avaient été regroupées dans une cabane.

Août

  • Locmaria (56 – Morbihan). Encore ! Un obus d’entraînement a été retrouvé sur la plage des Grands Sables.
  • Plouhinec (56 – Morbihan). Un nouvel obus coincé dans les rochers découvert pendant l’été par un pêcheur à pied. Dans un rayon de 150 m l’accès est interdit jusqu’à ce que les démineurs le pétardent in situ.
  • Forêt du Tronchet (35 – Ille-et-Vilaine). 5 obus sont localisés dans un endroit que les services de secours tiennent à garder confidentiel. Durant la Seconde Guerre mondiale, la région de Saint-Malo a servi de lieu de stockage de munitions.
  • Etang de Mireloup (35 – Ille-et-Vilaine). 4 obus sont repérés dans l’étang. 2 sont parfaitement visibles et accessibles, 2 autres sont reconnaissables au fond l’eau. Ils sont près de la rive. Alerte auprès de la gendarmerie.
    L’étang de Mireloup est en fait le réservoir d’un barrage inauguré en 1973. Donc, les apports des munitions sont postérieurs à cette date et se révèlent en saison sèche quand le niveau de l’étang baisse. Sans doute ces dépôts proviennent-ils des négligences des uns ou des autres.

Septembre

  • Saint-Malo (35 – Ille-et-Vilaine). Un promeneur découvre un obus de mortier. Les ailettes dépassent du sol.
  • Brest (29 – Finistère). 30 cm de long, 15 de diamètre. Une munition américaine est récupérée lors des travaux publics. Elle est au phosphore. Les démineurs le déplacent un peu plus loin, pour le détruire. Le phosphore est incendiaire et toxique.
  • Bruz (35 – Ille-et-Vilaine). Une bombe de la Royal Air Force de 250 kg est découverte dans une carrière de Lafarge près du bois de Cicé. Un périmètre de sécurité est tracé, la circulation est bloquée sur la départementale et un centre équestre est évacué. Les démineurs neutralisent la bombe et l’évacuent vers l’estuaire de la Loire.
  • Lorient (56 – Morbihan). Si bombes et obus étaient des trésors, les conducteurs de pelleteuse seraient milliardaires. Un nouvel obus sous la voie publique.
  • Pluvigner (56 – Morbihan). Bingo ! Une pelleteuse tombe sur un obus américain. Un périmètre de sécurité de 500 m est mis en place autour de la trouvaille explosive.
  • Ile de Groix (56 – Morbihan). Il y a sur son terrain un vieil objet métallique qui l’intrigue. Il alerte la gendarmerie. D’après les premières observations circonspectes des gendarmes, il s’agit d’une mine antipersonnel. Les démineurs sont alertés et ils confirment. L’engin mortel est recouvert de terre en attendant sa destruction.

Octobre

  • Quiberon (56 – Morbihan). Après les tempêtes, une dizaine de marqueurs automatiques – ogives de 70 cm environ, ressemblant à un obus et destinées à l’émission de fumigènes-, sont récupérés sur les plages de la presqu’île par des promeneurs et mis en sécurité par les gendarmes.  Les engins ont été détruits en pleine mer dans une zone sécurisée.
  • Plérin (22 – Côtes d’Armor). Les démineurs interviennent dans les falaises à Martin plage pour récupérer un fumigène chimique au phosphore. Il avait été signalé par un randonneur la semaine passée.
  • Cléder (29 – Finistère).  Des ouvriers d’une entreprise d’enfouissement de réseaux aériens découvrent un obus en creusant une tranchée sur le site marin des Amiets. Le service de déminage de Brest est dépêché sur place et un périmètre de sécurité est installé. La munition est rapidement désensablée à l’aide d’un tractopelle. Elle est évacuée vers le centre de déminage.

Novembre

  • Plerguer (35 – Ille-et-Vilaine). Pour la 3ème fois en quelques mois, un obus est découvert sur les berges de l’étang de Mireloup. Les démineurs de Nantes interviennent pour neutraliser l’engin. Le site est très fréquenté.
  • Merlévénez (56 – Morbihan). Encore des vestiges de guerre dans le jardin d’un particulier. Les démineurs de Brest évacuent un petit obus. Les voies d’accès au village sont momentanément bloquées. 3 habitations sont évacuées, les résidents ont pu regagner leur domicile en soirée.
  • Brest (29 – Finistère). Découvert par des ouvriers qui travaillaient près de la marina du port du Château l’obus  a été placé dans le godet d’un engin de chantier et enfoui sous du sable dans l’attente des démineurs.
  • Locmaria-Plouzané (29 – Finistère). Il creuse une tranchée dans son hangar. La  mini-pelleteuse heurte à fleur de terre une maxi-bombe anglaise de 250 kg. En vue de son désamorçage, un cordon de sécurité est mis en place 500 m alentour. Les riverains doivent évacuer les lieux et se réfugier à la Maison des Citoyens à partir de  8h30. L’opération a duré moins d’1h.
  • Ploemeur (56 – Morbihan). Une pelleteuse déterre une petite bombe de 50-60 cm de long. Le déchet est mis en sécurité en attendant les démineurs.
  • Plonévez-Porzay (29 – Finistère). Des promeneurs trouvent sur l’île de Salgren un obus de 75 mm. Un périmètre de sécurité est mis en place dès la nuit tombée. Le déchet est détruit par 4 démineurs dans une crevasse de rocher.

Décembre

  • Lanester (56 – Morbihan). Un obus enterré au pied d’un muret est ressuscité par les ouvriers d’un chantier immobilier. Il est placé dans un endroit sûr en attendant les spécialistes brestois.

2012


Janvier

  • Kernascléden (56 – Morbihan). FAUSSE ALERTE

    Les démineurs de Brest accourent à Kerihuel où un obus est signalé dans un jardin. Il s’agit en réalité d’un vieux poids d’horloge mesurant 20 cm de long.

  • Ploemeur (56 – Morbihan). Gare aux permis de construire à Ploemeur. Un obus surgit des fondations d’une maison particulière.

Février

  • Thorigné-Fouillard (35 – Ille-et-Vilaine). Leçons d’équitation dans le manège du Placis-Vert. Youen, 14 ans, explique que le cheval butait sans cesse sur une pièce métallique. Lorsque les responsables du site ont gratté le sable ils ont découvert un obus. Nul ne sait s’il est encore actif. En attendant, tous les chevaux sont dans les boxs.
  • Malestroit (56 – Morbihan). Le bief du canal est vidangé. Il faut étanchéifier l’amont de l’écluse. Un fémur humain, 2 grenades et une grenade d’exercice émergent de la vase. Les services interviennent dès le lendemain et neutralisent sur place les vestiges de guerre. Le canal a pu ensuite être remis en eau. Le sort du fémur est inconnu…
  • Ile Tristan (29 – Finistère). Ils refont un vieux mur et tombent sur un obus de 50 mm. Les démineurs de la Sécurité civile l’emportent pour le faire exploser hors de l’île. Une autre munition a été découverte : un boulet de couleuvrine ; c’est le troisième boulet de ce genre découvert dans le secteur. La couleuvrine est une bouche à feu utilisée entre le XVème et le XVIIème siècle. Elle pouvait tirer des boulets en pierre ou en métal. Les boulets de l’île Tristan font partie de l’arsenal d’une garnison anglaise en place sur l’île au XVIème siècle. Quant à l’obus, il aurait été partie de l’arsenal d’une casemate allemande pendant la guerre 39-45.
  • Kerlouan (29 – Finistère). Je terrasse. Je tombe sur un obus. Il mesure 50 cm de long. J’attends les démineurs.
  • Vitré (35 – Ille-et-Vilaine). A proximité des voies SNCF, un obus de 300 mm est déterré. Le trafic ferroviaire n’a pas été perturbé.

Mars

  • Brest (29 – Finistère). Les démineurs sont à Maison-Blanche. Ils s’occupent d’un obus.

Avril

  • Ploemeur (56 – Morbihan). On attend les démineurs. Un obus de 30 cm de long est signalé par les jardiniers dans le centre de vacances de la ville de Puteaux.
  • Le Conquet (29 – Finistère). En travaillant son champ dans le secteur de Milin-Avel, l’agriculteur dérange une bombe américaine de 50 kg très certainement larguée pendant la libération de Brest à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle est en parfait état de conservation et reste sensible aux agressions extérieures. Une explosion serait mortelle dans un rayon de 200 m. Les démineurs décident de la neutraliser ultérieurement. Le 24 avril, 650 personnes sont évacuées dans un rayon de 470 m pour éviter tout risque. La circulation est interdite. Une trentaine de personnes sont accueillies dans la salle Beauséjour où une collation est offerte. L’opération est un succès. La munition est ensuite stockée à Brest avant d’être expédiée par route dans un centre de destruction dans l’Est de la France.
  • Lorient (56 – Morbihan). La drague danoise Balder, 120 m de long, commence les opérations de désensablage de la passe ouest du chenal d’accès au port de Lorient. 850.000 m3 de sédiments doivent être prélevés dont du sable destiné aux plages de Gâvres. Le but est de sécuriser l’accès au port des bateaux de commerce à fort tirant d’eau en même temps que de réengraisser les plages de Gâvres et limiter ainsi les risques de submersion. Les boues contaminées seront immergées en face de l’île de Groix. Très vite, la Balder aspire un obus. Il est rouillé. L’alerte est donnée à la capitainerie du port et au Cross Etel. Le navire est envoyé au mouillage à l’Est de Groix dans une zone dédiée à ce type d’événement. Le lendemain matin, les hommes du Groupe de Plongeurs Démineurs de Brest sont héliportés sur la Balder. Ils dégagent l’obus et le déposent dans une décharge sous-marine « occasionnelle » à l’est de Belle-Île.
  • Tréboul (29 – Finistère). Les jardiniers de la ville tondent la pelouse et découvrent un obus. Ils décident de ne pas ébruiter l’affaire, recouvrent la munition de terre et alertent les sachants. 10 jours plus tard, les démineurs de Brest interviennent.  Ils récupèrent la munition. C’est un obus de canon de 75 français mesurant une trentaine de cm de long.
  • Chavagne (35 – Ille-et-Vilaine). Un chavagnais court à la Mairie : il y a 3 obus au pied des conteneurs à bouteille à côté du terrain de foot.

    Ils avaient été reconvertis en objets de décoration. Ils étaient peints. Ces obus de 75 mm modèle 1897 étaient utilisés pendant la Première Guerre mondiale.


Mai

  • Crozon (29 – Finistère). L’obus découvert sur la plage de Morgat est pétardé au large à 300 m du front de mer avec une charge de 1 kg de plastic. La circulation routière est bloquée sur le boulevard de la station balnéaire le temps de l’opération. La population baguenaude, curieuse et pas confinée.
  • Bruz (35 – Ille-et-Vilaine). Une bombe américaine de 250 kg est mise au jour dans une carrière, non loin du bois de Cicé, à une cinquantaine de mètres de là où, en septembre 2011, une autre bombe avait également refait surface. L’opération a été menée sans difficulté et n’a pas entrainé d’évacuation. L’accès est interdit sur la départementale voisine pendant la vingtaine de minutes que dure la neutralisation.
  • Saint-Pierre-Quiberon (56 – Morbihan). Une roquette avec empennage est signalée sur la plage de Port Bara. Elle a réapparu sous l’effet de l’érosion et des grandes marées. Les gendarmes établissent un périmètre de sécurité et la trentaine de personnes présentes sur la plage sont priées de s’éloigner. Les démineurs  décident de faire exploser la munition sur place. L’urgence est d’intervenir avant le retour de la marée.
  • Vern-Sur-Seiche (35 – Ille-et-Vilaine). Les démineurs de Nantes sont attendus sur le site de l’ancienne déchetterie de Vern-sur-Seiche en cours de reconversion. Une munition – une mine ou une petite bombe – vient d’être déterrée. Les travaux sont interrompus et le site est fermé au public.

Juillet

  • Etel (56 – Morbihan). Les démineurs récupèrent chez un retraité un obus français de 45 kg. Il habite rue du Souvenir. Il sera entreposé à Brest en attendant sa destruction. L’adjoint au chef du centre de déminage de Brest commente : « il s’agit d’une opération courante ».
  • Carantec (29 – Finistère). Les plongeurs démineurs de Brest interviennent au bout de la cale est du Kélenn. Un pêcheur à la recherche de vers a accroché quelques choses dures avec sa fourche. Il s’agit de munitions antiaériennes de 30 mm. Il y a beaucoup d’estivants. Il est décidé de ne pas les désamorcer sur place, de les immerger par 15 à 20 m de fond et de les faire exploser à côté de l’île de Batz.

Août

  • Erdeven (56 – Morbihan). Les fortes vagues des jours passés ont défoui un obus de 120 mm français sur la plage de Kerouriec. La décision est prise de le faire exploser en mer, une option qui permet de raccourcir le périmètre de sécurité. Une centaine de plagistes sont évacués tandis que la munition est emmenée à 910 m du front de mer, immergée puis explosée.

Septembre

  • Ile de Groix (56 – Morbihan). Les démineurs de Quimper détruisent 8 fusées de marquage découvertes depuis le début l’année sur le littoral et regroupées sur l’île. Ces munitions d’exercice de la Marine nationale sont dangereuses. Elles contiennent une cartouche de phosphore. Le corps est en bois. Elles sont estampillées Marine nationale. En cas de découverte il ne faut pas les manipuler. Comme pour toute munition, la gendarmerie doit être alertée.

