Assassinats dans le parc national d’Arly au Burkina Faso

28 avril 2021

Rory Young, cofondateur et directeur exécutif de Chengeta Wildlife, David Beriáin et Roberto Fraile, reporters espagnols, ont été assassinés le 26 avril 2021 dans le parc national d’Arly au Burkina Faso alors qu’ils participaient à une patrouille anti braconnage avec des soldats et des rangers. Un Burkinabé est toujours porté disparu. Le parc d’Arly abrite notamment des éléphants, des lions et des léopards. En 2015, Robin des Bois saluait le travail de Rory Young dans son bulletin « A la Trace » dédié au braconnage et à la contrebande.
Extrait de « A la Trace » n°9 p.75:
Arrestation de 81 suspects de braconnage. Malawi. Mai 2015.
Rory Young est un spécialiste de la lutte anti braconnage. Engagé très jeune dans la Légion Étrangère en France puis ranger garde forestier au Zimbabwe après un apprentissage de 5 années, Rory Young n’est pas un va-t-en-guerre. En mission au Malawi, il aide les gardes faune du pays à exploiter avec un maximum d’efficacité les maigres ressources logistiques dont ils disposent. 33 braconniers ont été interpellés en 15 jours au mois d’avril autour de Livonde par 30 gardes disposant d’un véhicule et demi et d’une vieille barque. Une prouesse comparée aux 28 arrestations pendant tout le mois d’avril dans le Parc Kruger surveillé par des milliers de gardes, des drones, des hélicoptères et d’une certaine manière par des milliers de touristes.

« Le tir à vue est une absurdité. Si on avait tiré à vue pendant notre dernière opération, on aurait tué quelques braconniers et ça nous aurait mené dans une impasse. Chaque braconnier est une source d’information pour démasquer d’autres braconniers et remonter le plus haut possible dans chaque filière. » « Le Malawi est en train de refondre sa législation. Ils savent que les sanctions doivent être renforcées pour être dissuasives. Parallèlement, une commission d’hommes de loi, de policiers, de militaires, d’administrateurs de parcs, d’agents de renseignements est à l’œuvre en vue d’améliorer la qualité des pièces à conviction. » « Nous sommes porteurs d’une doctrine complète à l’égard des tribunaux de façon à être sûr que les dossiers soient bien ficelés et que les procureurs disposent de toutes les informations nécessaires. »

« La guerre contre le braconnage n’est pas une entreprise militaire. » « Il faut être là au bon moment et au bon endroit. » « Chaque réserve exige un plan particulier ».

Deux rangers ont trouvé la mort au Burkina Faso en 2018 et 2019.
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Extrait de « A la Trace » n°20 p. 114 :
15 mars 2018. Matiacoali, Province du Gourma, Burkina Faso
Mort d’un garde-faune. Il était avec six collègues en poste à Nassougou au nord du parc WAP (W-Arly-Pendjari) qui fédère le Burkina Faso, le Bénin, le Niger. Le poste a été attaqué de nuit par une dizaine d’hommes non identifiés. 400 douilles d’AK47 ont été retrouvées sur place. Jules Sombouaya Yameogo, 29 ans, a été inhumé à Ouagadougou en présence du ministre de l’Environnement et de l’Economie verte. « Que la Terre libre du Burkina Faso te soit légère » a dit le ministre dans son oraison funèbre.
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Extrait de « A la Trace » n°23 p. 4 :
12 janvier 2019. Parc National W, Province de la Tapoa, Région de l’Est, Burkina Faso

Au cours d’une patrouille, un agent des Eaux et Forêts et un pisteur ont respectivement été tué et grièvement blessé. Les forêts de l’est du Burkina Faso sont gagnées par l’insécurité. Des rebelles cherchent à y trouver refuge et à braconner.

« A la Trace » est disponible sur https://robindesbois.org/a-la-trace-bulletin…/
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