En utilisant pour l’accès au port de plaisance urbain un bois issu de la forêt amazonienne, le maçaranduba, Manilkara bidentata, Cherbourg contribue à la déforestation et à l’exploitation d’une essence qui n’est pas encore menacée d’extinction mais qui à force d’être employée pour les terrasses de café, les terrasses résidentielles et les constructions éphémères ne va pas tarder à connaître le même sort que l‘ipé, Tabebuia spp, dont l’utilisation promotionnelle sur l’esplanade de la bibliothèque François Mitterrand à Paris a sonné le glas et signé la disparition à moyen terme.
D’ailleurs en France les installateurs professionnels de terrasses ne s’y trompent pas et effectivement commencent à se rabattre sur le maçaranduba d’un beau rouge vin et 2 fois moins cher que l’ipé et sur le cumaru, Dyperyx spp. De plus et sauf erreur de notre part que le maître d’ouvrage se ferait un plaisir de rectifier, le maçaranduba est rentré en France sans ses papiers Forest Stewardship Council (FSC) attestant d’une exploitation locale sinon durable du moins consciente des risques qui pèsent sur l’avenir de l’essence. L’association Robin des Bois rappelle que des efforts doivent être déployés dans les édifices publics pour réserver l’usage du bois à des essences de proximité certifiées telles que le chêne de la nouvelle passerelle parisienne entre le parc de Bercy ….. et la bibliothèque François Mitterrand.
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