Octobre

  • Saint-Pierre-Quiberon (56 – Morbihan). Il y a 2 semaines, un promeneur signalait un obus sur un terrain militaire laissé à l’abandon. Deux semaines plus tard, il est toujours là. Le terrain est situé à proximité de la colonie de vacance des armées. Il y a bien une clôture mais dans un état lamentable. Les lieux sont ouverts à tous les vents et selon un riverain, ils auraient été squattés. La Mairie projette de racheter en partie ce terrain afin d’y installer une zone d’activités. Si le projet devait se confirmer, le site devrait subir avant tout une dépollution pyrotechnique.
  • Belle-île (56 – Morbihan). Bis ! Le chalutier Dalch Mat II remonte un obus d’un mètre de long pour 40 cm de diamètre dans ses filets. Le Cross Etel dépêche une équipe de plongeurs démineurs et des gendarmes. La munition est remise à l’eau. Elle est détruite.
  • Lanvéoc (29 – Finistère). Une tranchée, un ouvrier paysagiste, une pelleteuse et un déchet de guerre. C’est un obus de le Première Guerre mondiale, 45 cm de long. Le paysagiste en chef, ancien militaire de l’Armée de Terre ayant suivi des stages Nedex (Neutralisation, Enlèvement et Destruction d’Explosifs) sécurise tout de suite la zone et alerte les gendarmes.

Novembre

  • Ile de Groix (56 – Morbihan). L’entrepreneur creuse une tranchée le long d’une maison et heurte un obus. Les travaux sont immédiatement suspendus et les gendarmes avertis. La procédure d’intervention des démineurs est enclenchée.
  • Poullaouen (29 – Finistère). Pendant des travaux de terrassement, 3 obus sont mis au jour. 1 m de long. On balise, on attend les hommes de l’art. Ils devraient intervenir demain. Les habitations sont éloignées.
  • Brest (29 – Finistère). Bilan de la saison de la coquille Saint Jacques 2012. Les plongeurs démineurs sont intervenus 319 fois auprès des bateaux de pêche qui avaient remonté des munitions explosives.

2013


Janvier

  • Saint Michel en Grève (22 – Côtes d’Armor). FAUSSE ALERTE
    Un corps métallique fuselé est découvert par un promeneur sur la plage. Il ressemble à une bombe. Il s’agit en réalité d’un cochonnet de dragage datant de l’après Seconde Guerre mondiale qui servait au déminage des mines flottantes. Un navire le tirait à l’aide d’un câble. Des traces d’impact sont visibles sur le vestige.

Mars

  • Martigné-Ferchaud (35 – Ille-et-Vilaine). Les démineurs de Nantes sont appelés pour neutraliser un obus français de 75 mm encore actif incrusté dans un terrain privé. D’autres douilles qui elles avaient déjà explosé sont également extraites.
  • Mordelles (35 – Ille-et-Vilaine). 6 personnes sont évacuées après la découverte d’une grenade quadrillée sur un chantier dans une cour bordée par plusieurs immeubles. Quand les démineurs de Nantes arrivent sur place, ils s’aperçoivent rapidement qu’elle est inerte. Ils sont les seuls à avoir cette capacité d’expertise.

Avril

  • Rennes (35 – Ille-et-Vilaine). Les ouvriers du chantier de la ligne 2 du métro rennais découvrent un objet. Ils l’écartent. C’est seulement 4 jours plus tard que l’alerte est donnée aux démineurs de Nantes. Il s’agit d’une bombe. L’évacuation des immeubles voisins est ordonnée. Le déchet de guerre est endommagé mais selon les démineurs le détonateur est en état de fonctionner. Les démineurs neutralisent la bombe et la font pétarder sur un terrain vague. Le délai entre le temps de la découverte et celui de l’alerte s’explique sans doute par la crainte des tracasseries administratives.

Mai

  • Carhaix (29 – Finistère). Pendant leur tournée dans le centre-ville, les ripeurs découvrent dans une benne à ordures une roquette, des balles et un chargeur de fusil-mitrailleur. Les gendarmes croient savoir que la roquette ne présente pas de danger immédiat. Ils récupèrent l’ensemble des déchets pour les confier aux démineurs. Une enquête et ouverte pour déterminer leur origine. Dans l’incinérateur de Carhaix, ça aurait fait mal.

Juin

  • Port Louis (56 – Morbihan). Les plongeurs démineurs de Brest pétardent un obus gisant sur la plage du Pâtis au pied des remparts. Il avait été découvert quelques jours plus tôt. Un périmètre de sécurité de 800 m est mis en place.
  • Ploemeur (56 – Morbihan). Ils travaillent dans la carrière de kaolin. Ils aperçoivent une fumée blanche s’échappant du sol. Ils comprennent rapidement qu’il s’agit d’une munition historique. Les pompiers mettent en place un périmètre de sécurité de 500 m. L’Unité Risques Technologiques de Vannes et les démineurs de Brest sont alertés. L’obus, 60 cm de long, 15 de diamètre est au phosphore. 5 employés sont évacués. Les démineurs le font exploser à distance. La prison voisine n’a pas fait l’objet d’une procédure particulière.
  • Plouzané (29 – Finistère). Les démineurs sont attendus près du lieu-dit Kerbleuz. Un obus de plus de 80 mm a été mis au jour chez un particulier. Il a été transporté dans un champ, un balisage aurait été mis en place par la gendarmerie. Les démineurs interviendront plus tard. Il semble que l’obus baladeur ait été alors repris par un observateur et redéposé bien en évidence sur un trottoir.
  • Port Louis (56 – Morbihan). Et de 2 ! Un obus est découvert au pied des remparts. Les démineurs de Brest le déposent au fond d’un trou de sable et le font exploser.

Juillet

  • Redon (35 – Ille-et-Vilaine). Ils héritent et décident de nettoyer et vider le grenier de la maison. Ils découvrent une boîte en bois contenant des munitions et d’autres objets non identifiés. Ils prennent le risque d’emmener la boîte et son drôle de contenu aux gendarmes. Ces derniers identifient des grenades à manche et des bouchons de détonateurs. Le tout est très instable. Un démineur de Nantes se rend sur place. L’expert explique que le transport de cette boîte était particulièrement dangereux. L’un des bouchons de détonateur aurait pu faire exploser le colis et tout aurait été pulvérisé dans un rayon de 10 m. En cas de découverte de déchet de guerre, seuls les démineurs sont habilités à effectuer un transport.
  • Andel (22 – Côtes d’Armor). Des andelais entreprennent des travaux dans leur jardin. Ils découvrent des munitions. Ils ne préviennent pas les autorités et les entreposent dans un simple seau. Un feu se déclare dans « le seau à munitions ». Ils appellent les secours et pompiers, gendarmes et démineurs se déplacent. Quand ils arrivent sur place, de petites explosions crépitent. Un périmètre de sécurité est mis en place à la hâte le temps de maîtriser le sinistre. Il n’y a pas eu de blessés. Encore une séquelle du phosphore.
  • Ploubazlanec (22 – Côtes d’Armor). Un obus de 70 cm de long est mis au jour sur un chantier à côté d’un lycée. Une colonie installée dans le lycée est évacuée et des restrictions de circulation sont prises.
  • Plouharnel (56 – Morbihan). Les plus jeunes sont parfois les plus instruits. Des enfants s’amusaient à creuser dans le sable sur la plage de Sainte-Barbe quand ils ont découvert une munition. Il n’y ont pas touché et ont tout de suite alerté les autorités. Un périmètre de sécurité a été rapidement établi et les démineurs sont venus récupérer l’obus. De calibre 155, il était très dégradé. Il semblait dater de la Seconde Guerre mondiale.

Août

  • Paimpol (22 – Côtes d’Armor). Il se promène sur les plages armé de son détecteur de métaux. Il découvre des munitions dans le sable. Les plongeurs démineurs de Brest interviennent et pétardent in situ les 4 petits obus.

Septembre

  • Saint-Lunaire (35 – Ille-et-Vilaine). Il y a à Saint-Lunaire un abri construit pendant l’occupation allemande. 70 ans après, les propriétaires font appel aux démineurs afin qu’ils l’inspectent et le sécurisent. Un obus anglais et une mine antipersonnel sont enfin retirés des lieux.

Octobre

  • Lorient (56 – Morbihan). Pendant la pose de canalisation près du Carrefour du Monistrol, une bombe au phosphore est mise au jour. Les accès sont interrompus, la circulation aussi, le temps pour les démineurs de neutraliser la bombe toxique. L’intervention durera 1h.
  • Lanester (56 – Morbihan). Des travaux d’enfouissement de réseau dévoilent à 80 cm de profondeur un obus de 30 cm de long et 10 cm de diamètre.

Novembre

  • Vern-sur-Seiche (35 – Ille-et-Vilaine). 2 obus sont découverts dans le bois de Soeuvre en l’espace de quelques jours :

    1 – L’homme ramasse des champignons et met la main sur un obus. ll le déplace jusqu’à un parking. Les gendarmes supposent qu’il date de la Seconde Guerre mondiale. Les démineurs de Nantes interviennent, inspectent la munition et prennent la décision de la détruire sur place.

    2 – Il se promène dans le bois et découvre un obus. Lui aussi le déplace avant d’avertir la gendarmerie. La munition est mise en sécurité. Les démineurs sont attendus pour la détruire.

  • Rennes (35 – Ille-et-Vilaine). Un obus est mis au jour dans la gare de triage. 4 TGV sont stoppés. Des clichés sont envoyés aux démineurs. La munition ne demande pas d’intervention urgente. La circulation des trains est relancée. Les démineurs interviendront de nuit pour ne pas perturber de nouveau la circulation ferroviaire.
  • Laniscat (22 – Côtes d’Armor). L’adolescent découvre 4 obus dans un bois près de chez lui. Il les ramène et en jette un dans un brûlage de végétaux à l’air libre. L’obus explose, les éclats atteignent le père du découvreur. La victime est évacuée par hélicoptère vers le centre hospitalier de Rennes.

Décembre

  • Lanester (56 – Morbihan). Un employé de la société Eiffage sonde le sol. Il tombe sur un déchet de guerre, 20 cm de long, 7 de diamètre. Les démineurs interviennent.
  • Brest (29 – Finistère). Une caisse de munitions dormait dans l’emprise de l’école maternelle de Kermaria à Lambézellec. Elle contenait des grenades et des munitions rouillées et dangereuses. Elle a été réveillée par des travaux d’extension et de rénovation. Elle a été réinhumée à 5 m de profondeur dans l’attente des démineurs. Pendant l’intervention, les élèves ont été écartés.
  • Vannes (56 – Morbihan). L’Etat met l’Etat dans l’embarras. Le Ministère de la Défense a cédé à la Préfecture du Morbihan l’emprise de l’ancien arsenal vacant depuis 10 ans. Une nouvelle cité administrative devrait voir le jour regroupant les 70 agents de l’Etat de la Direction Départementale de l’Education Nationale, de la Direction des Finances Publiques et de la Direction Départementale de Territoires et de la Mer (DDTM). Un certificat de dépollution pyrotechnique avait été délivré par le Ministère de la Défense. Or, dès les creusements préliminaires du rond-point d’accès au projet, pas moins de 71 obus ont été découverts. Ça fait beaucoup pour des travaux d’approche. Certains obus sont antérieurs à la Première Guerre mondiale.
  • Pour des raisons évidentes de sécurité, le préfet du Morbihan a suspendu les opérations. D’autres mises au jour de munitions historiques sont redoutées pendant les démolitions de bâtiments inutilisables et les fondations des nouveaux. Une nouvelle campagne de dépollution s’impose. Le projet global du site Troadec a du plomb dans l’aile.
  • Brest (29 – Finistère). On pétarde la bombe d’aviation anglaise de 250 livres découverte il y a une dizaine de jours. Elle est instable et de plus elle a été déformée par le tractopelle qui l’a heurtée. Elle n’est plus transportable. On la déplace tout de même de 100 m sur un terrain vague. Un périmètre de sécurité de seulement 100 m est mis en place. Le périmètre d’usage pour une telle munition est normalement de 400 m.
  • Brest (29 – Finistère). Bilan de la saison de la coquille 2013, les engins de pêche ont remonté 500 munitions explosives dites conventionnelles pour les différencier des munitions chimiques. Nette progression par rapport à l’année précédente. A chaque prise, les patrons-pêcheurs reçoivent une indemnité pour la perte de temps et la coopération aux efforts de dépollution pyrotechnique de la rade de Brest.

Inventaire des déchets de guerre dans les Pays-de-la-Loire

 

20_Pays-de-la-loire-inventaire-dechets-de-guerre-robindesbois-2014


2008


Janvier

  • Ile de Noirmoutier (85 – Vendée). Il fait de l’art brut avec des bois ramassés sur les plages. Pour la deuxième fois en 2 ans, il trouve un obus sur une plage de l’île. Il a fait son service militaire dans le génie. Il s’autorise à le ramener jusqu’à son garage pour éviter qu’il soit emporté par la marée montante. Les démineurs sont prévenus.

Février

  • Les Sables d’Olonne (85 – Vendée). Une grenade dans les dunes de la Paracou.

Avril

  •  Saint-Aignan-de-Grandlieu (44 – Loire Atlantique). Abattage d’arbres, dessouchage de 2 bombes.
  • Angers (49 – Maine-et-Loire). Un obus de 5 cm de diamètre sur 15 de long est découvert à seulement 10 cm de profondeur dans « le bac à sable » au fond d’un jardin privé rue du Bon-repos. Quelqu’un il y a longtemps a eu un bon réflexe en isolant l’obus dans le sable. Par contre, la cache provisoire est devenue définitive et la transmission du savoir n’a pas été assumée.
  • Angers. Avrillé (49 – Maine-et-Loire). 10 roquettes et 6 obus dans le lac. Les vieilles munitions rouillées rejoignent par la route le camp militaire de Fontevraud. C’est le salaire de la peur pour les convoyeurs. Le chargement total contient 450 kg d’explosifs. Les roquettes n’aiment pas le feu et les chocs. Accident de la route interdit. Arrivés à bon port, les déchets de guerre sont répartis par lot de 3 logés, dans des trous, recouverts de terre avec un système d’amorçage commandé à distance au-dessus. La vieille technique des fourneaux limite le bruit, les effets du souffle, la projection d’éclats et la pollution atmosphérique. Seuls les sols se chargent en polluants.

