Victor ou l’impuissance de la France
Le port de Brest a hérité en avril 2000 d’un bateau letton en avarie, de 3300 tonnes de blé et de 15 marins étrangers. Le blé a été déchargé, les marins reconduits. Reste le Victor, 102 mètres de métaux à récupérer, de pyralène et d’amiante à mettre hors d’état de nuire.
Encore une fois, l’Etat français et ses services fiscaux vendent aux enchères une épave, prêts à accepter les espèces ou le chèque d’un véreux représentant d’une société éphémère basée au Liberia ou off-shore. Instruite par les exemples du Tango D (ex-Kifangondo), du R Jupiter (ex Oscar Jupiter) et du Tom T (ex Han), l’association Robin des Bois demande au gouvernement français de ne plus être complice de la mafia des bateaux – poubelles, ces forbans du 21 ème siècle qui abondent le fonds mondial des rafiots pourris engagés dans les trafics illicites d’armes, de marchandises volées, ou de réfugiés.
France – Poubelle
C’est à juste titre que la Communauté européenne reproche à la France sa politique laxiste en matière de lutte contre le fléau social et environnemental que constitue l’utilisation des bateaux sous-normes.
Le Kifangondo , doyen des navires abandonnés, a été revendu à des armateurs grecs, avec une boîte postale au Libéria. Rebaptisé Tango D et réimmatriculé à Malte, il a quitté Dunkerque fin décembre 1999 avec 13.000 tonnes de sucre à destination de la Syrie après un retard de 24 heures provoqué par l’occupation du bord par une équipe de Robin des Bois. De retour au Pirée, à la mi-février, l’équipage international qui avait été engagé pour 9 mois a été débarqué, puis le Tango D est resté bloqué et saisi pour des raisons financières dans le port d’Eleusis. Rebaptisé Argo Star, il est reparti fin mai 2001. Il est toujours en service sous pavillon panaméen et son propriétaire est inconnu.
France – Poubelle
C’est à juste titre que la Communauté européenne reproche à la France sa politique laxiste en matière de lutte contre le fléau social et environnemental que constitue l’utilisation des bateaux sous-normes.
Le Kifangondo , doyen des navires abandonnés, a été revendu à des armateurs grecs, avec une boîte postale au Libéria. Rebaptisé Tango D et réimmatriculé à Malte, il a quitté Dunkerque fin décembre 1999 avec 13.000 tonnes de sucre à destination de la Syrie après un retard de 24 heures provoqué par l’occupation du bord par une équipe de Robin des Bois. De retour au Pirée, à la mi-février, l’équipage international qui avait été engagé pour 9 mois a été débarqué, puis le Tango D est resté bloqué et saisi pour des raisons financières dans le port d’Eleusis. Rebaptisé Argo Star, il est reparti fin mai 2001. Il est toujours en service sous pavillon panaméen et son propriétaire est inconnu.
De l’or noir dans le bateau-poubelle
Un engin flottant sans nom, sans pavillon, sans classification, s’apprête à quitter en remorque le port de commerce de Brest à destination du Pirée où, selon un refrain désormais bien connu, il devrait être détruit. Pourtant sa longueur -82 m- et le fait qu’il n’ait transporté que du fret agroalimentaire permettrait de le démolir dans un chantier naval breton. Cet engin flottant est arrivé à Brest fin août 2000, à la suite d’une explosion dans la cale qui a déformé les structures du pont. Il s’appellait alors Palatial I, sous pavillon panaméen, et son armateur était espagnol. Revendu à un armateur-ferrailleur grec bien connu dans les ports de la façade atlantique pour racheter et refaire naviguer des rafiots accidentés ou vétustes, le Palatial I est devenu le Han en octobre, arborant le pavillon bolivien. A la suite d’une plainte de l’ambassade de Bolivie en France, il s’est avéré que l’inscription au registre bolivien était un faux et une usurpation. L’ex-navire -au sens du droit maritime international- n’a plus de nom, plus de pavillon, et n’est donc pas en mesure d’effectuer des opérations commerciales.
Nos vœux pour le nouvel Han
Constatant que le Han, ex – Palatial 1 est désormais sans pavillon, sans certificat de navigation et sans titre de sécurité,
Constatant qu’il n’est donc plus un navire au sens du droit maritime, et qu’en conséquence, il ne peut plus faire l’objet d’une exploitation commerciale,
Sachant cependant que le Han, alors qu’il s’appelait encore Palatial 1 a chargé avec l’accord du port de Brest environ 1.500 tonnes de matériel polluant ayant servi au pompage de l’Erika et vendu par Total à un industriel grec non identifié,