Pillage, commerce et maltraitance

Vivants ou morts, entiers ou en morceaux, les animaux sauvages sont une marchandise ordinaire à vendre au plus offrant jusqu’à l’extinction de l’espèce. Les réseaux criminels s’enracinent, s’enrichissent, se mondialisent et se diversifient. La faune est traquée pour décorer, habiller, faire bander, guérir, divertir et se nourrir. Un cauchemar. Depuis juillet 2013, Robin des Bois publie « A la Trace », trimestriel unique sur le braconnage et la contrebande de la faune sauvage, sur les risques sanitaire du commerce international et sa cruauté. La disparition progressive de la faune sauvage prive la Terre de ses plus belles couleurs.

Bulletin « A la Trace » n°4

30 avril 2014

La pègre du braconnage et de la contrebande à la loupe
Voici la 4ème édition de « A la Trace », 112 pages, 468 événements, 352 sources d’information
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(pdf 112 pages – 6,45 Mo)

Les indicateurs virent au rouge. A la bourse des animaux menacés d’extinction les prix s’affolent. La Chine et le marché mondial des animaux de compagnie exotiques pèsent lourd. Le perroquet vert du Congo trafiqué par les Casques Bleus se vend 800 US$ sur internet. La corne de rhinocéros atteint 100.000 US$/kg, la peau de léopard plus de 30.000 US$. La jeunesse de Bombay se dope au venin de cobra (180.000 US$/l). Isilo, l’éléphant symbole de l’Afrique du Sud, est mort. Ses 2 défenses d’une valeur de 600.000 US$ ont disparu. Les braconniers ont été les premiers à découvrir son corps grâce aux vautours. Les soupçons rôdent. Des gardiens de réserve de jour sont des braconniers la nuit. En même temps que les prix, la violence explose. Les animaux, les voleurs, les rangers tombent. Les trafiquants se tuent entre eux comme les trafiquants de drogue. Les gangs règnent, la gangrène gagne. C’est la guerre. La justice est incohérente. Elle punit pour l’exemple, elle libère sous caution et parfois elle déraille. Les trafiquants sont souvent très jeunes. Les braconniers roulent en BMW. Les techniques pour tuer sont modernes et archaïques à la fois.

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Des milliers d’animaux menacés d’extinction sont partis en fumée

21 avril 2014

Des milliers d’animaux menacés d’extinction sont partis en fumée

Au moins 15.000 animaux exotiques destinés au marché des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) sont morts dans l’incendie de l’entrepôt de Savannah Reptiles Planet à Saint-Sulpice-la-Pointe dans le département du Tarn.

Les boas des sables, les boas constrictors, les pythons royaux, les caméléons panthère, les iguanes communs, les tortues d’Hermann, les tortues feuilles d’Asie, les tortues léopard du Cap, les tortues sillonnées du Sahel, les grenouilles phyllobate et dendrobate sont inscrits à l’Annexe II de la CITES, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. L’Annexe II réglemente le commerce international.

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Le Taser pour les soles – n° 2

18 mars 2014

La Commission pêche de Bruxelles vient d’autoriser l’extension du chalut électrique en Mer du Nord. Elle justifie cette décision par la capacité des Etats-membres à mener des projets-pilotes. 87 chalutiers hollandais peuvent maintenant pratiquer la pêche électrique contre 42 en 2012.

Cette nouvelle aberration est en contradiction avec le règlement pêche de 1998 qui, en se fondant en particulier sur le besoin de protéger les juvéniles, interdit l’utilisation d’explosifs, de poison, de substances soporifiques ou de courant électrique.

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Bulletin « A la Trace » n°3

3 févr. 2014

« A la Trace » n°3
(pdf – 80 pages. 4,3 Mo)

Veuillez trouver en lien la version française du n°3 de « A la Trace », bulletin trimestriel d’information et d’analyses sur le braconnage et la contrebande d’animaux menacés d’extinction.Tous les évènements couvrent octobre, novembre et décembre 2013. A noter que « A la Trace » bénéficie désormais du soutien financier de la Fondation Brigitte Bardot, de la Ligue pour la Protection des Oiseaux et de la Fondation Franz Weber.

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Bulletin « A la Trace » n°2

6 nov. 2013

Bulletin « A la Trace » n°2

Engagez-vous dans 80 pages de beauté et de cruauté, accrochez-vous aux branches comme ce gibbon à bonnet, peluche souveraine et vulnérable encore en liberté, allez au fond du cyanure et des ananas empoisonnés, survivez aux flèches d’Etorphine, magouillez avec un marchand de meubles à la recherche de l’ivoire, connaissez les ruses des chasseurs piégeurs de tigres, chassez les antilopes cervicapre avec des stars de Bollywood, roulez vers la Chine avec 2.000 cornes d’antilopes saïga d’une valeur de 22 millions de dollars, regardez en face le bébé chimpanzé dans son pauvre sac de plastique sur un marché du Cameroun, partagez le sort de milliers d’oiseaux et d’animaux, migrants involontaires arrachés à leur milieu naturel, dérivez dans la rivière avec le cadavre d’un éléphant mutilé et découvrez la position de la France sur le devenir des stocks d’ivoire illégal, mangez du dauphin du Gange, rendez hommage aux rangers et gardiens de la faune sauvage morts sous les coups des braconniers …

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Robin des Bois les suivra A la Trace

17 juil. 2013

Robin des Bois publie aujourd’hui le numéro 1 d’A la Trace, bulletin trimestriel d’information et d‘analyses sur le braconnage et la contrebande d’animaux menacés d’extinction.

