Un chasseur de baleine arrêté en Nouvelle-Calédonie
Goro Nickel – Communiqué n°4
Suite à la décision du tribunal administratif de Nouméa, la société minière Goro Nickel est contrainte de suspendre le chantier d’une unité de production de nickel et de cobalt dans la province Sud de la Nouvelle-Calédonie.
L’étude d’impact réalisée en 2002 négligeait les effets négatifs des rejets liquides sur les baleines à bosse qui de juin à septembre se regroupent dans les eaux littorales de la baie du Prony et du canal de la Havannah. La chasse aux baleines à bosse est interdite depuis 1966. Elles migrent entre l’Australie et la Nouvelle-Calédonie où selon les observations elles s’accouplent et élèvent les baleineaux. Les eaux lagunaires sous l’influence des rejets de l’usine Goro Nickel sont une destination finale pour cette population de baleines à bosse australes. Les effets des perturbations acoustiques des rejets de l’usine éjectés en mer sous haute pression par une canalisation de 1 km de long sont sous-estimés. Les risques de marée noire induits par le trafic maritime ne sont pas abordés.
Non aux Boat-People
Deux affaires en cours intéressent la vente à l’étranger de deux navires transporteurs de passagers de conception périmée susceptibles d’être plus tard impliqués dans un naufrage meurtrier survenant dans l’hémisphère Sud.
A notre sens, ces navires sont des candidats à un futur site de démantèlement.
Epave-sur-Seine
Un navire sous-normes, le Domiat, est immobilisé depuis plus de 3 semaines dans le port de commerce de Rouen. Après une inspection du Centre de Sécurité Maritime, le Domiat a l’autorisation de quitter Rouen à la seule condition d’aller au Havre pour subir une mise en cale sèche et une inspection totale des parties immergées. En effet, le Domiat prend l’eau et des réparations profondes s’imposent, à moins que ça ne soit la démolition.
Optic 2000
Objet: inauguration jeudi 30 mars de Port 2000 au Havre
C’est l’union sacrée qui a fait Port 2000, gauche plurielle, droite au singulier, avec mention spéciale au Président de la République qui élevait en septembre 1995 le projet de Port 2000 au rang de ” projet d’importance économique nationale d’un intérêt public majeur ” et au ministre communiste des Transports, l’intarissable Mr Gayssot qui ne cessa de prendre au mot le sommet de l’Etat et d’apporter à chacune de ses visites à la Porte Océane des rallonges budgétaires quasiment inépuisables. Seuls SOS Estuaire et Robin des Bois ont grippé la machine.
L’Etat français renforce sa présence dans l’Océan Indien
Une vieillotte vedette à passagers immobilisée à Cherbourg depuis plusieurs années s’apprête, après un toilettage et quelques coups de peinture, à rejoindre par ses propres moyens et avec un équipage de 6 hommes le canal de Mozambique et les Comores.
L’Alizés, qui sera bientôt rebaptisé Tratringa III, vient d’être racheté dans des conditions non connues par un armateur comorien peu apprécié par les Affaires Maritimes du territoire français de Mayotte qui ont constaté à plusieurs reprises sur la flotte de Mr Camille Boudra et en particulier sur le Tratringa II “de nombreuses et graves défaillances et ce malgré les prescriptions notifiées par l’inspecteur de sécurité des navires à l’armateur”.
Un dock flottant qui tombe à pic
Par l’intermédiaire d’un appel d’offres international qui sera clos le 1er mars 2006, le Port Autonome du Havre (PAH) s’apprête à se séparer d’un dock flottant de 310 m de long.
Pour le PAH, ” le dock flottant n’a plus de raison d’être “. Très vite dit. Inauguré en 1981 et financé par l’argent public, c’est un outil polyvalent de maintenance, de transformation, de réparations d’urgences, voire de démolition ou de désamiantage des navires.
Alors que le Port Autonome du Havre s’apprête (en présence du Président de la République) à inaugurer Port 2000, supposé ouvrir une nouvelle ère pour le trafic maritime dans l’estuaire de la Seine, la disparition de cet outil appauvrirait encore plus les conditions actuelles de la sécurité maritime dans la Manche et l’estuaire de la Seine.
Car ferries: + de 21.000 morts en 20 ans
Après le naufrage du Al Salam Boccaccio 98, l’association Robin des Bois présente la liste des principales pertes de car ferries et bacs à passagers dans le monde entre 1986 et 2005.
Cet historique a été réalisé à l’occasion de la vente aux enchères du car ferry le Medocain en mai 2005 à Bordeaux. Il était destiné à dissuader les Affaires Maritimes et le Ministère des Transports d’autoriser la vente à l’étranger du vieux car ferry susceptible d’être transformé et surexploité. Il ressort de notre historique qu’entre 1986 et 2005, plus de 21.000 passagers sont morts après des naufrages de car ferries et de bacs.
Les cachotteries du Saruna
Le cargo roumano-panaméen est arrivé le 10 janvier en rade de Cherbourg, en provenance de La Corogne en Espagne.
Le Saruna a demandé l’asile à Cherbourg suite à des problèmes mécaniques, avant d’y être immobilisé par les Affaires Maritimes pour des déficiences diverses et répétées dans plusieurs ports européens. Cette immobilisation a été furtive et allégée au regard de la gravité des défauts constatés ou suspectés touchant en particulier aux systèmes de propulsion et à l’intégrité de la coque.
Klein Familie
Aujourd’hui 20 janvier, le Sichem Pandora est toujours consigné à Dunkerque, 15 jours après la collision avec le bateau de pêche de Cherbourg. Après l’éperonnage du Cistude , (port d’attache Les-Sables-d’Olonne. 4 marins morts) par le Bow Eagle le 25 août 2002, Robin des Bois avait en temps réel demandé le déroutement du navire norvégien dans un port français. Une requête à laquelle il avait été accédé seulement en partie puisque le Bow Eagle a été immobilisé au large de Dunkerque et qu’il est reparti quelques heures après, le temps de l’exploration succincte des parties émergées de la coque et des interrogatoires expéditifs de chacun des membres de l’équipage.
Lettre ouverte. Collision sur la Loire
Objet : l’estuaire de la Loire et les risques industriels
Destinataires :
Madame la Ministre de l’Ecologie
Monsieur le Ministre des Transports
Madame, Monsieur,
Les faibles capacités d’anticipation, de réaction et d’évaluation des autorités portuaires et locales après la collision entre 2 bateaux transportant du Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) dans le port de Donges soulèvent des questions primordiales pour la sécurité des populations.