Sécurité maritime dont porte-conteneurs

Les grands voiliers transportaient de la soie, du camphre, de la cannelle. Aujourd’hui, les géants des mers transportent du nucléaire en bonbonnes, du chimique en citernes, du gaz en cuves. Ils sont des sites Seveso transocéaniques. Gigantisme, cargaisons dangereuses, pavillons sous-normes, car-ferries poubelles, équipages novices au bout du rouleau ou de la routine : le transport maritime est un cruel pourvoyeur de pertes humaines, le vecteur caché des risques industriels et une source quotidienne de pertes de marchandises en mer.

Merci beaucoup Delmas !

29 déc. 1993

Objet : Echouage de produits toxiques et explosifs sur le littoral

La compagnie Delmas s’engage dans un communiqué à payer les frais de ramassage des substances échappées des conteneurs tombés de son navire, le Sherbro, entre le Cap de la Hague et le Finistère.

Par cet acte de contrition, le plus gros transporteur maritime français entend échapper à d’éventuelles procédures judiciaires. Pour sa part, l’association Robin des Bois a écrit aux préfets des départements de la façade atlantique (*).
Un arrêt du Conseil d’Etat en date du 23 février 1979 oblige en effet l’administration à poursuivre ceux qui polluent ou dégradent le domaine maritime public et à les déférer devant le Tribunal Administratif suivant la procédure de contravention de grande voirie. Le Tribunal Administratif est non seulement susceptible d’infliger une amende aux fautifs mais aussi de les obliger à réparer l’atteinte causée. Au cas où les représentants de l’Etat n’entameraient pas ces poursuites, l’association Robin des Bois attaquera l’Etat devant les Tribunaux Administratifs.

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Les bateaux bombes

28 déc. 1993

Objet : détonateurs sur le littoral

Aujourd’hui, le Panther, petit caboteur de 62 mètres de long, va quitter le port de Cherbourg avec à bord des grenades, du perchlorate d’ammonium en provenance de la Société Nationale des Poudres et Explosifs de Bordeaux, des munitions de première catégorie ainsi que des fusils mitrailleurs Herstal.

En 1991, un début d’incendie avait eu lieu sur un bateau du même type parti de Cherbourg pour le port de Drogheda en Irlande.

En 1987, un autre caboteur spécialisé dans le transport d’explosifs, le Hornestrand, après un début d’incendie dans ses cales avait été abandonné par son équipage et a dérivé pendant 5 jours dans la mer de la Manche. Il était chargé de 240 tonnes de dynamite et de 130 tonnes de détonateurs.

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EXPLOSIF. Attention : des détonateurs peuvent en cacher d’autres

21 déc. 1993

Selon les autorités, la marée de détonateurs qui s’abat sur la Bretagne et la Vendée est consécutive à une perte survenue le 9 septembre 1993. Cette perte a été signalée par le capitaine du bateau incriminé.

Robin des Bois s’étonne que le service de l’Action en mer des préfectures maritimes concernées n’ait pas cru bon de diffuser un avis aux pêcheurs qui travaillent sur zone.

Les pêcheurs, si l’on comprend bien, ont travaillé pendant plus de trois mois en toute inconscience des dangers alors que ces engins éventuellement pris dans les chaluts étaient susceptibles d’exploser.

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Maritime : l’abus des conteneurs

13 déc. 1993

Le déferlement de produits divers et toxiques sur le littoral du Nord Cotentin souligne les conditions de laisser-aller du transport maritime.

Le premier moyen d’éviter le désarrimage des conteneurs est de réduire la vitesse du navire dans le très gros temps.

Le deuxième, c’est d’équiper tous les porte-conteneurs de cellules guides qui immobilisent les conteneurs, même dans les tempêtes.

Ces deux mesures simples ont un inconvénient commun : elles font perdre du temps en mer ou à quai (pour le déchargement) aux transporteurs maritimes.

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Plutonic : le jour des Morts ?

