Les champs maudits – n°1 (grippe aviaire)
La grippe aviaire progresse dans le Grand Ouest. 20 à 30 millions d’animaux contaminés par la grippe aviaire ou susceptibles de l’être ont déjà été tués. La Bretagne est menacée.
La gestion des cadavres et de la nécromasse déclenche des risques sanitaires et environnementaux sur le long terme. La traçabilité des fosses communes est indispensable mais elle n’est pas codifiée. Comme d’habitude, la faune sauvage est accusée d’être responsable de la calamité. Mais en Vendée, le réseau spécialisé SAGIR (Surveiller pour Agir) n’a constaté aucune mortalité attribuable à la grippe aviaire parmi les oiseaux sauvages tandis que 500 élevages concentrationnaires sont touchés et sacrifiés.
Comme des bêtes dans les bateaux-poubelles
Le rapport “78 bétaillères maritimes agréées par l’UE”, rédigé par Robin des Bois en partenariat avec Animal Welfare Foundation et Tierschutzbund Zürich est plus qu’accablant. Il est tranchant.
Le tour de la Med en 92 jours et 12.000 km
A veau-l’eau
Mise à jour le 16 mars
Après avoir quitté les eaux grecques, l’Elbeik a longé la côte sud de la Sicile puis dépassé la Sardaigne. Il suivait un cap nord-ouest qui devait le ramener à Tarragone, son port de départ le 18 décembre. Dans la matinée du 14 mars, il a infléchi son cap pour se mettre au mouillage sur la côte sud de l’île de Minorque. Il est toujours en attente d’ordre. Aucune nouvelle destination n’est annoncée. Ça fait 89 jours que l’Elbeik, ses 1776 veaux et son équipage ont quitté Tarragone.
Les veaux-rien de l’Union Européenne
Mise à jour le 4 mars 2021
Depuis la fin d’après-midi du 2 mars, l’Elbeik allait et venait au large de la côte sud de la Crête. Au matin de ce jeudi 4 mars, il a repris sa route. La destination Carthagène est annulée ou différée. L’Elbeik se dirige maintenant vers le Pirée (Grèce). Arrivée prévue demain, 5 mars.
Pleins feux sur le sacrifice des canards
Un nouvel épisode de grippe aviaire sévit dans le sud-ouest de la France. L’éradication de l’épizootie se traite comme d’habitude par la mise à mort à la hâte d’innombrables palmipèdes. L’ordre de grandeur est d’un million de victimes.
Charlie Hebdo et Robin des Bois
A lire dans Charlie Hebdo, des articles rédigés par Jacky Bonnemains, directeur de Robin des Bois:
Dans le Charlie Hebdo du 12 août 2020 (pdf), un article sur la catastrophe de Beyrouth, un autre sur l’exportation de déchets bretons et un troisième sur les damnés de la marine marchande. Pour illustrer ce dernier article, il convient de préciser que le commandant indien du Wakashio qui s’est échoué sur l’Ile Maurice le 25 juillet était à bord depuis 8 mois et que deux autres membres de l’équipage étaient à bord depuis plus d’un an, sans aucune possibilité de toucher terre à cause des mesures de confinement Covid-19 en vigueur dans tous les ports d’escale du navire. Une version non confirmée sur les causes de l’accident évoque une soirée d’anniversaire à bord et la nécessité de se rapprocher de la côte pour capter le wifi et pour pouvoir passer des appels vidéo ou téléphoniques via l’Internet avec les familles.
42 marins et 5867 vaches périssent en mer
Le 14 août 2020 en fin de journée, le Gulf Livestock 1 et son équipage de 43 marins quittent Napier sur la côte orientale de l’île du Nord, Nouvelle-Zélande. La bétaillère maritime a chargé 5867 vaches destinées à la Chine. Le navire doit atteindre Tangshan, province du Hebei, après un voyage de 17 jours. Dans la nuit du 2 septembre, il est au sud-ouest du Japon. Il lance un appel de détresse à 1h40, heure locale. Il se trouve à 185 km à l’ouest de l’île d’Amami Oshima. Un de ses moteurs est tombé en panne. Il est pris dans le typhon Maysak de catégorie 4. Les vents soufflent sur le navire qui offre une prise au vent fatale. Le Gulf Livestock 1 chavire et sombre. En fin de journée, les avions des garde-côtes japonais repèrent à proximité de la dernière localisation du navire un canot de sauvetage vide et, dans l’eau, un rescapé. Sareno Edvarodo, 45 ans, commandant en second de nationalité philippine, est secouru par un des 4 navires participant aux recherches. Un autre marin est récupéré inconscient et sa mort est constatée à l’hôpital. 37 marins philippins, 2 néo zélandais, un singapourien et un australien, sont portés disparus. Les vaches sont englouties; cependant des cadavres sont repérés à la surface de la mer et il n’est pas impossible que des carcasses s’échouent sur les rivages dans les semaines et mois qui viennent.
Les maux de mer
Navires-poubelles
D’une main, l’Union Européenne les bannit de ses ports parce qu’ils sont des dangers publics, de l’autre elle leur permet de poursuivre leur carrière en Méditerranée orientale, en mer Noire, au Maghreb ou dans des mers lointaines. Parmi les facilitateurs de ce double jeu tragique pour les équipages et portant préjudice à l’environnement, il y a 7 sociétés de classification basées en Grèce, sur l’île de Chypre, en Bulgarie et au Royaume-Uni (1).
Midia, Roumanie. Noyade de plus de 14.000 moutons
Dimanche 24 novembre 2019, midi heure locale. La bétaillère Queen Hind quitte le quai de Midia (Roumanie), sur la mer Noire, où elle a embarqué 14.600 moutons destinés à Jeddah (Arabie Saoudite). Elle est prise en charge par les remorqueurs portuaires Canal Service 11 et Braila qui la guident à vitesse réduite hors du port. Selon le pilote, le départ du navire avait été retardé à cause d’une gîte de 10° qui aurait été corrigée. Mais à 500 m du quai, la gîte de la Queen Hind, toujours en remorque dans le chenal, s’aggrave inexorablement et la bétaillère maritime chavire.