Mai

  • Yvré-l’Evêque (72 – Sarthe). 2 obus sont retrouvés sur le chantier du futur parc d’attraction pour enfants Papéa. L’un des obus se situe en bordure d’une allée du parc. L’autre sur un talus, à 20 m de la voie ferrée.

Juillet

  • Angers (49 – Maine-et-Loire). La nouvelle Ecole Supérieure d’Agriculture est bâtie sur une ancienne soute à munition allemande. Comme souvent, les responsables des lieux sont intarissables sur l’histoire du site et se révèlent en être des bons connaisseurs. Au lieu de prendre des dispositions préalables au chantier pour dépister les déchets de guerre et réduire les dangers, ces historiens en col blanc attendent que les tractopelles, les pelleteuses, les pioches et les ouvriers en col bleu soient au contact pour appeler les démineurs d’Etat. Du point de vue financier mieux vaut convoquer les démineurs de la Sécurité civile, ils se déplacent gratuitement dans ces conditions d’urgence. Du point de vue de la protection des travailleurs du chantier, c’est une autre histoire. C’est à ce mauvais jeu que ce sont livrés le directeur de l’école d’agriculture et sa directrice administrative. Le godet d’une pelleteuse est tombé sur des centaines – ou des milliers – de cartouches allemandes. En mission de service public les démineurs de Nantes sont arrivés dare-dare.
    • Le Mans (72 – Sarthe). Dès le départ, le MMArena était miné. Lors des travaux préparatoires, des tubes, des grillages, des jantes, des seaux, des casseroles ont été détectés, plus des dizaines de cartouches. Le pire est peut-être à venir, la zone a été pilonnée par l’US Air Force et la Royal Air Force.

Septembre

  • Nantes (44 – Loire Atlantique). Le terrain de la future prison était soi-disant dépollué selon le Ministère de la Défense qui l’a cédé au Ministère de la Justice. Depuis les 1ers travaux en août, 54 munitions ont été déterrées sur l’ex-champ de tir, ex-lieu de regroupement des munitions abandonnées à la débâcle de la Seconde Guerre mondiale. Le préfet suspend les travaux préparatoires du centre pénitencier dont il est prévu qu’il accueille 500 prisonniers. Une cartographie des sources métalliques et un enlèvement préalable des munitions s’avèrent nécessaire pour la sécurité des ouvriers et des riverains.

Octobre

  • Tiercé (49 – Maine-et-Loire). 2 obus de la Première Guerre mondiale. Balisage. Prise en charge par déminage de Nantes.
  • La Baule (44 – Loire Atlantique). Un obus posé à même le sol, sans aucune protection particulière est découvert par les agents des services techniques qui débarrassent les caves de la mairie. Les services de déminage procèdent à l’enlèvement de cet obus allemand de 105 mm de diamètre datant de la Première ou de la Seconde Guerre mondiale.
  • Saint-Herblon (44 – Loire Atlantique). Panique dans un nid de 90 obus oubliés dans le Bernardeau, « une boire » de la Loire. Entre la Loire et la ligne TGV, le petit bras s’est asséché pendant l’été et les obus ont apparu pendant une opération de débroussaillage décidée par la commune en coopération avec les Voies Navigables de France. Chaque automne ou presque, c’est la même chose et pour cause, un train allemand de munitions quittant en juillet 44 la ligne de front avait sauté sous les coups de boutoir de la Royal Air Force. Les obus contenant chacun 5 g d’explosifs ont été détruits sur place par les démineurs. Les pêcheurs du vendredi ont été priés d’aller voir ailleurs.
  • Talmont-Saint-Hilaire (85 – Vendée). Un obus à ailettes sur la plage du Veillon.
  • Derval (44 – Loire Atlantique). Les anciens garages d’Amédée et le jardin rachetés par la municipalité recevaient 2 engins rouillés de la Première Guerre mondiale. La presse locale rapporte qu’à la fin de la Grande guerre, chaque Poilu recevait en cadeau 2 obus présumés inactifs. Le mystère s’épaissit, Amédée Gaillot n’a pas fait la guerre.

Novembre

  • Fontenay-le-Comte (85 – Vendée). La crêperie Le Comptoir abritait une caisse à munitions allemandes dans les combles. Ces 450 cartouches de calibre 7.65 étaient prétendument inoffensives. Il reste qu’en cas d’incendie elles auraient provoqué une catastrophe locale.

Décembre

  • Blain (44 – Loire Atlantique). Une bombe américaine de 250 kg est trouvée dans la forêt du Gâvre à 1 m sous terre loin de toute habitation à la suite de recherches effectuées par un historien local. Il y en aurait d’autres. Les soldats allemands ont caché des munitions dans la forêt. Les bombardiers américains ont essayé de détruire ces stocks de desserrement. Pendant la neutralisation, une route départementale et une voie communale sont coupées. 15 gendarmes, 5 pompiers, une ambulance, les agents de l’Office National des Forêts, les services municipaux sont en alerte.

2009


Janvier

  • La Guierche (72 – Sarthe). Quand on rénove dans l’Ouest, on plonge souvent dans le passé. Découverte d’un obus de 20 cm de long.
  • Le Mans (72 – Sarthe). Fermeture anticipée du Parc des Expositions. Route industrielle coupée. Filtrage des voitures et des camions. En cause : une bombe anglaise de 200 kg sous le chantier d’un des parkings pour avion de l’aéroport du Mans. Dans un rayon de 800 m, de 20h à 21h30, impossible d’accéder même pour les avions.

Février

  • Le Mans (72 – Sarthe). Travaux d’entretien. Un obus de la Première Guerre mondiale sous des souches au parc public Robert-Manceau. Enlevé par les démineurs.

Mars

  •  Port-Saint-Père (44 – Loire Atlantique). Sur un chantier d’assainissement vers le pont du Pilon, une bombe de 250 kg est découverte. Entre 200 et 300 riverains seront évacués dans un rayon de 500 m pendant la neutralisation de « Michèle », telle qu’elle a été baptisée par les démineurs. Selon la Préfecture, « la munition ne présente aucun danger ». Pourtant sa sœur jumelle « Véronique » avait provoqué l’évacuation de 22.000 habitants à Nantes en septembre 2006.

Juin

  • Nantes (44 – Loire Atlantique). Le chantier de la maison d’arrêt du Bêle à Nantes avait été arrêté en 2008. Place à un déminage systématique sous la tutelle d’une société privée, Sita Remédiation. 5.000 cibles métalliques sont exhumées : épaves de voitures, canettes et munitions. 25 ha à déferrailler et à mettre en sécurité. 520 munitions sont exhumées et sont pour la plupart détruites sur place.

Juillet

  • Saint-Nazaire (44 – Loire Atlantique). Chantier du Front de mer. Un ouvrier découvre un obus de petit calibre.

Août

  • Pornic (44 – Loire Atlantique). Pendant un contrôle routier sur la route de Nantes, les gendarmes s’avisent d’une petite bombe dans une tranchée sur le bas côté.

Septembre

  • Fougeré (85 – Vendée). L’obus est découvert à l’occasion de travaux d’aménagement d’une terrasse. Le secteur n’a pas été le théâtre de combat. La possibilité qu’un Poilu l’ait rapporté en souvenir est évoquée par les démineurs.
  • Pont-Saint-Martin (44 – Loire Atlantique). Fin des fouilles. Le propriétaire du terrain avait mis au jour les vestiges d’un avion allemand. Les démineurs ont sorti de terre le noyau de l’hélice, un morceau de siège, des bouts de carlingues et 9 obus qui ont été pétardés sur place. Les autres reliques devraient être attribuées à un musée de Nantes.

Octobre

  • Mortagne-sur-Sèvre (85 – Vendée). 2 obus de 150 mm et un de 105 mm sont retrouvés sur le chantier de la future gendarmerie.
  • Montoir de Bretagne, Gron (44 – Loire Atlantique). Un obus incendiaire de 45 cm de long est découvert sur le chantier d’extension de l’usine Airbus de Gron. La circulation sur le boulevard longeant l’usine est interrompue, le temps pour les démineurs de neutraliser l’obus.

2010


Avril

  • La Turballe (44 – Loire Atlantique). La drague Morillon signale avoir remonté des épaves suspectes. 2 plongeurs démineurs se rendent à bord de la drague et identifient une ferraille et un obus. Les 2 déchets sont pétardés et « une explosion de faible intensité a mis fin à la menace ». La vedette Sevres et la SNSM assurent la sécurité en périphérie.
  • Ballon (72 – Sarthe). Travaux de voirie sur la départementale 300. Un obus de 50 cm. Les démineurs du Calvados l’emportent.

Juin

  • Saint-Nazaire (44 – Loire Atlantique). Sur le chantier du futur centre de tri postal, le conducteur de la pelle mécanique heurte une bombe anglaise au phosphore. Choqué, le déchet de guerre toxique et incendiaire dégage une fumée blanche pendant quelques minutes. La munition est intransportable. Les démineurs la font donc exploser sur place avec une charge de déclenchement qu’ils mettent à feu à distance.

Juillet

  • Vaas/Aubigné-Racan (72 – Sarthe). 2 bombes sont explosées par des démineurs sur l’ancien site militaire. 77 familles ont été évacuées.
    A coup sûr, l’ex-dépôt de munitions de Vaas et d’Aubigné Racan a derrière lui l’Histoire. Dès 1917, c’était le point de regroupement des munitions américaines importées à Brest et dans les années 50-60, c’était le point de départ des munitions des troupes françaises en Indochine et en Algérie. En mai 1944, le site occupé par la Wehrmacht avait été bombardé et mitraillé par des Lancaster anglais. Les explosifs pour les fusées allemandes V1 et V2 y étaient préparés. En 2002, la vocation militaire du site se termine définitivement. Si l’histoire du site est riche et mouvementée, son avenir est incertain. Le syndicat économique du Sud Sarthe (SDESS) tente de reconvertir les 200 ha en zone d’activités industrielles sous le nom de Loirécopark. A cet effet, 100 ha ont fait l’objet d’une dépollution pyrotechnique jusqu’à 2 m de profondeur et 100 ha à 0,50 m de profondeur. Sachant que les projectiles non explosés peuvent s’enfoncer jusqu’à 9 m de profondeur, de nouvelles découvertes sont attendues au fur et à mesure des éventuelles implantations civiles. Prudence, le règlement intérieur de la future zone d’activités interdit les carrières.
    A ce jour, au total, 5 t de munitions, 5 bombes d’aviation et 10 t de balles de fusil ont été mises au jour et détruites.
    En 1939, la forêt de Bercé à 18 km de Vaas et d’Aubigné Racan a abrité un stock de desserrement, une pratique courante qui permettait de réduire les risques en cas d’explosion accidentelle ou de bombardement.

Août

  • Denazé (53 – Mayenne). Un jeune couple qui vient d’acheter une maison découvre dans une dépendance un obus datant de 1916. Le maire est alerté qui alerte la gendarmerie. Périmètre de sécurité. Evacuation. Mauvaise surprise à venir ? « Le grenier est plein d’on ne sait trop quoi ». « On n’est pas encore allé voir ».

Septembre

  • Les Sables d’Olonne (85 – Vendée). Alors qu’il pêche des crevettes, il découvre un obus d’une dizaine de cm enfoui dans la vase à proximité du quai du Brise-Lames. Il entoure de pierres le déchet de guerre et prévient les secours. Quelques jours plus tard, les plongeurs démineurs interviennent. Selon l’adjointe au délégué à la Mer et au littoral, « L’obus […] était en fait inerte. Il n’y avait donc aucun risque d’explosion ». Et aucun risque de pollution ?
  • Vaas/Aubigné-Racan (72 – Sarthe). Une bombe anglaise contenant 148 kg d’explosifs va être détruite. Un périmètre de sécurité de 700 m sera établi.

Octobre

  • Le Croisic (44 – Loire Atlantique). Un gros obus est découvert dans le chenal du port par 6 m de profondeur. Dans un premier temps, les plongeurs démineurs mettent en œuvre une sorte de parachute ascensionnel, une « vache » gonflée par plusieurs m3 d’air pour remonter la munition à la surface. Dans un 2ème temps, le service de déminage éloigne le déchet de guerre au large et pour finir le leste d’un petit pain de plastic et le fait exploser faisant jaillir une gerbe de 20 m de haut.
  • Batz-sur-Mer (44 – Loire Atlantique). Une pêcheuse à pied découvre ce qui semble être 4 ou 5 embouts d’obus contenant des charges explosives. 2 cm de diamètre chacun. Ils étaient agrégés sur les rochers parmi les coques. Les démineurs les décrochent et les emmènent.

Novembre

  • Nantes (44 – Loire Atlantique). Il pioche dans le jardin, il tape du dur, il pense à une pierre. Il s’agit en réalité d’un obus. Les démineurs interviennent rapidement et l’identifient comme un obus de type Shrapnel de la Première Guerre mondiale. Les démineurs le récupèrent.
  • Le Croisic (44 – Loire Atlantique). FAUSSE ALERTE.
    Des ouvriers découvrent sous 2 m de terre un engin de 50 cm de diamètre et d’1,5 m de long. Le chantier est fermé et les autorités sont averties. Les démineurs interviennent et identifient rapidement l’engin. Il s’agit d’un cochonnet inerte de dragage, une sorte de poisson en métal trainé par les dragueurs de mines et facilitant l’explosion des munitions sous-marines. Tranquilles, les démineurs l’emmènent.

2011


Février

  • Les Sables d’Olonne (85 – Vendée). Bis ! Un obus perforant allemand, 23 cm de long, 5 de diamètre, est mis au jour sur la plage de la Paracou. Le découvreur le ramène chez lui et avertit les autorités compétentes. Sa maison et les maisons voisines sont évacuées. Intervention rapide des démineurs.

