MSC Flaminia
Communiqué n°9
Les déchets PCB auraient brûlé dans l’incendie consécutif à l’explosion d’un conteneur à bord du MSC Flaminia le 14 juillet 2012 (cf. communiqué Robin des Bois du 29 août 2012). L’incendie a fait rage plusieurs jours. Le navire était alors à environ 1.800 km des côtes anglaises et françaises. Le brûlage des PCB génère des dioxines, ce qui renforce la toxicité globale des rejets atmosphériques produits par l’incendie et dispersés en mer (cf. introduction à la liste des matières dangereuses à bord du MSC Flaminia). Il est probable que les eaux d’extinction à l’intérieur du navire contiennent des résidus de PCB et des dioxines mélangés aux autres polluants.
Cet accident est un nouveau signal d’alarme. Il confirme le danger de la massification du transport de matières dangereuses sur les porte-conteneurs. Le MSC Flaminia venait de Charleston aux Etats-Unis. Si l’explosion et l’incendie s’étaient produits dans le port du Havre, premier port d’escale du MSC Flaminia en arrivant en Europe, une partie de la ville aurait dû être évacuée d’autant que le terminal à conteneurs est adossé à un stockage d’hydrocarbures de plusieurs millions de tonnes assujetti à la directive Seveso.
Toutes les précautions sont prises pour que la progression du convoi dans la Manche et la Mer du Nord se passe sans suraccident, mais l’Allemagne est encore loin. Face à l’incapacité des autres pays européens, c’est aujourd’hui la seule option possible.
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