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Clemenceau : une campagne qui vaut son pesant d’or

Suite aux réactions parues dans certains journaux à l’exemple de Ouest-France et aux titres aguicheurs comme celui de Libération “Le Clemenceau amianté jusqu’à l’os”, l’association Robin des Bois membre de la commission de concertation sur le démantèlement de la coque Q 790 tient à exprimer son étonnement face aux réactions des représentants de Greenpeace et de l’Andeva. Aucun de ces organismes n’a exigé dans le cadre des réunions que les métrés de matériaux amiantés ou présumés amiantés soient convertis en poids. Ils sont même convenus en parfaite harmonie avec la Marine Nationale que ce n’était pas la bonne méthodologie. Après s’être battus âprement pendant des mois à coups de tonnages, tous les combattants ont estimé tout à coup à partir de mai 2006 et du retour de l’ex-Clemenceau à Brest que la tonne n’était plus la bonne unité de mesure, sans doute parce que chacun redoutait au final de perdre une partie de son argumentaire et la face.

Aujourd’hui Greenpeace parle de « belle pirouette » de la Marine Nationale et les pronostics aggravés de tonnage reviennent au goût du jour du coté de l’Andeva.

Seule l’association Robin des Bois a recommandé au sein de la commission et par mail du 22 mai 2006 une conversion des métrés en poids spécifique d’amiante, en vain.

Contrairement au désintérêt affiché aujourd’hui par la Marine Nationale pour la solution indienne, Robin des Bois continue à estimer qu’après l’extraction en France de l’amiante friable et accessible le démantèlement de l’ex-Clemenceau sur un chantier sélectionné, encadré et pionnier dans la baie d’Alang aurait été possible dans des conditions sanitaires acceptables et en tous cas en progrès par rapport aux 63 navires arrivés à la casse cette année entre janvier et novembre à Alang, sans aucune dépollution préalable.

Au début de l’année prochaine, un an après le départ de l’ex-Clemenceau en Inde, Robin des Bois tiendra à Paris une conférence de presse sur la démolition des navires dans le monde pendant l’année 2006 et commentera les estimations de 100 à 150 t d’amiante résiduel à bord de la coque Q 790 qui commencent aujourd’hui à circuler.