A la poursuite du Bow Eagle (2)

28 août 2002

Robin des Bois s’étonne que le navire impliqué dans le naufrage du Cistude soit tenu à l’écart dans la zone d’attente du port de Dunkerque.

Même si l’interruption du voyage du Bow Eagle vers Rotterdam est positive et conforme au premier communiqué de Robin des Bois (pièce jointe), le mouillage externe est encore une position intermédiaire qui reflète les indécisions des préfectures maritimes et l’absence cruelle d’un ministre de la mer ou d’un responsable des transports maritimes, en tout cas au mois d’août.

Des questions cruciales se posent:
Pourquoi les recherches actives par d’autres moyens que les bateaux de pêche ont-elles mis tant de temps à arriver sur zone ?
Pourquoi le choc ressenti par l’équipage n’a t-il pas déclenché à bord une alerte générale, sachant en particulier que le Bow Eagle transporte exclusivement des matières toxiques, explosives, dangereuses pour la sécurité et pour l’environnement ?
Dans quelles conditions et dans quels délais l’équipage du Bow Eagle a-t-il constaté la perte d’acétate d’éthyle ? et cette avarie est-elle en lien direct ou indirect avec la collision ?
Est-ce que l’importance de la flotte de l’armateur norvégien (31 navires inscrits à Panama et sous le registre international norvégien avec des équipages internationaux) a de l’influence sur la clémence et la compréhension des autorités maritimes ?

En tout état de cause, les naufrages du Noble Art en décembre 1997 suite à une collision avec le cargo turc Ocean Transporter et du Beau-Rivage suite à une collision avec le Marmara Princess en mars 2001 ont montré les difficultés rencontrées par la Gendarmerie Maritime à démêler les responsabilités de chaque partie engagée et à garantir la représentativité des marins et citoyens étrangers dans le cours des enquêtes et devant les tribunaux. C’est pourquoi l’association Robin des Bois estime que laisser repartir le Bow Eagle sans saisie conservatoire et sans mise en cale sèche ou inspection complète de la coque reviendrait à affaiblir les chances de définir toutes les responsabilités en particulier dans les domaines de la non-assistance à personne en danger ou de l’irrespect des prescriptions de navigation de cargo transportant des matières dangereuses.

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