2800 tonnes de déchets de démolition du garage de la RATP implanté depuis 60 ans, rue du Hainaut, dans le 19ème arrondissement de Paris vont être déversés dans la Marne pour créer une voie piétonnière sur berge, longue de 1 km, Quai du Petit Parc à Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val de Marne.
Ces déchets proviennent exclusivement de la dalle de béton de l’atelier et sont pollués par les hydrocarbures. Le béton, surtout quand il a été fait en 1930, est un matériau poreux à travers lequel la migration des polluants est inévitable. Il est par exemple estimé qu’un épandage de pyralène s’enfonce dans le béton au rythme de 1 cm par an, jusqu’à une profondeur de 10 cm.
Profitant d’un flou juridique et administratif d’autant plus déplorable qu’il concerne 25 millions de tonnes de déchets de démolition par an, les entreprises Colombo, responsable de la démolition et Quillery Environnement Urbain, responsable de l’aménagement des bords de Marne, ont choisi de considérer comme “enrochements de qualité” des morceaux de béton sale qui dans le cadre de la gestion des sites pollués sont qualifiés de “matériaux souillés” et de “déchets industriels mélangés”.
D’autre part, la mairie de Saint-Maur, maître d’œuvre des travaux, n’a pas réalisé d’étude d’impact sur l’environnement, n’a pas déclenché d’enquête publique, n’est pas titulaire d’un arrêté préfectoral d’autorisation, n’a pas réalisé et mis à la disposition du public le “document d’incidences” sur la qualité des eaux superficielles, la diversité biologique des écosystèmes et le régime hydraulique de la Marne en période de crue. La mairie de Saint-Maur est en flagrant délit d’infraction à la “loi sur l’eau”.
Dans ces conditions, Robin des Bois entend empêcher la réalisation de l’aménagement des berges du Quai du Petit Parc à Saint-Maur.
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