L’absence d’information sur le transfert de plutonium depuis la Grande-Bretagne jusqu’en France a été consolidée par AREVA et l’Autorité de Sûreté Nucléaire lors de la dernière réunion de la Commission Spéciale et Permanente d’Information de la Hague qui s’est tenue hier à Cherbourg.
L’industriel et son contrôleur se réfugient dernière des clauses de confidentialité commerciale et de secret industriel. Cette posture n’est pas admissible quand il s’agit de plutonium, une matière stratégique, dangereuse, diplomatique, à triple usage civil, militaire et terroriste, qui nourrit dans le monde entier des tensions politiques.
La banalisation du plutonium est une bombe au chloroforme. Elle endort la vigilance de l’opinion publique, des syndicats, des élus politiques, elle inerte la Loi relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire et elle transforme le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire en momie. 5 syndicats en font partie, 2 associations de protection de l’environnement (France Nature Environnement et Robin des Bois). Nommé par décret le 28 février 2008, il n’a pour le moment pris aucune initiative.
Robin des Bois demande à ce que le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire se saisisse de ce projet, qu’il en examine tous les aspects -hors le domaine commercial- et qu’il émette un avis préalable.
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