La mort et la disparition de 11 marins du voiturier Baltic Ace éperonné par le porte-conteneurs Corvus J en mer du Nord vont être suivies par une marée noire. Après les tragiques pertes humaines vont survenir les dommages environnementaux. L’épave du Baltic Ace contient plusieurs centaines de tonnes de fioul de propulsion et de gazole. Chacune des 1.417 voitures transportées contient environ 5 l de carburant.
Un accident similaire survenu il y a 10 ans au large de Dunkerque avait, deux jours après le naufrage du voiturier Tricolor, provoqué des irisations autour de l’épave. Deux mois plus tard le bilan des oiseaux mazoutés était de 5.200 dans le Nord-Pas-de-Calais, 12.000 en Belgique et 2.000 aux Pays-Bas. Le littoral de Belgique, de Flandre, du Calaisis, du Boulonnais, de la baie de Somme, de Seine-Maritime et du Cotentin avait été pollué par les hydrocarbures sortis de l’épave. Les centrales nucléaires de Penly en Seine-Maritime et de Gravelines dans le Nord avaient été mises en alerte à cause du risque d’arrivée d’hydrocarbures dans les eaux de refroidissement.
Aujourd’hui il serait prudent que la centrale nucléaire de Borssele aux Pays-Bas adopte les mêmes procédures.
Le découpage de l’épave du Tricolor, l’évacuation à terre des tranches du navire, le nettoyage des fonds, le ramassage sur le littoral de pièces de voitures comme les pare-chocs ont été achevés en octobre 2004, soit 22 mois après l’accident.
Comme pour le Tricolor, le renflouement de l’épave du Baltic Ace est indispensable sur cette route maritime très fréquentée. Les fonds sont d’environ 30 m de profondeur, la largeur du voiturier est de 25 m. Les risques de collision sont importants.
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