L’imposture de la betterave
V2
La Confédération Générale des planteurs de Betteraves, la FNSEA, l’Institut Technique de la Betterave et le Syndicat national des fabricants de sucre ont convaincu le gouvernement et les députés de la république sucrière française de réintroduire par la force de la loi les néonicotinoïdes dits néonics ou encore néoniqueurs sur les centaines de milliers d’hectares de la surface betteravière française et dans les nappes d’eau sous-jacentes. Les craintes de l’Union Nationale de l’Apiculture Française ont été balayées.
Le retour au sol d’un virus exotique
Les boues sont les résidus liquides des Stations de Traitement des Eaux Usées (STEU) comme les mâchefers sont les résidus solides de l’incinération des déchets.
L’arrêté du 30 avril 2020 (1) pris sous la responsabilité des ministères de l’Agriculture, de la Santé et de l’Ecologie autorise pendant la période Covid-19 l’épandage des boues sur les sols agricoles et en forêt sous réserve qu’elles soient hygiénisées.
La double peine pour les boues d’épandage
Les STEU (Stations de Traitement des Eaux Usées) dégrillent, dessablent, déshuilent, décantent, aèrent, clarifient, rejettent de la sous-eau dans les rivières et les eaux côtières et accumulent les boues dans des bassins. Les boues sont les déchets des STEU. Depuis janvier 2020, les 21.474 STEU urbaines et rurales ont produit environ 3 millions de tonnes de boues brutes soit environ 300.000 tonnes de boues en matières sèches. 70% sont par habitude, par économie, par amnésie, vouées à l’épandage sur les champs nus, les terres maraîchères et les prairies en élevage laitier. Avril est le mois de l’épandage des boues et du “retour au sol” des particules de plomb et autres Eléments-Traces Métalliques, des PCB, des bromés, des dioxines, des résidus d’anti-dépresseurs et de produits de bricolage et d’hygiène corporelle. Les seuils de polluants admissibles sont fixés par l’arrêté du 8 janvier 1998. Les ONG et les agriculteurs réclament à cor et à cri la refonte de cet arrêté. Les seuils doivent être abaissés en fonction des nouvelles connaissances et les polluants émergents doivent être pris en compte.
Non à l’intoxication du domaine public !
Dans son communiqué en date du 2 avril 2020, Robin des Bois alertait sur les dangers environnementaux de la désinfection “à la chinoise” des villes en métropole et dans les territoires ultramarins.
Les faces cachées du Covid-19
– Les farines animales produites par les équarrisseurs sont interdites de recyclage dans l’alimentation animale depuis l’épidémie d’ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine, ou maladie de la vache folle). Elles doivent être immédiatement incinérées. Elles sont en temps normal brûlées en tant que combustible de substitution dans les cimenteries. Confronté à la fermeture partielle du secteur, le SIFCO (Syndicat des Industries Françaises des Coproduits) refuse de les brûler dans des incinérateurs de déchets dangereux où le coût d’élimination est plus élevé que dans les cimenteries et a profité de la crise pour obtenir du ministère de l’Ecologie des autorisations de stockages tampons dont la liste n’est pas aujourd’hui publique.
Des étrennes pour Carambar

Pour plus d’informations sur le holding Carambar, voir l’article du Monde du 29 avril 2017
Jeux Olympiques – Des cyanos dans l’eau ?
Le bassin olympique en eaux vertes. 76 morts dans un hôpital au Brésil en 1996 à cause des cyanobactéries.
Atlas de la France Toxique, cf p. 82
Mergitur
Qui lut crue dans les documents préparatoires du Grand Paris ? Qui lut crue dans le dossier d’aménagement des berges de la Seine du Petit Paris ? Les élus unis veulent une Seine canalisée, colonisée qui ferme son clapet. Ils veulent faire du système Seine une zone d’expansion des activités humaines alors que le fleuve a besoin d’une zone d’expansion des crues.
En Ile-de-France, les élus, les préfets, les services continuent à penser et à dire comme en 1920-1950 : les crues de la Seine sont lentes. La décrue sera lente. Les crues diluent les pollutions. Les crues sont en hiver. Les ruptures de barrage sont mises à l’écart.
L’Europe, Prix Nobel de la guerre !
L’armistice du 11 novembre 1918 a mis fin à la Première Guerre mondiale. 94 ans après, le Nord de la France porte les conséquences environnementales du conflit. La Première Guerre mondiale est d’actualité. Dans certaines régions et au premier rang le Nord de la France, les sols, les sous-sols et les eaux souterraines sont des décharges de la guerre.
Pour la première fois à l’échelle d’un territoire, le lien est établi entre une pollution de l’eau distribuée aux populations et les composants des munitions. Les sels de perchlorate ont été abondamment utilisés en tant qu’explosifs dans les obus. Ils sont aujourd’hui détectés en quantité supérieure aux seuils préconisés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail – ANSES. 544 communes sont concernées dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais.
L’égouttage dégoûtant de VNF
Objet: curage du canal de la Sambre à l’Oise
Les vidangeurs de VNF -Voies Navigables de France- sont à l’ouvrage. Ils évoquent des déchets inertes. Sont-ils vraiment inertes avec leurs irisations d’hydrocarbures bien visibles sur les tartines de boues dont ils recouvrent le patrimoine de Sissy (02). Qui en mangerait ? Surtout pas les vaches.
Si les anguilles de tous les cours d’eau et canaux du département de l’Aisne sont interdites à la consommation, c’est que justement en tant que poissons des fonds elles évoluent sur des sédiments pollués aux PCB et s’en nourrissent.