L’ivoire à la casse
Robin des Bois a formulé depuis 6 mois des demandes officielles auprès du gouvernement français pour que les ivoires illégaux accumulés depuis plusieurs décennies soient détruits et que les inventaires des stocks soient publiés en toute transparence.
Après quelques hésitations, la France a finalement décidé de procéder à cette destruction. L’inventaire des lieux de stockage et des quantités d’ivoire est en cours de réalisation. Des greffes de tribunaux, des Muséums d’Histoire Naturelle, des entrepôts douaniers sont concernés. Le cumul des ivoires pourrait atteindre plusieurs dizaines de tonnes. Seuls quelques ivoires seront conservés pour des raisons scientifiques et pédagogiques.
L’éléphant n’est pas une marchandise
CITES 2000 – Nairobi
La 11ème Conférence des Parties de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) s’est ouverte aujourd’hui au siège du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, à Nairobi, au Kenya. Lors de la dernière session plénière, en juin 1997, à Harare (Zimbabwe), les populations d’éléphants (Loxodonta africana) du Zimbabwe, du Botswana et de la Namibie ont été déclassées de l’annexe I (interdiction du commerce international) à l’annexe II (commerce contrôlé). Ce déclassement partiel visant à exporter de l’ivoire vers un importateur unique, le Japon, ne devait devenir effectif qu’après renforcement de la coopération internationale dans la maîtrise du braconnage des éléphants et de la contrebande de l’ivoire. Depuis 1997, à travers l’Afrique et l’Inde, le braconnage des éléphants s’est multiplié et les trafiquants d’ivoire ont récupéré leurs parts de marché.
Paris – Dakar : la fin d’une mésaventure
La caravane polluante, pétaradante et meurtrière du Paris-Dakar s’éteint enfin après 30 ans. Après avoir été expulsé de France, le Dakar est exproprié d’Afrique. Ce cortège accidentogène composé de skieurs à la retraite et des fameux « fondus du Dakar » toujours prompts à s’émerveiller à 150 à l’heure des paysages et misères magiques de l’Afrique est enfin arrivé en bout de course, dans le fossé, sans dépanneuse à l’horizon, ni hélicoptères.
Le 1er janvier 1988 trois membres de Robin des Bois ont au départ de Versailles effacé les enseignes publicitaires de la voiture sponsorisée par la COGEMA et son sous-traitant MECATOM afin d’éviter la propagande nucléaire sur le continent africain. En rade en Mauritanie, la voiture n° 312 avait été abandonnée sur place.
L’Afrique solidaire, l’éléphant s’impose
La Haye, Pays Bas
14e session de la conférence des parties de la Convention de Washington, sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
L’Afrique australe, depuis plusieurs années, organise des tournées à travers le monde pour militer en faveur du commerce international de l’ivoire tel un rouleau compresseur. Le reste du continent africain subissait. Mais depuis la dernière session de la CITES à Bangkok en 2004, la riposte des pays dont les populations d’éléphants sont les plus fragmentées et fragiles s’organise et a été formalisée à cette session par une demande de moratoire sur le commerce international de l’ivoire pendant 20 ans présentée par le Mali et le Kenya, soutenue par une vingtaine de pays africains.
Le poing sur les Eléphants
Les réunions préliminaires à la 14eme session de la conférence des parties à la Convention de Washington sur les espèces animales et végétales menacées d’extinction se sont déroulées dans des conditions glaciales à Paris. La dernière a eu lieu le 15 mai 2007. A cette occasion, les membres de la délégation française ont redit que la France était défavorable à la proposition du Kenya et du Mali sur la suspension du commerce international de l’ivoire pendant 20 ans. Cette position serait partagée par la majorité des membres de l’Union Européenne. Ce qui reste à prouver. Il se pourrait plutôt que la France tente d’imposer sa position à l’Union Européenne. La présence du délégué général de la Confédération des Métiers et des Utilisateurs des Ressources de la Nature (Comurnat) au sein de la délégation française et même au sein du ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables (MEDAD) depuis quelques semaines est à cet égard très instructive et très inquiétante.