Avril

  • Oisseau (53 – Mayenne). Les bénévoles participaient à l’opération « Nettoyons les fossés ». En toute logique ils découvrent une bombe dans un fossé. Après inspection, elle s’avère vide et désamorcée. Des travaux de voirie avaient été réalisés l’année dernière dans le coin. La munition a-t-elle été remontée à la surface à cette occasion et sournoisement remise dans le fossé ?
  • Olonne-sur-Mer (85 – Vendée). Prémices ! Un obus dans des rochers près de la plage de Sauveterre.

Mai

  • Arnage (72 – Sarthe). Pendant un exercice de plongée, les pompiers découvrent un obus de mortier.
  • Saint-Fraimbault-de-Prières (53 – Mayenne). Une munition d’1 m de long est déterrée pendant le creusement d’une alvéole dans un site d’enfouissement de déchets. Elle est écartée en attendant l’intervention des démineurs. Les objets explosibles sont interdits dans les décharges. Heureusement que cette munition a été repérée. L’année d’après, la décharge a été victime d’un incendie partiel.
  • Le Mans (72 – Sarthe). Bis. Les démineurs interviennent à l’aéroport du Mans après que 2 bombes aient été découvertes. Ils recouvrent les 2 engins de terre. Elles sont pétardées sur place après la mise en place d’un périmètre de sécurité de 300 m et l’interruption du trafic routier. Chacune d’entre elles contenait 66 kg d’explosifs.

Juin

  • Bouvron (44 – Loire Atlantique). Il découvre dans son champ au lieu-dit Fresnée un obus de 40 cm. L’engin n’a plus de fusée. Avant l’arrivée des démineurs, l’agriculteur installe une clôture pour éviter que les vaches ne s’en approchent.

Juillet

  • Sablé-sur-Sarthe (72 – Sarthe). Présence inopinée ou récupération clandestine de métaux ? 3 corps creux susceptibles d’être explosifs sont découverts en lisière d’un camp des gens du voyage. Un périmètre de sécurité est mis en place. Les 9 familles sont évacuées vers d’autres camps.

Septembre

  • Le Château d’Olonne (85 – Vendée). Travaux de voirie. Un obus, 30 cm de long.
  • Saint-Nazaire (44 – Loire Atlantique). Pendant les travaux de terrassement de la maison de retraite, 2 petits obus sont découverts. Les démineurs de la sécurité civile interviennent et emmènent les engins qui ne présentent pas de danger immédiat.

Octobre

  • Olonne sur Mer (85 – Vendée). Des passants découvrent sur la plage de Sauveterre des munitions d’artillerie, des projectiles de mortier, des culots d’obus, des amorces,… Un périmètre de sécurité est mis en place pendant leur intervention. Un tri s’impose pour retirer les munitions les plus dangereuses et les emmener sans délai. « Coulés au large, les obus ont été ramenés par la mer ». « C’est souvent le cas lors de grandes marées » disent les démineurs. A noter en effet que tout près des côtes, il y a un dépôt sous-marin de munitions que la Marine nationale qualifie « d’occasionnel ».

Novembre

  • Varades (44 – Loire Atlantique). Il y a 35 ans, 2 adolescents étaient morts en manipulant des vestiges de guerre découverts dans l’étang de La Gravelle. Le drame est resté gravé dans la mémoire locale. Aussi, quand 2 nouveaux obus de mortier de 30 cm de long sont découverts par des enfants en une dizaine de jours dans le même étang, la Mairie de Varades prend la mesure du danger.
    L’accès à l’étang est interdit dès le 3 novembre. Les démineurs ont débarrassé la commune de ces 2 mauvais souvenirs. Il reste que l’étang n’a pas fait l’objet d’une fouille systématique et approfondie.
    « A Varades, comme dans toute ville ligérienne proche de la Loire et d’une voie ferrée, on peut toujours retrouver des engins explosifs, les rives du fleuve ayant été le théâtre de combats pendant le Seconde Guerre mondiale ». « Il faut donc rester prudent, notamment lorsqu’on envoie des enfants à la pêche ou dans des endroits sauvages ».
  • Le Mans (72 – Sarthe). Ter ! 2 nouvelles bombes dans l’enceinte de l’aéroport du Mans. Circulation aérienne et routière coupées. Elles sont pétardées sur place.
  • La Chapelle-Basse-Mer (44 – Loire Atlantique). Alors qu’il étale du sable de Loire sur ses terres, un maraîcher découvre un obus, 15 cm de long.
  • Sablé-sur-Sarthe (72 – Sarthe). Bis ! Dans l’aire d’accueil des gens du voyage, 3 nouveaux obus sont découverts. Le terrain est à nouveau évacué.

Décembre

  • Préfailles (44 – Loire Atlantique). Les démineurs interviennent vers la Pointe Saint-Gildas après qu’un promeneur ait signalé la présence de 2 « obus 75 ». Ces munitions françaises n’étaient pas amorcées. Elles auraient pu éclater sous l’action d’un feu de broussailles.
  • Ancenis (44 – Loire Atlantique). Un obus d’une vingtaine de cm de long est découvert sur le chantier du couvent des Ursulines. Un périmètre de sécurité est mis en place. Les gendarmes le mettent à l’abri dans l’attente des démineurs.

2012


Janvier

  • Fay-de-Bretagne (44 – Loire Atlantique). Sur le chantier de la médiathèque, un obus, toujours actif, est mis au jour. Il mesure 10 cm de long. Les démineurs interviennent dès le lendemain matin.
  • Auvours (72 – Sarthe). La mise en conformité anti-incendie du camp militaire d’Auvours se heurte à des difficultés prévisibles pour un champ de tir historique. Depuis 3 mois, 250 obus ont été extraits des sols. Chaque obus renferme 8 kg d’explosifs. Ceux qui sont transportables sont regroupés sur le terrain dédié à la destruction des munitions. Ceux qui ne le sont pas sont pétardés sur place après avoir été enterrés et couplés à une charge de dynamite mise à feu à distance. C’est la technique du fourneau. L’explosion est en partie étouffée mais elle pollue les sols. A titre de précaution, pendant les campagnes de tirs, plusieurs axes routiers dont la nationale 157 sont coupés et 30 maisons sont évacuées de 8h du matin à 17h.
    L’année d’avant, au mois de juin, en pleine sécheresse, avec un risque maximal feu de forêt dans le département de la Sarthe, une trentaine d’hectares de sous-bois avaient pris feu dans l’enceinte du camp militaire. Pour échapper aux explosions accidentelles d’obus soumis à l’agression thermique, les soldats du feu avaient été obligés de rester sur des pistes sécurisées.

Mars

  • Olonne-sur-Mer (85 – Vendée). Elle dépose au commissariat un obus qui appartenait à sa mère, 20 cm de long. Elle ne sait pas s’il est encore actif ou non. Les policiers attendent les démineurs de Nantes.
  • Brette-les-Pins (72 – Sarthe). Des ouvriers de l’entreprise ETDE – Entreprise Transport Distribution Energie – enfouissent un réseau électrique. Ils défouissent une bombe allemande, 70 cm de long, 20 cm de diamètre, 50 kg, 25 kg d’explosifs.

Avril

  • Forêt de Perseigne (72 – Sarthe). Les démineurs sont attendus dans la forêt de Perseigne, dans le parc naturel Normandie-Maine. 2 obus de 40 cm long ont été découverts par 2 cueilleurs de champignons.
  • Angers (49 – Maine-et-Loire). Ils vident la maison de leur père qui vient de mourir et découvrent 2 obus. L’un d’eux est ancien militaire et a travaillé dans le déminage. Il s’empare des munitions et les met en sécurité dans l’attente des démineurs de Nantes.
  • Châteaubriant (44 – Loire Atlantique). Les ouvriers du chantier du lycée Môquet-Lenoir découvrent un objet suspect qui se révèle être un obus. D’après les premiers éléments, la munition a été déposée près de la chaufferie par un inconscient du danger. Selon les gendarmes, la munition est en état dégradé mais reste dangereuse. Les élèves sont évacués, la circulation est interrompue. Les démineurs emmènent prestement mais prudemment le déchet de guerre.
  • La Chapelle sur Erdre (44 – Loire Atlantique). Les agents des déchetteries sont formés à la prévention des risques, notamment pyrotechniques. Heureusement. En effet, une nouvelle fois, un administré a déposé un obus à la déchetterie. Cette fois-ci, la munition de la Première Guerre mondiale est dissimulée dans un carton dans la benne papier. Quand les agents s’en rendent compte, ils donnent l’alerte. Les démineurs interviennent très vite et au bout de 45 mn les portes de la déchetterie sont réouvertes au public.

Juillet

  • Trignac (44 – Loire Atlantique). La pelleteuse déterre à 1 m de profondeur un obus de 60 cm de long. La munition est recouverte de sable, la zone est balisée, la circulation des voitures et des piétons est interdite. Les démineurs interviennent dès le lendemain. Pas d’évacuation.

Août

  • Piriac-sur-Mer (44 – Loire Atlantique). FAUSSE ALERTE. Les démineurs interviennent en urgence sur la plage du Castelli envahie par les touristes. Elle est évacuée. Un engin suspect a été signalé. C’est une urne funéraire.

Septembre

  • Trignac (44 – Loire Atlantique). Un obus au phosphore est découvert sur un chantier de terrassement. Intervention rapide des démineurs. Un périmètre de sécurité de 300 m est mis en place et une vingtaine d’ouvriers du chantier sont évacués ainsi qu’un centre médico social. Des classes du collège voisin sont déplacées à l’intérieur de l’établissement. Les démineurs font exploser le dispositif de mise à feu pour neutraliser la munition. Les matières toxiques et incendiaires auraient été retirées auparavant.

Octobre

  • Grosbreuil (85 – Vendée). Pendant des travaux de voirie, une pelleteuse met au jour un obus de 75 mm datant de la Première Guerre mondiale. Le conducteur de travaux appelle tout de suite la gendarmerie et prévient la Mairie. Les forces de l’ordre mettent rapidement un périmètre de sécurité en place dans un rayon de 50 m et les travaux sont suspendus en attendant l’intervention des démineurs de Nantes.
  • Saint-Nazaire (44 – Loire Atlantique). On réalise un parking au Nord de la gare. Le chantier met au jour un obus. Le quartier est bouclé, le trafic ferroviaire est interrompu pendant que les démineurs font pétarder la munition sur place.
  • La Flocellière (85 – Vendée). Un employé de la déchetterie de La Flocellière découvre dans la benne à ferrailles une roquette mesurant entre 40 et 50 cm de long. Les gendarmes mettent en place un périmètre de sécurité. Les démineurs sont attendus dans les prochains jours. Il y a un mois, une roquette analogue était découverte sur un talus à proximité des bennes. Par sécurité elle avait été enfouie sous du sable. Les démineurs sont arrivés quelques jours plus tard mais la roquette avait disparu. S’agit-il de la même ?

Novembre

  • Angers. Avrillé (49 – Maine-et-Loire). 12 roquettes allemandes dans le lac bleu. Circulation interdite 200 m autour. Le stade, les salles publiques, la déchetterie, les ronds-points sont interdits d’accès. Les riverains sont évacués. De 13h à 17h, les munitions prises dans les filets grâce au travail de couturier des plongeurs démineurs vont être remontées, chargées dans un camion et converger vers Fontevraud.
  • Trignac (44 – Loire Atlantique). Un ouvrier du chantier de la zone commerciale de Trignac déterre 2 obus avec sa pelleteuse. Les démineurs interviennent et retrouvent 12 autres obus du même type: français, 115 mm de diamètre. On ne procède pas à des évacuations. Les munitions sont dépourvues d’amorce.

2013


Mai

  •  Saint-Nazaire (44 – Loire Atlantique). Un obus de 60 cm de long et de 20 cm de diamètre est mis au jour pendant des travaux de terrassement d’un pavillon. Il semble dater de la Seconde Guerre mondiale. Des photos sont envoyées aux démineurs de Nantes. L’obus est recouvert de sable en attendant l’intervention des experts.

Juin

  • Nantes (44 – Loire Atlantique). On neutralise la bombe américaine découverte sur un chantier de parking boulevard du Tertre le 30 mai 2013 à 3 m de profondeur. Elle pèse 500 kg. Un périmètre de sécurité de 400 m est mis en place autour de l’engin. Dans un premier temps il est prévu d’évacuer 12.000 habitants, dans un deuxième temps le recensement fait apparaître que seules 4.500 personnes seront concernées. 500 policiers sont mobilisés. Des voitures équipées de haut parleur sillonnent le quartier. Les démineurs de Nantes désamorcent la bombe et l’emmènent pour destruction ultérieure dans un site militaire. Elle contient 300 kg de charge explosive.
  • Issé (44 – Loire Atlantique). Derrière le vieux hangar, non loin de la gare, un obus. Il mesure 50 cm de long. Il est caché de la vue du public en attendant son retrait.

Juillet

  • Nantes (44 – Loire Atlantique). Une bombe de 250 kg est mise au jour sur un chantier. Pour sa neutralisation, un périmètre de sécurité d’un rayon de 270 m devra être mis en place, 2.500 habitants seront évacués et des restrictions de circulation instaurées.

Septembre

  • Le Château d’Olonne (85 – Vendée). Les démineurs interviennent au pied des falaises de la côte sauvage où des obus et une pièce de mortier ont été mis au jour par la tempête et l’érosion.
  • Sainte-Gemmes-d’Andigné (49 – Maine-et-Loire). Les surveillants de la déchetterie de l’Ebeaupinière ont des consignes strictes : avoir l’œil sur les sacs plastiques soigneusement enveloppés. A l’ouverture, l’agent d’accueil a d’abord cru qu’il s’agissait de jouets. En fait de jouets, il s’agissait d’une grenade défensive, d’une roquette à ailettes, d’une balle de mitraillette et de cartouches à fusil. Le tout étant soigneusement emballé dans un sac de plastique déposé dans une benne. La prudence a payé. Les autorités compétentes sont alertées et prennent en charge le don sournois du mauvais trieur.
  • Laval (53 – Mayenne). Les démineurs sont attendus à Laval. Un déchet de guerre de 30 cm de long, sans doute un obus de mortier, a été découvert sur le chantier mené sous le pont Aristide-Briand. C’est la saison des « écourues ». Les rivières sont en basses eaux et des travaux sont entrepris pour consolider les berges et les piliers de ponts.

