Le piège de La Hague

27 nov. 2018

14h40

Comme les piscines d’entreposage des combustibles irradiés français et étrangers en amont du cycle, les entreposages de surface de déchets nucléaires à vie longue compactés et vitrifiés sont engorgés en aval. L’usine de la Hague stocke 16t de plutonium japonais issu d’une première vague de contrats signés à partir de 1975. Le Japon refuse d’en assumer la responsabilité sur son territoire.

En même temps, Orano, anciennement Areva, a signé un accord de retraitement avec l’Ukraine en mai 2018 et avec le Japon en octobre 2018.

Les évaporateurs de produits de fission servant à séparer l’uranium et le plutonium contenus dans les combustibles irradiés ont été mis en service en 1989 et 1994. Ils sont rongés par la corrosion et les mesures des épaisseurs résiduelles des parois ne sont possibles que sur 1/8ème de la surface. La rupture totale ou partielle de ces équipements en activité entraînerait des dégagements d’uranium, de plutonium et d’autres produits de fission dans l’usine de La Hague et hors de l’usine.

En 50 ans, l’usine de la Hague est devenue un capharnaüm et une menace pour la Normandie, l’Europe de l’Ouest, la Mer de la Manche et l’Océan Atlantique.

Robin des Bois réitère sa demande formulée dans le communiqué Faux pas d’Areva du 5 juillet 2017 :
L’utilité, la gestion et la dangerosité de l’usine de la Hague doivent être réexaminées par l’Etat français. Aucun gouvernement n’a eu jusqu’alors ce courage, cette lucidité et cette indépendance.

 

A lire également :
Article de Jacky Bonnemains dans le Charlie Hebdo du 8 août 2018 (pdf).
Le calvaire de La Hague, communiqué du 15 mai 2015
Concernant la filière ukrainienne, communiqué du 25 avril 2014

 

 

 

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