Non à l’autoroute le Havre – Seveso

5 mars 1990

Pour lutter contre les risques technologiques majeurs, le Conseil des Communautés Européennes a émis en 1982, une directive dite de Seveso, en référence à l’accident du 10 juillet 1976 survenu dans une filiale d’Hoffman-Laroche, en Italie, à Seveso. Suite à cet accident, il a fallu procéder à l’évacuation d’un millier d’habitants victimes en particulier d’affections cutanées persistantes, à une campagne d’avortements préventifs et à l’abattage de tous les animaux domestiques vivant dans une zone de 2.000 hectares.

La Directive Seveso s’applique en France à environ 330 usines jugées particulièrement dangereuses au cas où un accident viendrait à avoir des conséquences hors de l’enceinte industrielle.

L’urbanisation autour de ces sites est désormais contrôlée. L’objectif est de définir des périmètres de protection autour de tous les sites Seveso.

Hélas, les Directions Départementales de l’Equipement semblent avoir à ce sujet des attitudes peu homogènes. Alors que sur la plate-forme industrielle de Fos Etang de Berre dans les Bouches du Rhône, un chemin départemental va être détourné pour empêcher le passage entre un groupe d’usines Seveso, dans la plateforme industrielle du Havre, les autorités préfectorales et la Direction Départementale de l’Equipement, envisagent d’autoriser la construction d’une bretelle d’autoroute entre plusieurs usines assujetties à la Directive.

Robin des Bois demande au Préfet et à la DDE de Seine Maritime d’aborder le problème de l’urbanisation autour des sites à risques avec plus de rigueur et de choisir un autre tracé.

 

 

 

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