Octobre

  • Angers. Avrillé (49 – Maine-et-Loire). 12 nouvelles roquettes retirées du lac bleu. Quartier évacué. L’un des démineurs responsables de l’opération précise au journaliste de Ouest France que « les phases d’extraction ne peuvent se dérouler qu’en période de vacances scolaires en raison de la proximité d’un collège ». De plus les créneaux de destruction accordés à la Sécurité civile à l’intérieur du camp militaire de Fontevraud sont rares.
  • Angers. Avrillé : « le lac bleu » ou vert de gris.
    Il doit son nom et sa couleur à la corrosion du cuivre. Cet étang de 2 ha couvre une vieille carrière d’ardoises dont l’exploitation a été arrêtée en 1847. 4 millions de grenades à fusil DR 1916 ont été immergées par 35 m de profondeur. Les DR 1916 avaient des défauts incompatibles avec leur vocation. Elles explosaient souvent au départ, elles mutilaient les « Poilus » ou n’explosaient pas à destination. Elles étaient fabriquées à l’arsenal de Montreuil-Belfroy (aujourd’hui Montreuil Juigné) à 8 km d’Angers. A la fin de 14-18, les stocks inutilisés ont été considérés comme des loupés de fabrication et déversés par caisses entières à partir de radeaux dans le fond de l’ardoisière dont le niveau d’eau dépend de la pluviométrie et des nappes phréatiques. La hantise secrète des pouvoirs publics est que le lac bleu s’assèche et mette au jour ses trésors de guerre.
    Ils sont innombrables et seraient ingérables à l’air libre. En 1940, d’autres munitions françaises ont été coulées dans la pièce d’eau pour qu’elles ne tombent pas dans les mains de l’armée allemande et une nouvelle grande vague d’abandon a déferlé sur le lac après la Seconde Guerre mondiale – obus, grenades, mines d’origine allemande, américaine, française, anglaise sans doute, personne ne sait trop. Selon le Ministère de l’Intérieur, la pratique a définitivement cessé en 1965 et « les dimensions de ce lac permettent d’estimer raisonnablement entre 5 et 7.000 t la quantité de munitions qui s’y trouvent ».
    Depuis, le rocambolesque alterne avec le grotesque mais aussi avec le dantesque dans la gestion du dossier.
    En 1965, un récupérateur-ferrailleur associé à un artificier a racheté à l’Etat français l’étang et ses berges en vue de neutraliser les explosifs et de récupérer les métaux.
    En 1997, la ville d’Avrillé a racheté les lieux alors que la bombe globale du lac bleu est désormais enkystée dans l’agglomération d’Angers (156.000 habitants).
    La pêche de loisirs n’est pas interdite alors que les fonds sont imprégnés de polluants métalliques et des résidus toxiques d’explosifs. Les préfets et sous-préfets, les ministres, les présidents promettent depuis 50 ans une action forte et continue de dépollution pyrotechnique et déclenchent des études complémentaires dont les résultats sont tenus secrets, à supposer qu’elles existent. Seules des bulles de vérité remontent à la surface des eaux du lac bleu quand par exemple en 2001 des hommes-grenouilles experts descendus pour apprécier la situation ont appris que le fulminate de mercure polluait les fonds.
    Au rythme des extractions sporadiques et au compte-goutte des munitions, il va falloir 1.000 à 3.000 ans pour assainir le lac bleu.
    Un mot magique venu de la Haute Antiquité et de Tchernobyl commence à faire surface. L’option « sarcophage » plane. Elle aurait le mérite de ne pas coûter très cher et de léguer aux générations futures un site pollué dans son jus et un mémorial des guerres mondiales du 20ème siècle. Cas unique, Angers sera alors connue et redoutée dans le monde entier.
    La présence de munitions au phosphore n’est pas exclue.

Novembre

  • Saint-Nazaire (44 – Loire Atlantique). Avec son tractopelle il remonte un objet qui ressemble à un extincteur. De la fumée s’échappe. Il leemet dans la tranchée et le recouvre avec sang froid de gravier. Il s’agit en réalité d’une bombe incendiaire au phosphore. La police boucle la rue. Il n’y a pas d’évacuation. Les démineurs interviennent rapidement, neutralisent le déchet toxique et l’emmènent.
  • Olonne-sur-Mer (85 – Vendée). Encore un obus à Sauveterre !
    Les démineurs devraient en profiter pour neutraliser d’autres munitions découvertes il y a peu dans les parages.

 

Inventaire des déchets de guerre en Poitou-Charentes

 

21_Poitou-inventaire-dechets-de-guerre-robindesbois-2014

 


Pas d’évènement en 2008

2009


Février

  • La Jarrie-Audouin (17 – Charente-Maritime). Sur un muret de la déchetterie près de la benne à ferraille, un employé municipal distingue un obus datant de la Première Guerre mondiale. Constatant qu’il y a là un risque pour protéger le public, il prend le risque de le mettre à l’écart. Le lendemain, les démineurs de la sécurité civile interviennent.

Avril

  • Ile d’Oléron (17 – Charente-Maritime). Un garde de l’Office National des Forêts découvre sur la plage de Grand-Village 2 obus. Ils étaient à moitié enfouis dans le sable. Ils sont neutralisés dans les dunes. Pendant l’opération, la plage est évacuée (150 personnes) ainsi que le parking.

2010


Août

  • Dolus-d’Oléron (17 – Charente-Maritime). 13 obus allemands de 75 mm découverts sur la plage de Vert-Bois. Les munitions étaient éparpillées. Le chef démineur suppose que ce sont des touristes qui ont dû fouiller les blockhaus. Un des obus a été détruit car jugé sensible. Les autres sont d’abord stockés pour ensuite être détruits.
  • Pierrefitte (79 – Deux-Sèvres). Le site miné couvre 16 ha. L’environnement est bocager, parcelles cultivées et prairies. L’activité de destruction des munitions et de recyclage des métaux a débuté en 1959. Le chantier Arbec du nom du hameau voisin a reçu des milliers de tonnes de munitions périmées ou abandonnées. L’aluminium, le cuivre, l’étain, l’acier étaient recyclés. Au début des activités, même le TNT (TriNitroToluène) était récupéré. Les chargements arrivaient pas camions entiers de tous les champs de bataille et dépôts militaires de l’Ouest de la France, notamment de Thouars. A son apogée, le chantier employait une trentaine de personnes. Les routes, le hameau, les champs étaient envahis par un brouillard de fumée toxique. En bas du site coule un ruisseau. Les munitions au phosphore étaient désactivées sur place. A partir de 1982, le trafic a commencé à décliner. Le dernier exploitant, la Société Française de Récupération des Munitions n’a pas exécuté l’arrêté préfectoral de remise en état du site datant de 2003. La SFRM a été mise en liquidation judiciaire en 2006. L’ADEME et les fonds publics ont été récemment appelés à coordonner et à financer l’assainissement progressif.
    Le site est envahi par les ronces et les genêts. Des obus au phosphore et des sous-munitions M42, des mines bondissantes sont à fleur de sol. Un incendie de broussailles les ferait exploser. Une enquête de gendarmerie auprès d’anciens employés établit sur la foi de procès verbaux la présence d’une fosse à poudre noire et à terres polluées par de l’ypérite.Le site intéresse des promoteurs de centrales solaires. Des interventions préliminaires sont envisagées (depuis 2010). La première est une pulvérisation aérienne d’herbicides qui permettrait sans intervention humaine de procéder à une dévégétalisation du sol. Dans un deuxième temps, un désherbage au sol sera cependant indispensable pour cartographier les remaniements de terrain. Cette opération ne pourra se faire que dans le cadre d’un chantier sécurisé assimilé à une campagne de déminage. Il y a des risques d’incendie et d’explosion en surface et des risques souterrains de pollution des eaux.A l’œil  nu et en l’état, une visite d’expert a recensé près de 200 t de munitions.Beaucoup d’inconnus subsistent dans l’évaluation du dossier. Un assainissement complet s’il est possible pourrait au minimum exiger 3 à 4 millions d’euros. Le premier financement est de 800.000 euros.

Octobre

  • Buxerolles (86 – Vienne). Un vestige d’obus de mortier est retrouvé dans une cave. Il est vide et ne présente pas de danger. Pas d’évacuation durant l’intervention éclair des démineurs.

Novembre

  • Royan (17 – Charente-Maritime). La bombe anglaise de 250 kg a été réveillée – sans fracas – par un tractopelle. Elle était à 1,5 m sous terre. Le dimanche matin, quand elle a été neutralisée, toutes les entreprises de la zone d’activités étaient fermées. Seules 4 personnes ont été forcées de quitter leur domicile pendant une partie de la matinée. Les démineurs ont affirmé que cet engin après 65 ans d’invisibilité restait parfaitement explosif au moment d’un choc violent ou d’une erreur de manipulation.
    Royan a été victime de 2 bombardements tardifs qualifiés selon les historiens, les experts ou les acteurs d’erreur tragique, de crime ou de folie. Le 1er en janvier 1945, 7 mois après le débarquement des troupes alliées en Normandie et alors que le territoire allemand était définitivement pris en tenaille par les troupes alliées et soviétiques, 2 vagues de bombardements lourds anglais ont largué à l’aube du 5 janvier 800 tonnes de bombes au cœur de la ville. 1.000 morts au moins. Autant de blessés. C’est l’une de ces bombes qui a été découverte début octobre 2010 à Royan.3 mois plus tard, à la mi-avril 1945, soit 3 semaines avant la capitulation de l’Allemagne, c’est au tour des bombardiers américains de déverser sur la ville une pluie lourde et expérimentale de bombes au napalm, près de 2 millions de litres de liquide incendiaire. « Je me souviens parfaitement d’avoir vu du haut du ciel les bombes exploser dans la ville, s’embrasant telles des allumettes dans le brouillard ». « J’étais totalement inconscient de la tragédie qui se déroulait en bas »*. Le bilan officiel des victimes n’est pas connu. Les troupes françaises rentraient triomphalement dans les ruines fumantes. La pochette allemande était réduite. Les journalistes correspondants de guerre s’enflamment devant l’efficacité de cette arme nouvelle.*Howard Zinn, pilote de l’US Air Force en 1944-1945 puis professeur de science politique à l’université de Boston, historien des résistances et auteur de « Une histoire populaire des Etats-Unis de 1942 à nos jours » Lux Editeur (2002). Montreal et de « La Bombe. De l’inutilité des bombardements aériens », Lux Editeur (2011).
  • Au large de l’ile de Ré (17 – Charente-Maritime). Elle se trouve à environ 3 km au large de l’île de Ré. La drague Côte de Bretagne aspire un obus. Les 4 plongeurs démineurs et du matériel sont hélitreuillés sur le navire à 14h. Ils dégagent l’obus et l’auraient détruit au large, à moins qu’il ait été immergé au droit d’un des dépôts sous-marin qualifiés par la Marine nationale de « permanent » ou « d’occasionnel » au sud de l’île de Ré.

Décembre

  • Châteaubernard (16 – Charente). Un obus avait été jeté dans le conteneur à verres. Les trieurs de l’entreprise Samin, spécialisée dans le traitement et le recyclage des bouteilles, le repèrent et le déplacent à l’aide d’un tractopelle.
  • La Couronne (16 – Charente). D’autres ouvriers se trouvent nez à nez avec 4 roquettes.

2011


Janvier

  • Saint Maixent l’Ecole (79 – Deux-Sèvres). Les démineurs interviennent dans la déchetterie avenue de l’Ecole Militaire. Les agents techniques découvrent un obus dans la benne à ferraille. Les hommes du service de déminage commentent : « Ici, avec l’école militaire, il y a des essais de tir et dès que nous voyons la marque bleue, nous savons que ce sont des munitions d’exercice ». Seuls les démineurs de la Sécurité civile ont la compétence pour confirmer la non dangerosité d’un obus.

Février

  • Grand-Village (17 – Charente-Maritime). La bombe avait été larguée par l’aviation anglaise mais n’avait pas explosé. 7 décennies plus tard, elle est découverte sur la plage de Grand-Village par un pêcheur à pied. Un périmètre de sécurité de 1,5 km est délimité. 220 habitants ont dû quitter leurs domiciles. La bombe contient 80 kg d’explosifs.

Mai

  • Chalais (16 – Charente). Un obus de faible calibre est déterré dans une rue adjacente à la ligne SNCF Bordeaux–Paris qui, courant 1944, a fait l’objet près d’Angoulême d’un pilonnage aérien visant à neutraliser les transports de munitions allemandes. La gendarmerie crée un no man’s land et fait appel aux spécialistes du déminage. L’obus est certainement issu des canons antiaériens allemands.

Août

  • Dolus-d’Oléron (17 – Charente-Maritime). Bis ! Un obus de 75 vient d’être retrouvé.

Octobre

  • Maisontiers (79 – Deux-Sèvres). La bombe est dans le pré. Elle date de 1944. Le champ est connu pour être un terrain miné. Un avion allié était en difficulté, touché par des tirs allemands. Il a largué des bombes ici.
  • Jonzac (17 – Charente-Maritime). 2 bombes allemandes (250 et 150 kg) sont découvertes à l’aérodrome, des bombes de jalonnement contenant un gaz fumigène injecté dans une bouteille de verre. Le fumigène permettait d’apprécier la précision du largage. Il reste dangereux en milieu confiné ou en cas d’exposition rapprochée. Selon les spécialistes sur place « ce fumigène doit être de toute façon considéré comme un gaz de combat ».
    Les bombes ont été remises au jour par l’enfouissement de lignes électriques en vue de l’éclairage nocturne de la piste d’atterrissage jusqu’alors alimenté par un groupe électrogène vétuste.

