Après la saisie le 10 décembre 2015 de 95 kg d’ivoire dans les bagages de 2 citoyens vietnamiens en transit à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle à Paris, Robin des Bois et la Fondation Brigitte Bardot déplorent que ce beau coup de filet soit terni par la remise en liberté quasi-immédiate des trafiquants. Les deux individus venaient d’Angola via Addis-Abeba en Ethiopie et étaient en partance pour Hanoï. Ils ont été remis en liberté après une garde à vue de 5 heures.
Les articles L.415-6 du Code de l’environnement et 132-71 du Code pénal les rendaient passibles de 7 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende. La qualification de bande organisée ne fait guère de doute. Selon les douaniers, ils font partie d’un réseau très structuré de trafiquants. Une éventuelle amende fixée par le service national des douanes judiciaires à l’issue de l’enquête ne sera jamais payée. Il est vraisemblable que ces deux trafiquants ne soient que des passeurs payés quelques centaines d’euros pour le convoyage.
Cette remise en liberté précipitée n’est pas cohérente avec la volonté affichée de la France à lutter contre le trafic d’ivoire. Le 15 septembre 2015, une citoyenne chinoise prise en flagrant délit d’importation illégale de 14,5 kg d’ivoire à l’aéroport de Pékin a été condamnée à 6 ans et demi de prison (cf. « A la Trace » n°10 p. 66 – pdf 5,6 Mo).
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