Les roublards
13h50 / Gaz et Nucléaire
Gaz
Un nouveau ship to ship (transbordement) de gaz sibérien a eu lieu le 6 avril 2022 au large du fjord de Mourmansk entre le Christophe de Margerie, méthanier brise-glace, armateur russe, pavillon Chypre, et le Clean Planet, méthanier conventionnel, armateur grec, pavillon Iles Marshall. Sauf contre-ordre, le Clean Planet se dirige vers le terminal gazier de Zeebrugge, Belgique. Un ship to ship strictement identique avait eu lieu les 24-25 mars et avait abouti à une livraison à Dunkerque le 30 mars.
Le virus russe
Le retour à l’envoyeur des sables radioactifs
14h30
Quatre essais nucléaires aériens et 13 essais souterrains ont été réalisés par la France dans le Sahara algérien entre 1960 et 1966. Les sables du Sahara ont de la mémoire.
Dès février 2004, l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) a pendant des épisodes météorologiques analogues à celui des derniers jours relevé 7,4 micro Bq/m3 en Corse et 4,5 en métropole.
Des traces de cesium-137 dans des arrivages de particules fines en provenance du Sahara ont aussi été relevées par l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) et à nouveau par l’IRSN avec une teneur de 1,36 micro Bq/m3 au Pic du Midi de Bigorre dans les Hautes-Pyrénées en février 2021. « Les activités volumiques en césium-137 dans l’air sont pour plusieurs stations supérieures d’un facteur 1,2 à 11 par rapport à la moyenne des activités mesurées en février 2019 et 2020 », dit le communiqué de l’IRSN en date du 4 mars 2021.
Sanctions envers la Russie : vont-ils oser ?
Annuler le contrat franco-russe de conversion et d’enrichissement de l’Uranium de Retraitement (URT)
Chaque année, l’usine de la Hague produit environ 1000 tonnes d’URT à partir des combustibles usés sortant des centrales nucléaires françaises. Le stock d’URT est aujourd’hui d’environ 27.000 tonnes. Le ré-enrichissement de l’URT pour en refaire des combustibles « neufs » ne peut pas se faire en France. La seule usine de conversion de l’URT en URE (Uranium de Retraitement Enrichi) est en Russie. L’économie circulaire du nucléaire français passe par Tomsk en Sibérie.
A la recherche d’une solution pour les eaux contaminées de Fukushima
Séisme et tsunami au Japon, 11 mars 2011 – Communiqué n°17
Le gouvernement japonais s’apprêterait à autoriser le déversement des eaux radioactives de Fukushima Daiichi dans les eaux côtières et dans l’écosystème de l’océan Pacifique. Tepco, exploitant de la centrale accidentée le 11 mars 2011, le ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie et l’Agence Internationale de l’Energie Atomique font la promotion de cette option. Cette pollution volontaire constituerait un précédent reproductible dans l’océan Atlantique en cas d’accident majeur dans une installation nucléaire européenne ou dans le complexe atomique de la Hague en Normandie.
Fessenheim. Après la fission, la fusion – n°2
Derrière le « Technocentre » consacré au recyclage des matériaux métalliques radioactifs sur le site de Fessenheim se profile un four électrique à arc dont l’ingénierie et l’exploitation seraient confiées au CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives). Au terme d’une phase de tests qui durera environ 5 ans, le « Technocentre » serait prolongé par une installation à échelle industrielle économiquement rentable à la condition qu’elle soit ouverte au « vrac » métallique radioactif en provenance de l’étranger.
Fessenheim. Après la fission, la fusion
Quand sortir du nucléaire renvoie au nucléaire. Le projet de reconversion de la centrale nucléaire de Fessenheim tel qu’il est voulu par EDF et Orano (ex-AREVA) est de créer une usine sidérurgique accueillant pour la deuxième fusion des ferrailles radioactives issues du démantèlement ou de la maintenance d’Installations Nucléaires de Base et d’installations équivalentes basées en Europe. Pour ces promoteurs de l’énergie nucléaire et du retraitement des déchets radioactifs, l’Europe n’a pas de frontières et va jusqu’à l’Ukraine.
Le piège de La Hague
14h40
Comme les piscines d’entreposage des combustibles irradiés français et étrangers en amont du cycle, les entreposages de surface de déchets nucléaires à vie longue compactés et vitrifiés sont engorgés en aval. L’usine de la Hague stocke 16t de plutonium japonais issu d’une première vague de contrats signés à partir de 1975. Le Japon refuse d’en assumer la responsabilité sur son territoire.
La France prise au piège du plutonium
Le risque majeur de la filière nucléaire en France tente de se faire oublier dans les casemates de l’usine de la Hague en Normandie à la porte maritime de l’Europe du Nord. La France grâce à l’imprévoyance de ses gouvernements et élus successifs et malgré les avertissements de ses antinucléaires historiques se retrouve aujourd’hui gardienne et héritière de 16 tonnes de plutonium issu du retraitement de 3000 tonnes de combustibles irradiés japonais.
Moxquitue n°2
Mise à jour du communiqué : Le Pacific Egret est arrivé au Japon le 21 septembre 2017
Communiqué du 30 août 2017
Dans quelques jours, sauf accident, le Pacific Egret va entrer dans la zone d’influence des missiles nord-coréens. Le Pacific Egret transporte 8 tonnes de MOX, le combustible nucléaire fait en France contenant 8 à 10% de plutonium. Cette bombe civile a quitté le port de Cherbourg le 5 juillet 2017.
Après avoir descendu l’Océan Atlantique, passé au large de l’Afrique du Sud, traversé l’Océan Indien et l’Océan Pacifique, elle est attendue dans le petit port privé de la centrale nucléaire japonaise de Takahama, face à la Corée du Nord.