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Sous les pavés le plomb, sur les pavés l’asphalte

La promenade Maurice Carême (150 mètres de long, 4 mètres de large) entre Notre-Dame et la Seine va être défigurée.

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© Robin des Bois – 29 juin 2022

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© Robin des Bois – 29 juin 2022

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© Robin des Bois – 29 juin 2022

En octobre 2020, des prélèvements de plomb acido-soluble dépassaient 100.000 et 200.000 microgrammes par mètre carré de pavé.

En avril 2022, les prélèvements sont en moyenne de 2000 microgrammes par mètre carré selon les informations données oralement par l’ARS à la dernière réunion du Comité de pilotage du plan plomb de la mairie de Paris du 27 juin 2022.

La promenade est un réservoir de plomb. Les poussières post-incendie et chantier de consolidation se sont accumulées au fil du temps dans les joints, les interstices et les anfractuosités des pavés. Les 5000 pavés et quelques vont être recouverts d’une couche d’asphalte (clair, nous a-t-il été précisé).

 

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© Robin des Bois – 29 juin 2022

La mairie du 4ème arrondissement veut que courant juillet ou au plus tard début août la promenade soit officiellement réouverte au public.

A ce jour, c’est un lieu de retrouvailles nocturnes où s’entassent les bouteilles vides et les sacs de touristes dévalisées.

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© Robin des Bois – 29 juin 2022

La promenade Maurice Carême est un quai. Elle est en zone inondable.

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© Robin des Bois – 29 juin 2022

En l’état, la promenade est insalubre. Demain, après l’enrobage par asphalte, elle le restera mais la pollution sera “encapsulée” pour un temps indéterminé. Le plan de rénovation des alentours de Notre-Dame communiqué à la presse le 27 juin reste muet à ce sujet comme il est muet sur la pollution du parvis masquée par la résine et dispersée régulièrement par des lavages haute pression ou les orages. Les vues d’artistes et les budgets prévisionnels ne prennent pas en compte les pollutions invisibles.

Si une agence immobilière ou le diocèse vend un jour les n°24 et 22 de la promenade Maurice Carême, méfiez-vous et demandez d’abord un diagnostic plomb.

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© Robin des Bois – 29 juin 2022

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© Robin des Bois – 29 juin 2022

Sauf si la pollution par le plomb est d’ici là lessivée par les crues de la Seine, elle sera peut-être découverte dans 700 ans par des archéologues comme les sarcophages de plomb récemment mis à jour dans les sous-sols de Notre-Dame des paris et considérée par les chercheurs comme un des vestiges de l’incendie d’avril 2019.

On ne sait pas si les parapets eux aussi vont être enduits d’asphalte (ils ont peut-être été nettoyés au karcher en prenant la Seine comme poubelle) ou s’il sera interdit de s’y asseoir ou si la promenade restera interdite aux enfants de moins de 7 ans et aux femmes enceintes ou en âge de procréer. Il n’y a pas encore de dossier de presse à ce sujet.