Novembre

  • Forêt de La Braconne (16 – Charente). Alors qu’il coupe du bois, il découvre un obus.

2012


Février

  • Cognac (16 – Charente). Des pompiers plongeurs se livrent à des exercices d’orientation dans la Charente au niveau du pont de Châtenay quand ils aperçoivent une bombe de 500 kg. Il est estimé par les experts et les autorités qu’elle ne présente pas de danger immédiat pour les baigneurs et la navigation et son enlèvement est prévu pour plus tard sans plus de détail. Un mois plus tôt, les services techniques du Conseil Général de la Charente avaient constaté l’état de dégradation irrémédiable du pont. Des étais avaient été placés en urgence sous une arche. Bombe et pont qui risque de s’effondrer : configuration dangereuse.
  • Gensac-la-Pallue (16 – Charente). 10 obus sous l’abri de jardin, avec des douilles et des morceaux de ferraille. La Mairie est contactée, les démineurs sont informés. La date de leur intervention est incertaine. La victime de cette découverte inattendue s’inquiète.

Mars

  • La Couronne (16 – Charente). Pour se débarrasser d’une roquette, on la remet à un des compagnons d’Emmaüs. Il l’a met à l’écart. Un autre compagnon tombe dessus pendant qu’il défriche une partie du terrain. Les services du commissariat d’Angoulême la mettent en sécurité. La roquette est à priori vide. Seuls les démineurs alertés peuvent délivrer cette expertise.

Août

  • Saint-Trojan-les-Bains, île d’Oléron (17 – Charente-Maritime). L’enfant avait récupéré une tête d’obus et l’avait mis dans son seau de plage. Le plagiste s’en aperçoit et prévient les autorités. Un périmètre de sécurité de 200 m est mis en place tandis que l’engin est mis en sécurité, à l’abri des passants, derrière une dune. La découverte détonante n’a rien d’étonnant. L’île d’Oléron a été occupée par l’armée allemande. Elle a été bombardée.. Le service de déminage de La Rochelle intervient.
    Les tempêtes par leur répétition ou leur intensité à l’image de Xynthia déchaussent les blockhaus, attaquent les dunes, aggravent les pentes, dénudent de vieilles décharges et libèrent parmi d’autres déchets des munitions qui dans la hâte et les négligences des après guerres ont été faussement enfouis « à jamais ». Les dunes de Saint-Trojan-les-Bains sont un bon exemple de ces mauvaises pratiques. Un diagnostic du terrain accompagnant le dossier de recherche de financements dit que « les barbelés, bombes et munitions ont été regroupés dans la dune d’arrière plage après guerre » et ajoute que « l’érosion marine inévitable des années à venir et les éventuels travaux de réhabilitation de la décharge vont faire ressortir tout ce passé avec tous les risques supposés du point de vue sécuritaire » ! C’est pendant longtemps encore que des déchets de guerre seront trouvés en errance sur le trait de côte de l’île d’Oléron.
  • Niort (79 – Deux-Sèvres). Après la mort de son père, une niortaise trouve chez lui un carton contenant une roquette et 5 munitions pour mitrailleuses lourdes. Elle les apporte au commissariat de Niort. Les policiers lui rappellent les règles de sécurité en cas de telle découverte. Il ne faut rien toucher et appeler les services de police au 17.

Octobre

  • Quinçay (86 – Vienne). En avril 2012, 150 obus avaient déjà été découverts. En octobre, des agents de l’Office National des Forêts en découvrent encore et déclenchent une nouvelle opération de déminage en forêt de Vouillé. Une coalition d’une trentaine de personnes composée de gendarmes, d’une délégation militaire départementale, de l’Office National des Forêts, de l’association des chasseurs, de la Mairie de Quinçay et de la Préfecture ratissent la zone. 200 obus sont repérés. 55 et 75 mm / entre 5,5 et 50 kg. Ils sont tous issus des tirs militaires effectués par le 33ème Régiment d’artillerie entre 1873 et 1996. Les démineurs de la Rochelle prennent le relais et chevauchent 5 quads pour ramasser ces champignons mortels. Une partie sera détruite sur place. Par lots d’environ 50, les obus seront déposés dans une fosse de près de 2 m de profondeur et recouverts de terre afin d’éviter les projections lors de l’explosion. « On ne peut pas les laisser à ciel ouvert. Les éclats pourraient être projetés à 60 ou 700 m du foyer » précise le chef démineur. Les autres, soit 47 munitions, seront envoyés dans un camp militaire pour destruction.

Novembre

  • Cognac (16 – Charente). FAUSSE ALERTE. Au bout de 3 semaines d’indécision, le jeune cognaçais se rend au commissariat et déclare détenir dans sa voiture une mine découverte dans un grenier. Les forces de l’ordre déclenchent immédiatement la procédure : un périmètre de sécurité est établi, une crèche pour enfants est évacuée et les démineurs de La Rochelle sont appelés. Ils se rendent compte qu’il s’agit en réalité d’une cartouche de filtrage de masque à gaz.

Décembre

  • Thouars (79 – Deux-Sèvres). La dépollution pyrotechnique de l’ex-Etamat (Établissement du Matériel de l’Armée de Terre) a débuté en l’année 2010. 52 ha.
    En 33 mois de travail, 7.500 munitions ont été déterrées et neutralisées. La dernière découverte concerne 1.000 obus de 75, tous groupés, tous actifs.

    Dans la deuxième campagne de déminage prévue pour 2015, les dalles de béton ne seront pas démolies. Les risques de déranger des munitions enfouies et des déchets chimiques sont trop importants. 3 km environ de merlons seront dépollués. Plusieurs dizaines d’obus y sont cachés. Ils apparaissent ici et là après des orages et les ravinements par la pluie. Les merlons ont été dressés tout autour du site. Ils étaient destinés à capter les éclats métalliques en cas d’explosion accidentelle dans les magasins de munitions.

    La région Poitou-Charentes s’est engagée financièrement dans un ambitieux projet photovoltaïque en partenariat avec des sociétés spécialisées dans les énergies renouvelables. La première phase du projet est en cours.  La pose des panneaux solaires a l’avantage de ne pas exiger de profonds remaniements des sols. Les mêmes entités sont intéressées par des projets similaires sur les ex-emprises militaires voisines de Borcq-sur-Airvault et Pierrefitte.

    A suivre !


2013


Janvier

  • La Tremblade (17 – Charente-Maritime). Pendant des travaux d’enfouissement du réseau électrique, la pelleteuse heurte une bombe américaine, 250 kg, 150 kg d’explosifs, plus d’1 m de long. L’opération de neutralisation aura lieu quelques jours plus tard. La zone sera évacuée dans un rayon de 400 m et des ballots de paille seront installés autour de la tranchée pour amortir les effets d’une éventuelle explosion. Les démineurs retirent les 2 détonateurs et les font pétarder sur un terrain à quelques centaines de mètres de là. La bombe quant à elle transitera par La Rochelle avant d’être détruite à son tour sur un terrain militaire éloigné.

Février

  • Saintes (17 – Charente-Maritime). Encore une erreur d’aiguillage et un obus dans une déchetterie. Elle est fermée, le temps d’évacuer le déchet de guerre.

Mars

  • Barbezieux-Saint-Hilaire (16 – Charente). Un artisan entreprend des travaux dans sa maison de ville. Il abat un mur et il découvre un obus à tenon datant de 1870.

Avril

  • Tonnay-Charente (17 – Charente-Maritime). Ils viennent d’acheter la maison et vident la grange attenante. Il y avait 4 obus dans une caisse. Contrairement au signalement de l’agence immobilière les obus étaient chargés. Ils datent de la Première Guerre mondiale. Les démineurs de la Rochelle sont appelés à la rescousse.

Mai

  • Saint-Sulpice-de-Cognac (16 – Charente). Un chemin, un obus de la Première Guerre mondiale, les démineurs de La Rochelle s’en occupent.

Juillet

  • Saint Maixent l’Ecole (79 – Deux-Sèvres). Après le décès d’une aïeule, la famille vide la maison et découvre un obus sous le lit. Sans prévenir personne, il est décidé d’emmener la munition à la gendarmerie. Les gendarmes prennent rapidement les mesures qui s’imposent : l’obus est placé dans une caisse remplie de sable, le tout est mis en sécurité dans un endroit isolé « à l’écart de tout passage et de toute habitation ». Les démineurs vont intervenir dans le courant de la semaine.
  • Jauldes (16 – Charente). Bis ! La forêt domaniale de la Braconne en voit de drôles. Après le coupeur illégal de bois qui découvre un obus, c’est au tour d’un cueilleur de champignons et « chercheur de serpents » de découvrir un obus. Il est localisé à proximité du gouffre de la Grand Fosse, à 20 m du chemin. Les gendarmes sont prévenus et les démineurs sont attendus. Le gouffre est-il comme bien d’autres sur le territoire français un réservoir à obus ?
  • Jauldes (16 – Charente). Les gendarmes de La Rochefoucauld vont dans la forêt de la Braconne à la recherche de l’obus. Le découvreur ne l’a pas balisé. Les indications sont vagues. Finalement 2 obus sont retrouvés. L’obus du 24 juillet fait-il partie de la paire ?

Août

  • Royan (17 – Charente-Maritime). Un pêcheur à pied est hospitalisé à l’hôpital de Royan. Il a tripoté un objet sur la plage de la Grande Conche qui a explosé. Selon les médecins urgentistes, les brûlures graves constatées proviennent d’une munition au phosphore. Les démineurs se rendent sur les lieux et inspectent la zone pour repérer d’éventuelles autres munitions chimiques.

Septembre

  • Borcq-sur-Aivault (79 – Deux-Sèvres). A 20 km de Pierrefitte, le mystère plane aussi sur Borcq-sur-Airvault. « Les gaz » perturbent la vie du village depuis 70 ans. Un enclos militaire de 165 ha servait de dépôt de munitions et d’explosifs à la Poudrerie Nationale d’Angoulême. Les magasins de munitions ont pour la plupart été sabordés début juin 1940. Les troupes allemandes ont occupé le site quelques jours après. « Les gaz » pour les plus anciens des 300 habitants du village désignent des tumulus recouverts de ballasts de voies ferrées et de sable. Des fûts ont été enterrés là sous l’ordre des soldats allemands par des ouvriers réquisitionnés à Airvault, le bourg voisin. Il est de notoriété publique que les fûts contiennent pour la plupart de l’adamsite, une munition chimique à base de chlore et d’arsenic. L’adamsite se présente sous forme solide. Sous l’action de la chaleur elle se transforme en aérosol et provoque à faible dose des éternuements, des vomissements, des maux de tête, des vertiges, des troubles du comportement et une dépression mentale. A forte dose, les poumons sont lésés et des cas mortels sont signalés.
    En 2001, le sous-préfet de Parthenay expliquait que « l’adamsite entre dans la composition de gaz lacrymogènes comme ceux utilisés dans les guerres d’Indochine et d’Algérie pour débusquer les maquisards dans les grottes ».
    Après plusieurs décennies d’inertie de la part des pouvoirs publics et de silence organisé, les choses bougent. Il est plus prudent de parler d’un frémissement. L’ADEME est désormais en charge du dossier. Elle préconise en urgence l’enlèvement des fûts d’adamsite. L’Agence, dans un plan confidentiel, rappelle que seul le service de déminage de la Sécurité civile est habilité à intervenir. Les fûts sont sans doute aucun dans un état avancé de corrosion. De l’adamsite a aussi été mélangée en vrac avec de la terre. Le dimensionnement exact de la zone adamsite et ses contours sont inconnus à ce jour. D’autres munitions chimiques comme l’ypérite auraient été stockées sur place. La caractérisation et l’évacuation des déchets chimiques militaires en emballages dégradés ou en mélange avec de la terre seront une opération délicate et atypique nécessitant pour les intervenants des protections physiques et respiratoires exceptionnelles, des dispositifs de confinement et de traitement des aérosols et des précautions pour les cultures, les cheptels et les populations riveraines. Un diagnostic des milieux sol, végétaux et eaux souterraines va être lancé. Le premier financement programmé par l’ADEME est légèrement inférieur à 500.000 euros, ce qui permet au dossier d’échapper à l’examen des experts le Comité Technique sites pollués dont Robin des Bois est membre. D’ores et déjà, il est connu à la suite d’investigations de l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), qu’à l’aval de Borcq-sur-Airvault des eaux d’irrigation des melons, une culture économiquement importante pour les agriculteurs locaux, ont été contaminées à l’arsenic. Certains captages et forages sont depuis interdits d’exploitation.
  • Montboyer (16 – Charente). L’ancienne forge de la commune n’avait jamais été vidée. Elle est devenue le garage, la buanderie et la salle de jeux de la famille de Christopher, 33 ans. Il décide d’y voir clair. Il découvre ce qu’il pense d’abord être une bouteille d’air comprimé. Il se ravise, les marquages lui font comprendre qu’il s’agit en réalité d’un obus français sans doute de la Première Guerre mondiale. Il alerte les gendarmes. Le bâtiment est isolé. L’obus est encore actif. Les démineurs de La Rochelle sont attendus pour le lendemain. Il est possible que le forgeron ait prévu de récupérer les métaux de l’obus après avoir vidé la poudre. Une activité de recyclage courante et à risques après les 2 dernières guerres.

