Radioactivité

Le Carnet : le chimique avant le nucléaire

28 janv. 1997

La demande de travaux en zone humide soumise par EDF et préparée en sous-main par le Port Autonome de Nantes-Saint-Nazaire élude les contaminations chimiques, bactériologiques et radioactives des sédiments du chenal de la Loire qui, d’après les informations parcellaires de l’étude d’impact, constituent l’apport dominant des remblaiements.

Les teneurs en métaux lourds, en PCB, en arsenic, en cyanure, en hydrocarbures des sédiments ligériens dragués dans le chenal entre Nantes et Saint-Nazaire et immergés dans l’estuaire aval sont jalousement et illégalement détenues par la préfecture de Loire-Atlantique et le service de navigation maritime du Port Autonome. Cependant, les travaux du groupe Géode – groupe interministériel de réflexion sur les boues de dragage – déterminent les teneurs moyennes en polluants des déblais de dragage du chenal de la Loire et de l’ensemble du secteur Nord-Gascogne. Il ressort des données corrigées de l’ensemble des échantillons que 100 000 tonnes de “remblais” du Carnet intègreront par exemple 29 kg de mercure, 44 kg de cadmium, 2,66 tonnes d’arsenic, 7,67 tonnes de plomb, 5,79 tonnes de chrome. Cette méthode d’évaluation des flux contaminants des déblais de dragage a été pratiquée par IFREMER pour ce qui concerne les ports de la Manche-Nord. La contribution des dragages de la Loire à la couverture des zones humides du Carnet peut raisonnablement être estimée à 2 millions de tonnes.
Rien dans le dossier de demande d’autorisation n’est dit sur les dispositions constructives et la méthodologie de contrôle de la charge toxique des matériaux dragués, ni dans les fosses de stockage, ni dans les bassins de décantation, ni dans l’ensemble du dépôt. Les risques de contamination des eaux superficielles et de la nappe phréatique de Cambon ou les mesures susceptibles de les éviter ne sont pas évoqués. Une reconnaissance fugace de la toxicité des matériaux fait dire aux auteurs que les boues de décantation seront en cours de travaux chargées sur des barges et rejetées en mer. Il est précisé que cette opération sera précédée d’une enquête publique ultérieure et spécifique sans plus de précisions sur les volumes, les fréquences des immersions et leurs impacts sur le milieu marin.

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La Flèche n°28

9 déc. 1996

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En hommage à Alexandre Nikitine

28 avril 1996

Cherbourg

Aujourd’hui dimanche 28 avril, à partir de 11 heures, les militants de l’association Robin des Bois protestent à bord du Sedov, un navire école russe, contre la détention d’Alexandre Nikitine, capitaine de 1ère classe de la flotte nucléaire russe basée à Mourmansk. Le Sedov, à bord duquel sont formés les ingénieurs et officiers mariniers de l’Etat russe, est arrivé à Cherbourg jeudi matin en provenance de son port d’attache, Mourmansk.

Le port de Mourmansk est le siège de la Mourmansk Shipping Company. La MSC gère 8 brise-glaces et un porte-conteneurs à propulsion nucléaire et 5 bateaux de servitude (ImandraLottaSerebryankaVolodarsky et Lepse) servant au stockage ou à l’immersion des combustibles irradiés et des déchets radioactifs liquides. La base de la MSC, Atomflot, est située à 3 km du centre de Mourmansk (1 million d’habitants). Dans le Lepse, construit en 1936, sont empilés les assemblages de combustibles irradiés endommagés retirés du réacteur accidenté du brise-glaces Lénine.

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En hommage à Alexandre Nikitine

28 avril 1996

Cherbourg

Aujourd’hui dimanche 28 avril, à partir de 11 heures, les militants de l’association Robin des Bois protestent à bord du Sedov, un navire école russe, contre la détention d’Alexandre Nikitine, capitaine de 1ère classe de la flotte nucléaire russe basée à Mourmansk. Le Sedov, à bord duquel sont formés les ingénieurs et officiers mariniers de l’Etat russe, est arrivé à Cherbourg jeudi matin en provenance de son port d’attache, Mourmansk.

Le port de Mourmansk est le siège de la Mourmansk Shipping Company. La MSC gère 8 brise-glaces et un porte-conteneurs à propulsion nucléaire et 5 bateaux de servitude (ImandraLottaSerebryankaVolodarsky et Lepse) servant au stockage ou à l’immersion des combustibles irradiés et des déchets radioactifs liquides. La base de la MSC, Atomflot, est située à 3 km du centre de Mourmansk (1 million d’habitants). Dans le Lepse, construit en 1936, sont empilés les assemblages de combustibles irradiés endommagés retirés du réacteur accidenté du brise-glaces Lénine.

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Visite de Li Peng: une escapade nucléaire à La Hague ou Gravelines ?

