Lettre ouverte
Destinataires : Monsieur le directeur de SPEED REHAB, Monsieur le directeur de la délégation départementale de la Charente-Maritime de l’ARS, Monsieur le directeur de la DREAL Nouvelle-Aquitaine, Monsieur le chef de l’Unité Interdépartementale Charente-Maritime / Deux-Sèvres de la DREAL Nouvelle Aquitaine, Monsieur le Préfet de Charente-Maritime, Monsieur le Maire de la Rochelle, Madame la directrice du Groupe scolaire Fénelon Notre Dame.
Copie à : Médias locaux et régionaux.
Madame, Messieurs,
Comme prédit dans notre communiqué du 2 février 2024 ” Les gazofolies de La Rochelle “, les émanations puantes et toxiques issues de l’excavation des sols et sous-sols pollués et détrempés de l’ex-usine à gaz rue Marcel-Paul suscitent l’inquiétude et la colère.
Des odeurs de goudron planent dans les rues, entrent dans les lieux de vie et de travail au gré des vents et de la météo. Des professeurs, des enfants, des familles, des veuves, des ouvriers, des cadres, des fonctionnaires, des retraités sont exposés. Un siècle de pollutions revient à l’air libre sans que toutes les précautions disponibles pour les confiner et les traiter et sans que les informations nécessaires à la protection sanitaire des plus fragiles soient loyalement publiées et mises à jour.
Speed Rehab, l’exploitant du chantier, met les gaz et comme son nom l’indique et l’ordonne, cherche à s’en débarrasser au moindre coût et à céder le foncier au promoteur spécialisé dans la reconversion, après toilettage, des friches industrielles en habitat résidentiel. Une telle négligence des prescriptions de l’arrêté préfectoral du 2 mai 2024 est susceptible d’être sanctionnée par les tribunaux notamment au regard de la transgression de son article 3 portant sur les conditions d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail et sur l’évitement des risques de pollution pendant les travaux d’excavation et de remaniement des sols souillés. Le “stockage temporaire des terres excavées polluées est effectué dans des conditions ne présentant pas de risque de pollution (prévention des envols, infiltration, odeur…) pour les riverains et pour l’environnement”, impose l’alinéa 3.4 de l’article 3. Du 21 g/kg d’hydrocarbures totaux, du 5 g/kg d’Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques dont des composés organiques volatils cancérogènes ou du 2 g/kg de cyanures totaux nuisent sans modération à la qualité de vie et à la santé des avoisinants notamment des plus fragiles que sont les nourrissons, les enfants, les femmes enceintes ou en âge de procréer et les personnes sujettes à des pathologies respiratoires.
En conséquence, Robin des Bois appelle chacun des destinataires de ce courrier à prendre à son niveau et dans les meilleurs délais les mesures techniques et administratives qui s’imposent pour que toutes les prescriptions de l’arrête préfectoral soient respectées.
Nous vous remercions par avance,
Dans l’attente de vous lire,
Nous vous prions d’agréer, Madame, Messieurs, nos sincères salutations.
Jacky Bonnemains,
Directeur de Robin des Bois
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