Lettre ouverte : risques à Marseille

25 oct. 2010

Objet : Risques dans le port de Marseille

 

Destinataires : Syndicat CGT, Préfecture Maritime de Toulon, Ministère de l’Ecologie, Secrétariat d’Etat aux Transports, Armateurs de France, mairies de Marseille et de Fos-sur-Mer, DREAL, CYPRES

Copie à : acteurs du Grenelle de la Mer.

 

Mesdames, Messieurs,

L’accumulation dans le Golfe de Fos et la rade de Marseille de navires transportant des matières dangereuses présente un danger pour la sécurité civile et maritime et l’environnement. Nous notons en particulier la présence de méthaniers, de butaniers, de pétroliers et de chimiquiers. Cette massification contrainte et improvisée de matières inflammables, explosives, toxiques et polluantes ne correspond à aucune planification ou plan d’organisation interne. Elle échappe totalement à la nécessité d’information des travailleurs et des publics concernés.

Nous attirons, si ce n’est déjà fait, votre attention sur la difficulté qu’il y aurait à intervenir dans ce salon nautique des matières dangereuses, à remorquer et à mettre en sécurité l’un des navires si un incendie, une fuite, une anomalie y survenait.

Nous attirons aussi votre attention sur le fait que ce stockage flottant n’est pas à l’abri de dommages en cascades à partir d’un incendie ou d’une fuite sur un navire particulier.

Enfin, le mouillage de chacun de ces navires est intrinsèquement vulnérable et variable en fonction de son état et de sa maintenance, de la compétence et de la vigilance des équipages mais aussi en fonction des aléas climatiques et de la météo en l’occurrence hivernale.

Ces zones d’attente à proximité d’un milieu industriel Seveso, d’un tissu urbain dense et en même temps d’écosystèmes riches en biodiversité ne peuvent à notre avis se prolonger et exposent les marins, les activités économiques dont la pêche et les populations civiles à des risques technologiques réels, même s’ils sont dans ces circonstances particulières méconnus.

En conséquence, l’association Robin des Bois souhaite que tous les acteurs concernés, syndicats, préfecture maritime, ministère de l’Ecologie, secrétariat d’Etat aux Transports, port de Marseille-Fos, armateurs, collectivités locales prennent tous conscience du danger et agissent dans les meilleurs délais pour le résorber. Il nous parait d’autre part indispensable de réfléchir aux moyens d’éviter à l’avenir de tels embouteillages à haut risque et de mettre en œuvre ces moyens.

Dans l’attente de vos réponses et commentaires et avec nos meilleures salutations.

Jacky Bonnemains,
Président de l’association.

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