Note d’information “boues rouges” – suite
Il a été révélé hier à la réunion spéciale du Conseil Supérieur de la Prévention des Risques Technologiques -CSPRT- que dans une zone élargie à partir du rejet en mer de l’usine d’alumine de Gardanne dans la fosse de Cassidaigne à 7 km au large de Cassis, les poissons étaient marqués par l’aluminium, le titane, le vanadium, trois des éléments métalliques spécifiques des boues rouges. Suite aux conclusions de l’étude menée par l’ANSES et l’IFREMER à la demande du Ministère de l’Écologie, il a été décidé qu’une Évaluation des Risques Sanitaires devait être achevée au maximum dans 3 ans. Le Ministère de la Santé y tient. Cette évaluation sanitaire concerne les consommateurs de produits de la mer.
Une usine sous dérogation et sous perfusion
L’usine de production d’alumine de Gardanne, Bouches-du-Rhône, vit grâce à des dérogations et aux subventions de l’Etat.
En 2010, Rio Tinto a obtenu l’autorisation provisoire valable jusqu’en 2018 et éventuellement renouvelable de pulvériser le seuil réglementaire d’émissions atmosphériques de dioxyde d’azote, 1800 mg/m3 au lieu de 500.
Aujourd’hui, le nouvel exploitant Altéo dirigé par un fonds de pension américain réclame pour 30 ans une nouvelle dérogation pour ses rejets liquides au large de Cassis. Ils dépassent 245 fois pour l’aluminium et 34 fois pour l’arsenic les valeurs réglementaires.
Boues rouges : un mal mondial
MAL – Magyar Alumínium ZRt (Aluminium Hongrois Co.) – vient d’être condamné à 470 millions d’euros d’amende pour le déversement de plus de 1,8 million de tonnes de boues rouges, un an après la rupture de la digue ouest du réservoir de l’usine d’Ajka en Hongrie. Selon le bilan officiel de la Direction Nationale des Catastrophes (Országos Katasztrófavédelmi Föigazgatóság) en date du 17 septembre 2011, un peu plus d’un million de tonnes de terres et matériaux pollués par les boues rouges aurait été collecté et regroupé. Il reste encore beaucoup de polluants dans la nature et ils ne seront jamais récupérés, dilués dans les sols, partis dans les eaux souterraines, transportés par le vent sous forme de poussières, et charriés par le Danube (1). Une équipe universitaire hongroise vient de publier une étude selon laquelle le plancton du Danube au niveau de Budapest a considérablement décliné pendant au moins 3 semaines après la catastrophe. Des peupliers ont été replantés sur les terrains agricoles qui ne peuvent plus être utilisés pour les cultures. Les peupliers ont des capacités de transfert des polluants dans leurs parties aériennes. Ils peuvent devenir des maillons de contamination des chaînes alimentaires pour la biodiversité ordinaire – oiseaux, insectes, vers de terre.
Boues rouges : un mal mondial
MAL – Magyar Alumínium ZRt (Aluminium Hongrois Co.) – vient d’être condamné à 470 millions d’euros d’amende pour le déversement de plus de 1,8 million de tonnes de boues rouges, un an après la rupture de la digue ouest du réservoir de l’usine d’Ajka en Hongrie. Selon le bilan officiel de la Direction Nationale des Catastrophes (Országos Katasztrófavédelmi Föigazgatóság) en date du 17 septembre 2011, un peu plus d’un million de tonnes de terres et matériaux pollués par les boues rouges aurait été collecté et regroupé. Il reste encore beaucoup de polluants dans la nature et ils ne seront jamais récupérés, dilués dans les sols, partis dans les eaux souterraines, transportés par le vent sous forme de poussières, et charriés par le Danube (1). Une équipe universitaire hongroise vient de publier une étude selon laquelle le plancton du Danube au niveau de Budapest a considérablement décliné pendant au moins 3 semaines après la catastrophe. Des peupliers ont été replantés sur les terrains agricoles qui ne peuvent plus être utilisés pour les cultures. Les peupliers ont des capacités de transfert des polluants dans leurs parties aériennes. Ils peuvent devenir des maillons de contamination des chaînes alimentaires pour la biodiversité ordinaire – oiseaux, insectes, vers de terre.
Retour sur les boues rouges
Boues rouges en Hongrie – Communiqué n°3
En 2010, la plus grosse catastrophe industrielle de l’Union Européenne a eu lieu le lundi 4 octobre en Hongrie. Ce jour là, un fleuve de boues rouges a déferlé et commencé à rejoindre le Danube, tuant au moins dix habitants, blessant et brûlant des dizaines d’autres, et dévastant des maisons, des milliers d’hectares de terres agricoles et des rivières ou des zones humides inscrites dans le réseau européen Natura 2000.