Démolition des navires

Après l’affaire du porte-avions Clemenceau, Robin des Bois a voulu y voir clair dans le monde de la démolition et du recyclage des vieux navires de commerce et militaires en fin de vie. A cet effet, un bulletin trimestriel d’information et d’analyses a été mis en chantier et lancé en 2006. Chaque numéro de « A la casse », « Shipbreaking » en version anglaise, est un tour du monde des meilleures techniques disponibles et beaucoup plus nombreuses des pires techniques disponibles. Un gros succès éditorial épluché par les spécialistes du monde entier. Dans « A la Casse » bat le pouls de la mondialisation.

Bulletin « A la Casse » n°27

3 mai 2012

Bulletin « A la Casse » n°27

“A la Casse.com” n°27, le bulletin périodique de Robin des Bois spécialisé dans la démolition des navires est disponible.

Il comprend notamment des inventaires sur le rush des navires à démolir en Asie, les cours des métaux pays par pays, les portraits de l’ex-Exxon Valdez et du Pacific Princess partis à la casse en Inde et en Turquie et la présentation d’un projet de démolition au Sénégal.

74 pages d’information et de photos pour découvrir le monde de la mer et du transport par mer. (pdf – 4,60 Mo)

Lire la suite

Bulletin « A la Casse » – Recueil 2011

7 févr. 2012

1020 navires à la casse en 2011, record battu

par unité par tonnage de métal ferraillé par catégorie

1 Inde 458 (45%)

2 Bangladesh 145 (14%)

3 Chine, 142 (14%)

4 Pakistan, 108 (11%),

5 Turquie, 72 (7%),

6 Etats-Unis, 19 (2%)

1 Inde 3,5 millions de t (43%)

2 Bangladesh 1,6 million de t (19%)

3 Chine, 1,4 million de t (17%)

4 Pakistan 1 million de t (13%)

5 Turquie 206.000 t (3%)

6 Etats-Unis 131.000 (1%)

1 vraquiers : 334 (33%)

2 marchandises diverses : 234 (23%)

3 tankers : 209 (20%)

4 cargos réfrigérés : 50 (5%)

5 porte-conteneurs : 48 (5%)

 

Lire la suite

Bulletin « A la Casse » n°26

7 févr. 2012

Bulletin « A la Casse » n°26

Adieu au Melquiades-Ville de Nantes, à l’ex-Saint-Clair, au Pacific Sandpiper radioactif, et à 171 autres navires partis à la démolition en novembre et décembre 2011. Dernières photos du SeaFrance Cezanne en cours de démolition sur la plage d’Alang.

Accès au bulletin « A la Casse » n°26 (pdf 44 pages – 3,23 Mo)

Lire la suite

Le K Bremen

12 janv. 2012

Le K Bremen

Le découpage du cargo est une provocation à l’égard de tout observateur doué de bon sens. Les photos (1) de la démolition démontrent que même pendant que l’épave à les pieds dans l’eau le cisaillage continue. Les images des ferrailles polluées baignant dans l’eau de mer sont accablantes. Elles prouvent que les concepteurs et exécutants du chantier méprisent l’environnement marin, sous-estiment les effets de la contamination de l’écosystème et des cultures marines voisines par les micro-polluants des peintures et les résidus d’exploitation du navire. Cette phase de découpage du navire dans les vagues s’assimile à un rinçage des ferrailles dans la mer.

Lire la suite

TK Bremen : Robin des Bois fait émerger l’arrêté préfectoral de mesures conservatoires d’urgence.

9 janv. 2012

TK Bremen, communiqué n°3

Suite à la conférence de presse de l’association Robin des Bois ce matin à 10h à Brest, la préfecture du Morbihan a rendu public sur son site internet à 14h34 l’arrêté préfectoral de mesures conservatoires d’urgence concernant le chantier de déconstruction du cargo TK Bremen. Le destinataire de cet arrêté préfectoral est l’armateur, la société Blue Atlantic Shipping LTD basée à Malte.

Robin des Bois estime que les conditions d’urgence invoquées par la préfecture pour précipiter les travaux de démolition du TK Bremen, à savoir la fragilité de la coque, ne sont pas réunies. S’il y a urgence, c’est à effacer le plus vite possible les stigmates des erreurs commises lors de l’appareillage du navire et de sa conduite dans l’après-midi du 15 décembre 2011 et la nuit du 16.

