Radioactivité naturelle renforcée

Robin des Bois et la Commission OSPAR – Cork, Irlande, 26-29 juin 2017

7 juil. 2017

Robin des Bois et la Commission OSPAR – Cork, Irlande, 26-29 juin 2017

OSPAR est une Convention de coopération internationale dédiée à la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est et entrée en vigueur en 1998. La France, la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, la Finlande, l’Islande, l’Irlande, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, l’Espagne, la Suède, le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord et l’Union européenne en sont membres ainsi que le Luxembourg et la Suisse au titre de l’influence sur la qualité des eaux marines de l’Atlantique des fleuves et des rivières qui les traversent. Robin des Bois a le statut d’observateur à la Commission OSPAR depuis 2005.

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Vente aux enchères de pièces du Concorde à Toulouse

28 sept. 2007

Dans le cadre de la vente de pièces détachées de l’avion supersonique Concorde à Toulouse, Robin des Bois, auteur d’un rapport sur la Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée à la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire entre août 2004 et octobre 2005 attire l’attention du Commissaire Priseur et des éventuels acheteurs sur la présence d’alliages radioactifs dans certaines pièces du Concorde. Les alliages au thorium sont utilisés en aéronautique pour renforcer les capacités de résistance thermique et la résilience des pièces mécaniques comme des trains d’atterrissage. Les alliages métalliques magnésium-thorium présentent des teneurs en thorium de 2 à 4%. Sur le site de l’accident du Concorde, les radioéléments radium 228, plomb 212, bismuth 212 et thallium 208 ont été retrouvés.

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La 3ème radioactivité

5 avril 2006

En plus de la radioactivité artificielle à vocation militaire, énergétique et médicale et de la radioactivité naturelle d’origine cosmique et tellurique, il y a une 3ème radioactivité mise en œuvre par des industries ou des activités conventionnelles qui n’ont pas pour objectif de produire des éléments radioactifs ou de l’énergie nucléaire.

La 3ème radioactivité est générée par l’exploitation et la combustion des minerais et autres ressources géologiques et naturelles comme l’eau, le pétrole et le gaz. Les procédés industriels d’extraction, de séparation, de traitement, et d’affinage concentrent la radioactivité dans les produits finis à l’exemple des engrais phosphatés ou dans une moindre mesure dans le gaz naturel, mais aussi dans les installations et dans les déchets d’exploitation solides, liquides ou atmosphériques.

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L’enterrement de Soferti

4 déc. 2003

A Granville, les 11 hectares consacrés à l’industrie depuis 1832 et appartenant aujourd’hui à Soferti doivent dans leur totalité être diagnostiqués et dépollués.

Le seul objectif du maintien d’une activité, à savoir le conditionnement d’engrais, est vraisemblablement d’éviter la fermeture administrative du site et l’enclenchement des procédures réglementaires en matière de sites pollués.
Les études partielles relatives aux fermetures des ateliers d’acides sulfuriques montrent des pollutions importantes en plomb et en nickel. 1500 tonnes de terres polluées ont été excavées et Soferti, sous réserve de l’autorisation des services de l’état, voudrait à nouveau les enfouir en bordure de ses 11 hectares avec vue sur mer. Cette solution petit bras repousse la vraie résolution du problème à un avenir incertain.

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La filière bois-énergie menacée par la radioactivité

3 sept. 2003

Les cendres de la chaufferie à bois de l’hôpital de Concarneau sont trop radioactives pour être stockées dans des centres d’enfouissement agréés. Elles recèlent des teneurs significatives en potassium 40, en radium 226 et ses congénères.

Il y a autant de radioactivité dans 1 kg de ces cendres que dans 100 kg de bois. Ce phénomène de concentration de la radioactivité naturelle et artificielle dans les cendres s’explique par le bon rendement de la chaufferie à bois de Concarneau et par la température de combustion trop basse pour volatiliser les éléments radioactifs.
En général, les cendres de chaufferies à bois sont valorisées par les services des parcs et jardins des collectivités, et par des producteurs d’amendements agricoles et horticoles. L’hôpital de Concarneau, n’ayant pas encore de solution de recyclage de proximité, s’est résolu en février 2003 à envoyer son premier lot de cendres dans un centre de stockage en Mayenne. C’est alors que, grâce au déclenchement du portique de détection de radioactivité à l’entrée du site, les exploitants de la chaufferie et les services de l’Etat se sont aperçus que certaines cendres de bois peuvent être qualifiées de déchets faiblement radioactifs.
Aujourd’hui, la chaufferie de l’hôpital est toujours fermée. Aucune des solutions préconisées n’est satisfaisante: dilution des cendres avec des matériaux inertes; fractionnement des livraisons pour éviter le déclenchement des portiques; doublement, voire triplement des seuils de déclenchement de ces mêmes portiques. Cette dernière option risquerait d’ouvrir définitivement la porte des décharges à d’autres familles de déchets radioactifs. Il n’y a pas à l’heure actuelle de lieu de stockage ou de mode de gestion pour des déchets faiblement radioactifs de longue période. Le potassium 40 a une durée de vie de 1,3 milliard d’années.
Les risques principaux de ces cendres sont du point de vue sanitaire le contact et l’inhalation pour le personnel des chaufferies et des centres de stockage, et du point de vue environnemental le transfert de la radioactivité dans les végétaux à partir des amendements enrichis aux cendres, et la contamination des centres de stockage et de leur environnement par le lessivage des cendres sous l’action des pluies.
Le programme bois-énergie est soutenu techniquement et financièrement par l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et le ministère de l’Ecologie. Il est considéré comme une énergie renouvelable, moins polluante que les combustibles fossiles. La chaufferie de Concarneau est l’une des 1000 installations nouvelles à mettre en place entre 2000 et 2006.
Selon l’ADEME, les coûts supplémentaires et imprévus de gestion des cendres radioactives nuiraient gravement à la compétitivité de la filière bois-énergie.