Octobre

  • Cognac-Châteaubernard (16 – Charente). La Base Aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard fait à nouveau l’objet d’une opération de déminage du 14 au 25 octobre. Pour la première fois, le périmètre de sécurité ne va pas se limiter à la Base. 3 zones de fouilles (809 m2, 1.125 m2 et 2.130 m2) sont en périphérie de l’emprise militaire et la RD731 va être provisoirement interdite de circulation. 9 prédétections d’environ 250 kg sont suspectes. Il pourrait s’agir de bombes. La base a été occupée par la DCA allemande pendant la Seconde Guerre mondiale et a été lourdement bombardée par les troupes alliées. Si des déchets de guerre sont trouvés, ils seront pétardés sur place.
    Depuis 1987, une quarantaine d’obus et 144 bombes allemandes de 50 et 250 kg ont été trouvés dans des chantiers intramuros.

Décembre

  • Royan (17 – Charente-Maritime). Bis ! Ce n’était pas un tronçon de vieille canalisation. C’était une bombe anglaise de 250 kg toujours active. Elle est recouverte de terre jusqu’à l’intervention des démineurs.

 

Inventaire des déchets de guerre en Aquitaine

 

22_Aquitaine-inventaire-dechets-de-guerre-robindesbois-2014


 2008


Janvier

  • Bizanos (64 – Pyrénées-Atlantiques). Un riverain nettoie les berges du canal et aperçoit un obus d’environ 30 cm de long rouillé certes mais intact. Périmètre de sécurité jusqu’au déminage le lendemain matin.

Février

  • Périgueux (24 – Dordogne). Il y a plus d’obus dans la Dordogne que d’esturgeons. Un nouveau spécimen est repêché sous le pont sud. D’après un pêcheur habitué des lieux, il a été jeté dans la rivière par un particulier. En 2007, les démineurs sont intervenus à 40 reprises en Dordogne.

Juillet

  • Fort de Socoa (64 – Pyrénées-Atlantiques). 8 obus découverts au pied du Fort de Socoa, dans les rochers. Ils sont d’origine allemande. Périmètre de sécurité de 500 m. Interdiction d’accès aux 2 plages proches du Fort. Fermeture des clubs de voile et de plongée.

Septembre

  • Bergerac (24 – Dordogne). Une représentante de la colonie anglaise en Dordogne souhaite rapporter un obus en cuivre à son mari. A l’aéroport de Bergerac, le scanner se fâche. L’aéroport est bouclé et évacué. Personne ne peut dire si l’obus contient encore de la poudre. Les démineurs sont appelés en urgence. L’avion part avec beaucoup de retard. Sans l’obus.

2009


Août

  • Layrac (47 – Lot-et-Garonne). Un récupérateur de métaux à l’aide d’un détecteur prospecte du côté de Layrac, sur les berges de la Garonne. Il repère sous l’eau un obus de mortier, « il était gros comme une boule de pétanque ». Il emporte la munition chez lui et la laisse plusieurs heures dans la voiture. On est en plein mois d’août. Finalement, il décide de la déposer au commissariat d’Agen. Un périmètre de sécurité est rapidement mis en place autour du véhicule. Les démineurs ne sont pas immédiatement disponibles. Par précaution, l’obus est plongé dans une bassine d’eau froide puis isolé dans un local sous clé. L’exposition prolongée de l’obus dans le coffre de la voiture, en plein cagnard du mois d’août, aurait pu avoir des effets désastreux selon les autorités. Sous l’effet de la chaleur, l’obus aurait pu exploser. « Quand les citoyens trouvent pareils objets, ils doivent impérativement les laisser sur place, prévenir les secours et les forces de l’ordre ».
  • Saint-Pée (64 – Pyrénées-Atlantiques). Les vieux souvenirs remontent à la surface. Jean 73 ans avait 8 ans en 1944. Dans ce contexte, il a déjà été évacué 2 fois. Hier pour la troisième fois de sa vie, il lui a été demandé de quitter sa maison. Un vieil obus vient d’être trouvé dans le voisinage. Tous les habitants ont été regroupés dans l’ancienne école du quartier. Les démineurs sont arrivés vite sur les lieux, ils ont constaté que l’engin était désamorcé et ne présentait pas de danger. « Mais un obus est dangereux par définition » rappelait l’un d’eux. Celui-ci est un obus anglais de la Première Guerre mondiale qu’un Poilu a sans doute ramené dans ses bagages.

Décembre

  • Lagor (64 – Pyrénées-Atlantiques). Intervention de la cellule de déminage de Bayonne après la découverte d’un obus français de type Shrapnel datant de la Première Guerre mondiale pendant des travaux de rénovation d’une maison. Un obus, 75 mm, rempli de balles d’acier de 10 mm de diamètre. La munition a été chargée dans le véhicule de l’équipe de déminage dans un caisson spécial au milieu d’un lit de sable pour être rapatriée sur Bayonne. Elle sera détruite dans un « fourneau » et sur un terrain « adapté » en fin de semaine.

2010


Juin

  • Vielle-Saint-Girons (40 – Landes). Des hommes des bois découvrent un obus. 3 jours après les démineurs viennent le chercher. Dans la commune, la mémoire de Roger Labatut est restée vive. Il a été successivement combattant sur le front, puis résistant et enfin démineur de la côte atlantique jusqu’en Charente.

Décembre

  • Soustons (40 – Landes). Attention, un obus peut en cacher 129 autres. Le premier a été repéré par un passant au pied de la dune creusée par les tempêtes d’hiver. Le dépôt de munitions tchèques alimentait les canons dressés par les allemands pour combattre les éventuels débarquements. Dires de démineurs : « Les munitions étaient en état de marche. Un choc, un feu de camp et tout sautait ». Les obus n’ont pas été considérés comme transportables. Ils ont été répartis dans 3 trous creusés dans le sable à 4 m  de profondeur et pétardés avec l’amorçage à distance d’une charge explosive de plusieurs dizaines de kg.

2011


Mars

  • Labenne (40 – Landes). Un obus de mortier allemand a été découvert par un promeneur sur la plage au milieu de la laisse de déchets qui caractérise  cette plage landaise. Les démineurs l’ont fait exploser sur place. Il était instable. Il a été légèrement déplacé pour que la déflagration n’abîme pas le pied des dunes.

Juin

  • Ondres (40 – Landes). 90 mines antichars allemandes ont été découvertes enterrées à l’entrée du terrain de rugby d’Ondres. Elles sont enfouies entre 60 cm et 120 cm de profondeur. A l’examen, elles sont présentées comme inoffensives, les déchets de guerre sont cependant emmenés par les démineurs pour être détruits.
  • Bordeaux (33 – Gironde). Encore une drague qui aspire un obus dans son élinde ! Héliportage à bord de 4 démineurs et d’1 plongeur venus de Bretagne. Destruction en mer ou immersion dans une décharge sous-marine dédiée.

Juillet

  • Bergerac (24 – Dordogne). Un plongeur découvre un obus de 75 à 6 m de profondeur dans la Dordogne. La Préfecture est avertie. Les démineurs interviennent une semaine plus tard. « La munition est une vraie bombe à retardement ». Elle est toujours en bon état.

Août

  • Bergerac (24 – Dordogne). Un agent de la déchetterie de Campréal découvre un obus de mortier. Un périmètre de sécurité est aussitôt mis en place. La munition se révèle être en réalité une arme d’exercice. Seuls les démineurs sont habilités à délivrer ce type de diagnostic.

Octobre

  • Luë (40 – Landes).000 euros pour 4.000 m2 où les obus poussent plus facilement que les poireaux. Le couple de retraités l’a en travers de la gorge. D’après les voisins, les lieux sous la Seconde Guerre mondiale étaient occupés par une Kommandantur et une petite garnison. Enfoui sous les ronces, à 100 m de chez les Lacoste, il y a un blockhaus et 14 obus avaient été retrouvés sous les grands pins d’à côté. La maison du voisin a sauté 2 fois pendant la guerre. Les langues se délient trop tard devant les nouveaux propriétaires. Les Lacoste sont sûrs que le vendeur connaissait ce vice caché. L’affaire est dans les mains d’un avocat. En quelques mois, les démineurs sont venus 3 fois et comble du malheur, ils pétardent les obus dans le jardin à 1 m de profondeur. A chaque fois le carrelage tremble. Les Lacoste voudraient que l’ex-propriétaire prenne à sa charge la dépollution pyrotechnique complète de la parcelle.
  • Bouliac (33 – Gironde). Un obus allemand est découvert sur le chantier du rond-point en face de la gendarmerie. Le service de déminage a pris l’engin en charge et l’a évacué vers le camp de Souge.

Novembre

  • Arzacq-Arraziguet (64 – Pyrénées-Atlantiques). Alors qu’il fait le ménage, un plombier-chauffagiste découvre un engin parmi les différents objets à enlever. Il s’agit d’un obus de 75 datant de la Première Guerre mondiale disposant encore de son détonateur et rempli de billes cylindriques, appelé obus à charges mélangées.
  • Agen (47 – Lot-et-Garonne). Un chauffeur livreur l’a remarqué au pied d’un platane juste devant les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale (CCIT) de Lot-et-Garonne. C’est un obus français de 75 datant de la Première Guerre mondiale. Il est rouillé mais bien conservé. Un des démineurs arrivé sur place précise que même aussi ancien, un obus reste dangereux. Les matières explosives ne vieillissent pas.

2012


Janvier

  • Trélissac (24 – Dordogne). Le conducteur d’une pelle mécanique met au jour une grenade quadrillée sur le chantier de consolidation des berges de l’Isle. Méfiance. Il y a juste à côté une station service. Les policiers de Périgueux sont appelés et demandent l’appui des démineurs de Bordeaux. Ils interviennent le lendemain. Ils neutralisent la munition, la font exploser après l’avoir recouverte de terre. Des spectateurs témoignent de la violence de l’explosion. De la terre a été projetée à plusieurs mètres.

Mars

  • Moulis-en-Médoc (33 – Gironde). Au château Maucaillou on laboure une parcelle et on trace des sillons profonds. On met alors au jour un obus de 76 cm non tiré. Les gendarmes de Castelnau demandent l’intervention du service de déminage de la Sécurité civile qui arrive rapidement sur place. La sanction tombe : l’obus non tiré est rempli de mélinite et d’acide prussique. Ce type de munition a été produit pendant la Première Guerre mondiale et a été employée pendant la Seconde. Les démineurs l’emmènent en prenant bien soin de le déposer dans un sac rempli de sable. Il sera détruit sur le champ de tir militaire de Souge.
  • Montferrand-du-Périgord (24 – Dordogne). Joseph, 70 ans, nettoie son terrain de 4 ha. Il coupe des genévriers au pied d’un acacia. Il s’apprête à faire un brûlage des déchets végétaux. Il découvre au dernier moment un obus rouillé, 70 cm de long, 20 de diamètre. Sous l’effet de la chaleur il aurait explosé et Joseph malgré sa soi-disant connaissance de la guerre d’Algérie et sa rigueur d’ex-agent de l’administration pénitentiaire aurait très bien pu y passer. Il décide de transporter l’obus jusqu’à la gendarmerie de Lalinde où il réside, à plus de 20 km de distance. Contre toute attente, les gendarmes lindois ne le récupèrent pas et le laissent à la charge du septuagénaire. Ils lui conseillent juste de le mettre en sécurité et de ne pas laisser des enfants s’en approcher. Ils ajoutent qu’ils préviennent les démineurs. Joseph rentre chez lui et dépose la munition à plusieurs dizaines de mètres de sa maison. Le lendemain les démineurs de Bordeaux interviennent.
  • Bruges (33 – Gironde). Le chantier du futur collège n’a été interrompu que quelques heures : des démineurs ont emporté l’obus caché dans des remblais.

Avril

  • Ambès (33 – Gironde). Les démineurs interviennent au chemin du Roi où des amateurs de ball-trap ont aperçu un gros obus.

Mai

  • Ciboure (64 – Pyrénées-Atlantiques). Bis ! Le jour même de l’anniversaire de la commémoration de l’armistice de 1945, les autorités sont alertées : 2 obus sont derrière le fort de Socoa. Les démineurs de Bayonne interviennent, neutralisent les munitions et les prennent en charge.
  • Capbreton (40 – Landes). Pas de répit pour les hommes de la Sécurité civile. Ils doivent intervenir sur une des plages de Capbreton où un obus a été signalé. En attendant les démineurs, un périmètre de sécurité est mis en place.
  • Bassillac (24 – Dordogne). En faisant du canoë, les enfants aperçoivent un obus d’une vingtaine de centimètres dans l’Isle au niveau du lieu-dit Petit Rognac. Un périmètre de sécurité est rapidement mis en place : baignade et accès au plan d’eau interdits. Les démineurs sont attendus pour le lendemain.

Septembre

  • Mont-de-Marsan (40 – Landes). Sur un chantier de travaux publics, un obus est mis au jour. Il est 11h15. Le chantier se trouve devant une école primaire réunissant 153 enfants. Les policiers sont appelés. Ils réunissent les élèves dans la partie de l’établissement la plus éloignée de la découverte. A l’extérieur, un large périmètre de sécurité est mis en place, 20 habitants d’un immeuble voisin sont évacués, les pompiers sont sur place et prêts à intervenir en cas de besoin. Certains parents viennent récupérer les enfants qui sortent exceptionnellement par l’arrière de l’établissement. Les démineurs de Saint-Martin-de-Seignanx interviennent finalement et récupèrent l’obus. Ils récupèrent également 3 petits frères qui l’accompagnaient. Le dispositif est levé en début d’après-midi et le chantier reprend. Rapidement, les ouvriers du chantier mettent à nouveau au jour des déchets de guerre. 17 obus. Il n’y a pas d’évacuation cette fois-ci. A 17h00, l’opération est terminée. Le chantier doit durer jusqu’au mois d’avril ; les ouvriers et les démineurs se saluent « On rentre. Mais on se revoit demain ». Il semble en effet probable que d’autres munitions de ce genre soit cachées dans le sol de ce quartier ; juste à côté se trouvent les ruines d’une ancienne base militaire allemande.
  • Casseneuil (47 – Lot-et-Garonne). Ils déblaient et découvrent un obus de mortier enterré près d’un mur. Le déchet de guerre est pétardé dans un champ à l’abri des habitations par les spécialistes de Bordeaux.