206 évènements liés à des braconnages, des saisies, des arrestations et des condamnations survenus en Afrique, en Australie, en Amérique, en Europe et en Asie sont rapportés. Cette vision panoramique de la cruauté et de la criminalité envers la faune sauvage entre le 1er avril et le 30 juin 2013 fait frémir et réfléchir.

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« Le Beau Mâle », le parfum qui tombe mal

18 mars 2013

« Le Beau Mâle », le parfum qui tombe mal

Boycottez le « Beau Mâle ». Malgré les protestations de Robin des Bois (1) et de groupes environnementalistes en Grande-Bretagne, des affiches publicitaires dans le métro parisien et dans les villes font la promotion du nouveau parfum de Jean-Paul Gaultier. Un mannequin nu et tatoué vautré sur une espèce en voie de disparition vante « Le Beau Mâle ». Alors que les ours polaires sont décimés par la chasse et les contaminations chimiques et que la communauté internationale vient de refuser de les protéger du commerce mondial, cette publicité tombe mal. Certes, la tête d’ours et la pelisse sont synthétiques comme tous les composants de ce parfum décliné en gel douche et en déodorant, cependant cette image fait appel à des clichés démodés. « C’est de l’humour au 1.000ème degré » dit-on du côté de Jean-Paul Gaultier. Pour Robin des Bois, c’est du mauvais goût total et une erreur de communication.

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S’il te plait, tu veux bien rallumer les espèces ?

14 mars 2013

S’il te plait, tu veux bien rallumer les espèces ?

CITES à Bangkok
Communiqué n°8

Les espèces animales s’éteignent. La plénière de la CITES – Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction – à Bangkok a été l’occasion d’enterrer définitivement et sans cérémonie le Thylacinus cynocephalus et quelques espèces rayées de la planète en un siècle. Leurs arbres généalogiques remontaient à plusieurs millions d’années. Les extinctions s’accélèrent.

Ces catastrophes biologiques ne sont pas provoquées par des ruptures climatiques, des mutations géologiques ou des inadaptations fonctionnelles. L’homme en est le chef d’orchestre par des manipulations ou des introductions hasardeuses et par l’exploitation radicale de ses environnements.

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Le capitalisme de l’extinction

12 mars 2013

Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2013 – Bangkok, 18h00 (heure locale)
Communiqué n°7

Tirer des profits des extinctions d’espèces, c’est effectivement une filière d’avenir que la CITES – Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction – s’attache à développer.

Dans la perspective d’une réouverture du commerce international de l’ivoire, le secrétariat de la CITES a lancé en août 2011 un appel d’offres pour la réalisation d’une étude « indépendante ». L’appel d’offres a été remporté par des consultants spécialisés d’Afrique australe. Parmi les 5 auteurs, on peut noter la présence de Rowan Martin, directeur des recherches sur la faune sauvage au Zimbabwe et Debbie A. Peake, l’un des meilleurs taxidermistes du Botswana. La recommandation majeure de l’étude est de fonder le CISO (Central Ivory Selling Organisation), un office unique de la vente d’ivoire. Le CISO fonctionnerait sur le modèle du Diamond Trading Company (DTC) mis au point il y a plus de 100 ans par la Compagnie De Beers : un siège unique, un directoire nommé par les principaux Etats producteurs, des ventes régulières aux transformateurs privés ou gouvernementaux reconnus et attitrés, des circuits courts réduisant les risques de mélange avec de l’ivoire illégal. Les ventes inter-africaines seraient interdites. Le rapport estime qu’il serait possible de « récolter » 8 tonnes d’ivoire par an par unité de 10.000 éléphants soumis à la chasse, à l’abattage volontaire et à la mort naturelle. Les auteurs soulignent que cette exploitation est envisageable à la condition qu’il n’y ait pas de désordres civils ou de conflits armés dans les pays producteurs. Dans le rapport, l’ivoire est un minerai détaché de toute considération biologique, éthique et culturelle.

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CITES : votez blanc !

11 mars 2013

Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2013 – Bangkok, 19h00 (heure locale)
Communiqué n°6

Que les Etats-Unis, la Russie et l’Union Européenne portent cette semaine en séance plénière de la 16ème assemblée de la CITES* une proposition commune sur les ours polaires, tel est le message de Robin des Bois à Bangkok.

Cette nouvelle proposition du dernier recours pourrait interdire le commerce international des ours polaires en provenance des 8 sous-populations en déclin régulier. Elle serait moins contraignante que l’Annexe I –interdiction du commerce international pour toutes les populations – et serait donc susceptible de recueillir plus de suffrages que la proposition initiale des Etats-Unis. Le déclin de certaines sous-populations est reconnu par tous, y compris le Canada. Dès 1991, le Canada considérait que le sort de l’ours polaire soulevait de graves inquiétudes. Les ours polaires dans le secteur Ouest de la baie d’Hudson sont spécialement visés.

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