Chronique des vaches sacrifiées
Communiqué édité à l’occasion du salon Primevère de Lyon et du salon de l’Agriculture de Paris
Dans son « Inventaire des sites pollués aux PCB (mai 2008) », Robin des Bois relevait le site de Vitale Recyclage à Saint-Cyprien dans le département de la Loire (42). Cette initiative de Robin des Bois s’appuyait sur une documentation ancienne montrant que le site de Saint-Cyprien avait fait l’objet depuis les années 70 d’activités de brûlage et de broyage de matériels et radiateurs électriques. En juillet 2008, le Ministère de l’Écologie a légitimé les inquiétudes de Robin des Bois. Il a mis à jour dans sa base de données sur les sites et sols pollués (BASOL) la fiche du site Vitale Recyclage en y ajoutant la pollution des sols par les PCB. Fin août 2008, le même site était victime d’un incendie des stocks de bois de récupération. Le feu a couvé pendant trois mois.
Dioxines Bretagne et Pays de la Loire
Concernant la possibilité que le panache de l’incendie industriel de l’ex-usine KNAUF à Redon survenu en juin 2006 ait contribué à la contamination des fourrages et du lait alentour, nous vous prions de lire attentivement le courrier ci-joint (knauf.pdf) envoyé aux autorités et diffusé par l’association de la Basse Vallée de l’Aff et la réponse de la préfecture d’Ille et Vilaine du 11 avril 2007. Le 2ème paragraphe de notre courrier mentionne des polluants potentiellement rejetés par l’incendie; la combustion des composés bromés génère des dioxines. Voir également le communiqué du 22 mars 2007 “Le polystyrène masqué“.
La galère des moutons irlandais
Les 274 moutons arrivés au Tréport dans la nuit du 16 au 17 février 2002 sont toujours confinés à bord du Khalifeh 1 . Le consignataire du navire a reçu la notification de pourvoir à l'abreuvement et à l'alimentation du troupeau. Les animaux sont refoulés du territoire français à cause de documents douteux et incomplets, selon la Direction des Services Vétérinaires de Seine-Maritime. Ils sont originaires d'Irlande. Les autorités irlandaises auraient accepté le retour du cheptel.
Mort aux vaches!
Dans le cadre des mesures exceptionnelles de soutien au marché de la viande bovine sinistré par la peur de l’ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine), la Commission des Communautés Européennes, à l’instigation du gouvernement français, a décidé de “détruire” sans dépistage de l’ESB les bovins âgés de plus de 30 mois. Les cadavres sont directement acheminés vers les clos d’équarrissage où ils sont réduits en farine à incinérer. Sur 500.000 bovins à détruire, on peut estimer entre 750 et 1500 le nombre d’animaux susceptibles d’être porteurs de l’ESB!
Non aux abattages inutiles
Après l’abattage de précaution économique de 500.000 bovins de plus de 30 mois considérés comme bien portant, le ministère de l’agriculture, soutenu par les syndicats agricoles, s’attaque avec la légitimité et les moyens du bourreau aux ovins, en inventant le délit de sale gueule. Il suffit d’avoir vaguement côtoyé ou pu côtoyer un Anglais pour en être la victime immédiate.
Seringues, décharges électriques, pistolets “Matador”, coups de pied, la vindicte et l’arsenal vétérinaires sont sans limites, comme la confusion des mots et les bêlements ministériels sur ce trop fameux “principe de précaution”, définitivement fourvoyé et, nous l’espérons, mis en quarantaine par les responsables des mouvements écologistes. Sur le théâtre de guerre, la “quarantaine”, ex – observatoire des maladies humaines et animales, est désormais un abattage systématique improvisé, mais il ne faut pas désespérer: les brebis et béliers ne sont pas bêtement tués, ils sont “euthanasiés” pour leur bien et leur éviter de tomber malade. De quoi?
D’une maladie qui passe et se soigne avec des applications dans la bouche -et non dans la “gueule”- et sous les sabots de lotions désinfectantes, il a été fait en quelques jours une peste oppressante et manipulée.
La vache qui pleure
A l’initiative du gouvernement français, l’abattage de 450.000 vaches âgées de plus de 30 mois est en cours. Cette mesure de “destruction”, selon les termes employés par les spécialistes de la tuerie animale, est destinée à assainir le marché économique, sans rapport avec l’assainissement sanitaire du cheptel. Les autorités françaises donnent aux vaches le statut du chou-fleur breton ou des pêches de la vallée du Rhône, régulièrement retirés du marché et jetés dans des décharges improbables. Il n’est pas sûr que le carnage en cours redonne au consommateur le goût de la viande.
Les farines couvent, le ministère de l’environnement dort*
Les feux qui se déclenchent dans les stockages de farines animales issues d’animaux malades (brucellose, furonculose, tuberculose…) et retirées du marché en juin 1996 témoignent de jour en jour du peu de sérieux avec lequel les administrations et notamment celles de l’environnement abordent le sujet.
Elles se montrent en effet incapables d’organiser la résorption du stock et sa répartition au sein de la filière d’élimination des déchets. Elles se montrent aussi impuissantes à assurer le confinement et l’isolement de ces matériaux à risque ainsi que l’information des riverains et des intervenants. A l’origine, il était entendu que ces farines seraient détruites au plus tard en juin 1997.
Hélas, les incendies de Plouisy et de Cléguer près de Lorient, montrent que le délai n’a pas été respecté. Pire, les entrepôts réquisitionnés par l’Etat ne sont pas dotés d’une surveillance humaine constante ou de détecteur thermique. Ils sont envahis par les insectes et les pigeons. Les risques bien connus d’auto-combustion de ces farines à fort pouvoir calorifique ne sont nullement pris en compte ni à l’intérieur, ni à l’extérieur; au point que des fosses ont dû être construites à la hâte autour de l’entrepôt de Plouisy afin de collecter les éventuelles eaux d’extinction; au point qu’un des hangars de répartition des farines de Plouisy se situe au bord d’une rivière. Il est aujourd’hui victime à son tour d’un incendie.