Asnières : Saturnisme primaire

21 juil. 2004

La municipalité d’Asnières, malgré des avis divergents ou opposés des riverains et des parents a décidé depuis quelques années d’implanter une école primaire dans un jardin public, le square Chanzy.

L’enquête publique s’est déroulée du 7 janvier au 7 février 2004. Malgré les avis défavorables de l’association “Pour la sauvegarde des quartiers de Chanzy, Flachat et ses environs” et de Robin des Bois, le maire et ses conseillers municipaux ont donné un avis favorable à l’implantation d’une école sur un terrain trop exigu, aux accès encombrés, et riverain d’un faisceau de lignes ferroviaires emprunté par 600 trains/jour.

Or l’enquête publique était gravement incomplète – Manquaient les informations relatives à la pollution des sols et sous-sols. Un diagnostic de l’emprise réalisé en Mai 2004 révèle des teneurs significatives en plomb (entre 380 mg/kg et 250 mg/kg selon 3 sondages).

La gestion de l’affaire par la mairie d’Asnières est scandaleuse. Elle refuse de donner aux riverains plus d’informations sur l’origine des pollutions et les autres métaux et polluants associés au plomb et elle a d’autre part, ainsi que les équipes municipales antérieures, abandonné pendant des années les usagers du square dont des enfants et des gens âgés retraités – 2 cohortes particulièrement vulnérables – aux poussières de plomb.

Robin des Bois demande la suspension des travaux. Les terres polluées devaient être décapées et emmenées on ne sait où en août. L’association préconise d’autre part que le Ministère de l’Ecologie se saisisse du problème et ramène la mairie d’Asnières dans les voies du bon sens et de la réglementation. Le rapport sur les pollutions doit être largement et totalement diffusé plutôt que retenu par des services techniques sur la défensive. Certains vont dire que les teneurs en plomb ne dépassent pas les valeurs imposées aux usages sensibles. Premièrement, c’est à voir. Deuxièmement, les cachotteries de la mairie n’inspirent pas confiance. Une nouvelle enquête publique s’impose.

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