Retenue par la mairie de Paris, au titre des festivités de l’an 2000, la Tour de la Terre est une insulte définitive aux écologistes. Censée incarner les liens entre les peuples, elle sera le témoignage du pillage des forêts tropicales et boréales et avant tout un instrument de promotion pour le Centre Technique du Bois et de l’Ameublement (CTBA), l’Association Technique Internationale des Bois Tropicaux (ATIBT), la Fédération Française du Commerce du Bois, le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) et le Centre Technique Forestier Tropical. Les concepteurs voudraient y voir un hommage aux peuples du monde à travers une exposition permanente d’échantillons de bois.
L’association Robin des Bois y voit le tombeau des Pénans de Bornéo, des Pygmées d’Afrique Centrale, des Indiens d’Amazonie et des minorités arctiques et déplore que les informations fournies il y a plusieurs mois au cabinet d’architectes Hennin – Normier – Lelièvre sur les conséquences environnementales et sociologiques de cet étalage aient été enterrées.
En plus de l’effet vitrine de cette tour consacrée à la mondialisation du marché du bois, il faut souligner que pour éviter tout retard, la Tour serait considérée comme “éphémère”, un simple “stand” échappant aux procédures administratives et aux consultations publiques, un stand pouvant héberger plusieurs centaines de personnes en altitude. En toute sécurité ?
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