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Sur le front de l’anti-éolien offshore

Après Caen le 19 juin 2021 (reportage ici [1]), Robin des Bois a participé aux rassemblements du Havre et de Cherbourg aux côtés des marins-pêcheurs. Ils ont pour la plupart enquillé après une nuit de travail en mer une journée de manifestation pour dire non aux éoliennes offshore et à la destruction du milieu marin. Une partie des positions de Robin des Bois contre la filière éolienne depuis 2004 et nos commentaires lors des enquêtes publiques de 2015 à Saint-Nazaire, Courseulles-sur-Mer et Fécamp sont disponibles dans la rubrique “Usines offshore [2]“. Reportage.

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LE HAVRE

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L’industrialisation de la mer et l’artificialisation des fonds marins devant Fécamp et Etretat se préparent à terre au Havre sur le chantier du consortium mené par Bouygues où sont construites les 71 fondations en béton de 50 mètres de haut et 5000 tonnes chacune qui supporteront les éoliennes. Photo prise le jour de la manifestation © Robin des Bois

 

Une cinquantaine de bateaux de pêche venus de Boulogne-sur-Mer, de Port-en-Bessin, du Tréport, de Honfleur, de Trouville, de Ouistreham, de Grandcamp-Maisy, de Dives-sur-Mer, de Courseulles-sur-Mer et du Crotoy ont rejoint les bateaux du Havre et l’appel du collectif Citoyens des Mers. Adriana II, Alter Ego, Andromede, Armany, Artimon, Bonne Sainte Rita, Héraclès, l’Audacieux, l’En-ma, l’Iz-my, la Persévérance, la Petite Brise, la Petite Maylis, la Nounoute, Lalfa, la Souveraine, le Kiff 2, le Saint Pierre, le P’tit Pierre, le Squale, le Louis Agathe, Gros Minet, Ma Désirade, Ma Jo Li, Mélodie de la Mer, Mistradenn, Morjolene, Némésis, Newlook, Nibor, Notre Dame de Foy, Pierre d’Ambre, Rose des Vents, Santa Cruz, Saint Paul, Serena, Stenaca II, Surcouf, Tanaelis, Tin Dan, Tchot Poegnant, Thierisa, Ville du Crotoy, Yaka étaient sur zone. Des équipages de bateaux en arrêt technique ont rejoint la manifestation à terre l’après-midi comme celui du Dama’Lyjo.

 

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La manifestation dans l’avant-port et le bassin de la Manche vue du sas Quinette de Rochemont © Robin des Bois

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Brigade Spécialisée de Terrain ou Mélodie de la Mer, à vous de choisir © Robin des Bois

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Pot de terre contre pots de fer. Pêche artisanale contre pétrole et mondialisation. Pendant la manifestation, le Maersk Herrera, 353 mètres, d’une capacité de 15.226 conteneurs, pavillon Singapour, a quitté le port du Havre et sa presqu’île de bacs de pétrole. © Robin des Bois

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300 marins-pêcheurs ont manifesté à terre l’après-midi dans les rues du Havre.

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Une délégation composée de représentants des pêcheurs, du collectif Citoyens des Mers et de Sea Shepherd a été reçue à la Direction Inter-régionale de la Mer Manche-Est Mer du Nord. Les 50 millions d’euros promis par le Premier ministre à Saint-Nazaire fin août pour un observatoire national de l’éolien en mer ont été remis sur la table. On détruit d’abord et on observe après. Olivier Becquet du Collectif Pêcheurs Artisans et vice-président du comité régional des pêches de Normandie résume l’état d’esprit des marins-pêcheurs en particulier des plus jeunes « On connaît le milieu, on connaît l’impact négatif que peut avoir un parc éolien. On n’a pas besoin de leurs études » © Robin des Bois

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La manifestation à terre a débuté près du marché aux poissons du Havre.

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Sur l’affichette : « Manifestation contre le parc éolien. Pêche artisanale, pêche durable. Blocage du port du Havre le 24 septembre » © Robin des Bois

 

CHERBOURG

 

Au même moment, une soixantaine de bateaux de pêche venus notamment de Barfleur, Granville, Saint-Malo, Saint-Vaast-la-Hougue, Grandcamp-Maisy, Saint-Brieuc, Port-en-Bessin et Carteret ont manifesté aux côtés des bateaux cherbourgeois. Un cortège d’environ 300 marins-pêcheurs et leurs familles a manifesté à terre l’après-midi. Les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes aux abords de l’usine LM Wind Power.

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Le communiqué de soutien à ces manifestations est disponible ici [54].

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Les éoliennes offshore ne remplaceront pas le nucléaire, elles s’y ajouteront. Les acteurs économiques des deux filières sont souvent les mêmes (EDF, Siemens, General Electric …). Les projets d’usines éoliennes offshore et les EPR en construction à Flamanville et en projet à Penly vont de pair. A relire, l’article de Fabrice Nicolino dans le Charlie Hebdo du 16 avril 2014 « Comment vendre du vent pour pourrir la mer » avec illustrations de Tignous.  [55]A la bande du nucléaire se joignent aujourd’hui les rois du pétrole, Total, BP, Shell. Que du bonheur pour la mer.

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Le badge “Nucléaire ? Non merci ! ” était à la manif © Robin des Bois

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