Robin des Bois a écrit le 23 janvier 2003 (cf. courrier) aux bureaux français et espagnol de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe (FEEE), gestionnaire du label européen Pavillon Bleu, et à ses partenaires, dont le ministère de l’Ecologie. C’est donc une satisfaction d’apprendre par voie de presse qu’une partie de sa requête a été entendue. Tous les maires concernés ont reçu copie de notre courrier. Pour information, et pour vous permettre d’évaluer une fois de plus le climat de tension et d’intimidation qui règne sur le littoral Atlantique, vous trouverez ci-après le courrier -la seule réponse écrite- adressé par le Maire de Meschers en Charente Maritime à Robin des Bois.
En juin 2000, le jury du “Pavillon Bleu” avait décidé de suspendre la campagne pour l’ensemble des communes sinistrées par le naufrage de l’Erika, soit 450 km de littoral “par application du principe de précaution et dans un esprit de solidarité“. Le maire de la Turballe avait alors déclaré: “Ce n’est pas très sport. J’avais cru comprendre qu’aucune plage en France n’aurait le pavillon bleu cette année par solidarité“. Les promoteurs du Pavillon Bleu disaient alors qu’il était hors de question que le Pavillon Bleu soit entaché d’une seule trace de pétrole.
3 ans après, un sous-produit aussi toxique, sinon plus, que le fuel de l’Erika balaie le golfe de Gascogne et les traces s’échouent sur le littoral, du Finistère à Saint-Jean-de-Luz, sous des formes diverses et très fragmentées. Le Pavillon Bleu doit se retirer de tout le littoral du golfe de Gascogne, à titre de précaution et de solidarité, et parce qu’il faut voir le fuel en face.
Plus important du point de vue sanitaire que la propreté des plages, celle de l’eau devra le moment venu faire l’objet de contrôles de la DDASS et des avis des agences de sécurité sanitaires et environnementales, Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) et Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale (AFSSE), si toutefois celle-ci est opérationnelle.