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Animaux sauvages et risques sanitaires

Rien ne prouve à ce stade que le nouveau coronavirus provienne de l’étalage et de la consommation d’animaux sauvages dans la ville de Wuhan. Cependant, dans la République Populaire de Chine, les douanes et la police informent régulièrement et depuis plusieurs années les populations des risques sanitaires multiples induits par le trafic et la consommation de viande et d’autres parties d’animaux sauvages. Quand il s’agit de contrebande d’espèces menacées d’extinction, les autorités chinoises insistent aussi sur les dommages infligés à la biodiversité. Ci-dessous, quelques extraits du bulletin d’information et d’analyses sur le braconnage et la contrebande d’espèces menacées « A la Trace » de Robin des Bois.

 

« A la Trace » n°27 (à paraître)
Début décembre 2019
Province du Hebei et Taiyuan, Province du Shanxi, Chine
Saisie de 58 colis contenant des iguanes verts (Iguana iguana, Annexe II) morts importés en contrebande de Taïwan puis de 173 iguanes et varans (Varanus spp., Annexe I ou II) au domicile des trafiquants. La fréquentation des iguanes vivants et leur consommation provoqueraient selon les services vétérinaires chinois la fièvre du Nil occidental, la maladie de Lyme et des fièvres hémorragiques.

 

« A la Trace » n°26 (à paraître)
Fin juillet 2019
Aéroport international de Yinchuan Hedong, Province du Ningxia, Chine
Saisie de 5,65 kg de concombres de mer séchés. Valeur estimée à 20.000 yuans, soit 2906 US$ et 514 US$/kg. Les concombres de mer séchés sont suspectés par les services vétérinaires chinois de transporter des bactéries, des virus et des insectes nuisibles.

« A la Trace » n°24 p. 23
11 mars 2019
Aéroport international de Wuhan Tianhe, Province du Hubei, Chine
Saisie de 56 carapaces de tortues émyde mutiques (Mauremys mutica, Annexe II) dans les bagages d’un passager. Les plus petites font la taille d’une paume de main, les plus grandes le double. Les carapaces étaient sèches et encore porteuses de lambeaux de chair, d’insectes et d’oeufs d’insectes. Elles étaient potentiellement porteuses de risques sanitaires.

« A la Trace » n°23 p. 9
Début décembre 2018
Poste de passage du pont Hong Kong-Zhuhai-Macao, Zhuhai, Province du Guangdong, Chine. Frontière avec Macao.
Saisie de 24 sachets de concombres de mer. Total : 12 kg. Risques bactériologiques. Interdiction d’entrée sur le territoire pour des raisons sanitaires. Origine inconnue.

« A la Trace » n°18 p. 8
5 septembre 2017
Shekou, District de Nanshan, Province de Guangdong, Chine
Saisie de près de 6 kg de concombres de mer. Le citoyen chinois les avait achetés sur l’île Maurice pour les « donner » à des amis et des parents. Les autorités rappellent qu’à l’approche des fêtes de la mi-automne, il faut éviter de transporter, poster et de faire commerce d’espèces animales exotiques protégées par la loi ou susceptibles d’entraîner des risques sanitaires.

« A la Trace » n°17 p. 70
Mai 2017
Hechi, Région autonome du Guangxi, Chine
En présence de membres d’ONG locales, destruction par le feu de 34 pattes d’ours saisies par les services forestiers. La valeur de l’autodafé est estimée à 50.000 yuans soit 7250 US$, 214 US$ par patte. Par ce geste, les autorités veulent montrer leur détermination en coopération avec la société civile à lutter contre le braconnage mais aussi à éviter les risques infectieux d’organes en voie de décomposition.

« A la Trace » n°7 p. 113
30 octobre 2014
Jiangchen, province du Yunnan, Chine
Saisie d’un loris lent (Lorisidae spp., Annexe I ou II), de 2 macaques d’Assam (Macaca assamensis, Annexe II), de 6 macaques (Macaca spp., Annexe II), de 4 macaques bruns (Macaca arctoides, Annexe II) et de 8 tortues imprimées (Manouria impressa, Annexe II). Le 23 octobre se tenait un marché illégal d’animaux sauvages à la frontière entre la Chine et le Vietnam. Le 30 octobre, 6 suspects ont été placés en détention, 22 animaux sauvages vivants, des cadavres d’animaux sauvages ainsi que des parties d’animaux (116,8 kg) ont été saisis par les autorités de Jiangcheng. 9 fonctionnaires locaux seraient impliqués dans le trafic. Les animaux vivants pris en charge par les autorités seraient dans un état stable. Les cadavres et leurs produits ont été détruits sous la surveillance des autorités locales et des médias.

« A la Trace » n°2 p. 22
16 juillet 2013
Saisie de 3,9 kg d’écailles de pangolins Aéroport international de Pékin, Chine
3 personnes d’origine chinoise transportaient les écailles. Celles-ci ont été mises en quarantaine et des tiques de l’espèce Amblyomma compressum ont été découvertes. Le trafic international d’espèces protégées implique aussi des risques sanitaires. Les écailles ou les animaux vivants transportés peuvent être porteurs de maladies ou d’espèces invasives.

Les bulletins « A la Trace » sont disponibles en ligne [1]