Note d’information
Le Corse, ex-ferry de la SNCM, n°OMI 8003620, a été construit par les chantiers Dubigeon-Normandie de Prairie-au Duc en 1983.
Il n’a plus navigué depuis 2014 et n’est plus entretenu. Pour l’Europe, c’est un navire sous-normes qui ne serait jamais autorisé à reprendre du service dans ses eaux.
C’est aussi un stockage de déchets dangereux. Son « passeport vert » inventorie les matériaux amiantés dans les calorifugeages, dalles de sols, moquettes, colles, câbles électriques, peintures. Ils sont répartis sur tous les ponts du navire : il y en a pour 53 tonnes. A l’amiante s’ajoutent d’autres déchets dangereux comme le plomb, le cadmium, le chrome, les PCB, le mercure et les boues d’hydrocarbures.
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Photos 1 et 2 extraites du rapport de visite du 13 novembre 2014 du Bureau Veritas
Le Corse a été vendu et a quitté sans encombres le port de Marseille dans l’après-midi du 12 mai 2016. Il partirait pour Dubaï, via le Pirée, pour remise en état avant d’être exploité dans le golfe Persique. Il était en remorque du Christos XXIV, un habitué des livraisons aux chantiers de démolition d’Aliaga en Turquie.
Qu’il parte à la casse ou qu’il continue à être exploité hors des eaux européennes, le Corse est une menace pour la sécurité maritime et un risque sanitaire pour les passagers et les équipages ou les ouvriers des chantiers de démolition et de réparation.
Une fois de plus, l’Europe laisse partir un ex-navire dont le seul destin aurait dû être la démolition contrôlée dans un chantier européen.
Voir aussi le communiqué de Robin des Bois « Le Corse va-t-il migrer en Asie », 14 septembre 2015
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