– Sur les complicités dans le port de Brest pour charger 1500 tonnes de matériaux pollués par des hydrocarbures à bord du Han, un navire accidenté et immobilisé par le Centre de Sécurité des Navires.
– Sur l’acquéreur initial du Han: un courtier lié à des armateurs véreux et récupérateurs de bateaux hors d’usage dans les ports français. Il jouit d’une réputation fondée sur son ex-fonction à Marseille d’Inspecteur de Sécurité Maritime. En un an, il a acheté pour le compte de ses comparses le Kifangondo au Havre, le Simba à Sète, le Junior M et le Han à Brest.
– Sur la filière bolivienne. Dépavillonné le vendredi 15 décembre 2000 à la demande de l’ambassade de Bolivie en France et après enquête du Centre de Sécurité des Navires, le Han n’est plus un bateau. C’est un bien meuble et apatride. De son côté, l’R Jupiter, battant pavillon bolivien, devrait être en mer avec 20 hommes à bord “pour rejoindre le mouillage de Gadani près de Karachi (Pakistan) afin d’y être démoli” d’après la préfecture de région Pays de Loire. L’RJupiter est en fait dans le port du Pirée depuis une dizaine de jours. Il y subit de grosses réparations sur la coque, les grues et le moteur. Un décision sera prise dans deux semaines par les armateurs sur sa destination finale, la navigation ou la casse. L’R Jupiter a quitté Saint-Nazaire le 1er décembre à 21 heures. Un départ que Robin des Bois qualifiait de “troublant et précipité”. Contrairement aux déclarations des Affaires Maritimes de Loire-Atlantique, ce navire a été classifié par une société installée en Grèce dans le port du Pirée qui, comme pour le Han, prétendait avoir une délégation des autorités boliviennes.
Aujourd’hui, un nouveau propriétaire du Han devrait totalement ou partiellement régler la dette envers les marins, avec les fonds de la turpitude et de la criminalité. Cette bande là ne voulait – elle pas envoyer en mer 11 marins pakistanais sur un navire accidenté, non immatriculé, et sans doute mal assuré ?
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