Lire la suite

Le cas d’école du TK Bremen

9 janv. 2012

TK Bremen, communiqué n°2

Démolition Go Fast

La démolition du TK Bremen sur le territoire français est un spectaculaire exemple de la simplification administrative chère au gouvernement. Ce déchet industriel de plus de 2.000 tonnes contenant de l’amiante sous diverses formes, des PCB, des tartres d’hydrocarbures, des déchets de peinture au plomb, au mercure et à l’étain ne fait pas l’objet contrairement à la réglementation française et européenne d’une autorisation temporaire d’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement. Les lignes directrices de la Convention de Bâle et de l’Organisation Maritime Internationale sur le démantèlement des navires ne sont pas respectées. Robin des Bois demande que le préfet du Morbihan, la préfecture maritime et l’Inspection du travail publient la cartographie des déchets dangereux présents sur le TK Bremen, si elle existe.

Lire la suite

Tout sur le TK Bremen

21 déc. 2011

Tout sur le TK Bremen

TK Bremen(ex-Melinau Satu, ex-Melinau, ex-Elm). OMI 8113487. Marchandises diverses. Longueur 109 m. Pavillon Malte. Société de classification Bureau Veritas. Construit en 1982 à Pusan (Corée du Sud) par Dae Sun SB & E Co. Son armateur turc Adriyatik GemiIsletmeciligi contrôle 8 navires, tous sous pavillon maltais, construits entre 1982 et 1985. Chacun d’entre eux est officiellement la propriété de « single ship companies » sauf dans le cas du TK Bremen où il s’agit d’une « double ship company », la Blue Atlantic Shipping, également détentrice du TK London. Les dommages financiers provoqués par la dérive et l’échouage du TK Bremen seront à la charge de cette seule compagnie basée dans l’Union Européenne, à Malte.

Lire la suite

Un cargo en haut de plage

17 déc. 2011

TK Bremen, communiqué n°1

En s’appuyant sur l’article R304-11 du Code des Ports Maritimes (1), la capitainerie du port de Lorient -Morbihan- aurait pu procéder à l’ajournement de départ du TK Bremen. En effet, ce navire vieux de 30 ans avait atteint l’âge de la démolition, présentait dans son récent cursus des déficiences nombreuses -l’absence de panneaux de cale sur toute la partie avant telle qu’elle est démontrée par les photos aériennes pourrait en être une de plus. Il avait été récemment détenu dans un port russe et son armateur turc, propriétaire de deux navires anciens, ne fournissait pas d’emblée toutes les garanties de fiabilité. Le profil du TK Bremen était tel que les responsables de la sécurité et du trafic du port de Lorient auraient dû, au vu des périls imminents qu’il s’apprêtait à affronter dans un environnement maritime dangereux et riche en cultures marines, interdire son départ.
S’il n’a pas été recouru au Code des Ports Maritimes, c’est par imprévoyance ou réticence à ne pas dégrader auprès des armateurs une image bien établie de port libéral où les réglementations sont observées à minima. Cette position n’est pas particulière au port de Lorient.

Lire la suite

L’autre scandale SeaFrance

16 nov. 2011

Le syndicat CFDT occupe les car ferries de SeaFrance à Calais. Par contre il a laissé partir vers Alang le SeaFrance Cezanne et le SeaFrance Renoir.
Economiquement c’est une bonne opération. Quel que soit le repreneur de SeaFrance, il n’aura pas à assumer le démantèlement en Europe de ces deux car ferries pollués. Par contre, la vente des ex SeaFrance Cezanne et SeaFrance Renoir rapportera à SeaFrance, filiale de la SNCF environ 7 millions d’euros.
Quel que soit le repreneur s’il y en a un, la casse à Alang en Inde sera pour lui et pour ses caisses une bonne affaire.

Lire la suite

Démolition des navires : pire que le Clemenceau

14 nov. 2011

En dépit de la réglementation européenne sur l’exportation des déchets et des discours officiels vertueux, la fuite des navires européens vers les chantiers asiatiques continue. Le même tour de passe-passe se répète inlassablement : vente miracle à un « armateur » fantôme non européen, repavillonnage sous des couleurs complaisantes et mise à la casse incognito.

Derniers en date de ces navires européens à bout de souffle, les ex SeaFrance Renoir et SeaFrance Cezanne : le premier vient d’arriver à Alang, le deuxième y est attendu dans les jours qui viennent. Cas aggravant, les deux navires étaient propriété d’une filiale d’une société publique, la SNCF. Au-delà des déclarations d’intention, l’exemplarité des Etats fait une nouvelle fois défaut. Autres victimes françaises de l’inertie et de l’hypocrisie, les chantiers de démolition des navires demandés depuis l’affaire du Clemenceau par les associations écologistes, les syndicats, mais aussi le Grenelle de l’Environnement et le Grenelle de la Mer et qui sont restés à l’état de projet avorté.

Lire la suite