“A la Casse” n°67, le mondial de la démol des navires. “Dividend is a priority”

12 août 2022

A la Casse n°67
avril-mai-juin 2022
62 pages, 98 sources, 231 photos

C’est le trimestre des paradoxes, le plus faible en tonnage et en unités depuis 14 ans et un des plus élevés en prix d’achat, 700 US$ la tonne en avril.

Sur 111 navires, 88 ont été démolis dans le sous-continent indien et en Turquie. 9 d’une longueur maximale de 90 m sont en cours de démolition dans des chantiers agréés en Europe, au Danemark et en Norvège (Le Rio Tagus a été démoli en juillet). Les chantiers européens ne cassent que du petit fretin.

4 paquebots sont partis à la casse dont l’élégant Black Watch ex-Royal Viking Star. Le Salamis Filoxenia a parcouru 6.500 km sous le pavillon Palaos pour être démoli au Pakistan.

La mer Noire et la mer d’Azov se débarrassent lentement d’une flopée de navires sous normes. Le Lizori battant pavillon ukrainien est parti à la casse en Turquie (cf. p. 28). Son sistership Sormovskiy-40, pavillon Russie, est parti à la casse en Inde (cf. p. 29).

Les États-Unis d’Amérique montrent le mauvais exemple. Le Coastal Venture, un cargo polyvalent a été sabordé au large de la Caroline du Sud, à côté d’un bric-à-brac militaire, de cages à poules, de vieux conteneurs de Maersk et de rames de métro de New York (cf. p. 26-27).

Les courtiers et pseudo armateurs du Golfe Persique jouent au poker avec la ferraille des vieux navires à démolir et font la culbute (cf. le Splendour Sapphire, un tanker chimiquier p. 43, et le Hai Long, un tanker pétrolier p. 34).

Le pinardier Pic Saint Loup qui a fait les grandes heures des chais de Brest est en cours de démolition à Aliaga (Turquie). Pour son dernier voyage sous pavillon du Togo, il portait le nom de Loup (cf. p. 9-10 et 43).

L’ex-minéralier Jean Schneider construit en 1959 à Dunkerque par les Ateliers et Chantiers de France est en attente de démolition en Inde. Il avait été revendu au danois Lauritzen en 1973 et converti en navire de forage (cf. p. 50).

The END (p. 59-62) est consacré au chimiquier Stolt Groenland victime en septembre 2019 dans le port sud-coréen d’Ulsan de l’explosion terrifiante d’une citerne chargée de monomère de styrène. Le chimiquier est déclaré perte totale dans la base de donnée Equasis. Cependant, il semble à la croisée de la démolition et de la réparation dans le port de Busan. C’est pourquoi The END s’appelle exceptionnellement The END ?

Nordic Passat, devenu le Lydia sur la plage de Gadani, juin 2022
© Gadani Ship Breaking Yard

 

“A la Casse” n°67
https://robindesbois.org/wp-content/uploads/a_la_casse_67.pdf

 

 

 

 

 

 

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