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La corrida au musée

La France vient d’inscrire la corrida à l’inventaire des biens culturels immatériels et s’engage ainsi à encourager la mise à mort des taureaux. La France se dirige dans une direction totalement opposée à celle d’autres pays qui justement réfléchissent à l’abolition de cet acte barbare envers les animaux. En Equateur, le peuple se prononcera en effet ce samedi 7 mai sur le sort de la corrida.

L’association Robin des Bois et la Fondation suisse Franz Weber (FFW) ont demandé par courrier recommandé au Ministre de la Culture avec copie au Président de la République l’annulation de l’inscription de la corrida à l’inventaire du patrimoine immatériel français. Par cette décision la France s’engage à perpétuer la pratique de la torture et des sévices envers les taureaux et par extension envers les autres animaux. « Le fait d’autoriser ces cruautés importées d’Espagne il y a 158 ans et pratiquées pour l’essentiel dans 6 départements ne justifie aucunement une inscription au patrimoine d’un Etat français moderne. » déclare Charlotte Nithart directrice de Robin des Bois.

L’association Robin des Bois et la Fondation Franz Weber comptent user de tous les moyens légaux à disposition pour faire échec à cette inscription.

Extrait de la lettre au Ministre de la Culture:

“L’instruction de la demande (d’inscription de la corrida à l’inventaire du patrimoine immatériel français) n’a fait l’objet d’aucune contradiction et en particulier de la consultation des associations et fondations de protection animale en France. Pourtant, l’observatoire national des cultures taurines prétendait, en page 12 de la fiche de synthèse que cette pratique est « menacée, de l’extérieur, par des mouvements d’opinion qui méconnaissent son contexte, sa signification profonde et prétendent l’éradiquer par une condamnation qui doit beaucoup à des préjugés dictés par une pensée globalisante, au mépris du respect de la diversité des expressions culturelles ».

Une telle affirmation, qui dénigre tant l’opinion publique que le travail des associations de défense animale pour les reléguer au rang de simples « préjugés », supposait nécessairement qu’un débat public, préalable et contradictoire soit organisé avec les « mis en cause » et que ces derniers puissent éclairer vos services et donner l’avis de leurs spécialistes avant qu’une décision d’inscription à l’inventaire du patrimoine n’intervienne.”