Ils veulent couler la Cosette, ex-Zanoobia
Le directeur du port de Fort-de-France en Martinique veut se débarrasser du vieux cargo à quai depuis fin janvier 2010. La solution imminente retenue par le préfet de la Martinique est l’immersion, au détriment de la déconstruction. Cette option est réclamée par des entrepreneurs locaux et par Robin des Bois depuis le début de l’année. Robin des Bois à écrit à Madame Royal, ministre de l’Ecologie, à ce sujet le 23 avril 2014 et n’a pas obtenu de réponse. La Cosette serait victime d’une voie d’eau depuis quelques jours. Elle a été colmatée.
Mystère Hassan 1 : suite et fin
Suite A la Casse n°37
Simon, du North Lincolnshire, Royaume-Uni, nous informe avoir identifié le navire-mystère Hassan 1 échoué au Pakistan (Cf A la Casse n°37, p 27) : il s’agit de l’ex-Chariot Bulker, vraquier construit en 1977 au Japon.
Le Hassan 1 n’est donc plus un mystère. Il n’est pas non plus un inconnu. En 1999, il s’appelait le Maria K. Le 10 décembre 1999, il avait quitté Saint-Nazaire (France) à destination de l’Angleterre. Il y était revenu le lendemain en raison de la météo et avait été mis au mouillage. Il avait chassé sur son ancre, était lège et constituait un danger et une pollution potentiels s’il heurtait un fond. Une pilotine l’assistait, un remorqueur du port de Saint-Nazaire, le Saint-Denis, était prêt à intervenir.
Bulletin « A la Casse » n° 37
Juillet – août – septembre 2014
Un tour du monde exceptionnel
– Le Pakistan passe en tête (p 9).
– 6 navires génétiquement modifiés sont partis à la casse (p 3).
– Sortie de flotte de 8 gros prédateurs russes (p 11).
– Gros pépin pour l’US Navy : la démolition de l’USS Saratoga retardée par une couvée de faucons pèlerins (p 7).
– Un déchet radioactif démantelé au Royaume-Uni (p 61).
Bulletin « A la Casse » n°36
Bulletin trimestriel d’information et d’analyses sur la démolition des navires
1er avril au 30 juin 2014.
Un marché considérable. 263 navires, 2 millions de tonnes de métal, 1 milliard d’US$.
Sur les 74 unités appartenant à des armateurs européens, plus AELE (Association Européenne de Libre Echange), seulement 5 ont été démolis en Europe. L’Islande casse à l’arrache.
Saint-Kitts-et-Nevis, Tuvalu, les Comores, la Tanzanie, la Sierra-Leone, la Moldavie, le Togo sont les pavillons du dernier voyage.
Non au Discordia
Objet : remorquage du Costa Concordia vers Gênes
Robin des Bois salue la prouesse de l’opération Concordia. L’ONG pense que le remorquage de l’épave est possible avec un minimum de risques. Robin des Bois est aussi conforté dans son appréciation positive par la destination finale décidée en dernier ressort par le président du conseil des ministres italien Matteo Renzi. Gênes a été un centre de démolition des navires en fin de vie et c’est parmi toutes les options évoquées depuis un an celle qui est la plus logique et qui présente le plus de garanties sur la bonne fin du démantèlement du Concordia.
Bulletin « A la Casse » n°35
Bulletin d’information et d’analyses sur la démolition des navires
L’enquête généalogique de Robin des Bois et la comparaison des photos du Zanoobia et Cosette montrent qu’il s’agit bien du même navire. Le Zanoobia est en quelque sorte le fondateur de la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination. La France et la Martinique ont hérité d’une épave historique. Le préfet hésite entre torpillage et immersion ou démolition. La première option est d’un usage courant dans les outre-mers français, la dernière serait une innovation.
SOS Cosette
L’engagement n° 9 du Grenelle de la Mer concernant le développement d’une filière de démolition et de recyclage des navires en fin de vie en favorisant une filière de proximité peine à traverser l’océan Atlantique. Il était pourtant spécifié que cet engagement soutenu par le Ministère des Transports actuel concernait les territoires ultramarins. D’après des informations convergentes encore confidentielles, le préfet de la Martinique s’apprête à ordonner l’immersion du Cosette OMI 6617025, cargo roulier de 99 m de long, abandonné depuis 4 ans à Fort-de-France. La même opération radicale, et illégale au regard des engagements internationaux de la France, pourrait concerner le Lady Grace II, un caboteur de 48 m de long, en déshérence, toujours à Fort-de-France, depuis octobre 2008 alors que la position actuelle du navire favorise, voire impose, une destruction in situ.
Luno, un TK Bremen à l’envers
Il peut s’avérer dangereux de laisser partir un cargo quand les prévisions météo sont très mauvaises, quand le navire est porteur de déficiences connues des bases de données spécialisées, quand la navigation dans le chenal de sortie est reconnue comme difficile et qu’enfin les moyens de sauvetage et de remorquage immédiatement disponibles sont insuffisants au regard de l’état de la mer existant et à venir. L’exemple du TK Bremen échoué sur une plage d’Erdeven le 16 décembre 2011 après une nuit de dérive et son départ de Lorient dans l’après-midi du 15 est là pour le prouver.
Bulletin « A la Casse » n°34
N°34 d’A la Casse, le bulletin d’information et d’analyses sur la démolition des navires de Robin des Bois.
Bilan novembre-décembre 2013.
– Photos chocs de l’échouage pour démolition d’un ex-pétrolier sur les plages de Gadani au Pakistan.
– L’échouage du Luno à Bayonne, un TK Bremen à l’envers (Lorient, 2011).
– Le port de Sète démolit malgré lui.
– L’histoire sinistre d’un transporteur de bétail libanais.
– Les méthaniers allemands choisissent la baie d’Alang comme dernier refuge.
Christos XXII, le remorqueur qui porte la poisse
Incapable de ramener le Victoriaborg (*) à bon port de Saint-Malo, le Christos XXII s’est déjà illustré dans la mer de la Manche. Il y a un an pile, le remorqueur grec convoyait un navire-école allemand, l’Emsstrom, à destination des chantiers de démolition de Turquie.
Au large de Torbay sur la côte du Devon (Royaume-Uni), l’Emsstrom (77 m de long) est entré en collision avec le Christos XXII à la suite d’une fausse manœuvre de ce dernier. L’Emsstrom a pris l’eau après le choc et a coulé.