“A la Trace” n°35, le bulletin de la défaunation

“A la Trace” n°35, le bulletin de la défaunation
1420 évènements sourcés, vérifiés, analysés, commentés, consolidés entre le 1er janvier et le 31 mars 2022
368 documents iconographiques
10 cartes et des archives historiques
(pdf, 218 pages – 7,4 Mo)

La pandémie Covid-19 continue à exercer une pression sur les animaux sauvages. Le trafic de viande de brousse et de forêt s’est installé. Les pièges et les circuits courts prolifèrent. Les orphelinats pour animaux sauvages sont débordés. Les empoisonnements au carbofuran et au cyanure se répandent à travers le monde. La France n’est pas épargnée.

Le trafic simultané de faune sauvage et de drogues se confirme.

En lisant “A la Trace”, vous observerez au Pakistan des Qataris ou d’autres élites du Moyen-Orient chasser des outardes avec des faucons et déclencher la mort d’un défenseur de la vie sauvage (page 131), mais vous pourrez également libérer les chouettes à Moscou, et les faucons à Mykolaïv en Ukraine (chapitre Oiseaux, pages 113 à 146) et admirer l’exceptionnelle nyctale de Tengmalm.

Plusieurs sous-produits animaux de valeur – peaux de félin, écailles de pangolin, ivoire, viande boucanée de chimpanzé, dents de léopard, vessies natatoires, nids d’hirondelle…- sont saisis en mélange dans les véhicules, les cachettes et les domiciles des trafiquants. En Inde, une peau de serpent, 2 peaux de tigre et des “détecteurs de fantômes” ont été saisis chez un gourou tortionnaire d’enfants et adepte de la magie noire (page 184).

Au Kenya, “Tolstoï”, 50 ans, s’est envolé dans un autre monde. Il pesait 5 tonnes. Il a été victime d’une lance. Au Congo, un soldat a été condamné à 3 ans de prison avec sursis pour vente de défenses dont une mesurait seulement 7 à 8 cm de long. En Chine, “Wang” a été condamnée à 3640 US$ d’amende, à imprimer et à afficher 5000 dépliants sur la protection de la faune sauvage et à publier une lettre d’excuses dans la presse pour avoir fait commerce de 12 ivoires travaillés.

“Tolstoï” © Federico Veronesi

© New Indian Express

Aux Etats-Unis, Elon Musk, entre deux tweets, maltraite des macaques rhésus importés du Sud-Est asiatique  (pages 97-98).

En France, voler des œufs de grenouille dans les mares privées du Jura, ça peut rapporter gros si vous réussissez l’éclosion et la métamorphose et pénalement ça ne coûte pas cher. Le président du syndicat interprofessionnel de la grenouille rousse a été condamné à 307 € pour en avoir volé 50.000 soit 0,00614 € (moins d’un centime) par œuf.

Au large des côtes indiennes, les poissons-scie ont été observés moins de 10 fois en 10 ans. Le dernier spécimen a fini sur les quais et son rostre qui vaut de l’or est sans doute déjà sur le marché.

© Mangalore Today

Grâce à “A la Trace” vous pourrez traquer le caviar en Russie, au Kazakhstan et aux Etats-Unis d’Amérique, ça vous fera passer définitivement l’envie d’en manger pendant les fêtes.

© КНБ РК

Quelques prix :
Un pénis d’âne : 25,5 US$
Une perle “Gaja Muthu” (concrétions qui se forment à la base des défenses des éléphants) de 150 grammes : 250.000 US$ au Sri Lanka
Un bébé chimpanzé : 25 US$ au Sierra Leone, 50.000 US$ sur le marché international
Vessies natatoires de totoaba : 27.750 US$/kg en Chine
Gélatine d’os d’un tigre de 200 kg : 26.950 US$
Une girafe vivante : 13.000 US$ au Brésil
Un python albinos adulte : 2777 US$ au Brésil
Un oriole des campos : 685 US$ au Brésil
Un ours brun naturalisé : 450 US$ en Hongrie
Une tortue-boîte de Caroline : 80 à 200 US$ aux Etats-Unis d’Amérique
Un bébé macaque : 40 US$ en Thaïlande
Une écaille de pangolin : 5 US$ en Chine

Nyctale de Tengmalm (Aegolius funereus) © David M. Gascoigne

Bonnes fêtes !

“A la Trace” n°35
https://robindesbois.org/wp-content/uploads/A_LA_TRACE_35.pdf

“A la Trace” est réalisé par l’ONG Robin des Bois depuis 2013 avec le soutien de la Fondation Brigitte Bardot, de la Fondation Franz Weber et du ministère de la Transition écologique français. “A la Trace” bénéficie du mécénat du groupe Séché Environnement.