25 mars 1996

A ce jour le programme de la visite officielle en France – du 10 au 12 avril- du premier ministre chinois n’est pas encore dévoilé. Les “milieux informés” n’évoquent qu’un voyage à Toulouse chez Airbus Industrie. Mais Li Peng restera deux jours, et une branche de l’industrie a déjà de gros intérêts et de vastes ambitions en Chine : le nucléaire français. Framatome, le CEA, EDF, Cogéma et leurs cascades de filiales ou sous-traitants y ont déjà construit deux réacteurs au “design français” (Daya Bay 1-2), participé à la conception de trois autres (Quinshan 1-2-3), s’apprêtent à construire la centrale de Ling’Ao et fournissent le combustible nucléaire pour toutes. Framatome et la Cogema participent à la production d’uranium enrichi dans l’usine de Yibin, et souhaitent y installer une chaîne de fabrication du combustible MOX. Rappelons que l’extraction d’uranium en Chine est pratiquée par des prisonniers, en particulier sur le site de Puli dans le Xinjiang.

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L’usine atomique de La Hague piégée par les déchets allemands

13 févr. 1996

Autorisée par un décret du 12 mai 1981 à créer dans son établissement de La Hague une unité de traitement d’éléments combustibles irradiés d’origine étrangère et à stocker à titre provisoire les déchets issus du traitement de ces combustibles irradiés, la Compagnie Générale des Matières Nucléaires est en train de s’enliser dans l’illégalité.

D’autant que la loi relative à la gestion des déchets nucléaires du 30 décembre 1991 interdit, au-delà des délais techniques imposés par le retraitement, le stockage en France des déchets nucléaires issus de combustibles étrangers.

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Réhabilitez la Fosse des Casquets !

19 oct. 1995

Selon un rapport de l’Académie des Sciences des Etats-Unis paru en 1971, le site de la fosse des Casquets a reçu 61.570 conteneurs d’une activité totale de 390 curies alpha et 1176 curies bêta. Ces déchets radioactifs étaient d’origine anglaise et belge. L’inventaire du bric-à-brac radioactif et chimique déversé depuis plus d’un demi-siècle dans la fosse centrale dite des Casquets ou Hurd Deep est insuffisant, il faut réhabiliter les Casquets et considérer la fosse comme un sous-sol marin pollué. En 1989, l’Inspector, bateau d’investigation sous-marine battant pavillon anglais avait repéré l’épave du Pérentis par 63 mètres de fond et les caméras sous-marines avaient pu déterminer le nombre et la nature des matières dangereuses enfermées dans l’épave, et les techniques d’intervention en profondeur moyenne permettent le relevage de charges lourdes. IFREMER a ainsi récupéré en 1994, 17 tonnes de pièces d’argent enfouies par 2600 mètres de fond en mer d’Oman, dans la coque d’un Liberty Ship coulé en 1944.

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Cogema : armateur ou amateur ?

2 oct. 1995

Tous les transports maritimes de matières nucléaires et notamment de combustibles irradiés représentent un risque pour les équipages, l’environnement marin, et les travailleurs portuaires. Le choix du vraquier polyvalent de la Compagnie Morbihannaise de Navigation, le Bouguenais est particulièrement léger à cet égard. Un arrêt technique de 5 semaines environ dans les chantiers navals du Havre et du Trait en Seine-Maritime ne peut avoir suffi à transformer un bateau conventionnel longtemps opéré sous pavillon chypriote en bateau spécialisé avec une double propulsion et une double motorisation, structurellement indépendantes, des cloisons anti-collision à l’arrière, la duplication des groupes réfrigérants et des groupes électrogènes, la duplication des systèmes de navigation et de communication et surtout le cloisonnement étanche divisant la cale du navire en compartiments susceptibles de retarder le naufrage en cas de collision. L’adaptation du Bouguenais au transport de combustibles irradiés et de plutonium s’accompagne d’une réduction et d’une internationalisation de l’équipage tout à fait conforme à la politique d’économie de la Morbihannaise de Navigation.

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Les Tchernobyl des phosphates

18 août 1995

Objet : Déchets faiblement radioactifs

Trois usines d’engrais sont en cours de démolition dans les zones industrielles du Havre, de Rouen et d’Orange. Elles dissimulent des zones contrôlées ou incontrôlées où la radioactivité est susceptible de présenter des dangers d’irradiation ou de contamination. Pourtant aucun de ces ateliers ne fait l’objet d’une fiche dans l’inventaire national des déchets radioactifs publié en juillet 1995.

L’ANDRA (l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) y remarque seulement que “plusieurs alertes récentes ont fait découvrir des ferrailles contaminées par des dépôts de radium qui proviennent ou semblent provenir de démantèlement d’usines de fabrication de phosphates”.

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La Flèche n°27

3 mai 1995

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