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Mont-de-Marsan : alerte à la radioactivité

L’écrasement d’un mirage F1 dans le champ de course de Mont-de-Marsan peut avoir libéré des aérosols et des poussières radioactives.

En 1994, la Direction Générale des Armées a reconnu qu’il y avait du thorium 232 dans les carters des réacteurs des mirages F1 comme des Etendard, Super Etendard et Mirage 4. Cette annonce suivait la découverte fortuite par la CRIIRAD d’une carcasse de Mirage F1 accidenté chez un ferrailleur de Loriol dans la Drôme. La direction de l’atelier industriel de l’aéronautique à Bordeaux où les Mirages et autres avions font l’objet de travaux de maintenance estimait alors, et à tort, qu’il n’y avait aucun danger pour les ouvriers.

Si la présence du thorium 232 est attestée, celle d’uranium appauvri est suspectée. Les métaux radioactifs sont utilisés en aéronautique militaire et commerciale pour leurs qualités de résistance thermique et mécanique.

Le crash de Mont-de-Marsan pose donc deux questions éludées par le Ministère de la Défense. Y a-t-il eu contamination radioactive diffuse ou très localisée sur l’hippodrome de Mont-de-Marsan ? Que deviennent les alliages radioactifs après les retraits d’activité des avions de chasse de l’armée française, ou leurs débris après des accidents ?

C’est donc aux autorités militaires d’y apporter des réponses claires par la mise en œuvre d’un protocole de diagnostic radiologique de la zone impactée et par la diffusion du plan de recyclage des avions désaffectés ou accidentés, si toutefois elles en ont un.

13 t de résidus d’alliages au thorium, crasses de fonderie, copeaux d’usinage sont entreposés à Arudy (Pyrénées-Atlantiques) dans l’enceinte des fonderies aéronautiques Messier dans l’attente d’un hypothétique centre national de stockage.