Décembre

  • Capbreton (40 – Landes). Pour le profit du Téléthon, on recherche des métaux sur la plage de la Piste et on tombe sur un obus.

2013


Janvier

  • Cestas (33 – Gironde). 2 obus dans un jardin. Ils font 65 cm de long. Les démineurs sont attendus dans les prochains jours.

Février

  • Vendays-Montalivet (33 – Gironde). 4 obus sur la plage naturiste de Montalivet. Un 5ème est repéré un peu plus loin dans les bois

Avril

  • Mézin (47 – Lot-et-Garonne). FAUSSE ALERTE. Pendant les travaux de rénovation d’une maison les ouvriers mettent au jour 2 objets identifiés aussitôt comme des obus, 20 cm de long, 8 de diamètre, 2,5 kg. Les autorités sont alertées et la procédure est lancée. Les démineurs de Bordeaux sont appelés. Un périmètre de sécurité est mis en place et une vingtaine de riverains sont évacués. Personne n’est surpris, ce n’est pas la première fois qu’on découvre des déchets de guerre pendant des travaux dans cette rue. Quand les démineurs de Bordeaux arrivent, ils constatent tout de suite que les obus sont en réalité des contrepoids d’une ancienne rôtissoire ou d’une horloge.
  • Boé (47 – Lot-et-Garonne). La pelleteuse à l’arrière du magasin Saint Maclou dans la zone commerciale de Gardes débusque une grenade quadrillée. Le conducteur cesse immédiatement toute manœuvre. 45 employés de la zone commerciale sont évacués. Les démineurs de Mérignac emmènent la munition.
  • Casteljaloux (47 – Lot-et-Garonne). Elle tond son jardin et défouit une grenade défensive rouillée.

Juin

  • Pau (64 – Pyrénées-Atlantiques). Une déchetterie de plus a reçu un déchet de guerre. Il s’agit d’un obus de la Première Guerre mondiale, 37 mm  de diamètre. Il a été déposé dans la benne à ferraille. Le site est exceptionnellement fermé jusqu’à l’intervention des démineurs de Bayonne 3 jours plus tard. Bien que des panneaux informaient de la fermeture du site, 6,3 tonnes de déchets ont été déposés devant les grilles de la déchetterie.

Juillet

  • Mont-de-Marsan (40 – Landes). Déjà, en septembre 2012, 220 obus avaient été déterrés sur les 17 ha du chantier du quartier Peyrouat. Il s’agit d’un ambitieux projet d’éco-quartier en lieu et place d’un tissu immobilier vétuste construit dans les années 60. 10 mois plus tard, les ouvriers découvrent de nouveaux obus. Les démineurs emmènent les indésirables. Ils ont été détruits dans un lieu indéterminé. La présence d’une garnison allemande dans le secteur pendant la Seconde Guerre mondiale explique l’existence de ces trouvailles.
  • Sabres (40 – Landes). Il creuse une tranchée chez lui et tombe sur un bout de ferraille qui s’avère être un obus long de 30 cm. Les démineurs récupèrent le déchet de guerre quelques jours plus tard.

Août

  • Montussan (33 – Gironde). Un obus !
  • Saint-Genès-de-Blaye (33 – Gironde). Un obus !
  • Taller (40 – Landes). Les obus étaient regroupés dans les bois au lieu-dit les Trois Parcs. Ils étaient cachés dans le couvert végétal. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les allemands avaient installé des dépôts de munitions pour défendre le Mur de l’Atlantique. Le dépôt de munitions des Trois Parcs entre Taller et Castets était l’un des plus importants sur le front des Landes. Les démineurs ont ratissé la zone. En tout, une centaine d’obus ont été trouvés. Jugés intransportables, ils ont été détruits dans une fosse sous la surveillance des pompiers pour parer à la propagation éventuelle d’un incendie.

Septembre

  • Villeréal (47 – Lot-et-Garonne). Il vient d’acheter la maison et décide d’y voir clair dans le garage. L’ex-propriétaire, un historien local décédé il y a 4 ans, a laissé un fourre tout. Il transporte les rebuts à la déchetterie. L’un d’entre eux est refusé, c’est un obus. Les agents de la déchetterie le dirigent vers la gendarmerie. Il s’exécute. Rebelote. La gendarmerie n’en veut pas ! Il reprend l’obus et sur les injonctions de la gendarmerie, le ramène chez lui et prévient les services de déminage. Les pompiers arrivent en première urgence, ils sécurisent la rue en ordonnant aux riverains de regagner leurs domiciles et aux clients en terrasse de rentrer à l’intérieur des bars. Les pompiers sont assistés à distance par les démineurs de Bordeaux. Des clichés de la munition leur sont envoyés. Ils en arrivent à la conclusion qu’elle ne présente pas de danger immédiat et décident d’intervenir le lendemain. En attendant, ils demandent aux pompiers de sécuriser les lieux et de mettre l’obus sous cloche. C’est un obus de fabrication allemande datant d’avant la Première Guerre mondiale. Les démineurs le récupèrent et l’emmènent pour qu’il soit détruit sur le camp militaire de Souge. Préalablement, cette munition rare sera répertoriée dans la base de données Turpin. Cette base de données strictement réservée aux démineurs internationaux facilite l’identification des munitions et leur neutralisation.
  • Bergerac (24 – Dordogne). Nettoyage de la Dordogne. On y trouve du mobilier urbain, une moto, des solex, des vélos et un obus de 14 cm de long parmi 800 kg de déchets.

Octobre

  • Marmande (47 – Lot-et-Garonne). Au lieu-dit Fargueneau la demeure est en cours de rénovation. Elle doit accueillir des personnes handicapées. L’électricien aperçoit cette bouteille recouverte de poussière dans le coin de la cheminée de l’ancienne cuisine. Quand il retire la poussière il découvre un déchet de guerre : un obus de 70 mm datant certainement de la Première Guerre mondiale. Pompiers et gendarmes sont alertés. Ils mettent en place un périmètre de sécurité et 9 personnes sont confinées. Les secours sortent l’obus et le mettent en sécurité. Cette manipulation est guidée à distance par les démineurs de la Sécurité civile de Bordeaux. Les démineurs seront sur place 2 jours plus tard.
  • Buzet-sur-Baïse (47 – Lot-et-Garonne). Les démineurs de Bordeaux sont venus récupérer un obus découvert dans le grenier de la maison.
  • Bayonne (64 – Pyrénées-Atlantiques). Des obus dans la ville. La paire a été découverte dans la cage d’escalier d’un immeuble.
  • Chancelade (24 – Dordogne). Un particulier dépose à la déchetterie des pots de peinture. « Des trucs de guerre » murmure-t-il, ce qui pousse 2 employés à ouvrir les pots. Ils y trouvent 5 engins de guerre. La police arrive. Le site est évacué. Des clichés sont envoyés aux démineurs de Bordeaux.. Il s’agit d’obus fumigènes. Après cette consultation express, les experts disent qu’il n’y a pas de danger. Les obus présumés vides seront toutefois pris en charge pour être détruits.

Novembre

  • La Dornac (24 – Dordogne). Alors qu’il restaure sa maison, il découvre dans le grenier un obus de mortier de 60 mm. La gendarmerie sécurise les lieux en attendant l’intervention des démineurs.

Sources

 

Académie française. Dictionnaire. / Archives Robin des Bois / Bishop, C. The Encyclopedia of Weapons of World War II. 2002. Sterling Publishing Company, Inc. / Humbert, D. Juillet 2013. Cent ans après 14-18… Les obus de la pollution. Science et Vie / Karg, F. P.M. & Clément, M. 1997. Méthodologie systématique du diagnostic et de la réhabilitation des sites et sols pollués par les explosifs. Revue Scientifique et Technique de la Défense / Karg, F. Mars 2001. Sites militaires et de l’industrie ancienne de l’armement. Les pollutions par les explosifs et leurs métabolites toxiques. Environnement et Technique / Les mines (à l’usage des plongeurs démineurs). 1978. Marine Nationale. Ecole de plongée. / Luftwaffe / Mc Bride, E.F & Picard, M.D. September 2011. Shrapnel in Omaha Beach Sand. The Sedimentary Record. Doi: 10.2110 – sedred.2011.3. Volume 9, N°3. / Picot, A. & Narbonne, J.F. Avril 2011. L’antimoine, un toxique mythique toujours méconnu. L’actualité chimique / Ricour, J.. Septembre 2013. Un exemple d’altération nationale du fond géochimique naturel des sols et des eaux souterraines. Les séquelles environnementales des grands conflits mondiaux en France. Revue de L’Union française des Géologues. / Rottman, L.G. 2002. U.S. Marine Corps World War II Order of Battle: Ground and Air Units in the Pacific War, 1939-1945. Greenwood Publishing Group/Royal Air Force / US Army .
Normandie
20 minutes, 76actu, AFP, Archives Robin des Bois, Côté Caen, Europe 1, France 3 Haute Normandie, infonormandie.com, L’impartial, L’informateur/L’Eclaireur, La Dépêche du Midi, La Liberté de l’Est, La Manche Libre, La Nouvelle République, La Presse de la Manche, Le Figaro, Le Havre Libre, Le Havre Presse, Le Marin, Le Nouvel Obs., Le Parisien/ Aujourd’hui en France, Les Informations Dieppoises, Les Nouvelles de Falaise, Liberté Dimanche, Mer et Marine, Ouest France, Paris-Normandie, Tendance Ouest Centre-Sud Manche, Tendance Ouest Rouen, Vosges Matin.
Préfecture de l’Eure, Préfecture de l’Orne, Préfecture de la Manche, Préfecture de la Seine-Maritime, Préfecture du Calvados, Préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord.
Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) de la Manche, Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) du Calvados.
Plan d’Action pour le Milieu Marin – Sous-région marine Manche-Mer du Nord. 2012. Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, Préfecture de la région Haute-Normandie.
Bretagne
AFP, Archives Robin des Bois, Aujourd’hui en France, France 3, La Nouvelle République, La Presse d’Armor, Le Marin, Le Télégramme, Nord Littoral, Ouest France.
Préfecture d’Ille-et-Vilaine, Préfecture des Côtes-d’Armor, Préfecture du Finistère, Préfecture du Morbihan, Préfecture maritime de l’Atlantique.
Overview of Past Dumping at Sea of Chemical Weapons and Munitions in the OSPAR Maritime Area. 2010 update. Commission OSPAR.
Plan d’Action pour le Milieu Marin. Sous-région marine Golfe de Gascogne. 2012. Préfecture maritime de l’Atlantique, Préfecture de la région Pays de la Loire.
Pays-de-la-Loire
20 Minutes Nantes, AFP, Archives Robin des Bois, Europe 1, France 3 Pays de la Loire, Haut Ajou, Haut Anjou, Le Courrier de l’Ouest, Le Maine Libre, Le Mans Maville.com, Le Télégramme, Metronews, Ouest France, Presse Océan.
Ville d’Avrillé (www.ville-avrille.fr), Préfecture de la Sarthe, Préfecture de Loire-Atlantique, Préfecture de Maine-et-Loire, Préfecture de Mayenne, Préfecture de Vendée, Préfecture maritime de l’Atlantique.
Overview of Past Dumping at Sea of Chemical Weapons and Munitions in the OSPAR Maritime Area. 2010 update. Commission OSPAR.
Plan d’Action pour le Milieu Marin. Sous-région marine Golfe de Gascogne. 2012. Préfecture maritime de l’Atlantique, Préfecture de la région Pays-de-la-Loire.
Poitou-Charentes
ADEME, Archives Robin des Bois, France 3 Poitou-Charentes, La Charente Libre, La Nouvelle République, Le Canard Enchaîné, Le Télégramme, Libération, Ouest France, Sud Ouest.
Préfecture de la Charente-Maritime, Préfecture de la Charente, Préfecture de la Vienne, Préfecture des Deux-Sèvres.
Overview of Past Dumping at Sea of Chemical Weapons and Munitions in the OSPAR Maritime Area. 2010 update. Commission OSPAR.
Plan d’Action pour le Milieu Marin. Sous-région marine Golfe de Gascogne. 2012. Préfecture maritime de l’Atlantique, Préfecture de la région Pays-de-la-Loire.
Aquitaine
Archives Robin des Bois, Est Républicain, France 3 Aquitaine, France Bleu Gascogne, L’Eclair, La Dépêche du Midi, La République des Pyrénées, Le Démocrate, Mer et Marine, Sud Ouest, TF1.
Préfecture de la Dordogne, Préfecture de la Gironde, Préfecture de Lot-et-Garonne, Préfecture des Landes, Préfecture des Pyrénées-Atlantique.
Overview of Past Dumping at Sea of Chemical Weapons and Munitions in the OSPAR Maritime Area. 2010 update. Commission OSPAR.
Plan d’Action pour le Milieu Marin. Sous-région marine Golfe de Gascogne. 2012. Préfecture maritime de l’Atlantique, Préfecture de la région Pays-de-la-Loire.

 

logo-rdb
Juin 2014

Robin des Bois
14, rue de l’Atlas 75019 Paris
Tel: 01-48-04-09-36 contact@robindesbois.org
Documentation
: Elodie Crépeau, Victoire Guimbal, Tamara Villarins,
Charlotte Nithart, Christine Bossard, Miriam Potter, Francois Gasnier,
Brianna Morse, Brady Hamed.
Rédaction : Elodie Crépeau, Jacky Bonnemains, Charlotte Nithart.
Coordination: Elodie Crépeau.
Cartographie : Christine Bossard.
Directeur de la publication : Jacky Bonnemains.
Imprimer cet article Imprimer cet article