1 nov. 1992

Les propos irresponsables et incompétents du Premier Ministre (“le nucléaire contribue à la protection de la couche d’ozone”) et du Ministre de l’Industrie (“tous les déchets repartiront jusqu’au dernier clou, jusqu’à la dernière vis”) font peur.

Dans ce cas là, la “transparence” donne le vertige. Sur écran géant, la bêtise et le mensonge font des ravages.

Le gouvernement ne bouge pas, mais le monde bouge. Ce sera sans doute l’ultime voyage du Plutonic entre la France et le Japon.

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Cherbourg : l’impensable voyage du Plutonic

28 oct. 1992

En qualifiant la campagne d’information et d’animation de Greenpeace de “troubles à l’ordre public” et en prétendant éloigner ses bateaux du théâtre de l’opération plutonium, les autorités françaises dévoilent leur agacement, leur impuissance et l’imminence de l’arrivée du Plutonic.

Lundi 26 octobre, les militants de Robin des Bois et de Greenpeace se sont baladés en canoë dans le port militaire de Cherbourg. Après leur interception mouvementée et tardive par des commandos de fusiliers marins, ils ont pu à loisir observer la précarité de la logistique et de la voirie de la digue du Homet où aura lieu le chargement de 1,7 tonne de plutonium.

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Voyage de l’Akatsuki Maru : Greenpeace et Robin des Bois dans l’arsenal

26 oct. 1992

Quatre militants des organisations écologistes Robin des Bois et Greenpeace se sont introduits en canoës dans l’arsenal de Cherbourg jusqu’à la grue flottante qui devrait servir au chargement de 1,5 tonne de plutonium à destination du Japon. Ils ont déployé un symbole radioactif et sont restés en place jusqu’à l’intervention des forces de l’ordre. Les canoës ont été arraisonnés et les 4 antinucléaires sont en état d’arrestation.

Par cette action, Robin des Bois et Greenpeace rappellent leur détermination à obtenir l’annulation du transport du plutonium dont la date prévue a déjà été repoussée deux fois.

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Plutonic

9 oct. 1992

1,7 T de plutonium sur un bateau construit en 1980 et retapé par les japonais. Avant d’être embarqué sur le port de Cherbourg, le plutonium réparti sur 17 camions, traversera La Hague et l’agglomération de Cherbourg.

Le voyage par mer pourra durer plusieurs mois puisque le Plutonic a une autonomie de 100 jours.

La Cogéma prétend que “l’itinéraire confidentiel” sera “exempt de risques naturels”.

Ce n’est pas à vous, cherbourgeois, qu’on fera croire que la mer est télécommandable. Tout peut arriver. Le Titanic, réputé invincible a fait naufrage en avril 1912, 3 jours après avoir quitté Cherbourg.

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Amoco Cadiz, Kharg V, Haven : le trio infernal

15 avril 1991

Le Haven, construit en 1973, est le sister-ship de l’Amoco Cadiz, naufragé en Bretagne le 16 mars 1978. Il a été construit dans le même chantier espagnol, d’après les mêmes plans.

Comme le Kharg V, victime d’une explosion dans la nuit du 19 décembre 1989 et responsable d’une marée noire au large des côtes marocaines, le Haven est un éclopé de la guerre Iran-Irak.

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Marée noire : Kharg II

15 janv. 1990

L’association Robin des Bois demande aux affaires maritimes du Havre de retenir à quai le Kharg II appartenant au même armateur que le Kharg V.

Arrivé à Antifer vendredi, le Kharg II décharge 271.500 tonnes de brut iranien.

Il a plusieurs fois été sanctionné à Rotterdam pour défaut de maintenance.

Ce pétrolier de 285.000 tonnes a subi 3 attaques pendant la guerre du Golfe et comme tous les bateaux iraniens, il n’est pas assujetti aux conventions maritimes internationales.

“Il est déjà incroyable dans les circonstances actuelles d’avoir laissé entrer dans le port du Havre cette bombe flottante, il serait encore plus incroyable de le laisser partir comme prévu dans la nuit de lundi à mardi” déclare-t-on au siège de l’association.

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