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Secret-défense, secret-Concorde

24 juil. 2001

Par communiqués des 26 juillet, 10 août et 16 août 2000, ainsi que par courriers ou télécopies du 11 août et du 21 août, confirmés le 15 février 2001 à l’adresse de la SNECMA, co-constructeur des réacteurs, et de M. le ministre des transports, Robin des Bois a demandé des informations sur la présence à bord du Concorde de thorium 232, un radionucléide particulièrement toxique couramment utilisé dans la motorisation et les alliages aéronautiques. Les préoccupations de Robin des Bois s’étendaient aux hydrocarbures, à l’amiante, au pyralène et autres solvants chlorés susceptibles d’avoir pollué les sols et sous-sols à l’endroit du crash. Aucune réponse ne nous a été faite.

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Le Havre: le Port Autonome stocke des déchets radioactifs

23 févr. 2001

Depuis 1995 des précautions sont prises pour encadrer les chantiers de démolition des usines d’engrais phosphatés. En effet, un portique de détection de la radioactivité installé chez un ferrailleur de la région parisienne s’était déclenché à l’arrivée d’un camion en provenance d’une usine de ce type appartenant à Rhône-Poulenc près de Lyon. Les usines d’engrais phosphatés utilisent des phosphates naturellement riches en uranium. Au fil de plusieurs dizaines d’années d’activité, des tartres radioactifs contenant principalement de l’uranium et du radium 226 -particulièrement toxique- se sont accumulés dans les installations. Suite à cette alerte, la démolition d’une usine analogue dans la zone industrielle et portuaire du Havre a fait l’objet à la demande de Robin des Bois d’un arrêté préfectoral imposant un protocole de démontage et de traitement validé par l’Office de Protection contre les Radiations Ionisantes (OPRI). Une attention particulière devait être portée sur l’atelier d’épuration de l’acide phosphorique et sur les bases des bacs de stockage d’acide.

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Allo Gayssot

16 août 2000

Dans ses communiqués du 26 juillet et du 10 août 2000, l’association Robin des Bois demandait à propos de l’épave du Concorde “si tous les risques étaient pris en compte”, insistant sur le fait que les accidents de transports de grande ampleur doivent être aussi considérés comme des catastrophes technologiques mettant en péril la santé des sauveteurs et l’environnement.

La question se pose en particulier de savoir si du thorium 232 et, ou, de l’uranium appauvri sont présents dans les alliages des réacteurs du Concorde ou dans d’autres parties de l’avion. Les conditions de l’accident, la durée et l’intensité de l’incendie, l’absence de vent sont autant de facteurs aggravants pour la contamination du site et les risques d’inhalation des particules toxiques (amiante, dioxines …) ou radiotoxiques par les personnels participant aux premiers secours ou aux expertises, ainsi que dans une moindre mesure pour les témoins et les journalistes.

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Concorde: de l’amiante bien sûr, de la radioactivité sans doute

10 août 2000

Le 26 juillet 2000, Robin des Bois a diffusé un communiqué apparemment tombé dans les oubliettes intitulé ” Épave du Concorde: tous les risques sont-ils pris en compte?”. Il se concluait ainsi “comme tous les accidents de transports de grande ampleur, le site du crash du Concorde doit être considéré comme un site pollué”

Depuis le 7 août, les fouilles, expertises et relevages de débris et surtout des réacteurs sont interrompus. Le motif officiel de cet arrêt de précaution tardif est la présence de particules d’amiante.

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Epave du Concorde : tous les risques sont-ils pris en compte?

26 juil. 2000

L’émotion après l’accident du Concorde ne peut pas occulter les conséquences matérielles de la combustion de la carlingue de l’avion supersonique, comme celles de ses équipements et de ses réacteurs.

Il est probable que le Concorde comme les avions de chasse comporte dans les alliages du fuselage et dans le carter des réacteurs des métaux radioactifs comme le thorium, qui augmentent les capacités des alliages à résister aux très fortes températures.

Après l’attentat du Boeing 747 de la Pan-Am à Lockerbie en 1988, la présence d’uranium appauvri dans certaines pièces spécifiques sur 500 avions de la série a été reconnue par Boeing.

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