– Vendredi 11 mars 2011, la France est impliquée dans la catastrophe de Fukushima. Le réacteur accidenté n°3 exploité par TEPCO (Tokyo Electric Power Company) fonctionnait au MOX, un combustible mixte d’uranium enrichi et de plutonium particulièrement toxique, dispersif et persistant en cas de fusion du cœur et d’excursion nucléaire. Le MOX est qualifié par « Atomic Anne », présidente d’Areva, de produit phare témoignant des succès d’Areva à l’exportation.
– Mardi 15 mars 2011, Areva annonce le report de la livraison.
– 10 avril 2013, confronté à des informations sur le départ prochain du MOX commandé par KEPCO, Robin des Bois demande l’annulation de la livraison du MOX. L’ONG explique dans un communiqué que l’État français, Areva et l’Autorité de Sûreté Nucléaire française ne peuvent pas autoriser cette livraison tant que la politique énergétique japonaise et la gestion des centrales nucléaires ne seront pas clarifiées et acceptées par la société civile.
– 17 avril 2013, malgré les protestations des mouvements anti-nucléaires français et japonais, le MOX est chargé dans le terminal nucléaire du port de Cherbourg.
– Fin juin 2013, après un voyage périlleux de plus de 2 mois, le convoi maritime arrive dans le port de la centrale nucléaire de Takahama.
– 29 janvier 2016, le réacteur n°3 de Takahama redémarre.
– 9 mars 2016, le réacteur n° 3 ainsi que le réacteur n°4 sont mis en arrêt sur décision de justice après une plainte déposée par des riverains. Le Tribunal de la Préfecture de Shiga estime que toutes les précautions ne sont pas prises face à un éventuel tsunami et que le plan d’évacuation des populations en cas d’accident nucléaire majeur est mal défini.
Robin des Bois estime, quant à lui, que l’autorisation d’exportation du MOX accordée à Areva en 2013 par l’Autorité de Sûreté Nucléaire et Delphine Batho, Ministre de l’Ecologie, est la pire des décisions prises par le gouvernement français et ses appuis techniques dans le domaine du nucléaire depuis 5 ans.
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