Sécurité maritime dont porte-conteneurs

Les grands voiliers transportaient de la soie, du camphre, de la cannelle. Aujourd’hui, les géants des mers transportent du nucléaire en bonbonnes, du chimique en citernes, du gaz en cuves. Ils sont des sites Seveso transocéaniques. Gigantisme, cargaisons dangereuses, pavillons sous-normes, car-ferries poubelles, équipages novices au bout du rouleau ou de la routine : le transport maritime est un cruel pourvoyeur de pertes humaines, le vecteur caché des risques industriels et une source quotidienne de pertes de marchandises en mer.

Cherbourg : un drame de la mer

2 déc. 1997

Quatre ans après le désarrimage de 80 conteneurs tombés du cargo français Sherbro, les conteneurs de Noël arrivent sur le littoral du Cotentin. L’avarie, l’échouement et la tentative de remorquage vers le port de Cherbourg du MSC Rosa en provenance de Rouen et faisant route vers l’océan Indien et Madagascar soulignent les risques liés au trafic de porte-conteneurs.

Lire la suite

La Flèche n°28

9 déc. 1996

Lire la suite

Li Peng à Concarneau

13 avril 1996

Un bateau congélateur chinois, le Liao Yu Leng 4 est arrivé dans le port de Concarneau en même temps que monsieur Li Peng a débarqué à Orly.

Le Liao Yu Leng 4 est un ambassadeur de la déréglementation et des conditions de travail pratiquées par la Chine. Sa coque rouillée et cabossée trahit un manque d’entretien et d’arrêt technique. Il vient de passer deux ans à la mer, sans rentrer en Chine. Son équipage est obligé de se livrer à des trafics prohibés : la douane a découvert à bord de l’ivoire de contrebande. C’est en économisant sur la sécurité et en surexploitant les équipages que les armateurs chinois prennent place sur le marché européen. Ils soustraient ainsi aux armateurs français, soumis à des normes plus strictes, le transport de thon en provenance d’Afrique.

Lire la suite

Hunt Oil – Bons baisers de Dallas

4 mars 1996

La “grande commission nautique” s’est donc réunie à Cherbourg et a donné son aval au consultant de la compagnie pétrolière Hunt Oil en ce qui concerne la venue en Manche Centrale de la plate-forme pétrolière et le forage de prospection.

L’association Robin des Bois déplore qu’à cette réunion n’aient pas été invités d’écologistes pourtant nombreux dans le Cotentin et que la société Hunt Oil dont le siège est à Dallas, Texas, n’ait pas cru devoir y envoyer un de ses représentants légaux. L’état-major de cette compagnie ne se déplace sans doute pas pour si peu de choses, et son directeur de l’environnement est donc resté invisible à Cherbourg, comme il l’est sur les autres sites de prospection de Hunt Oil, au Laos, au Yémen, et au Nigéria.

Lire la suite

Hunt Oil : la Manche n’est pas le Far West

9 janv. 1996

La compagnie texane Hunt Oil pourrait installer à partir du mois d’avril une plate-forme de forage de prospection pétrolière à 40 kilomètres au large de Barfleur.

Cette mise en place d’une plate-forme de forage près du dispositif de séparation du trafic maritime des Casquets représente un risque supplémentaire pour la sécurité maritime. La Manche compte parmi les zones de trafic les plus importantes de l’océan mondial avec plus de 400 passages chaque jour dont de nombreuses cargaisons de matières dangereuses.

Lire la suite

Passagers clandestins. MC Ruby : le désert des barbares

9 déc. 1995

Le groupe monégasque Vlasov propriétaire du MC Ruby à travers ses filiales MC Shipping et V. Ships n’a pas été inquiété et aucun de ses cadres n’a été inculpé.

Pourtant les armateurs qui inscrivent leurs navires dans des pays de complaisance sociale et fiscale et qui recrutent des équipages déboussolés soumis avec constance aux menaces de licenciement doivent aussi assumer la responsabilité des passagers clandestins et de l’ensemble des pratiques illégales, criminelles, ou dangereuses pour la sécurité et l’environnement, en vigueur à bord du MC Ruby et des bateaux de ce type.

Lire la suite

Cogema : armateur ou amateur ?

2 oct. 1995

Tous les transports maritimes de matières nucléaires et notamment de combustibles irradiés représentent un risque pour les équipages, l’environnement marin, et les travailleurs portuaires. Le choix du vraquier polyvalent de la Compagnie Morbihannaise de Navigation, le Bouguenais est particulièrement léger à cet égard. Un arrêt technique de 5 semaines environ dans les chantiers navals du Havre et du Trait en Seine-Maritime ne peut avoir suffi à transformer un bateau conventionnel longtemps opéré sous pavillon chypriote en bateau spécialisé avec une double propulsion et une double motorisation, structurellement indépendantes, des cloisons anti-collision à l’arrière, la duplication des groupes réfrigérants et des groupes électrogènes, la duplication des systèmes de navigation et de communication et surtout le cloisonnement étanche divisant la cale du navire en compartiments susceptibles de retarder le naufrage en cas de collision. L’adaptation du Bouguenais au transport de combustibles irradiés et de plutonium s’accompagne d’une réduction et d’une internationalisation de l’équipage tout à fait conforme à la politique d’économie de la Morbihannaise de Navigation.

Lire la suite

La Flèche n°27

3 mai 1995

Lire la suite

France-Algérie – Robin des Bois contre la Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation

7 mars 1995

Suite à un communiqué du 3 janvier 1995 soulignant le départ prévu du Penhir pour l’Algérie, la Compagnie Morbihannaise de Navigation assigne l’association Robin des Bois devant la Première Chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris demain mercredi 8 mars à 13h30. Cette assignation vise aussi le journal Info-Matin.

Le Penhir est généralement affecté aux transports d’armes et de vivres pour le compte du Ministère de la Défense. Le 3 janvier 1995 dans la soirée, la CMNN avait qualifié le communiqué de Robin des Bois de « malveillance pure et simple » et assure qu’elle demandera réparation devant les tribunaux.

Lire la suite

Penhir : Un bateau humanitaire pour l’Algérie ?

5 janv. 1995

M.N. Compagnie Morbihannaise de Navigation
Certains bateaux de cette discrète compagnie sont affrétés par le Ministère de la Défense. Ils sont chargés de contribuer à la logistique des armées françaises pré positionnées dans le monde, et particulièrement en Afrique. Les bateaux de la M.N. ont été récemment remarqués dans des pays acheteurs d’armes à la France (Pakistan et Turquie). En juillet 1994, quelques jours après l’assassinat en rade du port algérien de Djendjen de sept marins italiens du Lucina, la M.N. a envoyé trois de ses bateaux en Algérie, au moment même où d’autres armateurs français inquiets de la dégradation des conditions de sécurité renonçaient au marché algérien.

Lire la suite