Robin des Bois demande une contre-expertise sur l’aptitude à la navigation du Tango D. L’ex- Kifangondo a fait l’objet dans le port de Dunkerque d’inspections visuelles. Un inspecteur des Affaires Maritimes a parcouru les superstructures, un autre les cales et les compartiments machines. Ces visites de routine se sont déroulées à quai.
Deux experts polonais montés à bord entre le Havre et Dunkerque ont signé les certificats de navigabilité. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le trajet entre le Havre et Dunkerque à l’intérieur du dispositif de navigation le plus utilisé du monde a servi de banc d’essai. L’efficacité des ancres du navire a été vérifiée seulement à l’arrivée à Dunkerque, selon les déclarations du capitaine grec à deux membres de Robin des Bois.
En conséquence, Robin des Bois demande au Ministère des Transports et au Ministère de l’Environnement d’ordonner une contre-expertise indépendante pluridisciplinaire menée par des spécialistes français et européens.
Elle aura en particulier à répondre aux questions cruciales sur la résistance des soudures aux effets de la houle ou de la collision avec des billes de bois ou des conteneurs à la dérive, et sur la sûreté du compartiment machine. Le temps presse, le départ est prévu pour le 29 décembre 1999 de Dunkerque vers Tartous en Syrie. 11 jours de mer selon les plans du capitaine, à la tête d’un équipage de 10 nationalités différentes qui aurait le plus grand mal à communiquer et à gérer une situation de crise.
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