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La semaine prochaine, des combustibles MOX devraient être chargés à Cherbourg sur le Pacific Egret ou le Pacific Heron à destination du Japon et de la centrale nucléaire de Takahama. Le MOX contient 10% de plutonium et 90% d’uranium.
Ce voyage à travers les mers du monde de matières fissiles dangereuses induit des tensions et des risques tout au long du parcours. Le problème du port refuge en cas d’avarie ou d’incendie n’est toujours pas résolu. La capacité des modestes navires de la Pacific Nuclear Transport Ltd à résister aux cyclones, aux tsunamis et aux missiles nord-coréens n’est pas démontrée.
Mais, c’est le business as usual qui continue pour Areva et pour une filière nucléaire française sans garde fou en plus d’être sans le sou.
Perpétuer les petites affaires comme au bon vieux temps d’avant Fukushima, c’est éviter de remettre en cause l’usine de retraitement des combustibles irradiés et d’extraction de plutonium de la Hague dont l’Autorité de Sûreté Nucléaire et les syndicats disent depuis 2 ans qu’elle est dans un état préoccupant en terme de sûreté.
Les transports d’Areva donnent toujours aux marines du monde entier l’occasion d’exercices pour la plupart sous-marins. Notre premier conseil s’adresse donc aux marins-pêcheurs et notamment aux chalutiers. Ils doivent s’écarter largement du convoi pour éliminer tout risque de croche avec un sous-marin, hypothèse de plus en plus plausible pour expliquer le naufrage du Bugaled Breizh en janvier 2004, quelques jours avant le départ de Cherbourg d’une cargaison de déchets nucléaires de haute activité à destination du Japon.
Sur le même sujet :
Fukushima / Takahama : la French touch, 11 mars 2016
Livraison de combustibles nucléaires au Japon. Position de Robin des Bois, 10 avril 2013
Le Mox – Séisme et tsunami au Japon, communiqué n°3, 14 mars 2011
La France est mouillée – Séisme et tsunami au Japon, communiqué n°13, 31 mars 2011
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