Voulue par le gouvernement socialiste, les militaires, certains scientifiques français, par les dinosaures de l’écologie (Paul-Emile Victor) et finalement acceptée par le commandant Cousteau, la piste d’atterrissage sur l’archipel de Pointe Géologie en Terre Adélie en Antarctique était une catastrophe annoncée.
Dès juin 1984, une mission scientifique et technique du Ministère de l’Industrie et de la Recherche donnait l’alerte : “En ce qui concerne la conception, l’hypothèse de base selon laquelle l’action de la mer se limite à une action de la houle s’est avérée non vérifiée puisqu’un phénomène de coulée d’enrochements sur le talus de la digue a été constaté en l’absence de houle apparente importante…Ce phénomène montre que l’action de la mer a été sous-estimée…”
Insistant sur l’insuffisance des moyens techniques, le rapport de mission précisait que les effondrements de la digue piste “seraient imputables à la houle profonde qui se produit après les jours de forte tempête au large, alors que la surface de la mer apparaît lisse et calme.
Hélas les promoteurs et défenseurs du projet n’ont jamais voulu prendre en compte les alternatives comme la piste d’atterrissage sur la calotte glaciaire avec des avions à skis, ou la construction d’un bateau polaire moderne.
Résultat : plus de 10 ans après le début des travaux, aucun avion n’a jamais atterri à Dumont D’Urville et la desserte maritime est assurée par un vieux bateau racheté aux norvégiens qui tombe en panne à chaque campagne. Il apparaît inutile de demander au gouvernement de suspendre la piste d’atterrissage : la mer s’en charge.
En tuant pendant les dynamitages des dizaines de manchots Adélie, en expropriant d’autres oiseaux protégés, en nuisant aux pérégrinations des manchots empereurs, la France a violé le Traité de l’Antarctique et ses clauses spéciales sur la protection de l’environnement.
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