Mardi 14 avril 1992, La Hague et le Cotentin seront en fête. La COGEMA (Compagnie Générale des Matières Nucléaires) invite des centaines de représentants et de dignitaires des compagnies internationales de production d’électricité.
Des délégations en provenance de Corée du Sud, de Taïwan, d’Asie du Sud-Est et peut-être d’Europe de l’Est ainsi que des clients européens et japonais de la COGEMA participeront au rassemblement et à la visite de l’usine. L’objectif pour la COGEMA est “de montrer aux clients existants ce qui a été fait avec leur argent et de démontrer aux clients existants ce qui a été fait avec leur argent et de démontrer aux clients potentiels qu’une filière de retraitement des combustibles irradiés est opérationnelle et donne de bons résultats”.
10 millions de francs vont être dépensés pour cette opération de relations publiques. La CGT Hague menace de manifester si les salariés ne reçoivent pas à cette occasion une prime spéciale de 5000 frs et si le feu vert n’est pas accordé aux réacteurs 3 et 4 de Flamanville.
L’usine de La Hague est le centre mondial de prolifération, de diversification des déchets nucléaires, et le centre mondial d’extraction du plutonium à vocation militaire. Au moment où dans le monde entier la gestion des déchets nucléaires de haute activité pose des problèmes insurmontés, au moment où la dissémination des matières stratégiques et terroristes nucléaires menace la paix mondiale, cette fête de La Hague, et cette promotion de l’énergie atomique et de tous ses dérivés est inadmissible.
Robin des Bois en demande l’annulation et invite tous les mouvements, les élus, et les partis écologistes à s’opposer à cette mascarade.
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