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Le porte-amiantes Clémenceau

De par sa résistance à la corrosion et aux incendies, l’amiante libre ou lié à d’autres composants est indissociable de l’architecture et de la construction des portes-avions. Flocages, mastics, joints, tresses, gainages et câbles électriques, cloisons sèches, matelas et panneaux isolants, colles, dalles des sols, freins des ascenseurs, liaisons des tuyauteries, étanchéité des chaudières, protection des locaux électriques, des cuisines, des soutes à munitions, peintures et enduits, boucliers thermiques des systèmes de motorisation, panneaux de mousse amiantée, conduits de cheminée, textiles spéciaux, treuils, l’amiante sous toutes ses formes, dégradées par le temps est présent à tous les niveaux et dans tous les compartiments du Clémenceau.


Le tonnage des résidus amiantés annoncé par le Ministère des Finances est sous-évalué.
Il est d’ailleurs probable que la cartographie, le repérage physique et l’état de dégradation des équipements amiantifères prescrit par l’arrêté du 2 janvier 2002 n’a pas été réalisé. Le diagnostic amiante inclut les produits et matériaux incorporés ou faisant indissociablement corps avec l’immeuble.


Un plan de retrait de l’amiante assorti d’un mode opératoire d’enlèvement et d’élimination doit être soumis, préalablement aux opérations de désamiantage à l’Inspection du Travail. Celle-ci peut exiger des investigations ou des précautions supplémentaires et est par ailleurs chargée de surveiller la conformité des travaux.

C’est pourquoi le désamiantage du Clémenceau ne commencera pas avant plusieurs mois. Dans cette perspective, il s’agit de mettre le Clémenceau dans un lieu nautiquement sûr puis techniquement pertinent, avant de contracter avec une entreprise ou un groupement agrée en ce qui concerne l’extraction et l’enlèvement des déchets.