Le 11 mai l’association Robin des Bois et le Collectif des Mères en Colère, basé dans la région de Cherbourg, ont émis des doutes sur la qualité des informations diffusées par le Ministère des transports sur les opérations de pompage du styrène et les conséquences du relargage volontaire des deux autres produits chimiques transportés. La demande des deux mouvements visait à embarquer des observateurs sur le Smit Pioneer pour constater la difficulté des opérations et le volume réel du styrène extrait des cuves du Ievoli Sun. Il s’agit en particulier de comprendre comment les cuves babord du Ievoli Sun peuvent être percées, alors que le bateau repose sur le flanc babord. Le Préfet maritime nous répond aujourd’hui que seule la compagnie Smit Tak est habilitée à examiner cette requête.
Le communiqué en date du mercredi 16 mai révèle enfin que seulement 765m3 sur une capacité globale de 2000m3 des cinq premières cuves ont été pompés. Le solde est manquant, ainsi que les explications sur ce déficit. Le 14 mai vers 14h30, dans le canton des Pieux puis à Cherbourg, une odeur suspecte a été relevée par plusieurs riverains. Les premiers prélèvements d’air ont été effectués vers 23 h par les pompiers maintenus en état d’alerte , et n’ont évidemment rien relevé d’anormal.
Robin des Bois et le Collectif des Mères en Colère déplorent les informations fragmentaires distillées depuis le 12 avril par le Ministère des transports, et les réactions tardives des services chargés de détecter les pollutions accidentelles et d’assurer la protection des populations du littoral.
Conformément à la suggestion du Préfet maritime de Cherbourg, une demande formelle d’embarquement sur le Smit Pioneer a été envoyée par fax au siège hollandais de la compagnie Smit Tak.
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